Le matin du le , au village de Cussac (282 habitants dans 70 maisons, dépourvu de télévision et de radio s2Poher, C. : "Retour sur le cas de Cussac", 2004, ne recevant qu'un journal locals3Pinvidic, Thierry : "Synthèse de la rencontre avec JF XXXXXXXX, témoin de l'observation de Cussac, Clermont-Ferrand le 21 juillet 1983", Communication personnelle, 11 pages, situé sur un plateau à 1045 m d'altitude dans le Cantal, massif central) il fait beau, mais un peu frais (12 à 16 °C). Le vent est faible, & 3 m/s, ou nul (dans 2 vallées, à 10 km de Cussac, il y a du brouillard matinal, donc pas de vent ; Le vent très faible éventuel vient du secteur ouest ou nord-ouest).
François témoin (13 ans 1/2) et sa sœur Anne-Marie (9 ans), accompagnés de leur chien Médor sont partis depuis en conduire une dizaine de vaches dans la pâture à environ 800 m à l'ouest du village de Cussac, au lieu-dit Les Tuiles, dans un pré situé en bordure de la départementale 57 qui relie les Ternes à Pont-Farin. Le temps est beau, le ciel clair, un léger vent souffle de l'ouest.
Pour passer le temps, ils jouent aux cartes, assis derrière le muret de pierres sèches adossé à la départementale, pour se protéger du nord et profiter au mieux du soleil matinal. Ainsi, ils surveillent les bêtes facilement. Cependant, vers ils doivent cesser leur partie quand les vaches s'apprêtent à franchir un muret qui les sépare d'une pâture dans laquelle se trouve une trentaine de vaches appartenant à un voisin. François se lève pour appeler son chien pour les faire revenir. Ce faisant, il aperçoit, de l'autre côté de la route, derrière une haie, à 80 m environ de lui, 4 petits êtres, qu'il pense d'abord être des enfants. Il escalade quelques pierres pour mieux les distinguer, pas les trouve étranges : ils sont tout d'un noir "soyeux", sans distinction de vêtements ou de visage. Leur taille varie entre 1 m et 1,20 m, 2 étant plus petits que les autres. Leurs bras sont longs et fins et leurs jambes courtes et fines. Leur tête semble avoir des proportions normales, mais le crâne et le menton semblent plus accentués, et tous semblent porter une "barbe". François et Anne-Marie distinguent derrière eux, à moitié cachée par la haie, une sphère extrêmement brillante, de 4 à 5 m de diamètre (Anne-Marie sous-estimera cette distance à 2 à 2,50 m comme toutes les distances qu'elle évaluait), pénible à regarder tant elle étincelle. Aucune ouverture n'est visible.
François dit : Oh, il y a des enfants noirs !
Sans se retourner, sa sœur répond : Tu les appelles
. Mais
lui répond : Regarde, regarde.
Et il monte sur le muret contigu pour mieux voir "les enfants noirs". Sa sœur se
lève et observe à son tour. 1 des "enfants noirs" est baissé et semble s'affairer à terre, 2 autres sont vus de
profil, le 4ᵉ, un peu plus grand, tient un objet rectangulaire reflétant le Soleil situé derrière les témoins (que François compare à un miroir) agite ses mains semblant faire des
signes à ses compagnons : les petits êtres semblent prendre conscience d'être observés. Le 1er s'envole à la verticale
et plonge, la tête la première, dans le haut de la sphère. Le 2ᵉ le suit de la même manière et le 3ᵉ, après s'être
relevé, fait de même. Le 4ᵉ (le plus grand) s'élève mais, avant de plonger dans l'appareil, redescend pour ramasser
quelque chose (son "miroir" pense François). La sphère commence à s'élève selon une trajectoire hélicoïdale (4 à 6
tours dans le sens horaire vu de dessous, de rayon croissant sur 10/50/100 m, à raison de 1 tour/s environ) et les
vaches commencent à beugler. Le 4ᵉ être s'envole de nouveau et rattrape la sphère au moment où elle a déjà atteint
15 m hauteur environ. Les enfants distinguent sur ce dernier comme des "pieds palmés" alors qu'il est en l'air.
Anne-Marie lui remarquera aussi un "nez pointu".
Ce dernier occupant disparaît alors à l'intérieur de la même manière que ses prédécesseurs, c'est-à-dire la tête la première. En s'élevant, la sphère émet un sifflement doux et assez aigu, mêlé au bruit d'un souffle qu'aucun des enfants ne ressent.
La sphère décrit encore quelques cercles, s'élevant toujours, tandis que l'intensité lumineuse qu'elle irradie
s'accroît fortement. Puis, le bruit disparaît et la sphère s'éloigne à toute allure en direction du nord-ouest. En
même temps, une odeur de soufre
(le souffre n'ayant pas d'odeur, peut-être plutôt SO2 ou ozone) se répand et
vient jusqu'aux enfants (le léger vent d'ouest correspond à la direction objet → enfants). Les vaches se mettent à
beugler et à s'agiter. 25 vaches situées dans un pré voisin, à environ 300 m de là, beuglent aussi et viennent se
rassembler près de celles de François et d'Anne-Marie. Le chien Médor aboie après l'objet et voudrait le suivre. Les
enfants ne voient pas l'objet disparaître, car ils sont obligés de s'occuper des vaches, très agitées. L'observation a
duré en .
Les enfants se dépèchent de ramener les vaches à la ferme, en (en ?) avant l'heure prévue. 10 mn après l'observation, un agriculteur les voit en train de rentrer avec les vaches, manifestement en pleurs et en état de choc. Il constate aussi l'agitation des vaches.
François, qui porte des lunettes et doit avoir les yeux fragiles, a les yeux larmoyants pendant le quart d'heure qui suivra l'apparition et le matin au réveil, durant plusieurs jours de suite. Sa sœur (qui ne porte pas de lunettes), ne ressentira rien. Elle sera la seule à parler de 3 ou 4 béquilles droites aperçues alors que la sphère se trouvait encore au sol.
Le maire de Cussac, père des enfants, voit arriver le chien Médor, puis ses enfants choqués (ordre d'arrivée qu'il décrira comme inhabituel). Il décide d'appeler les gendarmes de Saint Flour, à 19 km de là. Le maire les connaît bien, ce sont eux qui s'occupent des accidents de la route, et de bien d'autres problèmes, comme lui-même le fait pour ses administrés. Les gendarmes arrivent à en , constatent l'odeur et une trace d'herbe légèrement jaunie (Pantone 379, d'un contraste de moins en moins faible après le 1er jour), de 4 à 5 m derrière la haie, recueillent les témoignages et informent leur hiérarchie par radio. Cependant, on ne trouvera nul rapport.
Anne Marie n'arrive pas à dormir les 2 jours qui suivent. Les enfants resteront choqués près d'1 semaine.
Au début de l'hiver, Joël Mesnard et avec Claude Pavy commence une enquête pour le GEPA s6Mesnard, J. & Pavy, Claude : "Rencontre "diabolique" sur le plateau de Cussac", Phénomènes Spatiaux n° 16, 1968-06, pp. 27-31. traduit "Encounters with 'devils'", FSR vol 14, n° 5, 1968-09/1968-10, p. 7-9.
La presse spécialisée s7"Des nains habillés de noir plongent dans... une machine éblouissante", LDLN n° 90, septembre-octobre 1967, p. 6, mais aussi grand public s8Articles dans la presse locale n1signalés par Gamard sans plus de détails s9"Les martiens ont-ils atterri ?", La Montagne, 1967-09-01, p. 3 se fait l'écho de l'observation.
LDLN également, mène ses enquêtes via Claude de Saint Etienne s10Hebdo de Toulouse, 1968-10-12 n2à retrouver, signalé par MSV et par Gamard puis B. Pulvin et J.-C. Ameil (Clermont-Ferrand).
en , Luc Bourdin, enquêteur de LDLN rencontre
François, alors étudiant à la faculté de Clermont, et refait une contre-enquête complète sur le cas. Il apprend
qu'une phrase attribuée à Anne-Marie (Vous venez jouer avec nous ?
) est une pure invention journalistique,
les témoins s'étant rendu compte qu'ils n'avaient pas affaire à d'autres enfants. François confirme en outre
n'avoir pas vu de "pieds" sur lesquels aurait reposé la sphère s11Figuet, M. et Ruchon, Jean-Louis, Ovni : le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France, Nice, Alain Lefeuvre, 1978, p. 285-287.
en le GEPAN dépêche sur les lieux une équipe de 4 enquêteurs :
Ils recueillent des données auprès des 2 témoins principaux, devenu adultes, ainsi que de 3 autres témoins, dont l'un des gendarmes ayant participé à l'enquête sur les lieux, dans les heures qui ont suivi les faits.
Un garde champêtre, qui se trouvait dans son grenier au moment de l'observation, à 500 mètres du lieu d'observation, confirme avoir entendu le sifflement de départ de la sphère.
Le magistrat enquêteur indique : les divers éléments sont tous dans le sens de la réalité des dires des
enfants : leur frayeur, effectivement observée par des tiers, la constatation, par d'autres témoins adultes et
dignes de foi, de l'odeur, du bruit, et de l'agitation des animaux. Il n'existe, dans ces divers éléments, aucune
faille, aucune discordance qui permette de douter de la sincérité des témoignages.
Cette année-là Poher présente l'analyse des témoignages de Cussac au Comité scientifique du GEPAN.
François dit ne pas croire aux extraterrestres. Il pense plutôt avoir vecu une "distorsion" du temps dont il se sent incapable de donner le modèle physique, et s'interroge toujours sur la nature exacte de son expérience. Il dit que cette observation le culpabilise sans en comprendre les raisons.
Eric Maillot s14Maillot, E. : "Les ufologues et l'ovni de cussac - 30 ans dans un cul-de-sac !", Cercle Zététique, 1996 et Robert Alessandri rappeleront les similitudes de cette observation avec celle d'Arc-sous-Cicon (Doubs), 1 mois et demi auparavant, à 340 km de là.
Références :