Je viens vous réciter comment au pays d'Angoulmois, il a été vu une vision épouvantable de spectres et fantômes, il y a environ 2 mois seulement en cet an 1608. Cette vision
parut en plein jour et fort clair par tout, fort en ce quartier où vers le ciel paraissaisent assez grand nombre de
petits nuaux qui descendirent en terre, dequoi se formaient comme des hommes, on pouvait estimer le nombre jusqu'à
12000. Ils étaient tous grands et beaux hommes armés d'armes bleues, ils avaient des enseignes lesquelles étaient
mi-bleues et mi-rouges, à demi déployées, les tambours avaient leur caisses sur l'épaule comme prêts à battre. Il y
avait un chef qui était d'une grande apparence lequel marchait à la tête de cette armée environ 10 pas devant : elle
marchait en grande hâte tenant un ordre comme gens de guerre à travers les champs, néanmoins elle était divisée en
bandes et troupes, chose qui fut fort épouvantable à tous ceux qui virent cette vision, et dont plusieurs paysans
furent tellement alarmés, que croyant cette armée petre véritablement des hommes de guerre, s'en allèrent à leurs
maisons pour emporter aux chasteaux voisins ce qu'ils avaient de plus cher. Plusieurs gentils-hommes montèrent à
cheval pour reconnaître cela, et les suivirent, ils remarquèrent que cette armée s'approchant d'un bois taillis pour
le passer et pour ne rompre point leur ordre, ils s'enlevèrent tous par dessus le bois, et touchaient des pieds la
feuille des arbres, puis furent vus ayant passé le bois encore à terre cheminant jusque vers une forêt, où toujours
la noblesse du pays les suivait pour savoir ce qu'ils deviendraient : enfin ils entrèrent dans cette forêt où ils se
perdirent tous, et depuis ne parurent plus. (...) De tout ceci, plus de 300 personnes de qualité l'ont certifié par
écrit et signé de leur main, lequel ils ont envoyé au Rois1L'espouvantable et prodigieuse vision des
fantosmes au nombre de douze mille. Advenus au pays d'Angoulmois, et veuz par les habitans de là, en grande
admiration, A Paris, chez Heureux Blanvilain, 1608. (Paris, BN Lk2 109) < Deliyannis, Yannis: "1608 : Angoulmois (France)", Magonia
Exchange, 25 juillet 2007.
Entre Gênes (Italie) et Marseille est observée une série de démonstrations et de
combats aériens. Des gens en meurent de frayeur. S'ensuivent des pluies de sang
tout le long de la côte jusqu'à Marseille. Le combat a lieu entre des apparitions
volantes et d'autres ne faisant qu'émerger en partie de la mer au large de Gênes. Les soldats de la forteresse
de cette ville tentent de disperser les intrus en tirant pas moins de 800 coups de canon contre eux. On
interprête ces signes comme un avertissement de dieu qui s'apprêterait à punir les hommes s2Discours des
terribles et espouvantables signes apparus sur la mer de Gennes, Pierre
Ménier.
22 et 27 D'autres étranges figures géantes se battent durant des heures dans le ciel
de Martigues, des personnages dont les armes font un bruit de fin du monde. Puis ils disparaissent dans une ruée
noire qui laisse derrière elle une odeur de salpêtre.