La décision d'établir ce projet pour une Etude Scientifique des Objets Volants Non Identifiés a été prise à la suite de recommandations dans un rapport daté de mars 1966 d'un comité ad hoc du Conseil Scientifique de la Force Aérienne mis en place sous la présidence du docteur Brian O'Brien pour examiner le travail du projet Blue Book. Les détails de l'historique du travail sur les ovnis sont fixés plus loin en Section 4, Chapitre 2 (voir également l'annexe A).
La recommandation fut :
L'opinion du Comité est que le présent programme de la Force Aérienne traitant des observations d'ovni a été bien organisé, malgré que les ressources qui y furent affectées (seulement 1 officier et 1 secrétaire) aient été assez limitées. En 19 ans et plus de 10 000 observations enregistrées et classées, il apparaît n'y avoir aucune preuve vérifiée et complètement satisfaisante d'un quelconque cas qui soit clairement en dehors du cadre de la science et technologie actuellement connues. Néanmoins, il existe toujours la possibilité que l'analyse de nouvelles observations puisse fournir des apports à la connaissance scientifique de valeur pour la Force Aérienne. De plus, certains des cas enregistrés que le Comité à regardé et qui furent listés comme "identifiés" furent des observations où les indices recoltés étaient trop maigres ou trop indéfinis pour permettre de les répertorier positivement dans la catégorie identifiée. Pour cette raison le Comité recommande que le présent programme soit renforcé pour fournir l'opportunité d'enquêtes scientifique sur des observations sélectionnées en de plus grands détails que cela n'a été possible jusqu'à ce jour.
Pour accomplir cela, il est recommandé que :
- Les contrats soient négociés avec quelques universités sélectonnées pour fournir des équipes scientifiques pour enquêter promptement et en profondeur sur certaines observations sélectionnées d'ovnis. Chaque équipe devrait inclure un psychologue, de préférence un intéressé en psychologie clinique, et au moins un physicien, de préférence un astronome ou géophysicien familier de la physique atmosphérique. Les universités devraient être choisies pour offrir une bonne distribution géographique, et devraient être à une distance pratique d'une base de la Force Aérienne Systems Command (AFSC).
- À chaque base de l'AFSC un officier compétent en enquête (mais n'ayant pas nécessairement une formation scientifique) devrait être désigné pour travailler avec l'équipe de l'université correspondante pour cette section géographique. Le représentant local du Bureau des Enquêtes Spéciales de la Force Aérienne (OSI) pourrait être un choix logique pour cela.
- Une université ou une organisation à but non lucratif devrait être sélectionnée pour coordonner le travail des équipes mentionnées sous A ci-dessus, et également s'assurrer de communication et coordination très rapprochées avec le bureau du Projet Blue Book.
Il est considéré que peut-être 100 observations/an pourraient être soumises à cette étude rapprochée, et que peut-être une moyenne de 10 hommes-jours pourrait être nécessaire par observation ainsi étudiée. L'information fournie par un tel programme pourrait mettre à jour de nouveau faits d'intérêt scientifique, et fournirait presque certainement une bien meilleure base que nous n'avons aujourd'hui pour dédier d'un programme ovni à long terme.
Ces recommandations furent référées par le Secrétaire de la Force Aérienne à l'Air Force Office of Scientific Research pour mise en œuvre, et qui, après étude, décida de combiner les recommandations A et C afin d'avoir une seule université contractante avec autorité de passer des sous-contrats avec d'autres groupes de recherche si besoin. La recommandation B fut mise en œuvre par l'établissement du Réglement de la Force Aérienne 80-17 (Annexe B) qui établit les procédures pour prendre en charge les signalements d'ovnis dans les bases de l'Air Force.
Dans la mise en place du projet du Colorado, comme déjà indiqué en Section 1,
l'accent fut mis sur le fait de savoir si une étude plus approfondie des objets volants non identifiés pourrait
apporter des ajouts à la connaissance scientifique
.
Après avoir considéré diverses possibilités, l'équipe de l'AFOSR décida de demander à l'Université du Colorado d'entreprendre le projet (voir Préface). Le Dr. J. Thomas J. Ratchford visita Boulder fin en pour savoir si l'Université serait d'accord pour entreprendre la tâche. Une 2nde réunion fut tenue le dans laquelle le périmètre de l'étude proposée fut décrit à un groupe intéressé de l'équipe administrative et de la faculté de l'Université par le Dr. Ratchford et le Dr. William Price, directeur executif de l'AFOSR. Après une déliberation due, les responsables de l'Université décidèrent d'entreprendre le projet.
Le contrat prévoyait que la planification, la direction et les conclusions du projet du Colorado seraient entièrement menées indépendamment de la Force Aérienne. Afin d'éviter la duplication des efforts, la Force Aérienne reçut l'ordre de fournir au projet les archives de son propre premier travail et de fournir le soutien du personnel des bases AF lorsqu'il serait demandé par nous équipe sur le terrain.
Nous reçûmes l'assurance que le gouvernement fédéral ne retiendrait aucune information sur le sujet, et que l'ensemble des informations essentielles sur les ovnis pourraient être incluses dans ce rapport. Lorsque les observations d'ovnis impliquerait des lancers de missiles classés ou impliqueraient l'utilisation de système radar classés, le fait serait simplement indiqué que d'aller plus loin impliquerait une violation de la sécurité de ces sujets militaires. Dans notre expérience réelle ces réserves ont affecté une fraction négligeable du total des éléments et n'ont pas affecté les conclusions (Section 1) que nous avons émises d'après notre travail.
Le 1er contrat de recherche avec l'AFOSR fournit 313000 $ pour les 15 premiers mois du le . Le contrat fut annoncé publiquement le . Notre tâche fut alors d'enquêter sur ces entités curieuses distinguées plutôt par une absence de connaissance sur ce qu'elles sont qu'en termes de ce qu'elles sont connues être, c'est-à-dire, des objets volants non identifiés.