témoin (15 ans), témoin n° 1 (14 ans) et son frère témoin n° 2 (14 ans), habitent au coin d'une rue de la banlieue de Carbondale, dans le comté de Lackawanna, en Pennsylvanie (USA), non loin du Parc Russel.
En cette soirée froide du le , les 3 adolescents vont jouer non loin du parc, parce qu'ils
n'ont rien d'autre à faire
. Le vent vient de l'est, la direction d'où, un peu avant 19:00, ils déclarent voir passer dans le ciel, au-dessus du Mont Salem, un objet lumineux
jaune-blanchâtre, suivi de petites étincelles rouges. Courant sur 2 pâtés de maisons, ils arrivent au petit étang de
vase à côté d'une casse de charbon, où ils voient une lueur dans l'étang, à une vingtaine de pieds du rivage.
Un premier appel à la police signale l'histoire, mais le correspondant refuse de s'identifier, ne voulant pas qu'on le prenne pour un dingue. La police ne réagit pas. Puis, lorsque les 3 adolescents, vivant tous dans un développement d'habitation de la zone du Parc Russell signalent une observation similaire, la police répond.
Le patrouilleur témoin n° 3 et le patrouilleur spécial Joseph Jacobina arrivent sur les lieux. Comme les jeunes garçons, ils observent quelque chose de luisant dans l'étang. Un des officiers tire à 4 reprises sur la lueur avec son revolver calibre .38, mais rate à l'évidence sa cible. Il a même l'impression qu'elle a bougé pour éviter ses tirs.
Les garçons sont interrogés par la police durant 3 h.
2 autres témoins fournirent des récits de l'épisode.
Décrivant ce qu'il vit, un employé du Parc Russel de 19 ans raconte aux enquêteurs qu'approximativement 15 mn
s'étaient écoulées entre le moment de l'impact dans l'eau et le moment où il arrive à l'étang. De ses propres mots,
c'est ce qu'il dit aux enquêteurs : La lueur semblait devenir plus mate, puis moins intense, ensuite plus
brillante.
Je dirais que ça prenait 5 mn environ pour compléter le cycle. Vous pouviez tout juste la voir à son point le plus
bas.
Dans une barque immédiatement au-dessus de l'objet, la police s'apprête à essayer de récupérer l'objet. Equipée d'un compteur Geiger, elle ne relève rien d'anormal, peut-être une légère radiation. Elle décide donc d'attraper l'objet avec un filet attaché à un long poteau de bois, mais la vase au fond de l'étang ayant été dérangée et recouvre l'objet. La lumière a disparu.
Certains racontent que pendant ce moment divers véhicules équipés de projecteurs et de grues enlèvèrent un objet discoïdal et le mirent dans un camion.
La police s'inquiète du monde s'aglutinant autour de la zone, deux zones du banc de vase étant raides et glissantes. L'après-midi, avec des membres de la Patrouille Aérienne Civile, elle décide de faire dégager les environs immédiats. Des badauds ne veulent pas quitter le site, espérant voir enfin ce qui serait récupéré de l'étang. Une "quasi-émeute" éclate un moment entre certains civils récalcitrants et la PAC, mais un périmètre de sécurité de chaînes de 7 pieds finit par être établi.
Dans le même temps, à l'Hôtel de Ville, Sgt. Albert Mazza installe des téléphones lorsqu'un véritable déluge d'appels arrive de tout le pays de la part de personnes intéressées ayant entendu parler aux actualités nationales d'un objet volant non identifié tombé dans un étang de Carbondale.
Sur le site, les compagnies de pompiers locales du haut et du bas de la vallée commençent à arriver en préparation du pompage de l'étang, tandis que la pelleteuse d'une société de construction est utilisée pour dégager un canal sortant du bassin. Des équipes de télévision arrivent d'aussi loin que Philadelphie.
Le soir du dimanche 10 novembre, Matt Graeber travaille tard chez lui, sur un projet de design. Minuit passé, le talk show de Bernie Herman sur la radio locale WWDB est interrompu lorsque le responsable du programme indique qu'on vient de lui communiquer une note sur un objet volant non-identifié qui se serait apparemment écrasé à Carbondale, en Pennsylvanie. Graeber, en tant que membre du Centre d'Information de Recherche sur les Ovnis de Philadelphie, est intervenu plusieurs fois sur la radio pour parler d'ovnis. Il appelle pour demander si l'histoire est sérieuse. On lui répond qu'il s'agit d'une dépêche d'Associated Press.
D'autres enquêteurs arrivent :
Robert Barry, du 20th Century UFO Bureau, un enquêteur sur les ovnis de Collinswood (New Jersey), raconte le matin au Times que la police avait senti qu'il y avait un objet plus grand sous ou attaché à l'objet qu'ils essayaient de remonter. Il dit aussi qu'ils n'étaient pas parvenus à déplacer l'objet.
Doug Dains de Binghamton, représentant le Dr. Allen Hynek du Centre pour les Etudes sur les Ovnis à l'Université Northwestern de Chicago.
L'excitation monte lorsque 2 plongeurs de la région de Syracuse (New York) attendaient à côté l'ordre de plonger, dont Mark Stamey, de Skaneateles, qui a proposé ses services. Son équipement est dans le coffre de sa voiture. Après que l'eau dans l'étang est tombée à un niveau acceptable, Dottle donne l'ordre vers en . Stamey s'attache à une corde en guide de ligne de vie.
Les mêmes individus qui se trouvaient dans la barque le dimanche matin la sortent pour assister le plongeur. Au-dessus d'un point une autre lecture du compteur Geiger est faite. En 5 mn, il remonte, une lanterne à la main. Le compteur Geiger est placé à côté, sans qu'aucune radiation ne soit lue. Selon certains, l'endroit où le plongeur a récupéré la lanterne était au moins à 5 pieds de distance de l'endroit où le compteur Geiger avait enregistré une légère radiation. Le Sunday Times déclarera plus tard avoir appris qu'une demande avait été faite à une ville à la fin de samedi ou au début de dimanche d'un conteneur anti-radiation.
Conférence de presse de A. J. Kaufman, maire de Carbondale, à l'Hôtel de Ville.
Un pompier volontaire qui arrive sur la scène plus tard, témoigne : ce qu'il a vu ne peut avoir été une lanterne de chemins de fer. Pour lui, ce qu'il a vu dimanche dernier ne peut être ce qu'un plongeur a tiré de l'étang lundi.
Le Sunday Times parle à la femme de Marc Stamey, qui indique que ce dernier était membre de
l'Association des Plongeurs de l'État de New York. Cependant, lorsqu'on lui demande pourquoi son mari était à
Carbondale ou qu'il l'avait appelé si quelqu'un l'avait appelé, elle se refuse à tout commentaire. Douglas Dains,
dit au Sunday Times ne pas avoir contacté le plongeur. Le chef de la Police en poste Dottle dit
qu'il n'a pas non plus appelé le plongeur. Il dit que M. Stamey s'était juste trouvé être là
.
Le maire. À une conférence de presse la version officielle des coups de feu est que des jeunes ont posé des pétards dans la zone.
le le , l'officier de police qui a tiré admet au Sunday Times avoir tiré sur l'objet qu'il pensait à ce moment être le produit d'un canular.
La presse relaie la découverte de la lanterne s2Hannivig, Ron: "Carbondale gains attention with UFO sighting Saturday", NEWS 22, 1974-11-18 comme explication de l'observation s3Hannivig, Ron: "Carbondale UFO Turns Out to Be ISO", The Miner, vol. 7, n° 52, jeudi 14 novembre 1974, même si des doutes persistent s4Palko, Jerry & Tusko, Mike. "Doubts Persist in UFO Affair", Hazleton Standard- Speaker, 1974-11-19 .
en , témoin confesse que lui et les frères témoin n° 1 avaient jetté la lanterne dans l'étang (après avoir essayé avec une lampe torche qui ne resta pas longtemps allumée). Le but initial aurait été de faire peur à la sœur de témoin, Maria, en lui faisant croire qu'un monstre ou quelque chose d'effrayant était dans l'eau. témoin n° 1, interrogé, ne souhaitera faire aucun commentaire.
Malgré l'aveu de témoin, certains contestent toujours l'explication de la lanterne
: Frank Scassellati, le journaliste Ron Hannivig (qui écrivit des articles sur l'affaire à l'époque des faits) et
Mary Sutherland (réalisatrice de films dans le Wisconsin travaillant sur un documentaire à propos de l'affaire) et
son mari, relayés par le BUFO (Burlington UFO). en cette dernière déclare : Mon espoir est que nous
changions le crash de Carbondale en quelque
chose de très similaire à Roswell. Roswell n'avait en fait pas les témoins qu'à Carbondale. Il y a ici une meilleure
histoire qu'à Roswell, et ce que je dois faire est d'amener cette histoire à la
lumière
.
Les contestataires avancent notamment les arguments suivants :
Références :