Fort Belvoir U.S. Army Facility (Virginie), Eté en
Un anneau noir qui fut masqué par un nuage blanc opaque, signalé avoir été vu par près de 15 personnes et photographié par le témoin principal, est identifié comme le produit-dérivé d'une "démonstration de simulation de bombe atomique" sur la base de l'armée.
Heure : Approximativement 9 h.
Position : Regardant au NNE au-delà du bâtiment T741, à Fort Belvoir, Virginie.
Terrain : Collines douces aves bâtiments techniques épars, zones résidentielles et for�ts.
Conditions météo : Date exacte inconnue ; par conséquent les conditions météo ne sont pas accessibles. Les photographies montrent une couche de nuages épars.
Le soldat X, qui travaillait comme rapporteur avec les Post Engineers (1), a livré le récit suivant de l'observation visuelle et photographique. Il se trouvait dans un des multiples bâtiments donnant sur un lot de parking flanqué des bâtiments T741 et T742 (1, 3). Quelqu'un à l'extérieur appela les hommes pour sortir voir l'objet curieux qui approchait au-dessus d'eux. Le prévôt X et plusieurs autres sortirent à temps pour voir un objet sombre, en forme d'anneau, approcher au nord. Il courut à sa voiture dans le lot de parking et prit son appareil Kodak Brownie (1, 2, 5).
Le prévôt X pensa que l'anneau noir semblait solid
e, par opposition avec le fait d'être comme de la
fumée
(2), bien qu'il déclara également qu'il n'était ni métallique, brillant ou mat, mais très noir sans
réfléchissements (1).
Il estima que l'anneau faisait près de 60 pieds de diamêtre et 5 à 6 pieds d'épaisseur (2, 5). Il sentit qu'il se
déplaçait systématiquement plus vite que les nuages (1), et était haut au-dessus du sommet des arbres
, mais
en-dessous des nuages (2). Il ne s'arrêta pas ni ne fit du sur-place, mais se déplaça de manière continue (1) et
horizontalement (2). Debout à un endroit autant qu'il puisse s'en souvenir (1), le prévôt X prit 6 photographies de
l'ovni (planches 32 à 37). Entre la 2ᵉ et la 3ᵉ, l'anneau noir commen�a à s'envelopper dans de la fumée
(2),
bien que le prévôt X ne se souvienne pas avoir vu comment cela arriva ; il pensa voir été distrait par l'enroulement
du film de son appareil à ce moment (1). Les sources 1, 2 et 5 s'accordent quant aux circonstances et la description
de l'ovni (l'ensemble des 3 références débouch�rent d'interviews avec le prévôt X.)
La durée de l'observation fut estimée à pas plus de 5 mn (1), avec peut-être 30 à 60 s nécessaires pour l'anneau noir pour être enveloppé par la fumée.
En gros 15 hommes virent le phénomène, et au moins 2 le photographièrent (1). Le prévôt X ne connaissait aucun de ces hommes personellement, ayant été affecté récemment à un travail dans ce bâtiment. Les efforts pour localiser les autres témoins furent vains. Après avoir regardé le nuage pendant un moment, les hommes retournèrent à l'intérieur sans attendre de voir ce qu'il devint. Il y eut le sentiment à ce moment que l'objet représentait peut-être quelque type d'essai secret (1, 2, 5).
Le prévôt X pensa que l'objet était lié à une sorte de test ou experimentation et qu'il n'aurait peut-être pas d�
être photographié. En conséquence, il ne fit aucune demande ou signalement à Fort Belvoir et ne fit pas développer
ses photographies avant 1 mois après l'incident lorsqu'il rentra chez lui (1, 2, 5). Il note : Je n'était qu'un
soldat dans l'Armée... la seule chose mentionnée était que c'était étrange et que peut-être quelqu'un fait une
expérience et donc nous n'avons même dit à personne que nous avions pris ces images... Je ne voulais pas avoir
d'ennuis et donc lorsque je suis retourné chez moi, j'ai alors développé les images
(2).
Le prévôt X a changé de lieu de résidence 5 ou 6 fois depuis que les photos ont été prises et les négatifs d'origine ont été égarés. Il a toujours l'appareil photo, un Brownie holiday, acheté en (1). Il montra les photographies à divers amis, dont la réaction fut typiquement un mélange de plaisanterie et de raillerie. Finalement, au Printemps de en , il les montra à un ami qui envoya les photographies au NICAP avec une demande. Le Dr. James McDonald s'intéressa à eux à mi-en et les appela à notre attention. Au regard de l'excellent matériel photographique nous leur avons attribué une haute priorité.
Concernant l'observation le prévôt X fut un conseiller intelligent et intéressé. Ses suggestions pour localiser les autres témoins indiqu�rent une tentative sincère d'apporter une aide dans un éclaircissement de l'affaire.
Une analyse préliminaire fut menée sur ce cas sur la base de laquelle il nous le considérâmes comme potentiellement intéressant. Les premiers tests sont bri�vement décrits comme des exemples du type d'analyse qui nous permit de classier les signalements d'ovnis comme potentiellement importants, verifiables, et/ou explicables.
Les photographies recouvrent toutes un grand arbre dont le feuillage complexe ne montre aucun parallaxe vérifiant la déclaration du prévôt X selon laquelle toutes les photographies furent prises d'un même point. Celui-ci fut déterminé par la suite être au milieu du parking près du bâtiment du prévôt X. En superposant et "feuilletant" les 6 expositions, les mouvements des nuages de fond purent être suivis d'après les planches 34 à 37. Le numérotage des photographies fut trouvé cohérent avec le mouvement des nuages. Un montage montrant l'objet et les mouvements de nuages dans les 6 images est montré en Figure 5. Il est significatif que les espacements relatifs des positions de l'ovni comme des nuages soient les m�mes ; ceci est un argument contre une fabrication créée par dessin de l'objet sur les 6 photographies, parce qu'une telle fabrication nécessiterait une certaine sophistication de la part de l'artiste.
Les pauses relativement longues après les expositions 1 et 2, et l'éclat soudain des expositions 3 et 4, suivi par la paire quelque peu plus lente 5 et 6, sont jugées être psychologiquement cohérentes avec l'observation soudaine que l'anneau noir remarquable s'enveloppait, encore plus remarquablement, d'un nuage blanc et brumeux avant l'exposition (3).
Si un disque ou anneau plat se déplace dans son plan parallèle au sol (le mode de vol habituellement associé aux "soucoupes volantes"), l'angle d'inclinaison observé (observateur-centre-anneau) devrait être égal à l'altitude observée. Une hypothèse initiale fut que ces photos pourraient représenter une fabrication optique avec une image dessinée sur les photographies réalisée auparavant. Il était important de tester la cohérence géométrique des images avec des tests plus sophistiqués que ceux auxquels pourrait s'attendre l'auteur d'un canular. Le Tableau 4 montre les résultats de ces mesures.
Photo | Inclinaison | Altitude | Angle de pitch |
---|---|---|---|
1 | 19,9 � | 16 � | 4 � |
2 | 42,0 | 31 | 11 |
3 | 46,8 | 47 | 0 |
4 | 48,1 | 48 | 0 |
5 | 49,0 | 49 | 0 |
6 | 49,1 | 51 | 2 |
Un départ du vol horizontal ne semble apparaêtre que sur la planche 33. D'après l'attitude apparente de l'anneau dans cette photo il est jugé être en dehors non seulement du le plan vertical de l'observateur de l'ovni, mais aussi dans le plan vertical perpendiculaire à celui-ci. Néanmoins, il est conclu que l'anneau et un nuage en forme de disque peuvent être décrits comme orienté essentiellement horizontalement, avec des perturbations ressemblant à des "oscillations".
Si le diamêtre linéaire de l'ovni est D et le diamêtre angulaire Delta, et si sa hauteur verticale est Z et son altitude Alpha, alors (si Delta est petit),
sin Delta
sin Alpha |
= | D
Z |
si l'objet se déplace selon une trajectoire globalement parallèle au sol. On a l'impression subjective, d'après le témoignage comme d'après les photos, que tel fut le mouvement dans ce cas. Le Tableau 5 montre les résultats des mesures de cette sorte (faites avec une échelle milimetrée sur les tirages). Il est conclu que dans des tolérances de 7 %, l'objet s'est déplacé sur une trajectoire globalement parallèle au sol, bien qui ait pu monter et s'étendre lentement.
D
Z |
= | sin Delta
sin Alpha |
Photo | sin Delta
sin Alpha |
---|---|
1 | 0,181 |
2 | 0,170 |
3 | 0,141 |
4 | 0,147 |
5 | 0,146 |
Un autre élément de preuve contre une fabrication optique est la cohérence subtile entre l'illumination du nuage et les lois de la physique. En Planche 34 lorsque le nuage se forme pour la 1ʳᵉ fois, il est ténu. La profondeur optique est faible, de sorte que nous pouvons toujours voir l'anneau sombre à l'intérieur assez clairement. La lumière du Soleil vient d'en haut à droite. Si la profondeur optique est faible, la lumière du Soleil doit passer à travers le nuage avec une diminution modérée seulement. Par conséquent, aucune ombre forte ne peut être formée sur le côté "sombre" de nuage, comme cela est montré par la photographie.
Dans les planches 35 à 37, le nuage se développe et devient opaque. L'anneau sombre devient invisible, et un structure cumuloforme peut être observée. En Planche 37, le nuage est plutôt blanc et opaque, comme un nuage cumulus dense. Le profondeur optique est grande ; la lumière du Soleil doit être absorbée et des ombres se former. Ceci est également montré par la photographie.
Il est improbable que les tirages aient été fabriqués en utilisant un aérographe, l'artiste aurait pensé, même intuitivement, à établir cette cohérence. Ce test, comme les autres, amène à la conclusion que les données sont cohérentes avec un objet réel devenant d'abord enveloppé dans un nuage ténu, puis opaque.
Le fait que les 6 photos se recoupent pr�te un intérêt au cas, comparé à ceux avec des fonds nettements différents dans des séquences de photos prétendumment continues. La découverte plutôt subtile des mouvements du nuage dans le fond du ciel a confirmé que les photos étaient vraiment prises dans l'ordre signalé. Le fait que les espacements de l'ovni étaient cohérents avec les espacements des nuages ne soutient pas l'hypothèse d'une fabrication optical avec une image sur laquelle on aurait dessiné. Le cohérence psychologique de l'espacement des expositions ajoute de la crédibilité.
Enfin, et peut-être le plus significatif, l'ovni se déplaçait avec un mouvement vectoriel approximativement égal au mouvement vectoriel du nuage de fond ; i.e. les directions et vitesses angulaires étaient pratiquement les m�mes. Ceci suggéra une fois que l'ensemble de l'apparition dérivait avec le vent, une conclusion cohérente avec l'apparition du nuage fumeux.
La vitesse approximative et la hauteur des nuages du fond et les intervalles de temps entre les photos sont connus, on peut dériver une distance approximative, et donc une taille, pour l'ovni comme une fonction de la hauteur des ovnis en utilisant les vitesses angulaires du nuage et de l'ovni observé. Bien que la date exacte soit inconnue et par conséquent les données météo non disponibles, nous n'avons besoin que de données d'un ordre de magnitude, puisques les dimensions de l'ovni sont a priori peu connues. Un modèle géométrique et des paramêtres estimés furent utilisés de cette manière pour estimer le diamêtre et la distance de l'anneau. L'observation que l'ovni dérive doucement et dans approximativement la même direction et avec la même vitesse angulaire que les nuages permet de supposer raisonnablement que l'ovni est à une fraction appréciable de la hauteur des nuages, et suffisamment grand et haut pour être hors de de la région des remous du sol.
Avec ces suppositions, en utilisant 20 miles/h comme la vitesse du vent à l'altitude du nuage, et diverses valeurs raisonnables pour l'altitude du nuage et des intervalles de temps, la supposition que l'objet était plus haut que 1/10ème de la hauteur du nuage, permet une grossière estimation du diamêtre de l'anneau entre 30 et 600 pieds. Encore une fois, la conclusion fut que l'ensemble des données sont compatibles avec un objet grand, inhabituel, et réel.
Le cas vint à l'origine du Dr. James McDonald du NICAP. Bien que nous ne fîmes aucun effort pour le publier, il fut décrit dans un article de magazine par Ralph Rankow (en ). Rankow le présenta comme un mystère complet, mais cet article généra une lettre de Jack Strong, étudiant diplômé de l'Université du Wisconsin, qui dit avoir été présent aux essais de démonstration de bombe à Fort Belvoir, et décrivit les nuages issus de ces essais. À cette époque la suggestion ne fut pas prise en compte très sérieusement, aucunes des personnes impliquées n'imaginant qu'un tel phénomène puisse être produit par une explosion.
Le sergent-major A. M. Wagner, interrogé à Fort Belvoir, identifia immédiatement les images comme montrant un nuage
produit par des démonstrations de simulation de bombe
qui étaient fréquemment menées à Fort Belvoir pour les
officiels en visite ou les cadets militaires. Cette identification fut faite sans mention d'une telle hypothèse.
Avant que la géometrie de la situation ne soit discutée, le sergent-major Wagner montra une carte de la base et la
localisation du site de démonstration de bombe. Il était clair que l'anneau et le nuage sur les photographies
dérivaient du site de manière radiale (voir Fig. 6).
Le sergent-major A. Husted confirma ceci par la suite et décrivit la technique de l'explosion. 5 fûts d'essence de 55-galons, du carburant diesel, TNT, et du phosphore blanc sont arrangés en cercle et fait explosés. L'explosion projette une boule de feu enveloppée de fumée noire. Le sommet du nuage en forme de champignon est un anneau de vortex stable, qui finit par dériver au loin. Dépendant de la météo et des conditions de l'explosion, cet anneau ne se forme parfois jamais et à d'autres moments forme un cercle parfait et persistant. D'après le sergent-major Husted, le phosphore blanc produit une fumée blanche qui finit par envelopper le vortex noir produit par le carburant diesel. Il estima que le vortex avait parfois tenu jusqu'à 40 mn.
Strong, qui pense avoir vu le même vortex que celui qui fut photographié dans ce cas, fait les remarques suivantes :
Je me souviens que l'anneau pouvait être vu tournant rapidement jusqu'au moment où le nuage se développant
obscurcit les détails. Par "tourner" je veux dire, bien sûr, un mouvement de la ligne centrale du vortex
[pas
autour de l'axe vertical]. Je ne me souviens pas de la direction de cette révolution, si elle était vers le haut
ou vers le bas à travers le centre... Cette rotation rapide, avec le calme de l'air, avaient sûrement beaucoup à
voir avec la grande stabilité et symmétrie du vortex.
Les photographies de l'un des essais furent obtenues via le sergent-major Husted. Les planches 38, 39 et 40 furent faites par le sergent 1ʳᵉ classe James O'Dell et montrent la première étape d'un tel essai, jusqu'à la production d'un vortex noir indépendant.
Les dimensions de l'anneau sont estimées d'après les photographies O'Dell comme étant les suivantes : diamêtre ~200 pieds pour la boule de feu en planche 38, et 260 à 300 pieds pour le diamêtre extérieur de l'anneau dans la planche 40. D'après les diamêtres angulaires d'environ 6 à dans les planches 32 à 37, et la distance de ligne de visée estimée de 5000 pieds, un diamêtre d'environ 500 pieds est dérivé du moment où l'anneau passait près du témoin. Ces chiffres sont cohérents avec l'expansion attendue de l'anneau, et avec les seules estimations d'après les photographies (planches 32-37).
Il y a, d'un autre côté, des indications d'une fabrication possible des photographies. Avec une inspection minutieuse, la planche 33 révèle un ensemble de griffures ou stries radiales autour des bordures extérieures et intérieures de l'anneau noir. Chaque marque est d'une longueur comparable à la largeur de l'anneau ; le motif est reminiscent of iron filings near a magnet. Il est concevable que ces marques représentent une retouche de l'anneau du vortex d'origine de ring pour le faire apparaêtre plus régulier et ainsi plus intriguant. Il est également concevable qu'ils représentent une étape naturelle dans la formation du nuage blanc. Au regard de l'identification catégorique de l'événement dans son ensemble et de son irrelevance conséquente avec les ovnis, cette question n'a pas été poursuivie plus avant.
À la lumière des identifications par des responsables de Fort Belvoir et d'autres observateurs techniquement compétents familiers de l'événement, ce cas est considéré comme positivement identifié comme une démonstration de simulation de bombe atomique du type courramment mené à Fort Belvoir durant cette période.
Le fait que ce cas n'ait pas été éclairci avant 9 ans suivant son occurence parce que le témoin avait peur du ridicule ou de réprimandes possibles pour infractions relatives à la sécurité militaire témoigne de la réalité du problème des "données cachées" dans les études sur les ovnis.
Sources d'information :