Fabien Clain, d'origine réunionnaise, naît dans le quartier du Mirail à Toulouse le . Avec son frère Jean-Michel (né en ), il se convertit à l'Islam dans les années 1990s.
Ibrahim (ou "Brahim") Abdeslam naît le à Bruxelles (Belgique). Il est français. Malgré ses études d'électricien, il ne trouve pas d'emploi.
Omar Ismaïl Mostefaï le naît à Courcouronnes (Essone). Par la suite, il vit à Chartres (Eure-et-Loir).
Samy Amimour naît le à Paris (France). Il vit à Drancy (Seine-Saint-Denis), où il rencontre sa femme. Il est chauffeur de bus de la RATP pendant quelques mois.
Abdelhamid Abaaoud naît le À Anderlecht (Belgique) aîné d’une famille de 6 enfants. Il a la double nationalité belge et marocaine.
Salah Abdeslam naît le À Bruxelles (Belgique) mais aura la nationalité française. Il réside à Molenbeek (Belgique).
Hasna Aït Boulahcen (ou Aitboulahcen) naît le à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Elle est la "cousine" de Abaaoud.
Son père se sépare de sa mère, et va vivre à Creutzwald (Moselle). Boulahcen se brouille
avec sa mère, quittant la région parisienne pour se rapprocher de son père : à la fin des années 2000s, elle intègre
l'Epide de Strasbourg, un établissement public qui aide des jeunes volontaires à s’insérer
dans la vie active. Une de ses camarades de l'époque se souvient : C’était un peu comme l’école de la 2ᵉ chance à
Mulhouse. C’était un peu militaire, on devait se lever tôt, respecter des règles, vivre
en groupe. (...) Elle venait de la région parisienne. C’était une nana très sympa, mais un vrai garçon manqué. Elle
aimait bricoler et était toujours prête à donner un coup de main. On l’appelait Rambo, car elle était forte. Mais
elle avait le cœur sur la main. (...) Elle avait le chic pour tomber sur des looseurs et se faire embrigader dans
des drôles d’histoires.
C’est vrai, elle était très influençable. Parfois, elle disparaissait pendant des
jours puis elle revenait dans des états lamentables. Elle nous disait qu’elle avait traîné et dormi dehors. Elle
venait prendre des douches. On discutait, on la raisonnait. Ça allait mieux puis elle re-disparaissait…
ajoutera
la mère de la camarade s1Lobjoie,
Grégory : "Hasna,
la kamikaze déboussolée est passée par Mulhouse", L'Alsace, 2015-11-20. en elle
retourne à Paris, où elle galère toujours. Un moment, elle dit vouloir se marier avec un Afghan, être devenue très
pratiquante, porter le voile et avoir trouvé sa voie... en , elle aurait dirigé Beko
construction, une entreprise de BTP et construction d'abord domiciliée à Creutzwald, puis à Epinay-sur-Seine
(Seine-Saint-Denis), jusque en , où l'entreprise est placée en liquidation judiciaire et fermée.
Ses voisins se souviennent d’une femme extravertie qui portait de grands chapeaux de cow-boys et ne s’interdisait
pas de fumer des cigarettes et boire de l’alcool
.
Foued Mohamed Aggad naît le , issu d'une fratrie de 4 enfants, dans le quartier de la Meinau à Strasbourg. Il est apprécié de son quartier, de sa famille, et n'avait pas de passé judiciaire ou carcéral en France.
Bilal Hadfi naît le . Français, il a 2 frères et 1 sœur. Il vit dans un logement social à Bruxelles-Ville. Il fait ses études en électricité à l’Instituut Anneessens Funck. Son père décède en en , enterré au Maroc.
Les frères Clain se rapprochent ensuite de la communauté islamiste d'Artigat (Ariège), dirigée par Olivier Corel (français d'origine syrienne, dit "l'Emir Blanc"), plus âgé qu'eux et qu'ils considèrent comme un guide spirituel.
Il semble s'être radicalisé dans la première moitié des années 2000s, se faisant appeler Omar. Il appartient alors à un groupe de jeunes salafistes radicaux qui fréquentent la salle de prières de Bellefontaine à Toulouse jusque en . Il fait la connaissance de Mohamed Merah.
considéré comme l'un des organisateurs d'une filière d'envoi de combattants islamistes en Irak, pour y combattre l'armée américaine. Lorsque deux membres du groupe sont interceptés en Syrie en en , il est présenté comme "organisateur", condamné en à 5 ans de prison. Pendant sa détention, l'administration pénitentiaire saisit un courrier qu'il adresse à Mohamed Merah.
À sa libération, Fabien Clain prend le chemin de la Syrie, en compagnie de plusieurs membres de la mouvance islamiste radicale toulousaine, où il rejoint l'EI. De là, il reste en contact avec des aspirants djihadistes en France et est considéré comme l'un des instigateurs de l'attaque avortée en avril contre une église à Villejuif (région parisienne), menée par le jeune Algérien Sid Ahmed Ghlam.
À sa libération à l'été en , Fabien Clain ne s'installe pas à Toulouse, mais revient en Normandie. Il a encore sur place un appartement, et son nom est toujours sur sa boîte aux lettres, qui déborde de courrier, a constaté mercredi une journaliste de l'AFP s2Gonzalez, Alexandra : "Attentats à Paris : l'ombre des frères Clain, jihadistes français de la première heure", BFM TV, 2015-11-20.
C'est un certain Gelel A., un ami d'enfance, qui l'influence. Le le , il part en Syrie avec lui et d'autres amis.
le , un mandat d'arrêt international est lancé contre lui.
en , le tribunal de première instance francophone de Bruxelles le condamné par contumace à 5 ans de prison, dans une tentaculaire affaire de départs en Syrie, connue sous le nom d’un des protagonistes, Khalid Zerkani, un Bruxellois de 41 ans présenté comme le recruteur.
Si son frère évoque une femme qui n'était pas intéressée par la religion
et qui n'avait pas lu le Coran
s3Roberts, Anna: "EXCLUSIVE:
Extraordinary selfie of terror mastermind's cousin shows girl blown up in Saint-Denis siege who never read the
Koran, liked to drink and smoke and had a reputation for having lots of boyfriends", Daily Mail, sa
page Facebook (aujourd'hui supprimée), la montre vêtue d’un niqab, armes de guerre à la main, chantant les
louanges de Hayat Boumeddiene (compagne d'Amedy Coulibaly) et et disant vouloir partir :
Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie
s4DH.be < CONDOMINES, ANAÏS: "Assaut
de Saint-Denis : Hasna Aitboulahcen, de cheffe d’entreprise à kamikaze
présumée", Metro News, 2015-11-20.
en , Abaaoud commence à connaître des ennuis avec la justice, multipliant les séjours en prison entre en , mais jamais pour plus de 3 mois. Dans la famille Abaaoud, il est le seul à avoir des démêlés avec la justice avec son frère Yassine, pour des petits faits de délinquance.
en , à sa sortie de l’établissement pénitentiaire de Forest, il se met à porter la barbe et arrête de fréquenter ses amis du quartier s5Vincent, Elise : "Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud", Le Monde, 2015-11-20.
le , il sera contrôlé à l’aéroport de Cologne (Allemagne), en partance vers Istanbul avec son petit frère Younes (13 ans), et 1 autre jeune homme d’origine malienne (qui mourra plus tard en Syrie). Abaaoud a en fait emmené Younes, à la sortie de l’école, à l’insu de ses parents, qui n'auront plus de nouvelles de ce dernier.
Recruté par le jihadiste français Mourad Farès, Aggad part le faire le jihad en Syrie
avec son frère et un groupe d'amis. Il nous avait menti, faisant croire qu'il partait en vacances
, dira
Saïd son père s6"Attentats
à Paris : ce que l'on sait de Foued Mohamed-Aggad, troisième kamikaze du Bataclan", RTL, 2015-12-09.
7 autres membres du groupe rentrent quelques mois plus tard en France avant d'être interpellés par la DGSI en
en . Aggad est fiché S.
en Mostefaï, père d'une petite fille, a déjà 8 condamnations (non liées au terrorisme) dans son casier judiciaire. Il fait l'objet d'une fiche S de la DGSI. Cette même année, Salah Abdeslam est incarcéré en Belgique avec Abaaoud pour braquage.
Amimour se radicalise peu à peu. en il est mis en examen pour association de malfaiteurs et placé sous surveillance. Il viole le contrôle judiciaire et séjourne en Syrie de en .
Abaooud est célibataire, il vit seul. Il communique avec d'autres sur une page Facebook intitulée La katiba
al-muhajireen
("la katiba des immigrés").
Début en , Abaaoud et 7 autres jeunes font leur premier voyage en Syrie. Ils sont détectés par la sureté belge. Il revient en , s'installe à Molenbeek-Saint-Jean. en , il se fait appeler Abou Omar, puis en Abou Omar Soussi, et enfin en Abou'Omar Al-Baljiki ("le Belge").
en aussi, Mostefaï voyage en Turquie, probablement pour se rendre en Syrie, jusqu'en en .
En 2014 Amimour, radicalisé, est parti en Syrie. Sa femme quitte le lycée pour le rejoindre.
en , Hadfi se radicalise très rapidement. Son professeur Sara Stacino se souvient : Après
les attaques de Charlie Hebdo, on a eu un cours très agité lors duquel il a
presque monopolisé la parole. Il défendait les attaques, il disait que c’était normal, qu’il fallait que la
liberté d’expression s’arrête. Que les insultes à la religion s’arrêtent. Oui, à l’époque, ça m’a vraiment
inquiété et je l’ai à nouveau signalé lors d’un conseil de classe et par écrit à la direction
.
Jusqu'alors fan de rap, il cesse d'écouter de la musique. Il a arrêté les cigarettes, le shit
(...) Il
jeûnait le lundi et le jeudi pour demander pardon à Dieu. Moi, je trouvais cela positif qu’il se repentisse et
qu’il ne soit plus dans l’alcool et les joints.
dira sa mère Fatima. Celui qui posait alors en maillot de bain
tout sourire devant une piscine commence à tenir des propos extrémistes, juge que les femmes doivent porter le
voile pour ne pas être violées. Sa mère et sa fille portaient déjà le voile, mais ce n’est pour cela que ma
fille est partie en Syrie
dira Fatima.
le il part en Syrie, prétextant un voyage au Maroc se ressourcer
et se recueillir
sur la tombe de son père. J'avais l'impression qu'il allait exploser d'un jour à l'autre
dira sa mère. Les
premiers contacts téléphoniques avec Bilal en Syrie sont difficiles. À l’un de ses frères qui l’engueule pour
avoir quitté la Belgique, il répond : Ne crie pas, c’est ma décision. Dans ce pays, je n’ai pas ma place.
Fatima n’avertit pas la police, craignant que cela n'empêche son retour. Hadfi ne dit pas où il se trouve, mais
demande à sa mère de le rejoindre en Syrie pour participer à la création de l’Etat islamique. Elle refuse : Si
je viens, c’est pour venir te rechercher
. Elle veut rester avec ses enfants à Bruxelles. Lui souhaite
qu’elle rompe les ponts avec la Belgique, ce pays de mécréants
. Au téléphone, de Syrie, il semble parler
sous la surveillance d’une autre personne. Il ne rit plus. Il semble, dit sa mère, avoir pris vingt ans
. Un
jour, il exprime ses sentiments plus fortement. J’ai peur que tu meures et que tu ailles en enfer parce que tu
vis dans un pays de kouffar
(mécréants).
le , la police belge débarque dans l’appartement familial en défonçant la porte
d’entrée. Le fils aîné est menotté. La mère, en crise d’hystérie, est plaquée au sol par trois policiers. Ils
emportent de nombreux objets, dont des étoiles de ninja et un bâton d’aïkido. Cette perquisition sera suivie plus
tard d’une intervention de la brigade antiterroriste à 04:30 du matin, puis, tout dernièrement
d’une visite
de la police fédérale. Ce mois-là, Hadfi déménage à Molenbeek. Les services français, cependant, ne le connaissent
pas. s7Lamfalussy, Christophe : "Témoignage
exclusif de la mère de Bilal Hadfi, kamikaze de Paris : "J'avais l'impression qu'il allait exploser d'un jour à
l'autre"", La Libre, 2015-18-11
en , après l'attentat déjoué de Verviers (Belgique), Abaaoud parvient à rentrer à Raqqa (Syrie). Il est lié à Ibrahim Abdeslam et son frère.
le , 6 des terroristes logent dans 2 chambres d'une résidence hôtelière, louées par Salah Abdeslam, à Alfortville (Val-de-Marne).
Son frère Ibrahim loue la planque de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
En Belgique, Salah Abdeslam loue une Volkswagen Polo noire. Son frère Ibrahim loue une Seat Leon.
le , il est au volant vers la France.
en Bataclan (Paris), le groupe de garage-rock Eagles of Death Metal n1groupe de Palm Desert (Californie), très "sex and rock & roll" mais dont le nom est ironique et ne faisant pas du tout de metal rock donne un concert.
À la même heure, au Stade de France (Saint Denis), commence un match amical France-Allemagne. Parmi les 72000 spectateurs, dans la tribune présidentielle, François Hollande (président de la République) est présent, avec Claude Bartolone (président de l'Assemblée Nationale), Stéphane Le Foll (ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement) et Patrick Kanner (ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports).
En tout 3 hommes, dont Hadfi, arrivent aux abords du stade de France, cachant chacun une ceinture d'explosifs.
en 2 d'entre eux se présentent à une entrée du stade. Sans billets, ils sont refoulés par les agents de sécurité, avant même de pouvoir être fouillés.
en un des hommes fait exploser sa ceinture d'explosifs devant la brasserie Events qui jouxte la porte D, tuant 1
autre personne. À la tribune présidentielle On comprend que ce n'est pas un pétard
, raconte un des
témoins. Quelques minutes d'hésitation. Ça semble être une bonbonne de gaz à côté d'une buvette
, rassure
un officiel.
en , l'autre homme se fait exploser à proximité du restaurant Quick, près de la porte J s9Labbe, Sylvain : "Comment
un carnage a été évité au Stade de France…", Sports.fr, 2015-11-15. Un policier du GSPR se penche alors
vers Hollande. Son visage se fige. En le regardant, je comprends immédiatement que c'est grave
, confie un
témoin. Que personne ne bouge
, intime le chef de l'État à ceux qui l'entourent. Hollande se rend alors au
PC de sécurité du stade, appelle Bernard Cazeneuve (ministre de la Défense) et lui demande de le rejoindre. Le
ministre de l'Intérieur a déjà cette information : Deux explosions au Stade de France. Deux morts
. Il
fonce à Saint-Denis et envoie à 21:40 un SMS à Manuel Valls (1er ministre) pour l'informer de la gravité de la
situation. Ce dernier est alors chez lui, il part peu après pour la place Beauvau (ministère de l'Intérieur) où
va s'ouvrir la cellule interministérielle de crise s10"La
nuit sans sommeil de Hollande", Le JDD, 2015-11-15.
Au début de la 2de mi-temps, Hollande revient en tribune chercher le ministre allemand des Affaires étrangères.
Surtout, restez ici
, glisse-t-il aux autres hôtes. Il ne veut surtout pas que les spectateurs paniquent.
Les éléments dont Hollande dispose sont alarmants. Ça tire dans le 10ᵉ arrondissement, dans le 11ᵉ et il y a
une prise d'otages au Bataclan
, se souvient l'un de ceux qui l'accompagnent. Le Président et le ministre de
l'Intérieur s'exfiltrent vers Paris et la place Beauvau. Le 1er ministre et la garde des Sceaux se joignent à eux.
On sait que c'est terminé au Stade de France et que c'est en cours et sanglant au Bataclan
, se rappelle un
des participants. "On ne sait pas encore que ça va devenir une boucherie", se remémore un autre.
Dans les environs, on retrouve un passeport égyptien. Egalement un passeport syrien, au nom d'un certain Ahmed Almohammed, un homme né le , inconnue des services antiterroristes français, et qui se révèlera ne pas être celui du terroriste qui y a seulement apposé sa photo s11Caldini, Camille : "Attentats de Paris : ce que l'on sait du passeport syrien retrouvé près du Stade de France", France TV info, 2015-11-15.
en , dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, au croisement des rues Alibert et Bichat, une Seat noire arrive avec 3 hommes à bord. 2 sortent et tirent à la Kalachnikov sur les terrasses et vitrines alentours : bar Le Carillon et du restaurant Le Petit Cambodge, tuant 15 personnes et en blessant de nombreuses autres. Une centaine de douilles est retrouvée sur la chaussée.
Au même moment, la Polo aux plaques belges arrive devant le Bataclan. Mostefaï, Amimour et Aggad en decendent
pour entrer. Ils tuent les videurs et font irruption dans la salle bondée, ouvrant le feu sur le public aux cris
de Allah Akbar
. C'est la panique. Des gens se jettent à terre, d'autres tentent de gagner les
issues de secours, situées derrière la scène. Sous le poids de la foule, celle-ci s'écroule. Les tirs durent 5
bonnes minutes
. Ils semblent vouloir tuer tout le monde
.
Ils abattaient à l'aveugle les gens autour d'eux de sang-froid, ils ne s'arrêtaient que pour recharger les armes. Au début, c'étaient des rafales et après c'étaient des tirs à bout portant. Dès que quelqu'un bougeait, ils tiraient.
Ils marchaient au milieu des gens et se parlaient entre eux. Ils se donnaient des consignes pour tuer un maximum de gens. Ce n'était pas une prise d'otages. Ils étaient venus pour faire un carnage.
en plus tard, un commissaire de la Bac entre dans la salle de concert. Il aperçoit sur la scène l'un des terroristes qui pointe sa kalachnikov sur un otage. Le policier tire, le terroriste s'écroule. Le commissaire doit tout de même rebrousser chemin en attendant les renforts.
La BRI et le Raid arrivent peu après. Des pourparlers
se sont tenus brièvement
entre les terroristes et la police. Les assaillants évoquent la Syrie et
l'Irak
. Les négociations échouent.
en plus tard, l'assaut est donné. Les rôles sont répartis. Le Raid prend le rez-de-chaussée, les hommes de la BRI, le 1er étage. Et là, derrière une porte, au fond d'un petit couloir de 1 m de large, les 2 derniers terroristes sont retranchés derrière une vingtaine d'otages, dont 1 enfant. Les kamikazes tirent en rafales. Le bouclier de la BRI essuie une trentaine d'impacts. Les balles ricochent sur les murs et un policier est touché à la main.
L'antigang lance alors des grenades assourdissantes. Cette fois, les gens se couchent et les policiers remontent progressivement le couloir. Ils exfiltrent les otages. Les 2 terroristes reculent. L'un d'eux est touché par balles. Les 2 font alors exploser leur gilet. L'assaut dure en avant qu'un silence de mort ne s'installe. On n'entend plus que les téléphones portables des dizaines de victimes que leurs proches tentent de joindre, en vain.
en , les assaillants se déplacent entre la rue de la Fontaine-au-roi
et le MacDonald de la rue du faubourg du Temple. Au niveau du bar A la bonne bière, un assaillant tire à
vue
à la kalachnikov. 5 personnes sont abattues dans le secteur.
en , depuis une dizaine de minutes, une attaque similaire se déroule à l’angle de la rue de Charonne et de la rue Faidherbe, au restaurant La Belle Equipe, toujours dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. On dénombre 19 victimes.
À 21:40, parallèlement donc, Ibrahim Abdeslam arrive à la terrasse du Comptoir Voltaire. Il commande, puis déclenche, peut-être plus tôt que prévu, sa ceinture d'explosifs s16Selon un journaliste de l’Express, sur place ce samedi, qui ne fonctionne apparemment pas comme prévu. Si elle fait des blessés (dont une serveuse gravement blessée, mais dont les jours ne sont plus en danger), lui seul décéde dans l’explosion, d'une très large plaie sur le flanc.
David, un infirmier qui dinait sur place, lui porte assistance sans penser qu'il s'agit d'une attaque terroriste, pensant plutôt à une explosion du chauffage. Au bout d'un moment, il réalise que les appareils de chauffage ne sont pas déformés par une explosion. En déchirant le tee-shirt de Abdeslam, il découvre sa plaie béante et des boulons. Il comprend alors ce qui vient de se passer. Les secours arrivent.
en , à la mi-temps, Bilal Hadfi fait se fait exploser près du Stade de France, dans une rue quasi-déserte à proximité d'un McDonald.
en , Abaaoud entre dans le métro à la station Croix de Chaveau (Montreuil), à quelques centaines de m de là où a été garée la Seat Leon s19BFM TV, sautant le portique de la ligne 9. Dans le métro, les caméras de surveillance permettent de voir un autre homme, Chakib Akrouh, qui lui emboîte le pas, restant quelques mètres derrière lui, jusqu'à Nation (non loin du comptoir Voltaire où Brahim Abdeslam s'est fait exploser) s20"Attentats : une ceinture d'explosifs retrouvée en pleine rue à Montrouge", Le Parisien, 2015-11-24.
Rapidement, des premières prétentions de "false flag" sont prétendues s21Conspiracy Watch : "Sur Twitter, certains n'ont pas attendu longtemps pour crier au "false flag"", Twitter, 2015-11-14 s22Feldmann, David J. : "BREAKING NEWS - La preuve que les attentats de Paris sont un false-flag", Wikistrike, 2015-11-18 s23Les observateurs : "Attaques du 13 novembre : les ressorts fragiles des théories du complot", France 24, 2015-11-16 et autres propagations de fausses informations s24Krempf, Antoine : "Les rumeurs prolifèrent sur les réseaux sociaux après les attentats de Paris", France Info, 2015-11-14 s25Granat, Alain : "Des juifs avertis des attentats à Paris : quand le Times of Israel relaie l’intox de Jonathan Simon Sellem", Conspiracy Watch, 2015-11-17.
vers le , Salah Abdeslam, qui ne s'est pas fait exploser, appelle Hamza Attou (21 ans), qui
se trouve alors avec un groupe d'une quinzaine de jeunes. Il lui demande : Est-ce que tu sais me dépanner, venir
me chercher à Paris ? Je te paie les péages et l'essence
. N'ayant pas de voiture, Attou se tourne alors vers
Mohamed Amri, propriétaire d'une Wolkswagen Golf, lui demandant de partir avec lui pour récupérer son ami. Le
rendez-vous a lieu le du matin à Barbès s26Dupont, Gilbert : "EXCLUSIF :
Attou et Amri, les chauffeurs de Salah, auraient fabriqué les explosifs", DH.be, 2015-11-17 .
Leur véhicule contrôlé à 3 reprises, notamment à le à Cambrai (Nord), au moment où il veut franchir la frontière belge. Abdeslam n'étant pas recherché à ce moment, ils sont relâchés pour arriver à Molenbeek.
Le groupe Etat Islamique revendique l'attentat s27"L'Etat islamique revendique les attaques à Paris," Libération, via un communiqué :
COMMUNIQUE SUR L'ATTAQUE BENIE DE PARIS CONTRE LA FRANCE CROISEE
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Allah le Très-Haut a dit : et ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs cœurs. Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, vous qui êtes doués de clairvoyance. Soûrat 59 verset 2.
Dans une attaque bénie dont Allah a facilité les causes, un groupe de croyants des soldats du Califat, qu’Allah lui donne puissance et victoire, a pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la Croix en Europe, Paris.
Un groupe ayant divorcé la vie d'ici-bas s'est avancé vers leur ennemi, cherchant la mort dans le sentier d'Allah, secourant sa religion, son Prophète et ses alliés, et voulant humiliant ses ennemis. Ils ont été véridiques avec Allah, nous les considérons comme tels. Allah a conquis par leur main et a jeté la crainte dans le cœur des croisés dans leur propre terre.
Huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut ont pris pour cibles des endroits choisis minutieusement à l'avance au cœur de la capitale française, le stade de France lors du match des deux pays croisés, la France et l'Allemagne, auquel assistait l'imbécile de France, François Hollande, le Bataclan où étaient rassemblés des centaines d'idolâtres dans une fête de perversité ainsi que d'autres cibles dans les dixième, onzième et dix-huitième arrondissements et ce, simultanément. Paris a tremblé sous leurs pieds et ses rues sont devenues étroites pour eux. Le bilan de ses attaques est de minimum 200 croisés tués et encore plus de blessés, la louange et le mérite appartiennent à Allah.
Allah a facilité à nos frères et leur a accordé ce qu'ils espéraient (le martyr), ils ont déclenché leurs ceintures d'explosifs au milieu de ces mécréants après avoir épuisé leurs munitions. Qu'Allah les accepte parmi les martyrs et nous permette de les rejoindre.
Et la France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu'ils restent les principales cibles de l'Etat islamique et qu'ils continueront à sentir l'odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade, avoir osé insulter notre Prophète, s'être vantés de combattre l'Islam et frapper les musulmans en terre du Califat avec leurs avions qui ne leur ont profité en rien dans les rues malodorantes de Paris.
Cette attaque n'est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et tirer des leçons.
Allah est le plus grand. Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à son messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas. Soûrate 63 verset 8
Un enregistrement audio de celle-ci est diffusé s28"Attentats islamistes : Revendication en français de l’Etat Islamique (audio)", Breiz Atao, 2015-11-14. La voix est identifiée comme étant celle de Fabien Clain
Mostefaï est identifié par l'empreinte digitale d'un de ses doigts retrouvés dans les restes de son corps explosé au Bataclan.
Un 3ᵉ frère Abdeslam est arrêté à Molenbeek (Belgique). Placé en garde à vue, puis relâché.
le à 00:20, la Seat Leon noire est retrouvée devant le 15 rue Edouard Vaillant, à Montreuil. un policier sonné à la porte verte du n° 15. Procédure habituelle. Puis une quinzaine d'hommes entoure la voiture. L'un d'eux brisé la vitre, des éclats de verre au sol en témoignent encore. Un policier vêtu d'une combinaison blanche du laboratoire de déminage commence alors son travail au moyen de perches téléscopiques, sous les yeux effarés de Lina et Linda. On y trouve 3 fusils d'assault type Kalashnikov, 5 chargeurs pleins et 11 chargeurs vides s30"Attentats à Paris : 3 fusils et des chargeurs trouvés dans la Seat à Montreuil", Le Parisien, 2015-11-15 11:22. Sur les fusils d'assault, on retrouvera notamment les empreintes d'Abaaoud.
Le corps de Hadfi est identifié.
en , le corps d'un 2ᵉ kamikaze du Bataclan est identifié.
Samedi, 6 personnes de son entourage (notamment son père et son frère et la femme de ce dernier) sont placés garde à vue.
Un téléphone est retrouvé dans une poubelle à proximité du Bataclan. L'analyse de l'appareil révèle qu'il a été
utilisé par les terroristes : le , il a servi à envoyer un SMS disant On est
partis, on commence
. La recherche de géolocalisation mène au point de chute du commando à Alfortville, où le
propriétaire du téléphone est passé avant les attaques de vendredi. Le logement est perquisitionné, de même qu’un
pavillon de Bobigny (Seine-Saint-Denis), loué par Brahim Abdeslam, du le .
Le parquet fédéral belge émet un mandat d'arrêt international contre Salah Abdeslam s31Agence Belga. La police française publie un avis de recherche pour retrouver Salah Abdeslam.
Le téléphone permet d’obtenir des éléments qui pouvaient laisser penser que le dénommé Abaaoud était
susceptible de se retrouver dans un appartement conspiratif à Saint-Denis
s32François Molins. Le commanditaire de l'attentat (comme d'autres auparavant tels celui du
Thalys, de Villejuif avec Fabien Claim ou du musée juif de Bruxelles ou Verviers (Belgique) en janvier 2015)
serait donc Abdelhamid Abaaoud, jusqu'alors supposé être en Syrie s33Les Décodeurs : "Assaut
à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignore", Le Monde, 2015-11-15.
Le soir du le , un proche de Boulahcen appelle le 197 (numéro d'urgence pour les attentats et enlèvements) informe les enquêteurs que la jeune femme cherche un appartement pour Abaaoud. La géolocalisation et les écoutes de son téléphone permettent aux forces de l'ordre de localiser le djihadiste belge s34"Saint-Denis : comment s'est déroulée la traque d'Abdelhamid Abaaoud ?", i-Télé, 2015-11-20.
le , Abaaoud appelle Boulahcen depuis Aubervilliers.
le , la femme de Amimour, restée en Irak et ayant accouché d'une fille, écrit des mails à
une connaissance, disant avoir encouragé (s)on mari à partir pour terroriser le peuple français qui a tant de
sang sur les mains (...) Je suis tellement fière de mon mari et de vanter son mérite, ah là là, je suis si
heureuse...
. Elle prévient : Tant que vous continuerez à offenser l'islam et les musulmans, vous serez des
cibles potentielles, et pas seulement les flics et les juifs, mais tout le monde.
s35G.P./AFP : "Attentats
du 13 novembre : l'épouse de Samy Amimour est "fière" de lui", Europe 1, 2015-11-28
le , Attou et Amri sont placés sous mandat d’arrêt à Bruxelles par la juge Isabelle Panou.
Alors qu'ils déclarent n’avoir eu qu'un simple rôle de taxi
et avoir déposé Abdeslam au Heysel, les
perquisitions menées chez eux découvrent du nitrate d’ammonium, un engrais aussi utilisé dans la fabrication
d’engins explosifs, que les hommes disent utiliser pour leur jardin. En outre, on retrouve au domicile d’Attou des
munitions de calibre 5.56 mais surtout de 7.62 qui est utilisé pour les kalashnikov. Attou et Amri concèdent
toutefois que Abdeslam portait une veste épaisse
, qui aurait pu cacher une ceinture d'explosifs. Ils sont
incarcérés en haute sécurité à la prison de Bruges, leurs mandats d’arrêts étant confirmés prolongés d’un mois.
Le soir du le Abaaoud est observé rejoigant la voiture de Boulahcen sur un parking de Seine-Saint-Denis. Ils sont pris en filature jusqu'à l'appartement qu'elle lui a trouvé à Saint-Denis.
le , c'est donc au centre de Saint Denis, là où Abaaoud est supposé se trouver, qu'un assaut est donné par le Raid, la BRI et la SDAT.
Le RAID pose des charges sur une porte d'appartements qui explose, mais reste attachée à un point, laissant aux occupants le temps de préparer leur défense. Les tirs, lors de cette 1ʳᵉ étape, dureront plus de en .
Un des snipers qui repère Boulahcen par la fenêtre :
J'ai envie de partir
Elle a les deux mains apparentes - fenêtre
Laissez-moi sortir s’il vous plaît. Laissez-moi sortir au moins... Monsieur, j'ai peur, j'ai peur
Lève tes deux mains et tu fermes ta bouche !... Il est où ton copain ?
C’est pas mon copain !
Il est où ?
C’est pas mon copain !...
Elle est pas seule, elle est pas seule
Est-ce que je peux sortir ? Laissez-moi sortir !
Elle est pas seule !
Une chienne d’assaut nommée Diesel, envoyée en éclaireur au début de l’opération, est tuée par les individus retranchés.
en , les pompiers arrivent sur les lieux.
vers , 3 hommes sont déjà arrêtés, dont 1 est blessé par balle au bras.
en , après une accalmie, la fusillade reprend. Un périmètre de sécurité de 500 m est établi par les forces de l’ordre autour de l’immeuble. Des hélicoptères balaient le secteur.
en , 20 policiers de la BRI arrivent sur les lieux. La fusillade est toujours en cours.
en , une violente détonation rententit. Akrouh vient d'activer sa ceinture d'explosifs après avoir tiré sur les forces de l'ordre avec un fusil d'assaut, fragilisant le plancher qui va finir par s'effondrer s36"Fusillade à Saint-Denis: Abdelhamid Abaaoud est visé par l'assaut", L'Express, 2015-11-18. Les hommes du Raid distinguent une partie de son corps propulsé hors du bâtiment. Quelques minutes plus tard, un autre terroriste est touché par le tir d'un sniper de la police depuis l'extérieur du bâtiment.
en , le centre de Saint-Denis est en état de siège
Didier Paillard (maire de la ville),
qui demande aux habitants de rester chez eux. Les lignes de métro, bus et tramway sont coupées dans toute la zone.
en , des véhicules de transport de l’armée arrivent sur les lieux, filmés par un journaliste de la chaîne américaine ABC. 3 blessés sont signalés dans les rangs de la police.
en , de fortes détonations retentissent. La préfecture de Seine-Saint-Denis recommande aux habitants de ne pas sortir dans le secteur et annonce la fermeture des écoles à proximité du centre-ville.
en , 2 individus, qui tentaient de se cacher dans les gravats, sont arrêtés par les forces de l'ordre et emmenés à l'extérieur de l'immeuble.
en l’assaut est officiellement terminé. Des opérations de sécurisation se poursuivent néanmoins dans l'immeuble, qui menace de s'effondrer. Au total, 110 policiers du Raid et de la BRI ont mené l’assaut. Ils auront utilisé 80 grenades.
Jawad Bendaoud (la trentaine), propriétaire de l'immeuble, considéré étonnamment peu regardant quant à ses locataires, est aussi placé en garde à vue :
J’ai appris que c’était chez moi (...). J’étais pas au courant que c'étaient des terroristes. [Un ami] m’a demandé d’héberger 2 de ses potes pendant 3 jours, j’ai rendu service. Je sais pas d’où ils viennent.
(...) J’ai dit qu’il n’y avait pas de matelas, ils m’ont dit :
C’est pas grave.Ils voulaient juste de l’eau et faire la prière. J’ai rappelé mon ami. Il m’a dit qu’ils venaient de Belgique s37AFP < "Assaut à Saint-Denis : « Si tu lèves une main, je tire »", Libération, 2015-11-18.
L’homme, par ailleurs condamné en à 8 ans de prison pour le meurtre d’un de ses proches, est interpellé à la fin de l’interview.
Par la suite, Abaaoud est finalement identifié comme un des corps, criblé d'impacts, présents dans les décombres, ainsi que sa "cousine" Boulahcen.
le , un informateur indique à la police que c'est un certain Abraimi Lazez (39 ans, marocain installé en à Jette, en Belgique, connu de la justice, mais par pour des faits de terrorisme) qui aurait aidé Salah Abdeslam à Bruxelles, avec un véhicule Citroën. En outre, un frère de Lazez aurait rejoint la Syrie.
Après vérification, Lazez est interpellé le à Laeken (Belgique), au volant de sa Citroën. Dans sa voiture sont effectivement trouvés un
pistolet chargé et des traces de sang. Au cours de sa garde, les policiers constatent que le téléphone portable de
Lazez reçoit un texto : Le juif n'est pas là
s38"Voici
ce qu'on reproche à A. Lazez, le troisième inculpé belge des attentats de Paris", DH.be, 2015-11-20 .
Cette arrestation mène à d'autres perquisitions le À Molenbeek qui permettent de découvrir des produits chimiques et des explosifs.
Le matin du le Bruxelles est placée en alerte maximale, niveau 4, qui correspond à une menace
sérieuse et imminente
. Charles Michel (1er ministre belge) évoque un risque important d'attentat sur le sol
belge (notamment l'aéroport de la capitale ainsi que la commune de Vilvorde, en Flandre), similaire à ceux de
Paris (salle de spectacle et hit and run en ville), notamment suite à un renseignement d'un "pays
ami", d'après l'OCAM :
Cela résulte d'informations, relativement précises, d'un risque d'attentat tel que cela s'est déroulé à Paris. On parle donc de menace portant sur une hypothèse où plusieurs individus avec des armes et des explosifs démarrent des actions, peut-être même à plusieurs endroits en même temps.
Pour le reste du pays, c'est le niveau 3, relatif à une menace grave et vraisemblable
, qui est maintenu
s39"Risque
d'attentat: pourquoi Bruxelles est en état d'alerte maximale", L'Express, 2015-11-21.
Parallèlement, Ahmed Dahmani (26 ans, belge d'origine marocaine) qui séjournait depuis le dans un hôtel de luxe de la station balnéaire d'Antalya (Turquie), est arrêté en compagnie de 2 Syriens qui devaient l'aider à franchir la frontière avec la Syrie. D'après les autorités turques, il serait soupçonné d'avoir participé aux opérations de reconnaissance pour choisir les lieux des attentats du le à Paris s40"Attentats de Paris : un Belge arrêté en Turquie", Sud Ouest, 2015-11-21.
vers le , rue Chopin (Montrouge) un éboueur municipal ramassant des encombrants devant une maison (abandonnée et squattée depuis des années) trouve parmi d'autres déchets adossés à un mur un sac poubelle contenant un gilet étrange, qui ressemble à une ceinture d'explosifs. Le service des encombrants étant déjà passé le , cela voudrait dire qu'elle serait passée inaperçue, ou aurait été déposée là entre le .
Analysée, elle se révèle avoir une configuration
similaire à celles utilisées par les autres kamikazes.
Constituée de TATP n2Un explosif primaire, très volatil, constitué de peroxyde d'azote
(une charge au niveau du ventre et une autre au niveau du dos), de piles et d'un détonateur sous forme de
bouton-poussoir, ainsi que de boulons pour contribuer à aggraver encore le mécanisme et le souffle de l'explosion,
elle se révèlera toutefois inopérante
s41"Attentats
: la ceinture d'explosifs retrouvée était "inopérante"", Le Point, 2015-11-23.
le , Amimour est enterré au cimetière de la Courneuve, dependant de la ville de Drancy.
Le 2016-03-18, à Molenbeek (Belgique), Salah Abdeslam est arrêté.