L'idée que certains ovnis puissent être des vaisseaux spatiaux envoyés sur Terre depuis une autre civilisation, résidant sur une autre planète du système solaire, ou sur une planète associée à une étoile plus éloignée que le Soleil, est appelée Hypothèse Extra-terrestre (HET). Quelques personnes professent détenir un niveau de croyance plus fort dans la réalité d'ovnis visiteurs venus de l'espace, contrôlés par des êtres intelligents, plutôt que simplement la possibilité, non encore complètement établie d'un fait observationnel. Nous appellerons ce niveau de croyance RET, pour Réalité ExTraterrestre.
Il est souvent difficile de simplement être sûr du degré de croyance défendu par diverses personnes, de par la vagueté dont ils expriment leurs idées.
Par exemple, s'addressant à la Société Américaine des Editeurs de Journaux à Washington le , le
Dr. McDonald déclara : Il n'y a pas, selon mon avis actuel,
d'alternative sensible à l'hypothèse tout à fait choquante que les ovnis sont des sondes extraterrestres venant de
quelque part ailleurs.
Puis dans une émission australienne le , McDonald dit : ...vous vous trouvez au final avec l'hypothèse
apparemment absurde et apparemment improbable que ces choses
puissent venir d'ailleurs.
Un certain nombre d'autres scientifiques se sont également exprimé comme croyants en l'HET, si ce n'est la RET, mais habituellement dans des termes plus prudents.
L'idée générale de voyage spatial par des humains depuis la Terre et de visiteurs de la Terre depuis d'autres civilisations est une vieille idée et a été le sujet de nombreux travaux de fiction. Dans les 250 dernières années le sujet a été largement développé dans la science fiction. Un récit fascinant du développement de cette forme littéraire est donné dans Pélerins à travers l'espace et le temps - Tendances et schémas dans la fiction scientifique et utopique s1Bailey, 1947.
La 1ère suggestion publiée que certains ovnis sont des visiteurs d'autres civilisations est contenue dans un article de True, intitulé Les soucoupes volantes sont réelles par Donald E. Keyhoe (1950).
Une preuve directe, convaincante et univoque de la vérité de la RET constituerait la plus grande découverte scientifique de l'histoire de l'humanité. Dépassant son intérêt pour la science, elle aurait sans aucun doute des conséquences d'une significativité surpassante pour toute phase de la vie humaine. Des personnes ayant écrit de manière spéculative sur ce sujet, professent croire que les visiteurs extraterrestres supposés viennent avec des intentions bénéfiques, pour aider l'humanité à nettoyer le terrible désordre qu'elle a mis. D'autres disent croire que les visiteurs sont hostiles. Que leur venue soit favorable ou défavorable pour l'humanité, il est presque certain qu'ils produiraient de grands changements dans les conditions de l'existence humaine.
Il est caractéristique de la plupart des rapports de visiteurs effectivement venus de l'espace qu'il n'y ait pas de témoin corroborant de l'incident prétendu, de sorte que l'histoire doit être acceptée, si elle le doit, sur la seule base d'une croyance en la véracité de la personne même qui a vécu l'événement. Dans les cas que nous avons étudiés, il n'y en a eu que 1 où l'observateur a déclaré avoir eu un contact avec 1 visiteur de l'espace. Sur la base de notre expérience avec celui-ci, et de notre propre réticence à croire en la vérité littérale de l'incident de Vilas-Boas, ou de celui de Truckee, en Californie. rapporté par le professeur James Harder (voir section 5, chapitre 2), nous avons trouvé qu'aucun élément direct quel qu'il soit de nature convainquante existe aujourd'hui pour déclarer que de quelconques ovnis représentent des vaisseaux spatiaux visitant la Terre depuis une autre civilisation.
Certaines personnes sont par tempérament prêtes, désireuses mêmes, d'accepter la RET sans preuves observationnelles
claires. Une demoiselle remarqua : Ce serait si merveilleusement excitant si c'était vrai !
Cela serait
certainement excitant, mais cela ne le rend pas vrai. Confrontés à une proposition d'une si grande importance, des
scientifiques responsables adoptent une attitude prudemment critique envers tout indice apporté pour la soutenir. Des
personnes sans formation scientifique confondent souvent cela avec une opposition de base à l'idée, avec un désir
biaisé ou un espoir, ou même une volonté de déformer les éléments afin de conclure que la RET n'est pas vraie.
La prudence des scientifiques dans une telle situation ne représente pas une opposition à l'idée. Elle représente une détermination à ne pas accepter la proposition comme vraie en l'absence d'éléments qui établissent clairement, sans ambiguïté et avec certitude sa vérité ou fausseté.
Scientifiquement il n'est pas nécessaire — ce n'est même pas souhaitable — d'adopter une position sur la vérité ou la fausseté de la RET pour enquêter sur la question. Il y a une fausse idée répandue que la recherche scientifique représente un certain type de débat dans lequel la vérité est adjugée être du côté de l'équipe qui a totalité le plus de points. Les scientifiques investiguent une proposition indécidée en recherchant des manières d'obtenir des éléments observationnels décisifs. Parfois les manières d'obtenir de telles données sont difficiles à concevoir, difficiles à mettre en œuvre, et si indirectes que le reste du monde scientifique reste incertain de la valeur probante des résultats pendant un long moment. Le progrès en science peut être péniblement lent — à d'autres moments il peut être soudain et dramatique. La question de la RET serait réglée en quelques minutes si une soucoupe volante devait atterrir sur la pelouse d'un hôtel où une convention de la Société Américaine de Physique se tenait, et que ses occupants devaient émerger et présenter un papier spécial aux physiciens rassemblés, révélant d'où ils viennent, et la technologie expliquant comment leur appareil fonctionne. Chercher des questions dans l'assemblée suivrait.
Dire que jusqu'ici aucun élément convaincant n'existe en faveur de la véracité de la RET n'implique aucune prediction quant au futur. Si des éléments apparaissent peu après que ce rapport soit publié, cela ne changera pas la véracité de la déclaration selon laquelle nous ne disposons pas aujourd'hui de tels éléments. Si de nouveaux éléments apparaissent plus tard, ce rapport sera révisé de manière appropriée dans une 2nde édition.