en , en grande partie grâce à l'intercession du Dr Louis Ridenour, 1er directeur scientifique de
l'Air Force, Office of Scientific Research (OSR) est créé dans un petit bureau du
siège de l'ARDC, à Baltimore (Maryland). Tout le monde est pour la recherche et
développement, comme tout le monde est contre le péché ? Cependant, très peu de gens se sacrifieront pour eux
,
fait remarquer cette année-là le général Jimmy Doolittle au général Hoyt S. Vandenberg, alors Chef d'Etat-Major de l'USAF.
De fait, l'AFOSR souffre de défaut d'organisation et de moyens dans ses premières années, jusque en ,
où l'on apprend le lancement du Sputnik soviétique.
A partir de cette période, l'AFOSR va disposer de plus grands moyens. Il développe des programmes de recherche sur le MASER et le LASER (en finançant le Dr. Charles Townes), et la microélectronique appliquée aux circuits intégrés (2 scientifiques de l'AFOSR approchant le Dr. Jack Kilby pour voir comment cette technologie pourrait être utilisée à l'USAF aboutiront à son intégration dans les ICBM Minuteman II en ). Avec l'avènement des avions à réaction et du vol supersonique, de nouveaux défis apparaissent pour l'intégrité aérodynamique (appliquée sur les avions de l'USAF et de la Marine dans les années 1960s) et la théorie du contrôle de vol, défi relevé au travers des travaux des Dr. Rudolph Kalman and Dr. Richard Bucy (qui vont produire le "filtre Kalman" sur tous les appareils rapides et militaires), toujours financés par l'AFOSR.
en , c'est William Price qui devient directeur exécutif du bureau (J. T. Ratchford lui rapporte). La technique de l'AFOSR est alors de financer la recherche universitaire dans l'ensemble des domaines touchant directement aux besoins de l'USAF. Comme l'expliquera son propre directeur exécutif :
L'AFOSR conduit un programme d'attribution et de contrats de recherche orientés phénomènes, dans les domaines de la science liés très directement aux besoins de la Force Aérienne future opérationnelle... La recherche à subventionner est sélectionnée à partir de propositions non sollicitées, sur la base de leur qualité scientifique et de leur pertinence par rapport aux intérêts de l'Air Force s1William J. Price, quoted in Air Force Office of Scientific Research, 1967: iii.
Ainsi, selon la vision de Price, l'objectif principal des responsables de l'AFOSR est de relier la recherche académique orientée vers les phénomènes et des applications militaires, et de réduire le temps qui peut s'écouler entre une découverte scientifique et sa concrétisation sous la forme de matériel militaire :
Les membres du personnel de l'AFOSR ont la mission, l'expérience et les techniques requises pour identifier les zones de problèmes du DoD et les traduire en opportunités de recherche scientifique ou à l'inverse, de traduire une connaissance et une compréhension scientifique en résultats pour les utilisateurs du DoD s2ibid.: 4
Price argue que financer une sélection de projets dans un secteur auquel l'Air Force est
intéressée peut permettre à l'AFOSR, selon sa terminologie parlante, de "coloniser" ce secteur. Un tel secteur
"colonisé" attirerait d'autres chercheurs, qui fourniraient alors des résultats scientifiques et techniques
intéressants pour l'Air Force. En plus d'identifier ces secteurs critiques, les attributions et
contrats de l'AFOSR auraient pour but d'établir des liens entre chercheurs universitaires et l'USAF.
Un accès préparé et continu à la meilleure force de travail scientifique et technique dans les académies est l'un
des buts centraux de l'AFOSR, qui veut [fournir] au DoD une capacité de réaction rapide, une
organisation de gestion de programme et fourniture pour accomplir des activités spéciales nécessitant la
participation de la communauté scientifique
s3ibid.: 5.
en l'AFOSR a passé 28 contrats et 18 dotations, pour un total de 14 millions $. Presque 80 % de ces fonds, soit 11 millions $, soutenait de la recherche research dans des universités US, dont la plupart vont à Caltech, Scripps, Michigan, Berkeley et Lamont s4Rapport de l'AFOSR, 1965.
en , le problème des ovnis devient un de ces cas d'urgence, où une réaction rapide et un accès immédiat à des scientifiques universitaires se révèlent nécessaires. Ces derniers ne pouvant recevoir d'ordre de travailler pour l'USAF, les responsables de l'AFOSR souhaitant attirer les scientifiques de plus haut niveau devaient offrir autant d'argent que possible tout en maintenant un minimum de liens et être défendable devant le Congrès.
En effet, en , notamment suite au fiasco du traitement de l'affaire de Hillsdale par l'USAF, un panel ad hoc de l'AFSAB, présidé
par le Dr. Brian O'Brien, fait une recommandation : en tant que président du
Comité de Conseil de l'AFSC de la NAS-NRC, O'Brien conseille l'AFOSR sur
l'adéquation de l'Université du Colorado comme l'institution autorisée pour mener une étude sur les ovnis. Le
le , le colonel Ivan C. Atkinson, Directeur Executif Adjoint de l'AFOSR, adresse une lettre à
l'Université du Colorado. Dans celle-ci il décrit la conviction de l'AFOSR qu'une investigation scientifique des
objets volants non identifiés menée entièrement hors de la juridiction de l'Air Force serait d'une
signification inhabituelle du point de vue de l'intérêt scientifique comme de la préoccupation du public pour le
sujet. Atkinson demande que l'Université participe à cette investigation en tant qu'institution autorisée.
On
lui demande d'entreprendre cette étude scientifique avec la garantie inconditionnelle que les scientifiques
impliqués auront une liberté complète de concevoir et développer des techniques pour l'investigation des
diverses questions physiques et psychologiques levées en conjonction avec le phénomène en accord avec leur
meilleur jugement scientifique.
L'AFOSR dispose de diverses divisions spécialisées dans divers domaines (par exemple une division géophysique, dirigée par William J. Best assisté du Major Durward D. Young Jr, un scientifique).
Références :