Cette lettre d'Olavo Fontès adressée au représentant de l'APRO en Arizona, datée du 27 février 1958 donnera une idée précise de la situation au Brésil à cette époque. Les faits relatés par ses 2 visiteurs militaires ne sont pas forcément exacts dans la mesure où ils ne sont pas de première main, mais proviennent des services secrets américains. Ces derniers ne semblent pas avoir toujours fait preuve d'une franchise parfaite, même avec leurs alliés. Cependant, un certain nombre de faits mentionnés dans ce document, amplement vérifiés depuis, ne pouvaient pas être connus du docteur Fontès, qui par ailleurs, semble avoir été un parfait honnête homme.
Chère Coral :
Je vais vous raconter dans cette lettre les faits associés à l'étonnante information rapportée à la fin de ma dernière lettre concernant la vérité cachée sur les soucoupes volantes. Mais d'abord je veux que vous compreniez que, en dépit de la connaissance que vous allez avoir du problème des OANI, je pense que notre tâche et nos objectifs doivent être les mêmes que nous avions auparavant. Nous faisons partie des gens libres. Connaître des informations secrètes dissimulées par nos Gouvernements et nos Forces Armées ne doit pas, à mon avis, nous satisfaire quand cette information est cachée au public - c'est-à-dire à ceux qui ont le droit de savoir. Nous n'avons pas la moindre justification si nous gardons nos lèvres figées, comme des paysans russes devant un Commissaire du peuple, acceptant des jugements vides et dénués de sens venant d'officiers de renseignement anonymes. Eux, ces créatures sans visage qui ont usurpé nos droits, ne doivent pas être laissés libres de faire ce qu'ils veulent dans un domaine aussi important pour notre futur - notre futur à tous.
Le secret n'engendre pas la sécurité, mais la peur. Je ne suis pas du tout intéressé par ce que les militaires pourraient avoir à dire à ce sujet. Ils ne nous font pas leur rapports à nous, le peuple, mais à leurs supérieurs qui eux, ne font de rapport à personne. (Le Président du Brésil, par exemple, sait très peu de chose sur l'ensemble du sujet; il en va de même en ce qui concerne les autorités civiles et les scientifiques, au moins dans mon pays). Est-ce une chose juste ? Les militaires ont-ils le droit de prendre des décisions qui pourraient affecter l'ensemble de l'humanité ? Peut-on leur faire confiance et leur laisser l'entière responsabilité en matiére d'ovnis ? De toute évidence non. Au moins dans les pays libres situés de ce côté-ci du rideau de fer. Ainsi, nous devons continuer de lutter contre la censure quel qu'en soit le prix. Notre magnésium (des échantillons de métal très pur récupérés après le "crash" d'un engin volant inconnu à Ubatuba) sera une arme puissante contre leurs tactiques vicieuses pour dissimuler la vérité. Vous ne réalisez pas, Coral, combien de mes espoirs sont concentrés dans votre livre. Je vais être gratifié de la paternité de l'histoire du Mg, grâce à votre merveilleuse intégrité (je ne puis vous dire combien je suis reconnaissant). Mais même si ce n'était pas le cas (si je n'avais pas d'amis loyaux et sincères comme vous, comme Jim, comme notre chimiste à Holloman et les membres de l'APRO qui sont déjà au courant), je pense que mes éléments seraient toujours donnés pour aider. Comme vous et Horacio Gonzales l'ont fait, donnant votre à Keyhoe qui l'a utilisé de manière non-éthique. C'est drôle, mais je n'ai jamais pensé que vous pourriez être comme lui. Je vous ai fait confiance à vous et votre groupe depuis le début et ai décidé d'envoyer mes échantillons à l'APRO depuis le début. La possibilité de les envoyer à Keyhoe et au NICAP ne m'a jamais éfleuré. Je ne suis pas déçu. Vous étiez les bonnes personnes et nous allons en recevoir le crédit ensemble, Coral. S'il-vous-plait, faites-le ainsi. Il y a une part pour vous aussi, et je pense que vous devriez l'avoir.
Votre décision d'envoyer les échantillons de magnésium à ce physicien de haut niveau était sage. S'ils affirment publiquement qu'ils ont trouvé que cette matière est d'origine extraterrestre, notre affaire est gagnée. Il existe toutefois un danger - il essaiera d'y intéresser un nombre suffisant de scientifiques. Si l'un d'eux connait déjà la vérité, nous sommes perdus...
Il fera un rapport immédiat aux autorités et notre ami sera instantanément soumis à des restrictions de sécurité nationale. Bien sûr, si aucun rapport concemant les tests ne nous parvient, nous comprendrons ce qui est arrivé. Mais je crains une éventualité pire; une déclaration mensongère imposée par les censeurs - pour déformer la vérité et nous envoyer sur une fausse piste. À cause de cette possibilité, nous devons prendre des précautions pour l'éviter. Ainsi, s'ils disent que le magnésium n'est pas extraterrestre, ou qu'il n'ont pas trouvé suffisamment de preuves qu'il l'est, nous ne pourrons pas accepter ce genre de rapport sans vérification. La seule chose que nous ayons à faire est de répéter l'analyse dans un autre endroit. Une spectrographie de masse pourrait être effectuée, par exemple, grâce à Lex Mebans. Comme vous le savez, c'est un chimiste, et il ne travaille pas pour le gouvemement. Je pourrais lui envoyer l'échantillon. Une autre chose que vous pourriez faire est d'alerter votre physicien afin qu'il soit prudent dans son choix d'autres scientifiques ; et faire en sorte qu'il puisse nous prévenir (en utilisant un nom de code sélectionné par avance) si les choses tournaient mal. Pouvez-vous le faire ? Ne croyez surtout pas que je vois des fantômes. Par le passé, je n'avais pas très bien compris les précautions que vous aviez prises pour éviter l'interférence de la censure dans certaines de vos lettres (qui m'étaient adressées). Je sais maintenant que vous aviez raison - tout peut arriver.
Merci pour les gentils mots que vous avez utilisé dans votre lettre à mon sujet. Il semble que vous pensiez que je suis meilleur que la plupart des gens. Merci encore, mais vous avez tort : j'ai mes limites, aussi. Je le sais?
Le Dr. Maffei a finalement été trouvé par Auriphebo Simoes il y juste 2 jours. L'incident de Campinas devra être clarifié maintenant, je pense. Du moins je l'espère. Je vous garderai informé du sujet.
So was Mr. Cleto Nunes at first sight. He seemed to have no hurry to discuss the matters that had brought him to my presence. Chatting casually about seemingly trivial, unrelated UAO-topics, we gradually relaxed (Martins and I) and because more expansive. Then Nunes became more friendly and began to explain why he was interested on flying saucers. He said the following : "I am interested since 1949 when I saw a flying saucer coming out from the deeps of the sea (?), climb up through the air at high speed and disappear in a few seconds on the horizon. I saw enough of it to know it was an alien craft of some new type. As I have a brother in the Air Force, I wrote a full account of my experience and gave it to him. He delivered it to the authorities who called me for a personal report. It seems that my sighting was one of the first in Brazil and obviously attracted much curiosity. I had become curious too, and – since that occasion – I am trying to follow the AF investigations on the field. N 1952, I knew about Adamski's first book and go it. It impressed me deeply and enlarged my interest on UFOs, chiefly about "contact-cases" – which I began to investigate particularly. I have already many such cases in my files and I am convinced that, although different in some aspects, all of them share the same general characteristics. These similarities are enough, in my opinion, to prove they are true. But now you came, my dear fellows, with your hostility theory. I was disturbed because I knew you were wrong. So, I decided to meet you and I am going to prove that UFOs are friendly. You may try to prove it otherwise – if you can."
This opening was totally unexpected for us. We had imagined something very different. So, the "mysterious" Mr. Nunes was one more "believer", a kind of flying saucer cultist. I remembered that I had, at that moment, an impulse to finish the talk and him to go away. Martins seemed also to be worried. But the man had been so courteous and pleasant that we had no choice. At least he was not a mystic and we could try a scientifical approach to the problem. And so it was done. We talked freely for twenty minutes.
Then Nunes made his mistake. It was a question he asked: "What proof you have of UFO hostility against Brazilian airplanes ? Do you know about some case of aircraft crash, here, caused by a flying saucer ? Have you any direct evidence, or have you only theories ?"
It was a direct question. I looked at his face and noted with surprise that a fine spotting of moisture brightened his upper lip. Only then did I recognize the strain and effort he had invested into the attempt to convince us. There was also a slight tremor in his fingers that only as a doctor I was able to see. Under that relaxed appearance he was very tense and excited. Why ? There could be only an answer : he was a mind-prober, playing a skilled game to make us confident and then take advantage to win our defenses.
He win the first play.
Gradually I let my body relax, wondering about the next move. He had already heard all our arguments regarding the pattern outlined through the UAO's reconnaissance of our planet. He also knew about one case of hostility (in our opinion) : the crash of the Pan-America "President" in the middle of amazonic forest, in 1952, destroyed by an explosion of unknown origin. We had told him about the conclusions of the technicians that searched the wreckage of the airliner (which had not been published). But only that?
As a physician I had to learn the ways to get through people's psychological defenses, to explore the deep-down motives of psycho-somatic illness and find the hidden psychic conflicts that cause so many functional symptoms. All doctors, to make a complete study of their patients, have to know how to examine their bodies and how to probe their minds, too. Mind and body are not two differents entities, but two poles of the same unit – the pacient. I was sure that such a training would be great help in a situation like that. I also knew that in a game of that kind with so many things to be considered, each with a different value – in fact one set of values for offense, and another for defense – only a brilliant player could keep them all in mind (if he knew about his opponent alertness, of course). Not knowing about my plans to play the same game against him, Nunes would be unable to cope with a concealed offensive strategy. It would be easy to defeat him, I concluded.
I was right.
He began to give, unknowingly, the answers we needed to confirm many things we had already guessed. He did not suspected that, disguised as statements, very important questions were presented together with casual or unimportant ones, every time there was an opportunity to do so. The following will give a better picture of the game :
"Q. What the Air Force doesn't know : on the same night of the "President" disaster a solitary UFO was sighted in the same region, at least from one town very close to the route it traveling (the airliner). See this telegram from Dores do Indaia, Minas Gerais. What do you think about this ? (I showed him the telegram)
"A. We already know about it. The Air Force received many reports from different places about this UFO, described as "a bright-red fireball with erratic maneuvers". But such a thing doesn't prove your point. No one witnessed any hostile maneuver against the plane ; at least there was no reports about it.
(I agreed with him. The ones that might have witnessed the scene were dead and couldn't report anything. They were the passengers and crew of the airliner, killed in the crash)
"Q. You said that US Armed Forces are not interested on flying saucers and even don't believe in their existence. On the other side, American officers from the American
Military Mission had been seen (together with Brazilian officers) in the investigation of several November's military sightings. Perhaps you don't know about it, but I can show you at least three such cases. How do you explain that ?
"A. Yes, I know about the fact. They are really very interested on our sightings. I can't explain it. Maybe they are doing a personal investigation : maybe they like it as a "hobby" – a good thing to do when you are in a foreign country. What counts, in fact, is the official attitude of US Air Force. This is my opinion."
We talked for three hours. Mr. Cleto Nunes answered many questions like the ones above. I had to give him some information too, of course, to keep him relaxed and interested – but nothing really important. From what he said, it became apparent that he had followed the AF investigation of the more important military sightings in the 1954 "flap" ; that he knew personally many of the witnesses : that he had many "friends", many "fellows", who had investigated "this case", "that incident", etc, etc. : that he had been present at meetings with AF's high-staff officers to discuss UAO-problems.
To show him that I wasn't suspecting anything, I reacted to that last statement with the question that was to be expected from a person off the track : "How could they have permitted your presence at meetings about "classified matters" ? You are a civilian, I know."
He explained that such a privilege had been granted, in his opinion, because his brother was a Lieut.-Colonel in the AF and because he had reported one of the first Brazilian case. I "believed it", of course.
He showed interest in our opinion about the possibility of UAO bases in the bottom of the seas (?). One of his "friends" had soon, from a high place (probably from a plane), a flying saucer emerging from the waters of the Rodrigo de Freitas Lagoon (this lagoon is placed in the center of Rio's south districts). He wanted to know if we had any similar incident in our files (we had not). He also showed us his collection of newspaper clippings about UAOs, which seemed to be very complete. And there was an amazing photo of a luminous egg-shaped object, taken by another of his friends. This UFO looked like an orange star at naked-eye and was seen in the negative as a small point of light ; but enlarged 40 times it appeared as seen in the photo. I asked for a copy of it and offered in exchange the photos taken by Dr. Grecco (which I an enclosing for you too). He was interested and agreed with my proposition.
At the end, he said a strange thing : "I would like to take a look at the fragments you have of the small flying disk which exploded near Ubatuba". This time I couldn't control my surprise. Why the word "small" ? I asked for an explanation and he told me that he had known it from the letter received by Mr. Ibrahim Sued. He was not telling the truth, the letter said nothing about the disk's size. I also observed another strange thing : he wanted to see only the samples, the report of the analysis did not attract his interest any time. Why ? Because he already knew what was in the samples, in my opinion. I believe he was only checking if my samples were similar to the ones he had seen elsewhere.
Anyway, two days after our interview Mr. Nunes travelled to São Paulo city. He said to Martins he was going to meet his "brother" at the AF Base of Cumbica. In my opinion, he was going to report that my samples of the Ubatuba's disk were genuine. Incidentally, Cumbica is one of the two AF Bases close to the Ubatuba area.
I liked the pleasant Mr. Nunes. We can't be friends because we are fighting in opposing fields. It is a pity? He really is an AF Intelligence Officer, not a civilian. A very good friend I have in the AF unknowingly checked the matter at my request. There is no doubt about that.
I have now the copy of his photo. He gave me it a few days ago. He does not realise what I know about it : that it is a "classified photo of an UFO". No one knows about it outside the AF.
It seems that I was the winner of the second play. But the game is not finished yet. They are going to try another play as soon as possible. I am expecting it?
I began to understand that my opponent was more dangerous than he seemed. Always he appeared to be watching. Somehow I felt the impression that he knew I was trying to get information from him and was pleased with the thing. I sweated and tried another approach. He began to watch me with amusement and started to play down the whole saucer business. When he explained how he was informed that the Russians had built jet-powered flying saucers two years ago – and that one of those craft probably was searching for US guided missiles in the Trindade Island and had been spotted and photographed – I saw that he was teasing me. Then I decided to play my last card.
I laughed at those words. "You are loosing your time, Commander Brandão. I am not such a fool? If you want to conceal the truth about flying saucers, please try a better "explanation", not this one. It seems that you didn't learn anything from Dr. Menzel's book on the subject. Or from the top-secret reports you have received from the US Navy."
"I never received any report of this kind", he said. "Who told you such a lie ?"
"I forgot his name. I know it is not a lie, and I also understand your position. You can't release classified information to civilians. But, on the other side, I am not here to hear hollow explanations that don't mean anything at all. The Navy is free to draw what conclusions it likes about UAOs. They are not entitled, however, to treat civilian questions as a mere nuisance – as you are doing with my questions. I want you to understand on thing : I already know the answers you are trying to conceal. As well as the Navy, I know that flying saucers are craft from another planet, that they have little men in them and that they mean to do us harm. Is that clear ?"
He said nothing. Then I thanked him for showing me the photos and let myself out.
I was beaten.
?????????????????????..?
Le lendemain 2 hommes sont arrivés à mon cabinet médical. Il était 6 h 30 du soir. Mon infirmière venait de partir quelques minutes plus tôt - et j'étais seul. Ils m'ont montré leurs cartes d'identité, c'étaient des officiers du renseignement de la Marine. Ils m'ont dit qu'ils venaient à cause de ma visite au Ministère de la Marine, ce matin-là. Leur attitude semblait amicale, mais leurs premiers mots m'ont donné l'impression qu'ils cherchaient d'une certaine manière à me faire peur.
"Vous savez des choses que vous n'avez pas le droit de connaître", dit l'un d'entre eux. "Nous n'aimons pas ça. D'autre part, votre activité concernant les fragments que vous possédez est trés indésirable et pourrait être dangereuse pour vous. Nous voulons vous prévenir d'avoir à cesser toutes vos recherches concernant ces fragments. Nous exigeons que les échantillons en votre possession nous soient remis dès que possible..."
A ce moment je l'ai interrompu. Je n'étais pas inquiet mais en colère - et j'essayais avec difficulté de contrôler ma mauvaise humeur. "Mon cher ami," lui dis-je, "j'ai bien peur que vous n'ayez pas la moindre conception du genre de pays dans lequel nous vivons. Nous sommes dans un pays libre et vous n'avez pas à me dire ce que je peux et ce que je ne peux pas faire. Si vous êtes venus me menacer, vous pouvez arrêter immédiatement et sortir par cette porte. Et dîtes à vos chefs que je ne crains pas leurs menaces ridicules. J'ai aussi des amis dans les forces armées et ailleurs, et je sais que vous n'avez aucun moyen légal d'interférer avec mes activités."
Il a changé instantanément d'attitude. "Vous avez mal compris mes paroles", répondit-il. "Je vous donne seulement un conseil. Vous pouvez le suivre ou non, naturellement. Je veux que vous compreniez que notre visite est non officielle et privée. Il semble que vous ayez découvert des informations de la plus haute importance concernant les soucoupes volantes, mais nous pensons que vous n'avez pas une image complète (de la situation). Nous allons mettre à votre disposition certaines informations et conseils qui seront pour vous d'un grand intérêt. En échange, nous voulons votre coopération dans certains domaines. En tant qu'enquêteur civil, vous avez certainement de nombreuses sources d'information qui évitent de transmettre quoi que ce soit aux militaires, à ce sujet. Nous vous demandons votre aide pour corriger cette situation, et pour nous transmettre toutes les informations qui vous parviendront - principalement sur les observations et les atterrissages d'ovnis dans notre pays. Notre organisation est petite et nous avons besoin de l'aide des civils. Dans d'autres pays la situation est différente et ils peuvent se permettre de refuser la coopération civile - vous le savez probablement ; c'est peut-être la raison de votre surprise et de votre attitude hostile. Maintenant vous pouvez vous détendre."
Je décidais d'accepter son explication et de discuter des renseignements qu'ils voulaient me donner. Je ne suis pas convaincu, cependant que j'ai mal compris ses premiers mots. Au contraire, je crois qu'il n'auraient pas utilisé cette approche cordiale s'ils avaient réussi à me faire peur dès le début. Mais cette tactique avait échoué, et ils ont ont du changer leur méthode pour une attitude pius conciliante. Pendant des discussions qui ont duré presque deux heures, ils m'ont révélé les informations suivantes concemant le problème des soucoupes volantes :
(...)
Ainsi j'arrive à la fin de mon récit, XXXXX. Vous pouvez refuser de le croire. Je n'ai pas de preuve pour vous convaincre... Ma seule preuve c'est l'histoire elle-même, dont je vous ai rapporté tous les détails. Il est possible, naturellement, que les officiers de renseignement de la Marine (je ne connais pas leurs noms car ils ne se sont pas présentés) ne m'aient pas dit la vérité. Mais je ne vois pas quel intérêt ils auraient eu d'agir de cette façon. Par ailleurs je soupçonnais la plupart des choses qu'ils m'ont revélées. La seule information qui m'a surpris est celle qui concerne l'arme a ultrason qui détruit nos avions; je n'ai jamais rien entendu à son sujet par le passé. Si elle existe vraiment, je pense qu'elle a été utilisée contre l'avion de Mantell.
Je n'ai aucune confiance dans les militaires. Ils ont échangé leurs informations contre un petit morceau de notre magnésium. Bien évidemment, je ne ieur ai rien dit de nos projets. Ils ont eu l'échantillon qu'ils voulaient. Ils ont promis de me donner le résultat de leurs analyses, mais seulement officieusement. Ils m'ont conseillé de ne mêler la Marine à rien de ce qui concerne les échantillons; ils nieraient tout, me traiteraient de menteur et ridiculiseraient mes déclarations - si je me risquais à le faire. Officiellement ils ne sont pas intéressés, ils ont été très emphatiques sur ce point, et n'ont pas l'intention de faire la moindre déclaration officielle à ce sujet - ou sur quoi que ce soit d'autre, concernant le problème des ovnis. Ils m'ont aussi interdit de publier la plus minime des informations qu'ils m'ont données. "Ce que nous vous avons dit serait nié", m'a dit l'un d'eux. "Nous nierons aussi vous connaître ou vous avoir jamais rencontré. Vous seriez traité de menteur et si vous insistiez, de malade mental. Comme vous n'avez aucun élément de preuve, personne ne vous croira."
[La fin de la lettre et les formules de politesse manquent].