Indices physiques directs

Craig, Roy F.Roy F. Craig,

Introduction

Plusieurs types d'effets physiques ont été présentés comme une preuve qu'un objet de nature inhabituelle avait été présent en un lieu donné. De tels effets consistent en :

  1. traces au sol, sur la végétation, ou objets avec lesquels un ovni, ou quelque chose venant d'un ovni, aurait eut un contact physique direct ou indirect ;
  2. résidu de matériel prétendumment déposé depuis pour par un ovni et
  3. articles ou portions d'articles fabriqués par des êtres intelligents, mais qui n'auraient pas été produits par des cultures connues.

Un 4ème type concevable connu de preuve physique, consistant en une "soucoupe volante" non-terrestre ou capturée, serait la plus impressionnante des preuves. L'existence de ce type de preuve a été suggérée par certains journalistes, tels que Moseley (en ), qui rapporta la déclaration qu'une soucoupe volante capturée était détenue à une base militaire en Ohio, et Allen (1959), qui présenta une photographie d'une minuscule créature humanoïde et 4 résidents adultes de la Terre, déclarant que la créature était un membre de l'équipage d'une soucoupe qui s'était écrasée près de Mexico City en 1950. Au cours de cette étude, cependant, aucune indication ne fut trouvée que ce 4ème type de preuve ait jamais existé.

Traces prétendumment faites par des ovnis

Les déclarations de preuves du 1er type sont courantes. Les rapports d'ovnis contiennent de nombreuses descriptions, souvent avec des photographies accréditantes de "nids" de soucoupes -- des zones où le sol, l'herbe, les cattails, ou une autre végétation a été applatie, brûlée, brisée, ou soufflée au loin, supposément par un ovni qui aurait atterri ou survolé l'endroit. Les Lorenzens (1967) ont également décrit 6 cas ; dans lesquels des ensembles de de depressions à forme de cale auraient été faites par les pieds d'atterrissage des véhicules non identifiés. Un certain nombre d'autres cas de type empreinte de train d'atterrissage ont été signalés, dont des incidents à Presque Isle State Park (Pennsylvanie) le ; South Hill (Virginie) le 23 avril 1967 et Tucson (Arizona) le 9 octobre 1967. Ces 3 cas ont été examinés et analysés par le projet Blue Book. Hall (1964) et d'autres ont listé d'autres cas dans lesquels des impressions au sol sont déclarées être des preuves que des objets physiques inconnus étaient présents. La liste de Hall inclut également une demi-douzaine de signalements de "nids", et 1 empreinte d'anneau de 13 pieds d'un type général rapporté auparavant dans un cas décrit par Maney et Hall (1961).

Les signalements d'empreintes d'anneaux ne sont pas inhabituelles. 4 cas, impliquant des empreintes de généralement 30 pieds de diamètre environ et 6 à 12 pouces de large ont été rapportées en août et en septembre 1967, dans 3 provinces canadiennes différentes. A Camrose (Alberta), 6 anneaux différents ont été signalés. Des photographies des anneaux de Camrose ont été reçues par ce projet pour évaluation.

Des déclaration de preuves du type nid de soucoupe ont été faites dans quelques-uns des cas courants enquêtés par les équipes de terrain (e. g. cas 22, 25, 38). Dans certains cas, le "nid" sembla imaginaire. Dans d'autres cas, la réalité d'une empreinte, d'un type dont on pourrait penser qu'il ait pu être produit par une grande soucoupe ou par un être venu d'une soucoupe, était évidente (comme dans le cas 22). Cependant, dans tous ces cas, il a été impossible d'établir comme factuelles les déclarations selon lesquelles les empreintes avaient effectivement été faites par un objet ou un être extraordinaire.

Si l'indice présenté pouvait avoir été le résultat d'une activité humaine ou animale, de la foudre ou d'autres événements naturels, la probabilité qu'il ait été causé ainsi est bien plus grande, en l'absence de preuve indépendante du contraire, que la probabilité de sa création par un véhicule ou être extraterrestre : par conséquent, la charge de la preuve doit reposer sur la personne prétendant une origine étrange.

L'élément indépendant le plus fréquemment déclaré est la présence de radioactivité inhabituelle sur le site. Dans les cas om de telles déclarations ont été vérifiées par nos équipe de terrain (32, 42) la déclaration n'est révélée fausse. Dans un cas (cas 22), un matériau radioactif a été trouvé présent par des enquêteurs canadiens et dans d'autres cas (e. g. Fisherville, en Virginie, le 21 décembre 1964) qui ne pouvaient plus être vérifiés, le témoignage de personnes autres que l'observateur d'ovni soutenaient la déclaration selon laquelle le site avait été trouvé radioactif. Dans de tels cas, cependant, si un matériau radioactif était bien présent, la possibilité qu'il ait été placé là par des humains ne peut être ignorée. Si l'on sait que des humains ont visité le site avant que la confirmation officielle de la présence de matériau radioactif ait été faite, et que le matériau trouvé est un minéral naturellement radioactif ou une peinture lumieuse disponible dans le commerce, la présence de ces éléments sert à affaiblir toute déclaration d'une origine étrange des marques.

L'existence d'une empreinte de forme étrange ou d'une zone circulaire de végétation écrasée peut souvent être établie. Sa simple existence ne prouve pas, cependant, que la marque a été faite par un être ou un véhicule étrange. La démonstration d'un lien entre de telles marques et des objets étranges n'a jusqu'ici pas été faite. Des tentatives d'établir un tel lien doivent toujours dépendre de témoignages personnels. Généralement, le témoignage personnel inclut l'observation signalée d'un onvi dans la zone des empreintes ou du nid découverts. Assez souvent, cependant, l'origine ovni des marques est supposée, même lorsqu'aucun ovni n'a été vu dans la zone à une époque proche de celle où les marques doivent avoir été faites. Ceci était vrai pour les anneaux de Camrose, dont l'apparence ne différait pas de traces laissées par des roues de véhicules agricoles. Dans le cas 38 des "nids" auraient été découverts dans la forêt juste après que l'équipe de terrain ait enquêté sur une multitude de signalements d'ovnis dans la région. Le projet a envoyé des photographies de ces portions circulaires de dommages forestiers au docteur Carl E. Ostrom, Directeur de Timber Management Research, du Service Des Forêts U. S., pour commentaire. Le docteur Ostrom a listé 4 causes naturelles de telles portions de dommages en forêt. Il a indiqué que des membres du Service des Forêts avaient observé des dommages semblables dans d'autres régions dans des conditions écologiques similaires à celles de la région où ces "nids de soucoupes" ont été signalés. Bien que des ovnis aient été signalés dans la région générale, il n'y avait encore une fois aucun lien direct entre eux et les portions de dommages de bois, dont l'existence pourrait être expliquée par des processus plutôt terrestres.

D'une manière générale il n'existe pas de tests physiques pouvant être appliqués sur un site proclamé d'atterrissage de soucoupe permettant de prouver l'origine des empreintes. Occasionnellement, le degré de compaction du soil par les "pieds d'atterrissage" de l'ovni est présenté comme la preuve d'une force extraordinaire. Cependant, si la compaction aurait pu être réalisée par un humain avec une masse, par exemple, les mesures de compaction sont peu significatives, car ne fournissant pas d'information quant à la cause de la compaction. Des tests chimiques du sol peuvent parfois être utilisés pour réfuter une déclaration, mais ne sont pas susceptibles de soutenir une déclaration d'origine étrange des marques, puisqu'il n'existe aucune raison évidence de s'attendre à une altération chimique. Par exemple, des échantillons de sol d'un parcours de golf de Port Townsend (Washington) furent soumis à ce projet pour analyse s1[cas 1406P, 1074T, dossiers du projet]. Un échantillon a été pris d'une zone brûlée où un ovni, qui aurait été observé auparavant par plusieurs jeunes, était supposé avoir touché le sol. Des échantillons de comparison de zones voisines non affectées furent également étudiés. Une chromatographie de gaz montra l'existence de résidus d'hydrocarbone dans l'échantillon de la zone brûlée, indiquant que de l'essence ou un autre hydrocarbone avait été utilisé pour faire ce "nid de soucoupe" particulier. Un briquet à essence vide fut trouvé dans la zone à quelques centaines de yards de distance.

Materiaux prétendumment déposés par des ovnis

Un matériau élusif, appelé "cheveux d'ange" dans les publications sur les ovnis, est parfois signalé comme ayant été déposé par des ovnis. 17 cas impliquant des "cheveux d'ange" ont été listés par Maney et Hall s2[1961] pour la période de 1952 à 1955. Dans 14 il était associée une observation d'ovni signalée. Le "cheveux d'ange" est décrit comme un matériau fibreux tombant en grandes quantités, mais instable et se désintégrant pour disparaître peu après être tombé. Il est également décrit comme des filaments ressemblant aux toiles des araignées, flottant vers le sol, suspendues aux câbles téléphoniques et aux branches des arbres et formant des candy-floss-like streamers. Ces streamers, qui sont parfois rapportés couvrir des zones aussi grandes que 0,25 mile2, sont également rapportés disparaître au toucher, brûler comme du cellophane lorsqu'on l'allume, et se sublimer et dispparaître pendant qu'on les observe. Un résidu évanescent relativement semblable, décrit comme une brume lumineuse ou un dépot brumeux, semblable à de la fumée, fut rapporté dans 3 cas par les Lorenzens s3[1967], et des cas de "cheveux d'ange" sont aussi décrits par Michel s4[1958], qui suggéra que le matériau soit collecté et préservé à basse température pour une étude de la structure crystaline par diffraction de rayons X. Hall s5[1964] a indiqué que de nombreux dépots de "cheveux d'ange" n'ont été rien d'autre que des cob-webs spun par des araignées aéronautes. En au moins 1 occasion, a-t-il écrit, de petites araignées ont en fait été trouvées dans le matériau. Dans d'autres cas, la composition ou l'origine des "cheveux d'ange" est incertaine. Au cours de cette étude, 1 échantillon de poudre blanche sèche fut soumis au projet pour analyse. Il avait été recueilli sous les eaves d'une maison au-dessus de laquelle on avait vu des "cheveux d'ange" se positionner, laissant un dépôt collant s6[dossier du projet 1406P, 1074T]. Since the major cationic component of this powder was titanium, it was concluded that the powder was the residue of a commonly used house paint containing a titanium oxide pigment. Few recent UFO reports have involved material of the "angel hair" type.

Un 2nd type de matériel souvent est affirmé, en raison des circonstances de son apparition, avoir été lâché par les ovnis. Le matériel est courramment désigné comme "herbe de l'espace" et est apparu de manière innatendue dans des champs et jardins après être tombé du ciel. Généralement, aucune observation d'objets identifiés ou non-identifiés n'est associée avec la chute. La matériel est composé de fils métalliques de longueurs variant d'une fraction de pouce à 1 pied ou plus, généralement avec de nombreux fils entremêlés en une masse informe. Un matériel typique de ce type est décrit par Keel s7[1967], qui suggère que les ovnis utilisent la Terre comme une sorte de poubelle. En fait, "l'herbe de l'espace" est de la "paillette" d'aluminum de diverses tailles et types utilisée par les appareils militaires pour confondre le radar qui les suit (voir Section 6, Chapitre 5).

Les échantillons de matériau envoyés au projet pour analyse en raison de leur association supposée avec un ovni étaient plus couramment appelés herbe de l'espace. Le 1er échantillon fut reçu d'observateurs de 2 vaisseaux spatiaux signalés au-dessus de Manhattan Beach, Californie, le 5 février 1957. Le matériau apparût 24 h après l'observation et fut signalé avoir été radioactif lorsque trouvé. Il n'était pas radioactif lorsqu'il fut reçu. L'analyse démontra qu'il s'agissait de paillettes dipôles de feuille d'alliage d'alluminium dur 1145 avec un enduit de slip et de bande appliqué à la surface de la feuille. L'enduit de slip ayant un code couleur rouge, il put être identifié comme un produit de la Division des Feuilles de Revere Copper and Brass Incorporated de Brooklyn, N. Y. La compagnie identifia les paillettes comme étant son produit. Ces paillettes auraient pu être lâchées par un appareil. Ils auraient aussi put être transportés en l'air par des fusées sounding ou des ballons, et lâchés à de hautes altitudes pour un suivi au radar. Il est certain, cependant, que cet échantillon d'herbe de l'espace, comme d'autres échantillons soumis au projet pour analyse, avait une origine plutôt terrestre, et ne furent pas déposés par des véhicules d'origine extra-terrestre.

Morceaux d'ovnis, ou équipement d'ovni

Frank Edwards (1966) discute 3 cas dans lesquels un ovni ou un morceau d'ovni est déclaré avoir été récupéré :

  1. un disque volant signalé s'est écrasé à l'Ile de Spitzbergen en 1952 et avoir été récupéré, particulièrement endommagé mais intact s8[NDT, sic], par la Force Aérienne Norvégienne ;
  2. un fragment de 1 livre d'un disque luisant de 2 pieds s9[NDT, sic] qui aurait été intercepté au-dessus de Washington (D. C.), en 1952 ; et
  3. une masse de 3000 livres de métal étrange trouvé vers le 1er juillet 1960, dans la rivère Saint Laurent au Québec, et considérée par un ufologue canadien comme pouvant être une portion d'un appareil interstellaire très grand qui arriva dans ce système solaire à une époque inconnue dans le passé.

Des efforts ont été faits pour déterminer à quel degré une quelconque de ces déclarations pourrait être factuelle. Dans le cas de Spitzbergen, M. Finn Lied, Directeur de l'Etablissement de Recherche de la Défense Norvégienne, répondit que les seuls articles qu'il connaissait comme ayant été récupéré en Norvège avait été retrouvé comme étant du matériel de fusée et satellite. M. Tage Eriksson, de l'Institut de Recherche de la Défense Nationale (Suède) répondit que ni la Force Aérienne Suédoise ni l'Institut de Recherche de la Défense Nationale n'avait à quelque époque que ce soit prit part à l'investigation d'un ovni écrasé à Spitzbergen ou ailleurs. Un rapport d'information du renseignement de l'air U. S., daté du 12 septembre 1952, révèle que le gouvernement norvégien ne savait rien d'un tel objet. L'histoire fut apparemment le travail d'un journaliste de l'Allemagne de l'Ouest. Elle apparut pour la 1ère fois dans le journal allemand Berliner Volksblatt du 9 juillet 1952. Le journal rapporte à l'origine et catégoriquement que le corps semblable à un disque d'argent faisait 48,88 m de diamètre et fait d'un composé de métal inconnu ; ses compteurs et instruments portaient des symboles russes, et il apparaissait comme ayant une autonomie de quelques 30 000 km. De manière significative, les aspects de ce 1er signalement impliquant que le véhicule était d'origine russe ont été négligés dans la sélection des rédacteurs suivants, en particulier ceux de l'avis que l'épave récupérée était d'origine extra-terrestre. Il semble bien établi que cette histoire n'avait en fait pas de fondement.

Des représentants du projet Blue Book de l'Air Force déclarèrent n'avoir aucune connaissance du fragment de disque discuté par Edwards, qui déclarait que la recherche fructueuse de ce fragment avait été confirmée par le lieutenant commandant Frank Thompson de l'U.S. Navy. Le fragment, décrit comme ayant été délogé par un tir d'un jet de la Marine, serait tombé au sol, où il fut trouvé, toujours luisant, 1 h plus tard par des équipes militaires U.S. de recherche au sol. Les signalements d'événements ovni au-dessus de Washington, D. C. en 1952 ne contiennent aucune référence à un tel incident de tir. Si un tel fragment existait et était classé "Secret" comme cela est prétendu, son existence et l'endroit où il se trouve ne seraient pas nécessairement révélés à ce projet. Une demande de confirmation officielle que le prétendu fragment avait ou non existé fut transmise aux quartiers-généraux de U.S. Air Force. Une réponse fut reçue de J. W. Clinton, par direction du Directeur de l'Information, Département de la Marine. M. Clinton indiqua qu'une recherche approfondie dans l'ensemble des archives disponibles de la Marine n'avait pu révéler un quelconque récit de rencontre d'un chasseur à réaction de la Marine un ovni en juillet 1952 ou à une quelconque autre date. Peut-être plus significatif, cependant, furent les faits que les archives de la Marine pour l'année 1952 ne contenaient que 1 seul Frank Thompson, un individu qui s'était retiré du service actif plusieurs années avant 1952 avec le grade de lieutenant, pas lieutenant commandant. Des chasseurs de la Marine basés près de Washington n'étaient armés que pour l'entraînement au tir mené loin en mer au-dessus d'une zone restreinte de tir. Les appareils de la Marine armés de munitions réelles, a avancé M. Clinton, auraient usurpé la fonction de l'Air Force s'ils avaient été présents au-dessus de Washington, D. C., en tant qu'intercepteurs. M. Clinton conclut : L'incident n'est pas impossible, mais en raison de la nature des opérations des jets de la Marine sur la zone de Washington, D. C. à l'époque, il est hautement improbable.

La masse de matériau métallique de 3000 livres from the St. Lawrence River fut le sujet de plusieurs communications reçues par ce projet. Parmi celles-ci se trouvait une lettre de Melle Carol Halford-Watkins, secrétaire du Club des Nouvelles Sciences d'Ottawa (fichier projet 1326-P). Le Club a maintenant la charge du specimen. Le Club ne prétend pas que le morceau de métal est, en fait, un bout de vaisseau spatial ; cependant, ses membres ne rejettent pas cette possibilité. Melle Halford-Watkins a généreusement offert des échantillons du matériau pour analyse et fourni des photographies de l'objet et une description des détails de la découverte et analyses du matériau. Le Canadian Arsenals Research and Development Establishment (CARDE) a examiné le matériau non-homogène, et l'a décrit comme de acier austénitique de haut-manganèse. Le personnel du CARDE a considéré le matériau comme un produit normal de fonderie, consistant en des scories avec des chutes semi-fondues incluses dedans. L'objet ne fut pas considéré être tombé à l'endroit où il avait été trouvé, qui était proche de la ville de Québec, dans un bras de la Rivière St. Laurent qui ne charrie les eaux qu'à marée haute, car il n'y avait aucun cratère ni matériau éclaboussé dans le voisinage.

Un journal de Québec a rapporté qu'un objet flamboyant était tombé du ciel accompagné d'un bang sonique dans la zone, avant la découverte du métal massif dans la révière. Les membres du Club des Nouvelles Sciences d'Ottawa qui enquêtèrent, cependant, ne parvinrent à trouver personne dans la zone qui avait effectivement entendu ou vu l'objet tomber. Aucun lien ne pouvant être vu entre l'existence de ce métal ou scorie et la question ovni, aucune analyse plus poussée du matériau ne fut entreprise par le projet. L'auteur examina la masse métallique à Ottawa et s'accorda avec la conclusion du CARDE selon laquelle il s'agissait d'une perte de fonderie ordinaire.

Un examen des éléments prétendus d'un quelconque des 3 types généraux a révélé une tendance de certaines personnes à attribuer aux ovnis tout matériau de trace, ou objet semblant inhabituel et étrange, même lorsqu'il n'y a eu aucune observation d'ovni dans le voisinage. La masse métallique de 3000 livres en est un exemple. Un autre exemple fut une dépression dans le sol et un système relié de tunnels tordus, comme filletés, trouvé près de Marliens, en France, le 9 mai 1967, et rapporté dans la Flying Saucer Review s10FSR, 1967. L'herbe de l'espace des paillettes radar décrite ci-dessus illustre également cette tendance. Des sphères de métal, de 1 ou 2 pieds de diamètre, ont également été trouvées dans des champs ou des bois et signalées comme de mystérieux ovnis ou preuves d'ovnis. Ces sphères creuses sont en fait des cibles utilisées pour calibrer les dispositifs radar. Cet objet, non considéré comme un "ovni" par le découvreur de ce cas, mais a éveillé un large intérêt, fut trouvé sur une ferme de l'Arkansas le 3 novembre 1967. La sphère avait été fabriquée par la Universal Metal Spinning Company d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique pour le Laboratoire de Science Physique de l'Université d'Etat du Nouveau-Mexique de Las Cruces. Ces sphères, d'après le fabricant, sont faites d'aluminum, varient en diamètre de 3-3/16 pouces à 28 pouces, et sont déployées depuis des avions, ballons ou fusées. En utilisation ordinaire, elles tombent librement, atteignant une vitesse terminale d'environ 90 miles/h. Elles ne sont normalement lâchées que dans des régions inhabitées. Ces sphères, trouvées en Australie, furent mentionnées dans un contexte ovni par Edwards s11[1967].

Un objet de métal de 5 pouces trouvé sur une pelouse au Colorado, près d'un point brûlé de sa propre taille qu'il avait à l'évidence frappé alors qu'il était chaud, fut pensé être peut-être tombé de l'espace pendant la nuit, car il n'était pas sur la pelouse lorsqu'elle fut tondue le jour d'avant. Cet objet fut facilement identifié comme le silencieux du moteur de la tondeuse à gazon.

Tout objet qui aurait été trouvé sur le site d'un prétendu atterrissage, collision ou explosion d'ovni présente le problème principal d'établir une relation entre l'objet et l'ovni. Au cours de cette étude des signalements nous parvenant d'événements à partir desquels de tels objets pourraient être récupérés ont invariablement été suffisamment vagues et incertains pour douter de la réalité de l'événement décrit. L'analyse de l'objet est par conséquent sans signification à moins que l'analyse elle-même puisse démontrer que l'objet n'est pas d'origine terrestre. Des échantillons de matériau ont été soumis à ce projet à partir de 2 événements signalés ayant eu lieu durant l'opération du projet. Dans un cas (42), un tout petit morceau de métal fin irrégulier aurait été ramassé parmi des étiquettes de bière et autres débris terrestres dans une zone sous la localisation rapportée d'un ovni en survol. Il fut décrit comme ayant été ramassé parce qu'il s'agissait du seul objet dans la zone que l'enquêteur local ne put identifier immédiatement. Une analyse a montré que l'échantillon était principalement composé de fer. Aucun effort supplémentaire n'a été fait pour prouver qu'il s'agissait ou qu'il ne s'agissait pas d'un morceau de boîte de métal corrodé, les enquêteurs du projet n'ayant vu aucune raison de supposer qu'il était lié à l'ovni, même si l'ovni signalé était réel. Dans l'autre cas, 2 échantillons de métal furent soumis, via le siège de l'APRO, depuis le site prétendu d'une collision ovni-automobile le 16 juillet 1967. Un de ceux-ci, un très petit morceau de métal fin et enroulé, fut montré par l'analyse être un alliage de magnésium, d'aluminum et de zinc. L'autre échantillon, pesant plusieurs grammes, était un alliage de fer -- chromium -- manganèse dans un état crystallin non travaillé. De grands crystaux s'étendant d'une surface suggéraient que cet échantillon s'était solidifié au bord of a vessel d'où le reste de la fonte avait été versé. Ces 2 matérieux pouvaient être produits par une technologie conventionnele. La preuve qu'il s'agissait de résidus d'un objet étrange nécessiterait la démonstration qu'ils furent effectivement trouvés sur le site ; qu'ils n'étaient pas là avant l'événement ovni signalé et n'auraient pas pu être apportés là par l'automobile ou par d'autres moyens à la suite de l'événement ; qu'il y avait une continuité certaine de la prise en charge des échantillons entre la découverte et l'analyse ; et qu'il y avait, effectivement, un ovni impliqué dans l'événement rapporté. En d'aures mots, l'existence de ces matériaux, puisqu'ils peuvent être facilement produits par de la technologie terrestre, ne peut servir de preuve qu'un objet volant étrange est entré en collision avec l'automobile en question.

Un cas décrit en grande longueur dans la littérature sur les ovnis s12[Lorenzen, 1962] souligne que des fragments de métal qui seraient tombé sur terre à Ubatuba, São Paulo, au Brésil d'un véhicule extraterrestre explosant. Le métal fut prétendu être d'une pureté si extrême qu'il n'aurait pas pu être produit par une technologie terrestre. Pour cette raison, ce matériau particulier a été largement acclamé comme le fragment d'un disque volant ayant explosé. Des descriptions de l'origine du matériau et des analyses occupent 46 pages du livre de Lorenzen et il est fait référence au matériau dans un grand pourcentage d'écrits sur les ovnis. Ces fragments de métal de magnesium -- sans doute les morceaux les plus fameux d'éléments physiques dans le folklore ovni -- furent généreusement prêtés au projet Colorado par Jim et Coral Lorenzen de l'APRO pour analyse.

L'histoire qui associait ces fragments avec un ovni est encore plus ténue que la plupart des rapports d'ovnis, les observateurs n'ayant jamais pu être identifiés ou contactés en raison de l'illisibilité de la signature sur la lettre qui décrivait l'événement. Selon le récit de Olavo T. Fontes, M. D., un chroniqueur de la société de Rio de Janeiro écrivit, sous le titre, Un Fragment de disque volant :

Nous avons reçu la lettre : "Cher M. Ibrahim Sued. En tant que fervent lecteur de votre rubrique et votre admirateur, je souhaite vous donner quelque chose du plus haute intérêt pour un journaliste, au sujet des disques volants. Si vous croyez qu'ils sont réels, bien sûr. Je ne croyais rien de ce qu'on disait ou de ce qu'on publiait à leur sujet. Mais il y a juste quelques jours de cela je fus forcé de changer d'avis. Je pêchais avec des amis, en un endroit proche de la ville d'Ubatuba, Sao Paulo, lorsque j'ai observé un disque volant. Il approchait de la plage à une vitesse incroyable et un accident, i.e. un crash dans la mer semblait imminent. Au dernier moment, cependant, alors qu'il touchait presque les eaux, il fit un virage serré vers le haut et grimpa rapidement avec une impulsion fantastique. Nous suivîment le spectacle de nos yeux, startled, lorsque nous vîment le disque exploser en flammes. Il se désintégra en des milliers de fragments flamboyants, qui tombèrent étincelant avec une luminosité magnifique. Ils avaient l'air d'un feu d'artifice, en dépit de l'heure de l'accident, à midi, i. e. au milieu de la journée. La plupart de ces fragments, presque tous, tombèrent dans la mer. Mais un certain nombre de petits morceaux tombèrent près de la plage et nous ramassâmes une grande quantité de ce matériau -- qui était aussi léger que du papier. J'en joint un échantillon. Je ne connais personne de confiance à qui je pourrais envoyer ceci pour une analyse. Je n'ai jamais rien lu sur la découverte d'un disque volant, ou de fragments ou parties d'une soucoupe qui aient été récupérés. A moins que la découverte ait été faite par les autorités militaire et que le tout ait été gardé comme un sujet top-secret. Je suis certain que l'histoire sera d'un grand intérêt pour le brillant chroniqueur et j'envoie 2 copies de cette lettre -- au journal et à l'adresse de votre domicile.

De l'admirateur (la signature n'était pas lisible), avec la lettre ci-dessus, j'ai reçu des fragments d'un métal étrange...

Suite à l'apparition de ce récit, l'annonce fut publiée que des analyses des fragments, réalisées par une agence du gouvernement brésilien et d'autres, avaient montré que les fragments étaient du magnésium d'une pureté inatteignable par des techniques de production et purification connues de l'homme à l'époque. Si ceci se révélait vrai, l'origine des fragments serait effectivement troublante. S'il pouvait être établi que les fragments avaient effectivement fait partie d'un véhicule volant, ce véhicule pouvait être supposé avoir été fabriqué par une culture inconnue de l'homme.

La 1ʳᵉ étape dans la vérification de cette déclaration fut une analyse indépendante des fragments de magnésium, et une comparaison de leur pureté avec du magnésium pur produit commercialement. Un échantillon de comparaison de magnésium triplement sublimé, similaire aux échantillons que la Compagnie Dow Chemical a fourni sur demande depuis au moins 25 ans, fut acquis auprès du Dr. R. S. Busk, Directeur de la Recherche du Département des Produits de Dow Metal, à Midland, Michigan. Comme il a été supposé que d'extrêmes petites quantités d'impuretés devraient être mesurées, une analyse par activation de neutrons fut choisie comme méthode analytique. Les échantillons furent emportés au National Office Laboratory, Division des Taxes sur les Alcool et le Tabac, au Bureau of Internal Revenue, où le personnel n'a pas d'intérêt spécial pour la question des ovnis. L'irradiation par neutron et la spectrométrie gamma furent personnellement observés par l'auteur. L'analyse fut réalisée par M. Maynard J. Pro, Directeur Adjoint de l'Evaluation des Recherches et Méthodes, et ses associés. Les données d'irradiation d'origine et les lectures bandes de spectromètre gamma sont préservées dans les fichiers du projet.

Le matériau irradié était un morceau cassé du fragment principal. Il fut immergé dans du HCl pour enlever la contamination de surface. Après nettoyage, l'échantillon présentait une surface métallique claire et brillante. L'absence d'émissions de chlorine dans les spectres de rayon gamma après l'activation par neutron a montré que le nettoyage avait été appronfondi et que la chlorine n'était pas présente dans l'échantillon lui-même. Les concentrations de 8 éléments d'impureté furent mesurées. Les résultats sont données en parties par million de l'échantillon, avec des limites d'erreur estimées sur la base de la plus grande erreur concevable. Le "fragment d'ovni" s'est comparé avec le matériau de Dow comme suit :

Parties par million
Elément Dow Mg. Ovni Brésil
Mn 4,8±0,5 35,0±5,0
Al non détecté (< 5) non détecté (< 10)
Zn 5,0±1,0 500,0±100,0
Hg 2,6±0,5 non détecté
Cr 5,9±0,12 32,0±10,0
Cu 0,4±0,2 3,3±1,0
Ba non détecté 160,0±20,0
Sr non détecté 500,0±100,0

Les valeurs de Mn, Al, Zn, Hg et Cr furent obtenues from direct gamma spectrometry and half-life measurement; Cu, Ba, and Sr values were obtained by gamma spectrometry after radiochemical separation of the elements. In the latter cases, known standard samples of these elements were irradiated and analyzed concurrently with the specimen. Results, within the limits of error indicated, should be quite dependable. Since spectrographic analyses routinely performed on purified magnesium show no other elements present at concentrations of more than a few parts per million, the analytical results presented above show that the claimed UFO fragment is not nearly as pure as magnesium produced by known earthly technology prior to 1957, the year of the UFO report.

L'analyse par activation de neutrons fut également utilisée comme moyen de vérifier le contenu isotopique du magnesium. La suggestion a été faite s13[Jueneman, 1968] que le fragment puisse être composé de Mg26 pur, et par conséquent que le contenu isotopique du magnésium de ce fragment devrait être déterminée. La suggestion fut basée sur des qualités supposées d'un such a pure isotope and on a density figure of 1,866 g/cc, which had been reported for the center of one of the magnesium pieces as determined in replicate using a Jolly balance s14[Lorenzen, 1962]. It is interesting that this figure was chosen over the density figure of 1,7513 g/cc, also reported dans le livre de Lorenzen, which was determined at a Atomic Energy Commission US laboratory by creating a liquid mixture in which the fragment would neither float nor sink, and measuring the density of the liquid. La quantité de Mg27 isotope produced by neutron activation [Mg26 (n, gamma) Mg27, as determined by gamma spectrometry after activation, showed that the Brazil sample did not differ significantly in Mg26 isotope content from other magnesium samples.

Bien que le fragment du Brésil ne se soit pas révélé pur, tel que prétendu, la possibilité restait que le matériau soit unique. Le contenu élevé de Sr était particulièrement intéressant, le Sr n'étant pas une impureté attendue dans du magnésium fabriqué par des méthodes habituelles de production, et le Dr. Busk n'en connaissait aucune qui ajoutait intentionnellement du strontium à du magnésium commercial. L'échantillon fut, par conséquent, aussi soumis à une analyse métallographique et microsonde au Laboratoire Métallurgique de la compagnie Dow Chemical, à travers la coopération du Dr. Busk et du Dr. D. R. Beaman. Encore une fois, tout le travail sur inspecté par l'auteur. L'analyse microsonde confirma la présence de strontium et montra qu'il était uniformément distribué dans l'échantillon (voir cas n° 4). En toute probabilité, le strontium fut ajouté intentionnellement lors de la fabrication du matériau d'où provenait l'échantillon. Les examens métallographiques montrent de grands grains de magnésium alongés, indiquant que le métal n'avait pas été travaillé après solidification à partir de l'état liquide ou de vapeur. Il semblait par conséquent douteux que cet échantillon ait fait partie d'un objet de métal fabriqué.

Une vérification dans les archives du Laboratoire Métallurgique de Dow révéla que, au cours des années, ce laboratoire fit des experimental hatches of Mg alloy containing from 0,1 % - 40 % Sr. As early as 25 mars 1940, il produisit un lot de 700 g de Mg contenant nominalement la même concentration de Sr as was contained in the Ubatuba sample.

Seuls quelques grammes du magnésium d'Ubatuba étant connus exister, et ceux-ci ayant pu être produits par une technologie terrestre courante connue avant 1957, l'existence et la composition de ces échantillons ne révèle en elle-même aucune information sur l'origine des échantillons. La prétention d'une pureté inhabituelle des fragments de magnésium a été invalidée. Les fragments ne montrent pas une composition unique ou non-terrestre, et ne peuvent par conséquent pas être utilisés comme une preuve valide de l'origine extra-terrestre d'un véhicule dont il est prétendu qu'ils faisaient partie.

Conclusion

Ce project n'a trouvé aucune élément physique qui, en lui-même, indique clairement l'existence dans l'atmosphère de véhicules de nature extraordinaire. La croyance en l'existence de tels véhicules, si une telle croyance est soutenue, soit reposer sur d'autres arguments.

Références :