le , Ibrahim Sued, un journaliste de 0 Globo à Rio de Janeiro (Brésil), publie une lettre qu'il dit avoir reçue au sujet d'un incident d'ovni :
Traduction | Texte portugais |
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Nous avons reçu la lettre : |
Non trouvé |
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[Non trouvé en portugais - en espagnol :]
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Non trouvé |
On ne sait donc de quand date exactement le crash
décrit dans la lettre (malgré les dates de 9, 10 ou 12 Septembre parfois citées ici ou là, voire une année
complètement différente - en -en - pour certains) qui parle de il y a quelques
jours
, et à laquelle sont joins 3 petits échantillons de métal blanc. On ne connait pas non plus le lieu exact
(certains parlent de la plage de Toninha).
Olavo T. Fontès, enquêteur de l'APRO pour le Brésil, lit l'article de Sued, le contacte et le rencontre le jour-même. Il voit et soupèse les échantillons, et propose à Sued de les faire analyser. Sued, a priori peu convaincu de la nature extraordinaire des échantillons, accepte et les confie à Fontès.
Fontès cherche des scientifiques réputés à qui soumettre les échantillons pour analyse. Grâce à son ami le docteur Julio de Morais il est présenté au docteur Feigl, chimiste en chef du Laboratoire de Production Minérale, une division du Département National de Production Minérale du Ministère de l'Agriculture brésilien. Ce dernier confie l'analyse préliminaire à son assistant David Goldscheim, qui suggère une origine météoritique que conteste immédiatement Feigl, en raison de la légèreté du matériau. Un premier test chimique permet de confirmer la nature métallique d'un échantillon.
Le fragment n° 1 est alors divisé en plusieurs morceaux, dont 2 sont envoyés à la Section Spectrographique du Laboratoire de Production Minérale pour une analyse spectrographique, effectuée le par le docteur Luisa Maria A. Barbosa, chef chimiste de la section. Un 1er test revèle que le métal est du magnesium, et un 2nd qu'il est d'une pureté inhabituelle. A la fois excité par cette conclusion et déçu par le caractère laconique du rapport d'analyse, Fontès demande un rapport plus détaillé et plus catégorique sur la pureté du magnésium, sans succès.
Fontès demande alors une 2nde analyse au docteur Elson Teixeira, spécialiste des analyses spectrochimiques à la retraite du même laboratoire, mais accédant toujours aux installations, de déterminer la pureté de l'échantillon de magnésium. Le le , ce dernier réalise donc un 2nd spectrogramme qui confirme une absence surprenante d'impuretés.
Peu de temps après, Fontès est contacté par le major Roberto Caminha qui lui demande un échantillon du matériau pour analyse. Fontès accepte et lui envoie le . L'analyse est réalisée à l'ITM (Instituto de Technologia Militar ?), mais Fontès ne sera pas informé des conclusions.
Quelques mois plus tard, le commandant J. G. Brandao de la Marine brésilienne demande à son tour un échantillon à Fontès, qui lui donne le dernier morceau de l'échantillon n° 1. Là encore, Fontès n'aura aucun retour sur les méthodes ou les résultats de cette enquête, même si celui-ci pensera qu'un test spectrographique (le 4ème) a probablement été effectué à l'arsenal de la Marine à Rio de Janeiro.
Des tests supplémentaires sont réalisés, dont :
Les espaces interatomiques (espacements-d) des échantillons correspondent de très près à ceux cités pour le métal magnesium metal par ASTM 4-0770. 6 fines lignes sur le diffractogramme pourraient ne pas être liées avec des lignes connues pour le magnesium, mais purent être reliées à l'hydroxide de magnesium, Mg(OH)2. Une poudre blanche a été observée sur les surfaces de l'échantillon de métal et fut identifiée comme du Mg(OH)2.
La densité du fragment est de 1,866, ce qui est un chiffre élevé. Certains y voient l'indice d'une proportion anormale d'isotopes (suggérant une origine extra-terrestre), alors que d'autres l'expliquent par l'oxidation du magnésium qui s'en est suivie.
Les 2 petits morceaux analysés par Barbosa et Teixeira ayant été détruits par la procédure d'analyse elle-même, aucun autre morceau du fragment n° 1 ne sera disponible pour une vérification ultérieure de ces résultats.
Les 2 autres morceaux sont envoyés à l'Armée et la Marine brésilienne, mais les résultats de l'analyse - s'il y en a eu une - n'ont pas été révélés.
La signification des découvertes du docteur Barbosa et de M. Teixeira est qu'il est impossible de produire un quelconque élément, sur Terre, qui soit absolument spectrographiquement pur. Ces résultats, par conséquent, sont souvent cités comme la preuve que le matériau dUbatuba doit être d'origine extraterrestre. Cependant, ce ne peut être complètement prouvé, en raison du manque d'autres fragments de l'échantillon n° 1 pour une analyse de vérification.
Les 2 autres fragments reçus par Sued (n° 2 et n° 3) sont envoyés à l'APRO qui les soumet aux analyses de divers scientifiques.
Au milieu des années 1960s, le fragment n° 3 est prêté à l'Université du Colorado pour qu'elle l'analyse dans le cadre du projet Condon. Le docteur Roy F. Craig, un physicien chimiste, le soumet à une analyse d'activation des neutrons au National Office Laboratory, Alcohol and Tobacco Tax Division, Internal Revenue Service, qui détermine que sa pureté n'est pas aussi élevée que cela avait été indiqué au Brésil. La commission Condon ne parlera pas des résultats des analyses effectuées sur le fragment n° 1, auquel elle n'a pu accéder. L'analyse détermina également que l'échantillon contenait une quantité inhabituelle de strontium, une impureté non présente dans le magnesium conventionnel. L'échantillon fut alors soumis à des analyses métallographiques et de micro-sonde au Laboratoire Métallurgique Dow Chemical, qui confirme la découverte.
en , l'APRO prête les fragments à cet écrivain, qui mène des analyses structurelles non destructives. On trouve que le matériau a connu un type de fabrication par croissance directionnelle de crystal. La crystallisation directionnelle peut ajouter de la force aux matériaux et était le sujet de recherches actives à l'époque (en ). Cependant, le processus était inconnu lorsque les fragments furent obtenus en . Il n'est cependant pas possible de prouver la crystallisation de manière concluante pour la structure principale de laquelle proviennent les fragments, en raison de leur taille réduite. Ces découvertes sont validées par le docteur Robert W. Johnson, de la Division des Matériaux Avancés, de la Materials Research Corporation, qui examine le rapport analytique de l'écrivain.
Le magnesium d'Ubatuba aurait été soumis à des études d'impact laser à l'Australia's CSIRO au début des années 1970s et à des études de spectrographie de masse à l'Université de Stanford au milieu des années 1970s. Aucun résultat n'est disponible.
Malheureusement, la signature sur la lettre est illisible. De plus, l'identité des témoins reste inconnue, malgré les recherches poussées par Fontès, le représentant au Brésil de l'APRO.
Références :