22 April 1952
Président :
Présents :
Secrétaire :
Le président a ouvert la réunion par une brève référence à l'occurrence accrue d'observations de "soucoupes volantes". La fréquence et la persistance des observations tendraient à écarter la théorie des "hallucinations". Ceci, couplé à un intérêt accru du public pour ces observations, tendaient à appeler à une position plus active sur la question. Jusqu'à présent le recueil de signalements a été relativement au petit bonheur--la chance et la réaction des Services passive. Il est considéré qu'un effort plus actif et intensif devrait être mené pour obtenir ces données de manière organisée, et que tous les signalements fassent l'objet d'une enquête et d'une analyse. Les objectifs de la réunion furent alors de déterminer si un effort plus sérieux est justifié et, si c'est le cas, des manières et moyens de mettre en œuvre un tel effort. Des organisations comme le Corps des Observateurs pourraient être affectées à la tâche d'observation. Au pire, cela constituerait un bon entraînement pour ce Corps. Un examen des théories pourrait se révéler utile à donner des directions sur les meilleurs lieux d'observation. Il est heureux que les partisans des théories d'une origine terrestre et extra-terrestre aient été en contact avec le DRB et que leurs données aient pu être examinée de prime abord.
Les représentants de l'Armée de l'Air décrivirent alors brièvement le travail réalisé par l'USAF jusqu'à il y a 1 an environ. Ces efforts ayant toujours débouché sur des "retours nuls" leur projet, pour tout ce qui concerne la presse et le public en tout cas, a été stoppé. Très récemment, cependant, cette investigation a été récouverte, mais est maintenant classée secrète.
Dans les discussions qui ont suivi, il a été souligné que des détails précis et réalistes manquaient dans l'ensemble des rapports connus. Si des observateurs tels que les Rangers, vigies à bord de navires et le Corps des Observateurs, qui au passage en est toujours au stade de l'organisation administrative, doivent être chargés d'une telle tâche, des recommandations bien étudiées seraient nécessaires. Un petit livret illustrant des phénomènes célestes typiques permettrait une observation plus intelligente et éliminerait de nombreuses impressions erronées. Il a été considéré souhaitable d'obtenir des informations interviews aux U.S. obtenues via une procédure d'interrogation adaptée, mais d'éviter l'analyse de ces interviews par les U.S., qui était souvent inacceptable pour des membres de ce Comité.
M. Smith a brièvement décrit la théorie d'une origine extra-terrestre. Un tracé de la fréquence et du moment de l'observation par rapport à l'opposition de la planète Mars par rapport à la Terre a été présenté. Les observations ont lieu à peu près à 6 semaines d'intervalle, mais la fréquence est bien plus élevée lors de périodes où les planètes se rapprochent l'une de l'autre comme ce mois-ci. Les observations les plus fiables placent ces objets à des altitudes de 100 à 300 miles, se déplaçant à des vitesses de l'ordre de 1000 à 2000 miles/h. Des corps terrestres utilisant des airfoils ne pourraient pas opérer à ces hauteurs. Les limitations de taille et d'énergie excluent aussi des origines terrestres. La brillance d'une observation après le coucher du soleil pourrait être expliquée par l'illumination par le soleil, ou de jour par une chaleur de frottement ou d'autres effets calorifiques magnétiques. En considéring les vitesses orbitales de la Terre et de Mars (18 et 15 miles/s respectivement) et l'accélération à leurs positions les plus proches de 2 g durant 3 ou 4 jours, ces distances pourraient être traversées.
M. Langley a indiqué qu'aucun signalement électronique n'avait été reçu de soucoupes volantes. Il a été globalement admis qu'aucune radiation électromagnétique n'avait jamais été trouvée qui ne puisse être reliée à une origine terrestre. Si une électronique est associée à ces objets, leurs fréquences ne sont pas dans celles actuellement utilisables. M. Smith a alors abordé le travail des stations ionosphériques auxquelles on avait demandé de signaler toutes découvertes inhabituelles, mais avec des "résultats nuls" pour l'instant.
Le Président a décrit de manière générale la théorie d'une origine terrestre, c'est-à-dire d'un nouveau type d'appareil (à priori russe) tel qu'exposé par M. Frost de la société A. V. Roe. Cette théorie a certains défauts, mais il restait intéressant de suivre l'aérodynamique puisque, même s'ils étaient d'origine extra-terrestre, les corps devraient suivre la théorie de l'aérodynamique dans l'atmosphère terrestre. Egalement une nouvelle conception d'appareil à grande vitesse pourrait en être dégagée. Les théories présentées devraient donner un élan aux investigations sur les soucoupes volantes.
Il a été globalement admis qu'une investigation plus active devrait être entreprise. Le Président pensait que la fonction du DRB devrait être principalement d'ordre consultative, le recueil de signalements pouvant réaliser de manière plus efficace par des organisations de terrain. Les représentants des Services furent d'accord et choisiront à leur discrétion quelles sections de chez eux seraient les plus adaptées comme observateurs.
Il fut décidé qu'un Comité devrait être formé pour donner une direction à cette activité et standardiser les procédures, etc. En conséquence, ceux qui suivent furent nommés et autorisés à agir : Dr. Willman (Président) G/C Edwards, lieutenant-colonel Webb, Cdr Pratt, F/L Bradley et M. Oatway (secrétaire). Ce comité doit préparer un résumé des instructions pour les observateurs ; examiner les procédures d'interrogation pour obtenir une série consolidée de questions pertinentes ; et établir une méthode standard d'enregistrement et d'indexation pour une analyse ultérieure.
Enfin G/C Edwards a suggéré que le RCMP pourrait se révéler être aussi des observateurs de valeur. Cette organisation a l'avantage supplémentaire de disposer d'interrogateurs formés.
Le président a remercié les personnes présentes de leur attention et de leur promptitude à aider ces investigations.