SECRET UNCLASSIFIED
MEMORANDUM POUR : Directeur Adjoint pour le Renseignement Scientifique
DE : F. C. Durant
SUJET : Rapport des réunions de la Commission de Conseil Scientifique du Bureau du Renseignement Scientifique sur les Objets Volants Non Identifiés, 14-18 Janvier 1953
L'objectif de ce memorandum est de présenter :
Après considération du sujet des "Objets Volants Non Identifiés" à la réunion du 4 Décembre de l'Intelligence Advisory Committee, l'action suivante a été acceptée : le Director of Central Intelligence :
a. Enrôlera les services de scientifiques sélectionnés pour examiner et apprécier les éléments disponibles à
la lumière de théories scientifiques disponibles....
Suivant la délégation de cette action au Directeur
Adjoint du Renseignement Scientifique et une enquête préliminaire, une Commission de Conseil de scientifiques
sélectionnés a été assemblée. En coopération avec l'Air Technical
Intelligence Center, les récits de cas d'observations signalés et matériels associés seront rendu
accessibles pour leur étude et considération.
Etaient présents à la réunion initiale (mercredi 14 janvier, 09:30) : Dr. H. P. Robertson, Dr. Luis W. Alvarez, Dr. Thornton Page, Dr. Samuel A. Goudsmit, M. Philip G. Strong, lieutenant-colonel Frederick C. E. Oder (Division P & E), M. David B. Stevenson (Division W & E), et le rédacteur. Le membre de la Commission, Dr. Lloyd V. Berkner, a été absent jusqu'à vendredi après-midi. Messieurs Oder et Stevenson étaient présents tout au long des sessions pour se familiariser avec le sujet, représenter l'intérêt substantiel de leurs Divisions, et assister dans le support administratif des réunions (une liste du personnel concerné par les réunions est donnée en Tableau A).
L'AD/SI a ouvert la réunion, examinant l'intérêt de la CIA pour le sujet et l'action entreprise. Cet examen inclut la mention du Groupe d'Etude de l'O/SI d'août 1952 (Strong, Eng and Durant) culminant avec le briefing du DCI, le briefing de l'ATIC du 21 Novembre, la considération de l'IAC du 4 Décembre, la visite à l'ATIC (Chadwell, Robertson et Durant), et la préoccupation de l'O/SI sur les dangers potentiels pour la sécurité nationale indirectement liés à ces observations. M. Strong a énuméré ces dangers potentiels. Suivant cette introduction, le Dr. Chadwell passe la parole au Dr. Robertson en tant que Président de la Commission. Le Dr. Robertson a énuméré les éléments disponibles et demandé que des rapports et lettres spécifiques soient pris en considération par certains individus présents (Tableau B). Par exemple, les récits de cas impliquant des observations radar ou radar et visuelles ont été sélectionnés pour le Dr. Alvarez alors que les rapports de phénomènes de Boules Lumineuses Vertes, lumières nocturnes, et programmes d'investigation suggérés ont été dirigés vers le Dr. Page. Suivant ces remarques, les images des films des observations à Tremonton, Utah (le ) et Great Falls, Montana (15 Août 1950) ont été montrées. La réunion a été ajournée à 12 h 00.
La 2de réunion du Panel s'est ouverte à 14:00. Le lieutenant R. S. Neasham, USN, et M. Harry Woo du Laboratoire d'Interprétation Photo de l'USN, Anacostia, ont présenté les résultats de leurs analyses des films mentionnés ci-dessus. Cette analyse a évoqué une discussion considérable telle qu'élaborée ci-après. A côté des membres de la Commission et du personnel de la CIA, le capitaine E. J. Ruppelt, le Dr. J. Allen Hynek, M. Dewey J. Fournet, le capitaine Harry B. Smith (2-a-2), et le Dr. Stephen Possony étaient présents.
Suite à la présentation du Labo d'Interprétation Photo, M. E. J. Ruppelt a parlé pendant près de 40 mn des méthodes de l'ATIC pour la prise en charge et l'évaluation des signalements d'observations et leurs efforts pour améliorer la qualité des rapports. La réunion a été ajournée à 17 h 15.
Les 3ᵉ et 4ᵉ réunion du Panel se sont tenues jeudi 15 janvier, commençant à 09 h 00 avec une pause de 2 h pour déjeûner. Aux côtés des membres du Panel et du personnel de la CIA, M. Ruppelt et le Dr. Hynek étaient présents aux 2 sessions. Dans la matinée, M. Ruppelt a poursuivi son briefing sur les procédures de collecte et analyse de l'ATIC. Le soutien du Projet Stork à l'Institut Memorial Battelle, à Columbus, a été décrit par le Dr. Hynek. Un certain nombre de récits de cas ont été discutés en détail et un film de mouettes a été montré. Une pause de 2 h pour déjeûner a été prise à 12 h 00.
A 14:00 le lieutenant-colonel Oder a donné un briefing de 40 mn sur le Projet Twinkle, le projet d'enquête mené par le Centre de Recherche Météorologique de l'Air Force à Cambridge (Massachusetts). Dans ce briefing il a mis en avant les nombreux problèmes de la mise en place et le pilotage d'instrumentation de surveillance 24-h de caméras de patrouille à la recherche d'observations d'ovnis.
À 16 h 15 le Brigadier-Général William M. Garland rejoint la réunion avec l'AD/SI. Le général Garland exprime son soutien des efforts de la Commission et émet 3 opinions personnelles :
La réunion est ajournée à 17:00.
La 5ème session du Panel assemblée à 09:00 avec le même personnel présent qu'énuméré pour jeudi (à l'exception du brigadier-général Garland). De 09:00 à 10:00 il y a eu une discussion et une étude générale des éléments de référence. Egalement, le Dr. Hynek a lu un article préparé faisant certaines observations et conclusions. A 10 h 00 M. Fournet a donné un briefing de ses 15 mois d'expérience à Washington en tant qu'Officier du Projet pour les ovnis et ses conclusions personnelles. Il y a eut une discussion considérable de récits de cas individuels d'observations auxquels il a fait référence. Suivant la présentation de M. Fournet, un certain nombre de récits de cas supplémentaires ont été examinés et discutés avec messieurs Fournet, Ruppelt, et Hynek. La réunion a été ajournée à 12 h 00 pour déjeuner.
Cette session a ouvert à 14 h 00. Aux côtés des membres du Panel et du personnel de la CIA, le Dr. Hynek était présent. Le Dr. Lloyd V. Berkner, en tant que Membre de la Commission, était présent à cette réunion pour la 1ʳᵉ fois. L'avancement des réunions a été examiné par le Président de la Commission et des conclusions préliminaires ont été atteintes. Une discussion générale a suivit et des recommandations préliminaires ont été considérées. Il a été admis que le Président devrait élaborer une ébauche de rapport de la Commission à AD/SI cette soirée pour examen le matin suivant. La réunion a été ajournée à 17 h 15.
A 09 h 45 le Président ouvre la 7ème session et soumis une ébauche brute du Rapport de la Commission aux membres. Ce brouillon a été examiné et approuvé auparavant par le Dr. Berkner. Les 2 h 30 suivantes ont été consommées à la discussion et révision du brouillon. A 11 h 00 l'AD/SI a rejoint la réunion et signalé qu'il avait montré et discuté une copie du brouillon brut initial au Directeur du Renseignement, USAF, dont la réaction était favorable. A 12 h 00 la réunion a été ajournée.
A 14 h 00 la 8ᵉ et dernière réunion du Panel s'est ouverte. Une discussion et la reformulation de certaines phrases du Rapport ont occupé les premières heures (une copie du rapport final est jointe comme tableau C). Ceci a été suivi d'un examen du travail accompli par la Commission et un nouvelle formulation des opinions et suggestions de chaque Membre de la Commission sur des détails considérés comme non adéquats pour une inclusion dans le rapport formel. Il a été admis que le rédacteur incorporerait ces commentaires dans un rapport interne pour l'AD/SI. Le matérial ci-dessous représente cette information.
Les Membres de la Commission ont été impressionnés (comme l'ont été les autres, dont le personnel de l'OS/I) par le manque de données probantes dans la grande majorité des récits de cas ; également, par le manque de suivi prompt principalement dû à la taille modeste et les installations limitées de la section de l'ATIC concernée. Parmi les récits de cas d'observations significatives discutées en détails étaient les suivants :
Bellefontaine, dans l'Ohio (le ); Tremonton, Utah (2 Juillet 1952); Great Falls, Montana (15 Août 1950) ; Yaak, dans le Montana (1 septembre 1952); Région de Washington, D.C. (19 Juillet 1952); et Haneda A.F.B., au Japon (le ) ; Port Huron, dans le Michigan (le ); et Presque Isle, dans le Maine (le ).
Après examen et discussion de ces cas (et près de 15 autres, avec moindre détails), le Commission conclut que des
explications raisonnables pourraient être suggérées pour la plupart des observations et que par déduction et
méthode scientifique, il pourrait être induit (considérant des données supplémentaires) que d'autres cas
pourraient être expliqués d'une manière semblable.
Le panel a mis en avant que, à cause de la brièveté de
certaines observations (i.e. 2 à 3 s) et l'incapacité des témoins à s'exprimer eux-mêmes clairement (parfois), il
ne pourrait pas être attendu d'explications concluantes pour des cas signalés. De plus, il a été considéré que,
normalement, résoudre la plupart des observations constituerait un grand effort en pure perte, à moins qu'une
telle action ne bénéficie d'une formation et d'un programme éducatif (voir ci-dessous). Les écrits de Charles Fort ont été référencés pour montrer que des choses
étranges dans le ciel
avaient été répertoriées durant des centaines d'années. Il semble évident que qu'il n'y
ait pas eut une seule explication pour la une majorité des choses observées. La présence de spécialistes radar et en astronomie au sein du panel s'est révélée une fois opportune
dans leur reconnaissance confiante de phénomènes liés à leurs domaines. Il a été apparent que les spécialistes de
domaines supplémentaires tels que la psychologie, la météorologie, l'aérodynamique, l'ornithologie et les opérations
aériennes militaires étendraient la capacité du panel à reconnaître de nombreuses autres catégories de phénomènes
peu connus.
Le panel conclut unanimement qu'il n'y avait aucune évidence d'une menace directe pour la sécurité nationale dans les objets observés. Des cas de "Foo Fighters" ont été cités. Ils s'agissait de phénomènes inexpliqués observés par des pilotes d'appareils durant la 2de guerre mondiale dans les théâtres d'opérations Européens comme de l'Extrême-Orient où des "boules de lumières" auraient volé près ou avec l'appareil et manœuvré rapidement. Ils étaient considérés comme des phénomènes électrostatiques (semblables à des feux de Saint Elme) ou électro-magnétiques ou peut-être des réflexions de lumières depuis des cristaux de glace dans l'air, mais leur cause ou nature exacte ne fut jamais définie. Robertson et Alvarez ont tous deux été concerné par l'investigation de ces phénomènes, mais David T. Griggs (professeur de Géophysique à l'Université de Californieà Los Angeles) est considéré comme ayant été la personne la plus instruite sur ce sujet. Si le terme "soucoupes volantes" avait été populaire dans les années en , ces objets auraient été nommé ainsi. Il a été intéressant que dans au moins 2 cas examiné l'objet observé a été catégorisé par Robertson et Alvarez comme probablement des "Foo Fighters", à ce jour inexpliqués mais non dangereux ; ils n'étaient pas pour autant heureux d'écarter les observations en leur donnant des noms. Cependant leur sentiment était que ces phénomènes ne dépassent pas le domaine de la connaissance actuelle des sciences physiques.
L'opinion du panel a été qu'une partie de la préoccupation pour les ovnis de l'Air Force (malgré l'anxiété du Commandement de la Défense Aérienne au sujet des pistes radar rapides) a été probablement causée par la pression
publique. Le résultat aujourd'hui est que l'Air Force a institué un canal adapté pour recevoir les signalements de
pratiquement tout ce que quelqu'un voit dans le ciel et ne parvient pas à comprendre. Cela a été particulièrement
encouragé dans des articles populaires sur ce sujet et d'autres, tels que le voyage spatial et la science-fiction. Le résultat est la réception
massive de signalements de bas niveau qui tendent à surcharger les canaux de communication avec du matériel plutôt
peu pertinent par rapport à des objets hostiles qui pourraient apparaître un jour. La Commission admet
généralement que cette masse de signalements de piètre qualité contient peu, sinon aucune donnée scientifique et
n'a été d'aucune valeur. Plutôt au contraire, il a put être dangereux d'avoir un service militaire adoptant la
préoccupation du public pour des lumières nocturnes faisant des méandres
. L'implication étant, l'agence
intéressée étant militaire, que ces objets étaient ou auraient pu être des menaces potentielles directes pour la
sécurité nationale. En conséquence, le besoin d'atténuation s'est imposé de lui-même. Des commentaires sur un
programme éducatif possible sont énumérés ci-dessous.
L'opinion du Dr. Robertson a été que le problème des "soucoupes" s'est révélé être différent en nature de celui de la détection et de l'investigation des missiles guidés allemands V-1 et V-2 avant leur utilisation opérationnelle dans la 2de guerre mondiale. Dans cette opération de renseignement de en (Crossbow), il y eut un renseignement excellent et en il y eut une preuve matérielle de l'existence de "matériel" obtenu de véhicules écrasés en Suède. Cette preuve fournit à l'équipe enquêtrice une base sur laquelle opérer. L'absence de tout "matériel" résultant d'observations d'ovnis inexpliquées prête une nature "d'opération du saint esprit" au problème de l'ATIC. Le résultat de leur enquête, à ce jour, indique fortement qu'il n'existe aucun indice d'acte hostile ou de danger. De plus, le système de signalement actuel serait d'une valeur limitée dans le cas de la détection d'une attaque ennemie par des appareils conventionnels ou des missiles guidés ; dans de telles conditions du "matériel" serait disponible au moins une fois.
Il a été intéressant de noter qu'aucun des membres de la Commission ne rechignaient à accepter que cette terre puisse être visitée par des êtres extraterrestres intelligents de quelque sorte, un jour. Ce qu'ils n'ont pas trouvé a été une quelconque preuve reliant les objets observés a des voyageurs de l'espace. M. Fournet, dans sa présentation, a montré comment il a éliminé chacune des causes connues et probables lui laissant l'"extra-terrestre" comme la seule restant dans de nombreux cas. L'expérience de Fournet en tant qu'ingénieur aéronautique et officier de renseignement technique (Officier du Projet BlueBook pendant 15 mois) ne pourrait être prise à légère. Cependant, la Commission n'a pu accepter aucun des cas cités par lui parce qu'il s'agissait de rapports bruts, non évalués. Des explications terrestres des observations ont été suggérées dans certains cas et dans d'autres la durée de l'observation était si courte qu'elle causait la suspicion d'impressions visuelles. Il a été noté par le Dr. Goudsmit et d'autres que des artefacts extraterrestres, s'ils existaient, ne sont pas une raison de s'alarmer ; plutôt, ils sont dans le domaine du sujet des phénomènes naturels pour étude scientifique, simplement comme les rayons cosmiques l'ont été à l'époque de leur découverte il y a 20 ou 30 ans de cela. Cela a été une attitude à laquelle le Dr. Robertson n'a pas concouru, ce dernier pensant que de tels artefacts constitueraient une grande et immédiate préoccupation non seulement pour les U.S. mais pour tous les pays (rien de tel qu'une menace commune pour unir les peuples !). Le Dr. Page a noté que la connaissance astronomique actuelle du système solaire rend l'existence d'être intelligents (tels que nous connaissons le terme) ailleurs que sur la terre très improbable, et la concentration de leur attention par quelques moyens contrôlables sur quelque continent de la terre tout à fait absurde.
Ce cas a été considéré significatif en raison des excellents éléments documentaires sous la forme de films
Kodachrome (près de 1600 images). La Commission a étudié ces films, le récit du cas, l'interprétation de l'ATIC, et reçu un briefing par des représentant du Laboratoire
d'Interprétation Photo de l'USN sur leur analyse du film. Cette équipe a consacré (à la demande de l'Air Force)
près de 1000 heures-homme de temps professionnel et sous-professionnel à la préparation de tracés d'images
individuelles du film, montrant le mouvement apparent et relatif des objets et la variation de l'intensité de leur
lumière. L'opinion des représentants du P.I.L. est que les objets observés n'étaient pas des oiseaux, ni des
ballons, ni des avions, ni des réflexions parce qu'il n'y avait aucun clignotement alors qu'ils traversaient 60
° d'arc
et étaient, par conséquent, auto-lumineux
. Les tracés de mouvement et variation d'intensité de
lumière des objets ont été affichés. Alors que les Membres de la Commission étaient impressionnés par
l'enthousiasme, l'industrie et la portée de l'effort évidents de l'équipe du P.I.L., ils n'ont pu accepter les
conclusions atteintes. Des raisons à cela ont été les suivantes :
circulaires, bleuâtres-blancsde couleur serait attendue dans le cas de réflexions spéculaires de la lumière du soleil depuis des surfaces convexes où la brillance de la réflexion obscurcirait d'autres portions de l'objet.
La Commission a fortement pensé que les données disponibles sur cette observation étaient suffisantes pour une identification catégorique si d'autres données étaient obtenues en photographiant des ballons "oreillers" en polyéthylène lâchés près du site sous des conditions météo similaires, vérifier les vols et caractéristiques de réflexion d'oiseaux avec l'aide d'ornithologues compétents et calculer les forces "G" apparentes agissant sur les objets suivant leurs trajectoires apparentes. Il a été conclu que les résultats de tels tests mèneraient probablement à des explication honorables de valeur dans un programme éducatif ou de formation. Cependant, la Commission note que le coût en effort de main d'œuvre technique nécessaire pour suivre et expliquer chacun d'un millier ou plus de signalements reçus par les canaux chaque année (1900 en 1952) ne pourraient être justifiés. Il a été considéré qu'il y aura toujours des observations, pour lesquelles des données complètes manqueront, qui ne pourront être expliquées qu'avec un effort disproportionné et avec un délai de temps très long, si jamais on y parvient. Le long délai dans l'explication d'une observation tend à ôter toute valeur de renseignement. Le programme éducatif ou de formation devrait avoir comme objectif principal l'élimination du sentiment populaire que toute observation, indépendamment de la piêtre qualité des données, devrait être expliquée en détails. L'attention devrait être dirigée vers la nécessité parmi les scientifique que de nouveaux phénomènes, pour être acceptés, doivent être complètement documenté et de manière convaincante. En d'autres mots, la charge de la preuve est à l'observateur, pas à celui qui explique.
Les Membres de la Commission ont été d'accord avec l'opinion de l'O/SI que, bien qu'une preuve d'une quelconque menace directe de ces observations soit complètement manquante, des dangers liés pourraient très bien exister, résultant de :
La carte préparée par l'ATIC montrant les localisations géographiques d'observations officiellement signalées et non inexpliquées (en seulement) a été examinée par la Commission. Cette carte montre des regroupements dans certaines régions stratégiques telles que Los Alamos. Ceci pourrait être expliqué sur la base d'une garde attentive de 24-h et l'attention à des mesures de sécurité près de tels endroits. D'un autre côté, il n'y a pas eu d'observations au voisinage d'établissements d'E.A. sensibles associés alors qu'il y a eut parfois des cas multiples d'observations inexpliquées dans des régions non stratégiques. De plus, il ne semble pas y avoir de relation logique avec les centres de population. La Commission ne peut trouver d'explication prête pour ces regroupements. Il a été noté, cependant, que si des artefacts terrestres devaient être observés il serait probable qu'ils seraient d'abord vus près de régions étrangères plutôt que le centre des U. S.
La Commission est d'opinion que le programme actuel de l'ATIC de placer 100 caméras stéréo 35 mm peu coûteuses dans les mains de divers opérateurs de tour de contrôle d'aéroports produirait sans doute peu de données de valeur liées aux ovnis. Cependant, il est reconnu qu'une telle action tendrait à apaiser la préoccupation du public pour le sujet jusqu'à ce qu'un programme éducatif ait fait son effet. Il a été considéré que la fourniture de ces caméras a été en partie le résultat de la pression publique en Juillet 1952. Avec les piêtres résultats du programme de surveillage 24-h par instrumentation du Projet Twinkle long de 1 an (2 images de film ne montrant rien de distinguable), un programme étendu d'observation du ciel n'est pas considéré comme pouvant rendre beaucoup de données directes de valeur.
Il y a eu une discussion considérable sur la possibilité de "patrouille du ciel" par des astronomes amateurs (Hynek) et par des caméras à grand angle (Page). Le Dr. Page et le Dr. Robertson ont mis en avant qu'aujourd'hui une fraction considérable du ciel est connue ? et l'est depuis de nombreuses années ? sous surveillance chaque nuit claire dans plusieurs programmes d'observation de météores et aurores ainsi que des programme de cartographie du ciel dans les divers lieux listés ci-dessous. Bien que l'attention de ces astronomes soit largement orientée vers les objets identifiés plutôt que non identifiés, aucun cas d'object non identifié fonçant n'est connu du Dr. Page ou du Dr. Hynek. Un tel objet aurait très certainement été signalé s'il avait été trouvé sur les plaques photographiques de patrouille. Un cas a été cité où un astronome a refusé d'interrompre son exposition pour photographier une observatoire supposée dans une partie différente du ciel. Ceci a amené le Dr. Hynek à déclarer que, si un programme d'observation pourrait être adjoint à des programmes astronomiques prévus, cela impliquerait un coût faible et le personnel astronomique entraîné pourrait photographier l'observation d'un objet non identifié. La localisation de certain de ces programmes et leurs directeurs sont considérés être :
Il a été admis par la Commission qu'aucun programme soutenu par le gouvernement de patrouille optique du ciel au niveau national n'est valable à l'époque actuelle, et que l'encouragement des astronomes amateurs à entreprendre un tel programme pourrait avoir l'effet inverse de donner plus d'importance aux histoires de "soucoupes volantes" dans l'esprit du public. Cependant, la question de caméras des scope radar pour enregistrer des échos radar particuliers servirait à plusieurs objectifs, dont la meilleure compréhension des interférences radar ainsi que l'identification d'ovnis.
Ce problèmes caractéristique d'opération radar où le signal pulsant (d'approximativement la même fréquence) depuis une station A peut être récupéré sur l'écran d'une station B et montrer une piste à haute vitesse ou une série de points a été reconnue comme ayant probablement causé un certain nombre de signalements d'ovnis. Ce problème a été souligné par des informations reçues indiquant la préoccupation de l'ADC à résoudre ce problème d'identification de signal avant l'utilisation en service d'appareils à très grande vitesse ou de missiles guidés (en ). Le Dr. Berkner pense qu'une réponse à ce problème a été l'utilisation d'un "filtre doppler" dans le circuit récepteur. Le Dr. Alvarez a suggéré que le problème pourrait être mieux adressé avec l'utilisation d'une "jitter contrôlé" où l'opérateur recevant des "pistes très rapides" (de l'ordre de 1000 à 10000 miles/h) opérerait un circuit qui altérerait légèrement le taux de fréquence de pulsation de sa station. Si le signal reçu à l'écran avait été causé par une interférence mutuelle avec une autre station, la piste se montrerait alors à une distance différence du centre de l'écran, si elle apparaissait encore. Le Dr. Alvarez a considéré que cette solution technique était plus simple et coûterait bien moins qu'un "filtre doppler".
Deux cas signalés ont été examinés : 1, au Mont Palomar (Californie), en
en , lorsque des compteurs de rayons cosmiques ont dépassé leur échelle en quelques
secondes
apparemment alors qu'un "V" de soucoupes volantes était observé visuellement ; et 2, une série
d'observation par l'"Association des Observateur d'Oiseaux de Los Alamos" de en , lorsque
des compteurs de coïncidence de rayons cosmiques se sont comportés étrangement. Des diagrammes des circuits et des
enregistrements étaient disponibles pour ce dernier, et le Dr. Alvarez a rapidement put mettre en avant que les données enregistrées
étaient sans aucun doute dues à des effets des instruments qui auraient été reconnus comme tels pour des
observateurs plus expérimentés. L'implication que des effets radioactifs aient été corrélés avec des objets
volants non identifiés dans ces 2 cas a été, par conséquent, rejetée par la Commission.
Le concept de la Commission d'un large programme éducatif intégrant les efforts de l'ensemble des agences concernées a été qu'il devrait y avoir 2 objectifs majeurs : formation et "démontage". L'objectif de formation résulterait en la reconnaissance appropriée d'objets illuminés inhabituellement (i.e., ballons, réflexions d'avions) ainsi que de phénomènes naturels (météores, boules de feu, mirages, nuages luminescents). Reconnaissance visuelle comme radar sont concernées. Il y aurait de nombreux niveaux dans une telle éducation depuis le personnel enrôlé jusqu'au personnel de commandement et de recherche. L'importance relative et le degré d'explication des différents programmes correspondraient aux catégories de service (i.e., opérateurs radar ; pilotes ; opérateurs de tour de contrôle ; personnel du Corps des Observateurs au Sol ; et officiers et hommes enrôlés dans d'autres catégories). Cette formation résulterait en une réduction marquée des signalements causés par des erreurs d'identification et de la confusion résultante.
L'objectif de "déboulonnage" résulterait en la réduction de l'intérêt du public pour les "soucoupes volantes" qui évoque aujourd'hui une forte réaction psychologique. Cette éducation pourrait être accomplie par des médias de masse comme la télévision, le cinéma, et les articles populaires. La base d'une telle éducation serait de véritable récits de cas ayant d'abord semblé intriguants mais expliqués par la suite. Comme dans le cas des tours de passe-passe, il y a beaucoup moins de stimulation si le "secret" est connu. Un tel programme devrait tendre à réduire la crédulité actuelle du public et par conséquent leur susceptibilité d'ourdir une propagande hostile. La Commission note que l'absence générale de propagande Russe basée sur un sujet avec de si nombreuses possibilités évidentes d'exploitation pourrait indiquer un possible politique officielle Russe.
Les Membres de la Commission ont eu diverses suggestions quant à la planification d'un tel programme éducatif. Il
a été fortement ressenti que des psychologues familiers avec la psychologie de masse devraient conseiller sur la
nature et la portée du programme. A cet effet, le Dr. Hadley Cantril (Université de Princeton) a été suggéré.
Cantril est l'auteur de Invasion from
Mars (une étude de la psychologie de panique, écrite sur la fameuse émission de radio d'Orson Welles en
en ) et a depuis réalisé des études en laboratoire avancées dans le domaine de la perception. Les
noms de Don Marquis (Université du Michigan) et Leo Roston ont été mentionnés et comme susceptibles d'être
psychologues consultants. Egalement, une personne familière avec les techniques de communication de masse,
peut-être un expert en publicité, serait utile. Arthur Godfrey a été mentionné comme un éventuellement un canal de
communication de valeur touchant une audience de masse de certains niveaux. Le Dr. Berkner a suggéré le Special Devices Center de la Marine US (ONR), Sands Point,
L. I., comme une organisation potentiellement intéressante pour assister un tel programme éducatif. Les techniques
d'enseignement utilisées par cette agence pour l'identification d'avions durant la dernière guerre ont été citées
comme un exemple d'une tâche d'éducation similaire. La Jam Handy Co. qui a réalisé les films de formation de la
2nde guerre mondiale (films de cinéma et diaporamas) a également été suggérée, ainsi que les dessins animés de
Walt Disney, Inc.. Le Dr. Hynek a suggéré que les astronomes
amateurs aux U.S. puissent constituer une source potentielle de talent enthousiaste pour diffuser la bonne
parole.
Il a été considéré que les clubs d'affaires, les lycées, collèges, et stations de télévision seraient
tous ravis de coopérer à la présentation de films de type documentaire s'ils étaient préparées d'une manière
intéressante. L'utilisation de véritables cas montrant d'abord le "mystère" puis l'"explication" serait d'une
grande force.
La Commission est convaincue que la planification et l'exécution d'un tel programme ne serait pas chose aisée. Le groupe d'enquête actuelle à l'ATIC devrait, nécessairement, être intimement intégré pour assistance par rapport non seulement aux cas historiques mais aussi aux cas actuels. Les cas récents sont probablement bien plus susceptibles d'être expliqués que les plus anciens; d'abord, en raison de l'expérience de l'ATIC et, ensuite, de leur connaissance des explications les plus plausibles. Le panel pense qu'une certaine expansion de l'effort de l'ATIC serait certainement nécessaire pour soutenir un tel programme. Il a été considéré innapproprié d'indiquer exactement quelle grandeur d'Organigramme serait requise. Le capitaine Ruppelt de l'ATIC â proposé officieusement, aux fins d'analyse et d'évaluation des signalements :
Cette proposition a globalement rencontré un commentaire favorable. La Commission considère que, avec le soutien de l'ATIC, le programme éducatif de "formation et déboulonnage" décrit ci-dessous pourrait être nécessaire pour un minimum de 1 an et demi à 2 ans. Au terme de cette période, les dangers liés aux "soucoupes volantes" devraient s'être grandement réduits sinon éliminés. La coopération d'autres services et agences militaires concernés (i.e., Federal Civil Defense Administration) serait nécessaire. Dans l'enquête sur les cas significatifs (tels que l'observation de Trementon, Utah) des expérimentations contrôlées pourraient être nécessaires. Un exemple serait la photographie de "ballons oreillers" à différentes distances sous des conditions météo semblables sur le site. L'aide de 1 ou 2 psychologues et rédacteurs et d'un sous-traitant pour produire les films de formation serait de plus nécessaire. La Commission a considéré que les efforts de l'ATIC, temporairement étendus comme nécessaire, pourraient être plus utiles en mettant en œuvre toute action en résultat de ses recommandations. L'expérience et les archives de l'ATIC pourraient être intéressantes pour le programme d'éducation du public comme celui de formation du service envisagés. Le Dr. Robertson au moins est de l'opinion que, après que la crédulité publique ait été atténuée et les organisations de service, telles que l'ADC, formées pour exfiltrer les fausses observations les plus facilement expliquées, il y aurait toujours un rôle pour une section de l'ATIC de taille très modeste pour s'occuper du résidu d'éléments pouvant avoir une valeur de renseignement scientifique. Cette section devrait se concentrer sur le suivi énergique (peut-être sur le conseil de membres qualifiés du Comité de Conseil Scientifique de l'Air Force) de ces cas semblant indiquer des élements étayant des artefacts ennemis non conventionnels. Des signalements de tels artefacts seraient attendus principalement depuis des avant-postes occidentaux à une proximité bien plus proche du Rideau de Fer que Lubbock, Texas !
La Commission a prit connaissance de l'existence de tels groupes comme le "Civilian Flying Saucer Investigators" (Los Angeles) et l'"Aerial Phenomena Research Organization (Wisconsin). Il a été considéré que de telles organisations devraient être surveillées en raison de leur potentielle grande influence sur les pensées de masse si des observations répandues devaient intervenir. L'irresponsabilité apparente et l'utilisation possible de tels groupes dans des buts subversifs devraient être gardées à l'esprit.
Le consensus de la Commission a été, sur la base de l'histoire du sujet, que l'on peut raisonnablement s'attendre à une nouvelle augmentation du nombre d'observations cet Eté.
Nous suggérons que ces objectifs puisse être achevés par un programme intégré conçu pour rassurer le public sur l'absence totale de l'indice de forces inamicales derrière le phénomène, pour former le personnel à reconnaître et rejeter les indications fausses rapidement et de manière efficace, et pour renforcer les canaux normaux pour l'évaluation et la réaction rapide à de véritables indications de mesures hostiles.
/s/ Lloyd V. Berkner
Associated Universities, Inc.
/s/ H. P. Robertson, Président
California Institute of Technology
/s/ S. A. Goudsmit
Brookhaven
National Laboratories
/s/ Luis W. Alvarez
University de Californie
/s/ Thornton Page
Université Johns Hopkins
14-17 Janvier 1953
NCAS Editor's Note: Le tableau B n'était pas inclus dans le rapport Condon d'origine. L'élément désigné dans le texte comme TAB 'B' était en fait TAB 'C', la liste de documents, comme indiqué dans l'INDEX du Rapport Robertson affiché ci-avant. En raison de cette omission, le TAB 'B' tel qu'il apparaît ici n'est pas paginé; la pagination d'origine Condon la résume en TAB 'C'.
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Organisation | Domaine de compétence | |
Dr. H. P. Robertson | California Institute of technology | Physique, systèmes d'armement (Président) |
Dr. Luis W. Alvarez | Université de Californie | Physique, radar |
Dr. Lloyd V. Berkner | Associated Universities, Inc. | Géophysique |
Dr. Samuel Goudsmit | Brookhaven National Laboratories | Structure atomique, problèmes statistiques |
Dr. Thornton Page | Office of Research Operations, Université Johns Hopkins | Astronomie, Astrophysique |
|
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Dr. J. Allen Hynek | Université de l'Etat d'Ohio | Astronomie |
M. Frederick C. Durant | Arthur D. Little, Inc. | Fusées, missiles guidés |
Auditionnés | ||
Brigadier-général William N. Garland | Général commandant, ATIC | Renseignement scientifique et technique |
Dr. H. Marshall Chadwell | Directeur adjoint, O/SI, CIA | Science et renseignement scientifique |
M. Ralph L. Clark | Deputy Assistant Director, CIA | Renseignement scientifique et technique |
M. Philip G. Strong | Chief, Operations Staff, O/SI, CIA | Renseignement scientifique et technique |
M. Stephen T. Possony | Acting Chief, Special Studies Group, D/I USAF | Renseignement scientifique et technique |
Capitaine Edward J. Ruppelt, USAF | Chief, Aerial Phenomena Branch, ATIC, USAF | Renseignement scientifique et technique |
M. Dewey J. Fournet, Jr. | The Ethyl Corporation | Ing. Aéro |
Lt. R. S. Neasham, USN | Laboratoire d'Interprétation Photo de l'USN, Anacostia | Interprétation photo |
M. Harry Woo | Laboratoire d'Interprétation Photo de l'USN, Anacostia | Interprétation photo |
14-17 Janvier 1953