Après en février 1949, le travail à l'ATIC sur les soucoupes volantes fut appelé projet Grudge. Il émit 1 rapport, désigné comme le Rapport Technique n° 102-AC 49/15-100, daté de août 1949, classé à l'origine "Secret," et déclassé le 1er août 1952. Le rapport se préoccupe lui-même de l'étude détaillée de 244 rapports d'observations reçus jusqu'en janvier 1949. Les commentaires sur les cas individuels d'un point de vue astronomique par le Dr. Hynek prédominent. Près de 32 % des cas furent considérés comme ayant été expliqués comme des observations d'objets astronomiques.
D'autres 12 % furent jugés avoir été des observations de ballons météo sur la base d'une analyse détaillée
des rapports faits par le Service Météo de l'Air et du Laboratoire de Recherche de l'Air Force de Cambridge. Quelques
33 % furent écartés comme canulars ou rapports
trop vagues pour obtenir une explication, ou comme des observations d'avions dans des conditions inhabituelles. Un
résidu de 23 % fut considéré comme Inconnu
.
Bien que le rapport ait été déclassé en 1952, peu de copies en existent. Nous en avons reçu une copie par l'Air Force pour notre travail sur ce projet. Le rapport est discuté dans certains détails par Ruppelt (1956).
Il implique que les enquêtes du résidu étaient incomplètes et inadéquates.
Un examen des archives indique de nombre de rapports étaient trop vagues pour une interprétation et que, s'il y avait quelque chose, les enquêteurs de l'Air Force leur accordaient plus d'attention qu'ils ne le méritaient. 2 des rapports sont reproduits ici comme exemple du type de matériel impliqué, et du type de commentaire à son sujet fait par les enquêteurs de l'Air Force :
Incident n° 40. en juillet 1947, en , Phoenix, Arizona. Un observateur vit un objet elliptique, plat et gris, mesurant 20 à 30 pieds de travers, volant entre 400 et 600 miles/h, spiralant vers le bas à 2000 pieds depuis 5000 pieds puis faisant une ascension à un angle de 45° dans un overcast. L'observateur courrut dans un garage où il obtint un appareil photo Kodak Brownie 120, et prit 2 clichés ; 1 négatif, et un tirage de l'autre, sont contenus dans les dossiers du projet. Le négatif montre un petit objet apparemment plat arrondi à une extrêmité, et pointu à l'autre. L'objet semble avoir un trou au centre. L'image est en fort contraste avec le fond des nuages. Sur le tirage, l'objet apparait noir profond avec une silhouette précise. 4 experts photographes concourrent à l'opinion que l'image est de nature véritablement photographique. Cependant, ils sont en désaccord les uns les autres quant à la possibilité de filmer un tel événement dans les conditions décrites. En considéring que l'objet était gris comme cela a été décrit, et à une distance de 2000 pieds, il semble improbable qu'il apparaisse d'un noir pur sur le tirage. Dans une correspondance ultérieure au rapporteur de cet incident, l'observateur se désigne comme Chef du Personnel du Laboratoire de Recherche Panoramique, dont l'en-tête liste la photographie comme une de ses spécialtés. Cependant, le négatif fut développé sans précautions et de manière défectueuse. Il est couvert de stries et sur une période de 6 mois, s'est atténué de manière très notable. Un agent de l'OSI découvrit qu'une lettre de cet observateur fut publiée par le magazine Amazing Stories au début de cette année. Dans cette lettre il indiquait avoir été interrogé par 2 agents fédéraux, leur avoir donné des photos de "disques volants" et que les photos n'avaient pas été retournées. Il demandait conseil au magazine quant à la manière de procéder pour poursuivre le gouvernement. Cet individu au courant de la localisation de ces images, mais n'a jamais demandé leur retour. Il y a d'autres aspects indésirables dans ce cas. Le caractère de l'observateur et ses affiliations d'affaires font actuellement l'objet d'une enquête, dont les résultats ne sont pas encore connus. Le Dr. Irving Langmuir a étudié les photographies du sujet, et après avoir appris le passage antérieur d'un orage, considéra l'objet photographié comme étant simplement un papier soulevé par les vents.
Opinion de l'AHC : Au regard du caractère apparent du témoin, la conclusion du Dr. Langmuir semble entièrement probable.
Incident No. 51. en septembre 1947, en , Oswego (Oregon). Une femme au foyer observa 12 à 15 objets ronds de couleur argentée à haute altitude. Aucune autre information n'a été soumise, et par conséquent aucune conclusion ne peut être atteinte.
Le Rapport Grudge contient ces recommandations :
En accord avec les recommandations, un communiqué de presse annonçant la clôture du projet Grudge est émis en décembre 1949.
Une déclaration plus complète de Conclusions et Recommandations est donnée en page 10 du Rapport Grudge et est citée ici dans son intégralité :
Il n'existe aucune preuve que les objets rapportés soient le résultat d'un développement scientifique avancé étranger ; et, par conséquent ils ne constitue pas de menace directe pour la sécurité nationale. Au regard de ceci, il est recommandé que le périmètre de l'enquête et de l'étude des rapports des objets volants non identifiés soit réduit. L'AMC du Q.-G. continuera d'enquêter sur les signalements dans lesquels des applications techniques réalistes sont clairement indiquées.
NOTE: Il est apparent qu'une autre étude suivant les lignes actuelles ne ferait que confirmer les conclusions
présentées ici.
recommandé que les directives de collecte pertinentes soient révisées afin de refléter le changement contemplé de politique.
Tous les éléments et analyses indiquent que les rapports d'objets volants non identifiés soient le résultat de :
Méprises de divers objets conventionnels.
Une forme douce d'hystérie de masse et de tension par temps de guerre.
Individus fabriquant de tels signalements pour perpétrer des canulars ou rechercher de la publicité.
Personnes psychopathologiques.
Il est, par conséquent, recommandé que les Conclusions 1 and 2 de ce rapport, avec suffisamment de données
étayantes, soient déclassées et rendues publiques sous la forme d'un communiqué de presse officiel. Cette action
aiderait à dissiper l'appréhension du public, souvent directement attribuable au signalement sensationaliste de
nombre de ces incidents par la presse et la radio.
Il existe des indications que la diffusion programmée de suffisamment d'objets aériens inhabituels, couplée à la diffusion de propagande psychologique associée, provoquerait une forme d'hystérie de masse. L'emploi de ces méthodes par ou contre un ennemi pourrait donner des résultats similaires.
Au regard de ceci la Division de Guerre Psychologique et d'autres agences gouvernementales intéressées par la
guerre psychologique devraient être informées des résultats de cette étude. Ces agences devraient alors se
coordonner et fournir des recommandations supplémentaires pour diffusion publique de matériel relatif aux objets
volants non identifiés tel que recommandé par la présente.
Les remarques sous B et C, datées à l'origine de août 1949, indiquent que l'Air Force était consciente du problème de relations publiques impliqué dans la situation ovni. L'Air Force était également consciente de la préoccupation publique que le problème puisse être exploité dans la guerre psychologique. C'était juste 2 ans après que l'intérêt pour le sujet ait été généré par la publicité dans les journaux sur l'observation de Kenneth Arnold. Le même type de problème dans une forme légèrement différente fut une considération importante lorsque le problème fut à nouveau examiné par le Panel Robertson en janvier 1953.
Même en 1968 l'opinion reste divisée de manière aiguë quant à savoir si l'Air Force aurait dû faire ou moins pour enquêter sur les ovnis.
En 1950 les éditeurs de livres et de magazines avaient découvert que l'on pouvait faire de l'argent avec les ovnis. Le premier article de magazine majeur apparût dans le numéro du magazine True daté de janvier 1950. Il était intitulé The Flying Saucers are Real, écrit par Donald Keyhoe. True magazine est un endroit inhabituel pour annoncer une découverte scientifique majeure, mais c'est ce que fit cet article : il affirmait sans équivoque que les soucoupes volantes sont des véhicles utilisé par des visiteurs de l'espace pour contrôler la Terre. L'article de Keyhoe de 1950 fut le sujet of a great deal of radio, television, and newspaper comment.
Dans le numéro de mars 1950, True
étendit sa couverture des ovnis par un article intitulé "Comment des
scientifiques ont suivi des soucoupes volantes" écrit par le commandant R. B. McLaughlin,
U.S.N. Le commandant McLaughlin came out on the side of Extra Terrestrial Hypothesis.
Décrivant un ovni qu'il avait vu à White Sands, il déclara, Je
suis convaincu qu'il s'agissait d'une soucoupe volante, et plus que cela, que ces disques sont des vaisseaux
spatiaux d'une autre planète, opérés par des êtres animés et intelligent
. True continua à établir sa
position en publiant une collection de 7 photographies d'ovnis dans son numéro d'avril 1950.
Un intérêt plus sérieux se développa dans les media d'actualité. Le New York Times (9 avril 1950) publia un éditorial intitulé, "Those Flying Saucers - Are They or Aren't They?" et le U. S. News and World Report (7 avril 1950) carried a story liant les soucoupes volantes au projet XF-5-U abandonné par la Marine. Edward R. Murrow produisit (9 septembre A7) un hour-long television roundup sur le sujet. Dans son numéro du en juin 1950, Life publia un article sur la "Farmer [X's] Flying Saucer" basé sur les photographies prises à la ferme du témoin près de McMinnville, Oregon (voir chapitre 3 de la section 4 n1NCAS Ed. Note: Il s'agit du cas 46).
Les 3 premiers livres sur les soucoupes volantes apparûrent également en 1950. Le plus petit d'entre eux fut un livret de 16 pages de Kenneth A. Arnold intitulé, "The Flying Saucer as I Saw It". A côté de cela apparaît un livre du correspondant à Hollywood de Variety, Frank Scully, intitulé Behind the Flying Saucers publié par Holt & Co., New York. A la fin de 1950, le 1er livre de Donald Keyhoe, The Flying Saucers are Real parut, publié par Fawcett Publications of Greenwich (Connecticut). C'était essentiellement une expansion de son article dans le n° de janvier 1950 de True.
Un nouveau domaine pour la publication de livre à été établi : chaque année depuis 1950 a vu la publication d'un nombre croissant de livres sur le sujet.
Conformément aux décisions de politique basées sur le rapport final du projet Grudge, l'activité fut interrompue en tant que projet séparé et l'enquête de l'ATIC sur les rapports d'ovnis fut prise en charge dans le cadre des activités de renseignement normales. Puis, en septembre 1951, un incident eut lieu au centre radar des Army Signal Corps à Fort Monmouth (New Jersey). Un ovni fut rapporté avoir été vu sur le radar, voyageant bien plus vite que n'importe lequel des avions à réaction alors dans les airs. Par la suite il se révéla que l'opérateur radar avait mal calculé la vitesse et "l'ovni" fut identifié comme étant un avion à réaction conventionnel à 400 miles/h.
Avant que cette explication ait été trouvée, cependant, le cas attira l'attention du major-général C. P. Cabell, directeur du Renseignement de l'Air Force. Il ordonna une ré-activation du projet Grudge en tant que nouveau projet étendu sous la direction de E. J. Ruppelt s11956. Ruppelt dirigea le nouveau projet Grudge depuis son ancien etablissement le en octobre 1951, et par la suite sous sa nouvelle désignation de projet Blue Book en mars 1952, jusqu'à ce qu'il quitte l'Air Force en septembre 1953.
Commençant en novembre 1951, le projet Grudge et plus tard le projet Blue Book émirent une série de Rapports de
Statut
numérotés de 1 à 12. Les numéros 1 à 12 furent originellement classés Confidentiel
, tandis que les
10, 11, 12 furent classés Secret
. Tous furent déclassés au 9 septembre 1960 mais des copies ne furent
facilement accessible qu'à partir de 1968
lorsqu'elles furent publiées par le NICAP.
L'histoire des observations de Fort Monmouth est racontée dans le Rapport Spécial n° 1, daté du en décembre 1951, et est citée en partie ici à la fois pour son intérêt intrinsèque et comme représentatif de la manière dont les enquêtes étaient rapportées :
en septembre 1951 un dispositif radar AN/MPG-1 repéra une cible en déplacement rapide volant bas (altitude exacte indéterminée) à approximativement 1100 h au sud-est de Fort Monmouth à une distance d'environ 12 000 yards. La cible semblait approximativement suivre la ligne de côte, ne changeant sa distance que légèrement mais changement son azimut rapidement. Le dispositif radar fut basculé sur le suivi d'azimut automatique qui est normalement suffisamment rapide pour suivre un appareil à réaction, mais dans ce cas était trop lent pour y avoir recours.
Lors de l'interrogation, on trouva que l'opérateur, qui avait plus d'expérience que l'élève moyen, faisait une démonstration pour un groupe d'officiers en visite. Il supposa qu'il repérait un appareil à haute vitesse en raison de son incapacité à utiliser le suivi d'azimut automatique qui suivrait normalement un appareil à des vitesse allant jusqu'à 700 miles/h. Comme il ne pouvait pas suivre la cible il supposa que sa vitesse devait être dans les 700 miles/h. Cependant, il déclara aussi avoir suivi l'objet par intermittence de en à en , soit 3 mn. En utilisant ce temps et la trajectoire au sol, la vitesse n'est que de 400 miles/h environ.
Aucune conclusions définies ne peuvent être données en raison du manque de données précises mais il est hautement probable qu'en raison du fait que l'opérateur faisait une démonstration à un groupe d'officiers, et qu'il pensait avoir repéré un retour radar très inhabituel, il était dans un état d'excitation, expliquant son incapacité à utiliser le suivi d'azimut automatique. Il admit avoir été "grandement frustré" de ne pas être parvenu à garder la main sur la cible en utilisant le suivi automatisé. La météo le 10 septembre n'était pas favorable à une propagation anormale.
Voici une citation du rapport d'une autre observation à Fort Monmouth faite le jour suivant :
Le 11 septembre 1951, vers en , une cible fut repérée sur un dispositif radar SCR-584, n° de série 315, qui affichait une maneuverabilité inhabituelle. La cible était approximativement au-dessus de Havesink (New Jersey), comme l'indiquait sa distance de 10 000 yards, 6000 pieds d'altitude et un azimut droit vers le nord. La cible resta pratiquement stationnaire sur l'écran et semblait être en survol. Les opérateurs regardèrent à l'extérieur du van pour essayer de voir la cible puisqu'elle était à une si courte distance, cependant, les conditions de temps couvert empêchaient une telle observation. Retournant à leurs positions d'opérations la cible fut observée changer son élévation à un rythme extrêmement rapide, le changement de distance était si réduit que les opérateurs pensèrent que la cible devait s'être élevée presque verticalement. La cible cessa sa montée d'élévation à un angle d'élévation d'approximativement 1500 miles, moment auquel elle se mit à se déplacer à une vitesse extrêmement rapide in range in a southerly direction once again the speed of the target exceeding the aided tracking ability of the SCR-584 so that manual tracking became necessary. The radar tracked the target to the maximum range of 32 000 yards at which time the target was at an elevation angle of 300 mils. The operators did not attempt to judge the speed in excess of the aided tracking rate of 700 miles/h.
It is highly probable that this is an example of anomalous propagation as the weather on 11 septembre was favorable for this type phenomenon. The students stated that they were aware of this phenomenon however, it is highly probable that due to the previous sightings of what they thought were unusual types of aircraft, they were in the correct psychological condition to see more such objects.
Dans le même temps les actualités continuèrent à donner le grand rôle aux histoires d'ovnis. En août 1951 ; l'incident aujourd'hui connu de tous les vétérans de l'ufologie comme "Le cas des lumières de Lubbock," attira une grande part d'attention s2Ruppelt, E. J.: The Report on Unidentified Flying Objects, New York: Doubleday and Co., 1956.
Dans les derniers mois de 1951, Ruppelt s'assura l'aide technique d'une grande et bien connue organisation de recherche du Mid-West
pour son projet Grudge réactivé. Cette organisation reçu la
charge de développer un questionnaire pour une interrogation formelle des
observateurs d'ovnis. Elle devait également faire une analyse statistique détailée des rapports d'ovnis en main à ce
moment et par la suite.
Au début de 1952, l'intérêt du public avait atteint un point auquel la 1ère des organisations d'étude amateur à fonctionner à une échelle nationale fut formée. Ce fut l'Organisation de Recherche des Phénomènes Aériens (APRO) de Tucson (Arizona), fondée par Mme Coral Lorenzen. Son 1er bulletin miméographé fut expédié à 52 membres en juillet. En 1968 cette organization déclarait 8000 membres.
Avec le changement de nom de projet Grudge en projet Blue Book en mars 1952 suivit rapidement un pas supplémentaire dans le soutien et l'autorité de l'étude des ovnis à l'ATIC. Les instructions aux bases de l'Air Force relatives au nouveau niveau d'effort sont contenues dans la Air Force Letter 200-5, datée du en avril 1952. Entre autres choses elle spécifie que les rapports préliminaires d'ovnis venant de bases dans tout le pays doivent être envoyés par télégramme à l'ATIC comme au Pentagone, suivis de rapports plus conséquents à soumettre par courrier par avion.
Le gros événement de 1952 fut le grand nombre de signalements d'ovnis observés visuellement et au radar dans la région de Washington (D. C.) durant juin et juillet. Ce fut un grosse année pour les signalements d'ovnis ailleurs également, le plus grand nombre enregistré étant venu à l'Air Force durant cette année. Le tableau 1 donne le nombre de signalements d'ovnis reçus à Wright-Patterson pour chaque mois de janvier 1950 à aujourd'hui. Une inspection du tableau 1 montre la grande variation de signalements existant de mois en mois et d'année en année. On ne sait pas si ces fluctuations reflèrent une véritable variation réelle du nombre d'observations par le public, ou sont largement le résultat fait de décalages dans la propension du public à faire des signalements. Des tentatives ont été faites pour corréler les maxima avec les vagues de publicité par la presse, avec les oppositions avec Mars, ainsi qu'avec d'autres événements, mais aucune n'a ressorti de preuve très convaincante d'une association réelle entre les événements. Pour une appréciation des périls inhérents à l'analyse statistiques de telles données, le lecteur se réferrera au chapitre 10 de la section 6 de ce rapport.
Le en août 1952 eut lieu le
cas du chef-scout D. S. Desvergers à Fonda,
que Ruppelt
(1956) qualifia de meilleur canular de
l'histoire des ovnis
. Il est également discuté par Stanton (1966) et Lorenzen (1962).
Le chef scout ramenait 3 scouts chez eux vers en , roulant le long d'une route près de West Palm Beach. Il pensa voir quelque chose brûler dans un marais de palmiers nains et s'arrêter pour investiguer, laissant les garçons dans la voiture. Alors qu'il s'approchait il vit que la lumière ne provenait pas d'un feu mais était la lueur phosphorescente d'un objet circulaire en survol. De celui-ci émerga un flamboiement qui flotta vers lui.
Quand, après quelques 20 mn, le chef scout n'était toujours pas revenu, les garçons allèrent chercher de l'aide auprès d'une ferme voisine. Un adjoint du shérif fut appelé. Lorsque lui et les garçons retournèrent à la voiture ils trouvèrent le chef scout émergeant hébété des fourrés de palmiers nains. Ses avant-bras avaient été brûéls et 3 petits trous furent trouvés dans sa casquette.
Dans l'enquête qui suivit de l'herbe près de l'endroit où la "soucoupe" était située fut trouvée roussie à ses racines mais pas au sommet. Comment cela a pu se produire n'est pas clair.
Magazine | Titre | Date | Page |
---|---|---|---|
American Mercury | "Flying Saucer Hoax" | Octobre | 61-66 |
Collier's | "How to Fly a Saucer" | en octobre | 50-51 |
Life | "Have We Visitors from Outer Space?" | en avril | 80-82 |
"Saucer Reactions" | en juin | 20 | |
New Republic | "New Saucer Epidemic" | en août | 49 |
Newsweek | "Korean Saucers" | en mars | 44 |
"Saucer Season" | en août | 56 | |
"Saucers Under Glass" | en août | 49 | |
New Yorker | "Reporter at Large" | en septembre | 68 |
Popular Science | "Flying Saucers are Old Stuff" | Mai | 145-47 |
"How to see Flying Saucers" | septembre | 167-70 | |
"Hollywood Builds Flying Saucers" | septembre | 132-34 | |
Reader's Digest | "Flying Saucers, New in Name Only" | Juillet | 7-9 |
Time | "Those Flying Saucers" | en juin | 54-56 |
"Blips on the Scopes" | en août | 40 | |
"Something in the Air" | en août | 58 | |
"Theology of Saucers" | en août | 62 | |
"Wind is Up in Kansas" | en septembre | 86 |
Selon le récit de Ruppelt, le chef scout était un ancien Marine dont le dossier militaire et le casier judiciaire amenèrent les enquêteurs de la Force Aérienne à finalement classer cette histoire comme un canular.
Les media et magazines d'actualités continuèrent d'accumuler un intérêt pour les histoires de soucoupes volantes. Le tableau 2 est une tabulation partielle du traitement du sujet dans les principaux magazines d'Amérique.
Le Rapport n° 6 du projet Grudge rapporte ce qui suit concernant la réponse du public aux articles du en avril dans Life :
Durant la période du en au en avril à peu près 350 quotidiens dans toutes les parties des Etats-Unis firent mention de l'article et mention du fait que la Force Aérienne était intéressée à recevoir des signalements.
Il devrait être noté ici que les conclusions atteintes par Life ne sont pas celles de la Force Aérienne. Aucune preuve n'existe que ces objets viennent de l'espace.L'
ATIC reçut à peu près 110 lettres concernant l'article. Les lettres sont divisées entre ceux qui proposent des théories quant à l'origine des objets et ceux qui signalent des objets. Les lettres proposant des théories représentent environ 20 % du total. Bien qu'on ne puisse pas dire que les théories soient incorrectes, une majorité d'entre elles ne peut être évaluée plus avant puisqu'elles n'ont qu'une base scientifique très faible... Les auteurs de ces letres allaient de mystiques à des personnes ayant fait de hautes études... Il a été rapporté que Life Magazine avait reçu 700 lettres en réponse à l'article.
Le sujet commençait aussi à attirer l'attention journalistique en Europe, par l'exemple France Illustration de Paris publia "Une Enigme Sous Nos Yeux" dans son n° du en mai 1951 et "Soucoupes Volantes" en octobre 1952.
Le tableau 1 indique que le nombre de signalements d'ovnis en 1952 fut quelques 8 fois celui pour les 2 années précédentes. L'investigation, cependant, continua de ne fournir aucun indice d'une menace pour la sécurité nationale, et aucune "preuve solide" de la véracité de l'HET.
Le rapport Blue Book n° 8, daté du en décembre 1952, indique qu'un consultant en astronomie du projet avait interrogé 44 astronomes professionnels quant à leur attitude envers les ovnis. Il trouva que leurs attitudes pouvaient être classées comme :
Nombre | |
---|---|
Complètement indifférent | 7 |
Relativement indifférent | 12 |
Relativement interessé | 17 |
Très intéressé | 8 |
Le consultant en astronomie de la Force Aérienne commenta :
Plus de 40 astronomes furent interrogés, dont 5 firent des observations d'un type ou d'un autre. Il s'agit d'un pourcentage plus élevé que dans la population en général. Peut-être doit-on s'y attendre, puisque les astronomes, après tout, regardent le ciel. D'un autre côté, ils sont peu susceptibles d'être trompés par des ballons, des avions et autres objets de ce type, comme pourrait l'être la population générale.
Il est intéressant de remarquer l'attitude des astronomes interrogés. La grande majorité n'était ni hostile ni excessivement intéressée ; ils gave one le sentiment global que tous les signalements de soucoupe volante pourraient être expliqués comme des méprises d'objets bien connus et qu'il n'y avait rien d'intrinsèque à la situation qui soit inquiétant. Je pris le temps parler assez sérieusement avec quelques-uns d'entre eux, et de les accoutûmer avec le fait que certaines des observations étaient vraiment intriguantes et pas du tout facilement explicables. Leur intérêt fut alors presque immédiatement éveillé, indiquant que leur léthargie générale est due au manque d'information sur le sujet. Et certainement un autre facteur contribuant à leur désir de ne pas parler de ces choses est leur crainte par-dessus tout de publicité. Un titre dans les journaux du pays du type "Un astronome voit une soucoupe volante" suffirait à classer l'astronome comme douteux parmi ses collègues. Parce que je pus parler avec les hommes en toute confiance, je pus recueillir beaucoup plus de leurs pensées intimes sur le sujet qu'un journaliste ou un interrogateur aurait pu le faire. Une véritable hostilité est rare ; la préoccupation de leur propres problèmes scientifiques immédiats est trop grande. Il semble n'y avoir aucune méthode adaptées par laquelle les problèmes peuvent être attaqués, et la plupart des astronomes ne souhaitent pas être impliqués, non seulement à cause du danger de publicité mais parce que les données semblent ténues et non fiables.