1968

Enquêteur : Hartmann, le

Planche 23 - Photo de McMinnville 1. Photo propriété de UPI
Planche 23 - Photo de McMinnville 1. Photo propriété de UPI

Le témoin n° 1 aurait vu un ovni d'apparence métallique, en forme de disque. Elle appela son mari, ils retrouvèrent leur appareil photo, et il prit des photographies de l'objet avant qu'il ne disapparaisse au loin.

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hoto de McMinnville propriété de UPI

L'observation eut lieu sur le terrain derrière une ferme à environ 0,2 miles au Sud de "l'autoroute Salmon River" (U.S. 99 W (7). Le témoin donnait à manger aux lapins sur le terrain dans la cour, au Sud de la maison et à l'Est du garage lorsque l'objet fut observé pour la 1ère fois (1, 2, 3, 6), apparemment vers le nord-est (6). Le témoin n° 2 se trouvait apparemment dans la maison à ce moment-là, 3 des récits (2, 3, 6) désignant le témoin n° 1 comme l'appelant et courant dans la maison pour le ramener de la cuisine, bien que 1 récit (1) déclare qu'ils étaient dehors derrière la maison, et tous 2... le virent au même moment.

Autant que le témoin n° 1 puisse s'en souvenir 17 ans plus tard (6), les lapins ne montrèrent aucun signe de dérangement. Immédiatement après avoir vu tous les 2 l'objet, apparemment encore en direction du nord-est, se déplaçant lentement vers l'Ouest (6), ils pensèrent à leur appareil photo (1, 2, 3, 6). Le témoin n° 2 courrut à la voiture, pensant qu'il était là, mais le témoin n° 1 se souvint qu'il était dans la maison et l'apporta (1, 6). Le témoin n° 2 prit l'appareil, qui était déjà chargé. Le rouleau de pellicule avait été acheté durant l'hiver et contenait déjà 2 ou 3 clichés (4).

A ce moment l'objet venait vers nous et semblait être un peu incliné vers le haut. Il était très brillant — presque argenté — et il n'y avait pas de bruit ou de fumée (1).

Le témoin n° 2 expliqua qu'il prit le 1er cliché, rembobina son film aussi vite que possible puis, alors que l'objet prenait de la vitesse et tournait vers le nord-ouest, dû se déplacer rapidement sur sa droite pour avoir le 2nd cliché. Les 2 furent pris en 30 s, estima-t-il (1). D'après une autre des premières références : [le témoin 2] élabora, "Il n'y avait aucune flamme et il se déplaçait plutôt lentement. C'est alors que je prenais la 1ʳᵉ photo. Il se déplaça un peu plus à gauche et je me déplaçais sur la droite pour prendre une autre photo." (3). Les planches 23 et 24 montrent les 2 photographies dans la séquence prise. Durant cet intervalle l'objet se déplaça assez lentement, apparemment presque stationnaire, et décala apparemment sa position comme son orientation d'une manière complexe, changeant de direction et s'inclinant juste avant qu'il s'éloigne, comme indiqué dans la planche 25 (2, 6). Cependant, le témoin n° 1 le décrivit comme non ondulant ou ni en rotation, juste une "sorte de glissement" (2). L'ovni accéléra lentement durant ou juste après la 2nde photographie et s'éloigna rapidement vers l'Ouest (2). Le témoin n° 1 courrut dans la maison pour appeler sa belle-mère, n'eut pas de réponse, et retourna dehors juste à temps pour voir l'ovni s'évanouissant faiblement vers l'Ouest (2).

Planche 25 - Trajectoire apparente approximative de l'ovni, tel qu'indiquée en 1967-06. Photo par l'auteur sur le site d'origine, juin 1967
Planche 25 - Trajectoire apparente approximative de l'ovni, tel qu'indiquée en Juin 1967. Photo par l'auteur sur le site d'origine, Juin 1967

Les témoins décrivirent l'objet comme très brillant - presque argenté (1) ; brillamment métallique, de couleur argent ou aluminum, avec une touche de bronze... apparut avoir une sorte de superstructure... "comme une canopée de parachute de bonne taille sans les filins, seulement brillant-argenté mêlé à du bronze" (2) ; argenté en haut mais avec plus de bronze à la base, le dessous étant différent (mais, ceci étant 17 ans plus tard, le témoin n° 1 n'était pas sûr s'il était plus sombre)... brillant mais pas autant qu'un enjoliveur... ressemblant à un réservoir mat, peint aluminum (ce que le témoin n° 1 mis en avant au rédacteur dans notre entrevue)... terriblement beau (6). La surface réfléchissante plutôt brillante, semblant d'aluminium, mais non spéculaire semble être confirmée par l'analyse des photos (voir ci-dessous). Il n'y avait pas de bruit, d'échappement visible, de flammes, ni de fumée (1, 3, 6).

Lorsque l'objet s'inclina, exposant sa face inférieure aux témoins, ils sentirent une rafale de vent dont ils pensèrent qu'elle avait pu provenir de l'ovni. ...il y eut une brise alors qu'il passa au-dessus... qui s'apaisa par la suite (2). Dans l'entrevue avec le rédacteur, le témoin n° 1 insista là-dessus, remarquant que le vent était près de vous assommer, bien que le témoin n° 2 (interrogé séparément) remarqua qu'il n'avait fait qu'une très petite brise alors qu'il était prêt à s'envoler (6).

Concernant les taille, vitesse et distance, les témoins furent réticients à se hasarder à une supposition (1, 2), le témoin n° 2 n'ayant aucun moyen de connaître sa taille (2), bien qu'une des références cite le témoin n° 2 comme estimant un diamètre de 20 ou 30 pieds (3), et le témoin n° 1 compara son apparence (bien que non explictement en taille) à la canopée d'un parachute (2, 6).

Quand à l'origine de l'ovni, le témoin n° 2 remarqua à l'époque et en 1967 qu'il pensait qu'il s'agissait d'un appareil secret des U.S. (1). ...vous entendez tellement de trucs à propos de ces choses... Je ne croyais pas toutes ces histoires sur les soucoupes volantes avant, mais maintenant j'ai l'idée que l'Armée sait ce qu'elles sont (3).

Le témoin n° 2 se souvient avoir terminé sa pellicule le jour de la Fête des Mères (4) et l'avoir fait développer sur place (1). Le témoin n° 2 mentionna son observation et montra les clichés à quelques amis. Il ne recherchait pas de publicité concernant les photos, admettant en être un peu effrayé (2, 3), et craindre d'avoir des ennuis avec le "gouvernement" et ne pas vouloir être ennuyé par de la publicité (2). Cependant, Bill Powel, journaliste du Telephone Register de McMinnville eut connaissance de l'observation par 2 banquiers de McMinnville, Ralph et Frank Wortman, et suivit l'histoire (1, 2). Il trouva les négatifs sur le sol sous un secrétaire où les enfants des témoins jouaient avec (2). Le Telephone Register sortit l'histoire le jeudi 8 juin 1950 avec un article à la Une contenant les 2 photos et une note du redacteur-en-chef :

...Le Telephone Register ne se professe pas lui-même expert dans le domaines des soucoupes volantes. Cependant, au regard de la variété d'opinions et de rapports attendant aux soucoupes durant les 2 dernières années, tout effort a été fait pour vérifier l'authenticité des photos des Trent. Des experts photographes ont déclaré qu'il n'y avait eu aucune modification des négatifs. Les photos d'origine furent développées par une compagnie locale. Après un examen attentif, il n'apparaît aucune possibilité de canular ou d'hallucination lié aux photos. Par conséquent le Telephone Register les considère authentiques... (1).

Planche 26a - Aggrandissement de l'image de l'ovni de la photo 1 de McMinnville
Planche 26a - Aggrandissement de l'image de l'ovni de la photo 1 de McMinnville

Divers résidents de McMinnville, dont les banquiers Wortman, offrirent de signer des déclarations sous serment, se prêtant garants et sans réserves de la réputation et la véracité des témoins (1, 2, 4).

Les vendredi et samedi 9 et 10 juin, les journaux de Portland (Oregon) et de Los Angeles relayèrent l'histoire (2, 3). Le magazine Life publia les photos la semaine suivante (4). Les témoins acceptèrent une invitation pour paraître sur un programme télévisé Nous le peuple, à New York (6). Le témoin n° 1 remarqua qu'ils avaient été incités par les responsables de cette émission à faire des déclarations qu'ils (les témoins) considéraient inexactes. Les témoins, cependant, ne firent pas de telles déclarations, mais dirent uniquement ce qu'ils avaient vu (6).

Alors qu'ils étaient à New York, les témoins devaient recupérer leurs négatifs auprès du magazine Life, mais furent informés que les négatifs avaient été temporairement égarés (6). Life promit de les leur renvoyer par courrier en Oregon, mais ne les retrouva apparemment jamais (6). Avec la coopération de Life, le Projet Colorado découvrit qu'en 1950 les négatifs étaient entrés en possession du Service International de Photos de Presse qui fusionna par la suite avec United Press International. Le projet localisa les négatifs d'origine et fut autorisé à les examiner.

Comme mentionné précédemment, divers individus réputés se portèrent volontaires pour attester de la véracité des témoins. Ils apparaissaient sincères, bien qu'observateurs pas grandement éduqués ni expérimentés. Lors de l'entrevue avec le rédacteur, ils furent amicaux et assez insouciants de l'observation. Le témoin n° 2 était au travail à labourer son champ et ne descendit même pas de son tracteur. D'après les entrevues à travers ce district l'impression fut acquise qu'ils étaient des fermiers très travailleurs, non versés à des blagues peu communes.

2 inférences semblent être justifiées :

  1. Il est difficile de voir une quelque motivation préalable à la fabrication d'une telle histoire, bien qu'après le fait, les témoins aient tiré un profit dans la mesure d'un voyage à New York ;
  2. On ne s'attend pas dans cette atmosphère distinctement rurale, en 1950, à rencontrer une fabrication impliquant un trucage photographique sophistiqué (e.g. un tirage méticuleusement retouché). Les témoins semblent également maintenant peu affectés par l'incident, ne recevant que des requêtes occasionnelles (6).
Planche 26b - Aggrandissement de l'image de l'ovni la photo 2 de McMinnville
Planche 26b - Aggrandissement de l'image de l'ovni de la photo 2 de McMinnville

L'apparence globale des photographies, en particulier le fond légèrement sous-exposé du terrain et le ciel correctement exposé, est cohérent avec l'heure signalée de en (le coucher du Soleil étant quelques mn après en , et le crépuscule durant jusqu'à en ). Il pourrait y avoir une anomalie possible au regard du fait que l'ovni, le pôle téléphonique, peut-être le garage sur la gauche, et en particulier les pignons de la maison au loin (à gauche de la grange distante) sont illuminés depuis la droite, ou de l'Est. La maison, en particulier, semble avoir une ombre sous son toit qui suggèrerait une photo prise en journée, et combinée avec l'incidence vers l'Est, on pourrait arguer que les photos aient été prises par un jour opaque, en journée à, disons, en .

Mais accepter l'ovni est encore moins sensé que d'arguer que les témoins jouèrent un canular à 10 h puis déclarèrent que les photographies avaient été prises à en . La densitométrie des négatifs d'origine montre que le ciel lui-même est plus brillant vers l'Ouest, comme on peut s'y attendre. Il semble possible que, 30 mn environ après le coucher du Soleil, la distribution des nuages puisse résulter en une illumination opaque de préférence depuis le NE (il y aura certainement la lumière du ciel depuis le dessus).

Comme indiqué précédemment, il est peu probable qu'une "fabrication optique" sophistiquée ait été réalisée. Les négatifs n'ont pas été modifiés.

De plus, un test géometrique a été réalisé pour déterminer si l'objet montré en planche 24 en section de coupe approximative était le même objet que celui photographié en planche 23 à un angle différent. L'inclinaison apparente, i, peut être déterminée d'après le ratio des axes de l'ellipse apparente en planche 23 :

i = b / a (2)

Les mesures sur plusieurs copies de la photo 1 (le tirage de UPI, un aggrandissement de celle-ci, et 2 reproductions dans des magazines) donnèrent sin i = 0,368, et :

i = 21,6 ° ± 0,1 ° (est. P.E.) (3)

La planche 26 montre des agrandissements du tirage UPI avec les lignes de visée surimposées sur la "section de coupe" de la planche 24 à 21,6 °. La manière dont ces lignes coupent l'image est en parfait accord avec l'apparence de l'objet en planche 23. A en juger d'après la position apparente du pôle il est probable que l'objet se soit simplement incliné, sans rotation, entre les 2 photos.

L'éclairage est également cohérent avec celui du reste de la photo. Les 2 photographies, par conséquent, montrent des objets réels et celui de l'objet en planche 23 est une vue du même objet en planche 24, vue en perspective différente.

Il sera noté qu'en planche 26 l'ovni est distinctement asymmetrique. Le "pole" n'est pas centré et incliné, et il semble là y avoir une différence entre les profils des côtés gauche et droit (planche 24), le gauche ayant une entaille plus prononcée définissant la bride. L'ombragement de l'objet indique également une bride plus distincte sur la gauche en planche 24. Les asymmétries sont jugées physiques, et non des effets d'optique.

Absence de rotation

Le sommet du "pole," à peine visible en photo 1, est décentré sur la gauche dans la même proportion que sur la photo 2. Cela serait plutôt improbable si l'objet était en rotation, et soutient la déclaration du témoin n° 2 selon laquelle il n'était pas en rotation. Ceci est un argument plutôt fort contre une fabrication utilisant une maquette nécessairement tournante (pour la stabilité) semblable à un "frisbee", en particulier à au regard du fait que seulement 2 expositions ont été faites au milieu d'une bobine de film intacte.

Taille angulaire de l'objet

D'après les mesures de photos récentes (6) les photos furent échelonnées et les diamètres des ovnis estimé à :

Planche 23 : 1,4 °
Planche 24 : 1,3 °

Le P.E. est probablement d'environ 0,1 °, mais l'objet sous-tend un angle plus petit en photo 2, cohérent avec l'allégation que la photo 2 a été faite alors que l'ovni se préparait à partir.

Il suit immédiatement que la relation distance-diamètre est déterminée, et une carte des environs (basé sur la réf. 7) est montrée en fig. 1 avec les azimuts, tailles angulaires, et exemple, que l'objet faisait moins de 1 m de diamètre et était au-dessus de la route.

Réaction psychologique

Je juge raisonnable que, puisque l'objet aurait dérivé sur la gauche, en danger d'être perdu de vue derrière le garage, l'observateur se soit inconsciemment décalé sur sa droite, comme les photos montrent qu'il le fit, bien que l'on puisse s'attendre encore plus raisonnablement à ce que l'observateur s'avance, pour venir devant le garage. La raison pour la 1ʳᵉ réponse pourrait être que la 2nde aurait placé l'observateur près de la maison, où l'objet aurait pu être perdu de vue s'il était revenu vers l'Est, alors qu'il s'éloignait du garage, one moves toward the open Yard SE of the house. En résumé, le mouvement de l'observateur est cohérent avec l'observation prétendue.

Possibilité de fabrication

Les tests ci-dessus semblent tous être cohérents avec le témoignage des témoins. La possibilité d'une fabrication optique semble éloignée. Une maquette lancée dans les airs à la main semble une possibilité peu probable en raison de la preuve d'absence de rotation.

Une autre possibilité peut être envisagée, cependant. L'objet apparaît sous une paire de fils, comme on le voit dans les planches 23 et 24. Nous pourrions poser la question, par conséquent, de savoir s'il y aurait pu y avoir une maquette suspendue à l'un des fils. Cette possibilité est renforcée par l'observation que l'objet apparaît globalement au même point dans les 2 photos, malgré le fait qu'il ait été pris depuis 2 positions. Ceci peut être déterminé d'après des irrégularités, ou "kinks," dans les fils. Les fils passent entre les positions de l'appareil photo et le garage (gauche). Nous savons d'après le changement d'orientation de l'objet qu'il a bougé, ou fut ré-orienté à la main, entre les expositions. La possibilité qu'il s'agisse d'une maquette accroché sous un point sur le fil suggère un test ultérieur : le changement de distance de l'objet dans les planches 23 et 24 équivaut-il au changement de distance depuis les fils ? Les mesures du disque indiquent qu'il est à environ 8 % plus éloigné qu'en planche 24. Les mesures des irrégularities dans les fils indiquent qu'ils sont plus éloignés de l'appareil photo en planche 24. Le montant du dernier accroissement depuis les fils (mesuré par la séparation de rather ill-defined "kinks") est moins certain que l'accroissement de distance depuis le disque, mais est mesuré à environ 10 %. Ces tests n'excluent pas la possibilité que l'objet ait été une maquette suspendue depuis le fil voisin par un fil non trouvé.

Tableau 1 - Résumé des interprétations possibles
Interprétations Rejetée Commentaires
Fabrications optiques Double exposition
X
Ovni plus sombre que le fond du ciel
Retouche ; image dessinée
X
Négatifs non retouchés
Copies multiples, recopie
(X)
Trop sophistiqué
Fabrications physiques Maquette de type "frisbee" en vol
X
Pas de rotation
Maquette suspendue par un fil Sous la même partie du fil dans chaque photo
Objet volant extraordinaire La photométrie suggère une grande distance

Etant donné l'analyse foregoing, on doit choisir entre une maquette asymétrique suspendue à un fil au-dessus, et un objet volant extraordinaire (voir tableau 1).

Analyse photométrique

Bien qu'il soit souvent indiqué que une seule photographie d'un objet ne contienne pas d'information sur la distance, ceci n'est pas vrai au sens strict. L'extinction et la dispersion atmosphérique, combinées, servent pour réduire le contraste à mesure que la distance s'accroit, un effet peut-être le mieux apprecié par les artistes. Le dessous ombragé de l'ovni en planche 23 a un aspect particulièrement pêle, suggérant une dispersion entre l'observateur et l'objet, et si une telle dispersion est détectable, il pourrait être possible de faire une estimation de la distance impliquée.

La luminance, ou luminosité apparente de surface à une distance r d'un objet de luminance intrinsèque Bo (r = 0) est :

B = Bsky (1 - e-Beta · r) + Bo e-Beta · r (4)

où Beta est le coefficient de dispersion. Le 1er terme represente la lumière dispersée ; le 2nd, l'extinction. L'ensemble des mesures devant être basées sur les 2 photographies des témoins, nous détermineront Beta pour le jour donné d'après les photographies elles-mêmes. En normalisant l'ensemble des luminosités (mesurées d'après le film et en supposant que les images mesurées tombent sur la portion linéaire de la courbe gamma) avec celle du ciel près de l'horizon, i.e. sur une ligne dans quelques milliers de pieds au sol, où l'ovni est contraint d'être par l'altitude rapportée des nuages et probablement la proximité de l'appareil photo, nous avons :

B = 1 + e-Beta · r (Bo - 1) (5)

Notez que si un objet est suffisamment éloigné, sa brillance équivaut à la brillance du ciel (en termes physiques, la profondeur optique T >> 1).

Tableau 2 - Valeurs de B pour les objets photographiés [normalisées à la luminosité du ciel à l'horizon] - Basées sur la densitométrie des négatifs d'origine ; ouverture 75µ x 75µ [les mesures entre parenthèses ont un poids moindre]
Objet Planche 23 Planche 24
"Poteau" ovni 1,07
Côté droit illuminé 1,29 1,23
Côté gauche côté illuminé (1,35) 1,05
Dessous ombragé 0,675
Toit du garage 0,489 0,501
Ombres sous eaves 0,396 0,426
Réservoir métallique Illuminé 0,86 0,91
Dessous ombragé (0,48) (0,40)
Foreground underbrush 0,417 0,389
Grange (toit) 0,511 0,501
Colline 1 0,63 0,59
2 0,71 0,66
Maison Mur illuminé (0,77) (0,77)
Ombre (0,44) (0,52)
Ciel Haut droit 1,29 1,26
Haut gauche 1,51 1,62
Horizon 1,00 1,00
Bord non exposé du film 0,32 0,34

Etant donné la luminosité d'un objet à une distance zéro, Bo, et la luminosité observée B, on pourrait résoudre la distance r. La première étape nécessaire est de déterminer le coefficient de dispersion Beta. Les négatifs d'origine ont été soumis à une analyse densitométrique, et le tableau 2 liste les valeurs observées de B. La "colline 2" se trouve à une distance d'environ 2,2 km (7). La photométrie indique que B = 0,685 pour la colline distante, mais le feuillage d'avant plan donne Bo = 0,403. Ceci donne :

= 0,289 km-1,
ou profondeur optique T = 1 à r = 3,5 km, (6)

ce qui semble cohérent avec l'apaprence des photos.

A ce point la théorie fut vérifiée par rapport aux objets de distance connue. Par exemple, le toit de la grande distante ("B" sur la fig. 1) a B = 0,506. Si on suppsoe que sa luminosité intrinsèque est égale à celle du garage en avant-plan, alors Bo = 0,495, de sorte que r = 0,073 km.

Le r véritable est d'environ 0,32 km, et notre erreur est un facteur 4. On peut résoudre l'anomalie en supposant que le toit de la grange était légèrement (7 %) plus sombre que le toit du garage.

A nouveau, on peut vérifier la théorie sur la "Colline 1" distante. B = 0,610 et Bo = 0,403 tel que mesuré dans le feuillage d'avant-plan. Ceci donne r = 1,5 km. Le r véritable est dans l'intervalle 1,3 à 1,9 km, en fonction de la partie observée de la colline, et l'erreur est négligeable.

Une 3ᵉ vérification, plus comparable au problème ovni, est la maison distante ("H" en fig. 1). Malheureusement le densitomètre n'a pas résolu clairement la facade blanche illuminée d'après les intervening branches ; cependant, des mesures supplémentaires avec aggrandissements indiquent que la luminosité de la facade pourrait être de seulement un peu plus de 1,00, e.g. B = 1,02, et Bo = 1,04, ce qui signifie que la luminosité apparente est pratiquement égale à la luminosité du ciel et est donc particulièrement insensible à la distance et n'offre pas de bonne solution. Il existe des ombres visibles sur la maison sur la surface blanche sous les eaves. Les mesures indiquent B = 0,48. Bo pour les ombres sur cette surface blanche, illuminée par l'illumination ambiente, devrait être intrinsèquement et mesurablement plus brillantes que les ombres sous les rives du toit de bois sombres du garage et sous le réservoir à côté du garage (Bo = 0,41), mais pas aussi brillant que la surface blanche illuminée est plus brillante que le bois sombre (s'il n'y avait aucune illumination ambiente, l'ensemble des ombres devraient être intrinsèquement noires ; Bo = 0). Une valeur estimée est Bo = 0,43. Ceci donne une distance de r = 0,32 km, seulement 14 % de moins que la distance mesurée de 0,37 km. Une utilisation naïve de Bo = 0,41, connue pour être trop bas, aurait donné r = 0,44 km, 19 % trop grand.

Figure 1 - Lieu de l'observation de McMinnville
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Il est conclu que par une considération minutieuse des paramètres impliqués dans le cas d'objets reconnaissables dans les photographies, les distances peuvent être mesurées jusqu'à une erreur de facteur 4. Ceci justifie la supposition que nous sommes sur la partie linéaire de la courbe gamma.

Si une telle bonne mesure pourrait être faite pour l'ovni, nous pourrions faire la distinction entre un objet distant extraordinaire et une hypothétique maquette petite et proche.

A ce point nous devons être explicites sur la géometrie de la situation. Nous représentons l'environnement tel qu'en fig. 2. Nous supposons que l'ovni se trouve dans une couche de dispersion avec T = 1 à 3,5 km. Si l'ovni était très loin à une altitude plus grande que la dimension caractéristique de la couche (C en Fig. 2), il serait grand et extraordinaire dans tous les cas. S'il est relativement proche, r = 1 km, les suppositions sont justifiées. Notre objectif est de faire la distinction entre les cas A et B en Fig. 2. La luminosité du ciel, à laquelle l'ensemble des valeurs de luminosité sont normalisées, doit être la luminosité du ciel à l'horizon, puisqu'il s'agit de la valeur caractéristique d'une longue mesure de trajectoire à travers une couche de dispersion.

Pour la solution de la distance de l'ovni, nous avons 2 solutions indépendantes issues de 2 observations indépendantes : les surfaces illuminées et ombragées de l'ovni. Comme remarqué plus haut, c'est la surface ombragée en particulier qui apparaît pêle et suggère donc une grande distance.

Immediatement d'après le tableau 2 nous voyons que B = 1,21 décrit la partie de l'ovni, alors que la partie illuminée du réservoir proche peint d'aluminium mat Bo = 0,885. Since, alors que l'ovni recule, B doit approacher 1,00. Nous savons ainsi que 1,21 est la luminosité intrinsèque minimale de la surface de l'ovni, i.e. Bo> 1,21. Ainsi l'ovni dans toute interprétation est connu comme ayant une surface plus brillante que le réservoir de fond. Ainsi, la photométrie confirme tout de suite le signalement des témoins selon lequel l'ovni était brillant, comme une surface fraîchement peinte d'aluminum, mais pas comme une surface spéculaire.

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Figure 2 - Géométrie de l'observation de McMinnville

La question est, à quel point la surface est-elle intrinsèquement brillante, et quelles propriétés de surface seraient-elles cohérentes avec le face observée illuminée et celle ombragée ? La fig. 3 montre 2 familles de solutions, une pour la surface au sommet la plus illuminée et l'autre pour la face inférieure ombragée. Les solutions pour cette dernière ont une incertitude introduite par la difficulté de mesure de la véritable intensité de l'ombre du réservoir. La distance est donnée comme une fonction de l'accroissement supposé de luminosité au-delà de la valeur pour la face illuminée ou ombragée du réservoir peint aluminum, respectivement.

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Figure 3 - Tracé des valeurs de luminosité/diamètre/distance

La fig. 3 illustre graphiquement le problème. Par example, si l'objet est une maquette suspendue au fil seulement à quelques mètres au loin, sa surface est quelque 37 % plus brillante que celle du réservoir, et la face ombragée est probablement plus de 40 % plus brillante que l'ombre sur le réservoir. Mais ceci est presque impossible à maintenir face à la photométrie. Bien que la surface de la maison distante soit grossièrement 2 fois plus brillante que celle de la surface du réservoir, ses ombres peuvent n'être que de seulement quelques pourcents plus brillantes, intrinsèquement, que celles du réservoir. Ceci est le problème de base que nous avons suggéré par l'inspection initiale des photos : le côté ombragé de l'ovni semble être si brillante qu'il suggère une dispersion significative entre lui et l'observateur.

Le résultat est que les surface de dessus et dessous de l'ovni sont essentiellement faites du même matériau, i.e. avec le même albedo, la photométrie indique que l'ovni est distant, à grossièrement r = 1,3 ± 0,4 km (est. P. E.). Les témoins parlèrent d'une teinte légèrement différente de la face inférieure de l'ovni : ils dirent qu'elle était plus bronze que la face argentée du sommet. Nous avons considéré que ce changement de teinte avait un effet négligeable sur la photométrie, bien que l'implication soit que le dessous ait un albedo légèrement inférieur. Si c'est le cas l'ovni était été encore plus éloigné.

Il existe une dernière possibilité de fabrication qui n'a pas été exclue. Supposez que l'objet est une petite maquette avec un sommet gris pêle et une base blanc brillant (e.g. un moule à tarte d'aluminum fermé à la base avec un papier blanc). Cela pourrait-il expliquer la luminosité apparente de la face inférieure ombragée de l'ovni ?

Il est difficile de défendre cette idée face à la photométrie. Notre analyse de la maison indiqua que sa surface blanche ombragée avait une luminosité intrinsèque de 0,43, qui est si proche de la valeur mesurée pour la partie ombragée du réservoir peint d'aluminum. Encore une fabrication hypothétique nécessite une surface sur la base ombragée de la maquette qui soit de luminosité ombragée intrinsèque de 0,68, considérablement plus lumineuse que la partie ombragée de la maison blanche. En d'autres mots, la photométrie semble indiquer qu'une surface très blanche à la base d'une petite maquette serait nécessaire pour correspondre à l'apparence des photographies.

Dans la mesure pour l'analyse photométrique est fiable (et les mesures semblent être cohérentes), les photographies indiquent un objet avec une surface brillante à une distance considérable et de l'ordre de dizaines de mètres de diametre. ALors qu'il serait exagéré de dire que nous avons catégoriquement exclu une fabrication, il semble significatif que l'interprétation la plus simple et la plus directe des photographies confirme précisément que les témoins ont dit ce qu'ils ont vu. Ceci bien que le fait que l'objet semble situé sous la même partie du fil au-dessus dans les 2 photos peut être utilisé comme un argument en faveur d'un modèle suspendu.

Il s'agit d'un des quelques rapports d'ovnis où tous les facteurs examinés, géométriques, psychologiques, et physiques semblent être cohérents avec l'affirmation qu'un objet volant extraordinaire, argenté, métallique, en forme de disque, de dizaines de mètres de diamètre, et à l'évidence artificiel, a volé devant les yeux de 2 témoins. On ne peut dire que les éléments disponibles excluent catégoriquement une fabrication, bien qu'il y ait des facteurs physiques tels que la précision de certaines mesures photométriques des négatifs d'origine qui arguent contre une fabrication.