le , le 501ᵉ escadron de la FAM effectue une patrouille de routine dans un avion bimoteur de surveillance Merlin C26/A, entre Copalar, Chiapas et la Ciudad del Carmen, au sud de l'état côtier de Campeche (Mexique), à la recherche de trafiquants de drogue près du golfe du Mexique.
le , à 3499 m (niveau 105 d'altitude), le lieutenant Germán Marín Ramírez, opérateur du radar de l'avion (Telephonics AN/APS 143 Bravo (V)3 Ocean Eye de surveillance en mer, bande X, d'une portée de ) détecte 3 échos non identifiés dans les environs, puis 8 de plus, juste au-dessus de la Ciudad del Carmen (Nord 18° 26,60', Ouest 90° 45,69'). Pensant à des narco-trafiquants, il avertit son supérieur le major Magdaleno Castañón Muñoz s1nommé Magdalena Jasso Núñez dans d'autres media, capitaine de l'appareil, qui se dirige vers la position en suivant les indications de l'opérateur radar.
A la position indiquée par le radar, rien à signaler en visuel. Ordre est alors donné au lieutenant Mario Adrián
Vázquez Téllez, opérateur de l'équipement infrarouge, d'activer la caméra FLIR Star SAFIRE II (avec une échelle de
-40 à 1500 °C). Durant quelques minutes rien n'apparaît, puis bientôt arrive 1 source de chaleur, puis 3, puis jusqu'à
11 (16?) en vol. Nous ne sommes pas seuls ! C'est si étrange
, crie un des pilotes. À un moment les objets,
toujours invisibles à l'œil nu, changent de direction pour venir entourer l'avion à 3 km (au moins 2 miles) de
distance environ. Les pilotes commençent à s'inquiéter : il y a eu un moment où... les écrans montraient qu'ils
étaient derrière nous, à la gauche et devant nous. C'est à ce moment-là que je me suis senti un peu tendu
,
répond Castañón à Jaime Maussán, qui a obtenu le film de l'armée. De fait, Castañón
préfère couper toutes les lumières de son appareil à ce moment-là : J'ai fait cela peut-être en suivant un
instinct, pensant que cela pourrait peut-être aider d'une certaine manière. En tant que commandant de vol, j'ai
senti que je devais prendre une mesure parce que le signal que j'avais reçu était que nous étions suivis et en
éteignant notre lumière, je m'attendais à une réaction similaire de leur part. C'était un instinct.
Ramirez,
lui, déclare :Est-ce que j'avais peur ? Oui. Un peu peur parce que nous faisions face à quelque chose qui n'était
jamais arrivé avant
. Et Vázquez d'ajouter : Je ne peux pas dire ce que c'était... mais je pense qu'ils sont
tout à fait réels
, insistant sur le fait qu'il est impossible d'altérer ces images. Castañón indique que les
jets de l'armée ont pris les lumières en chasse et je pense qu'ils pouvaient sentir que nous étions à leur
poursuite.
Lorsque les jets ont arrêté de les poursuivre, les objets ont disparu, ajoute-t-il. En tous, les
objets ont été observés plus de en , tantôt sur radar, tantôt en infrarouge. Castañón a calculé la
taille d'un des objets à 15 m, sur la base de la caméra infrarouge.
Juárez, qu'est-ce que c'est ?
Un point... Il est derrière nous... correction, il est à 7 h de notre position... avec 10,5 miles, ils partent 8, 2, 3 et 334 de vitesse.
Regardez, il y en a 2, 3, 5, 6, ah non, ils sont 8 ! C'est terrible, eh ! Et ils vont à une vitesse... Mais... 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 sur l'écran.
Suivez-les mais ne les perds pas... Ils sont à la même altitude, Téllez ?
Affirmatif, 8, 9, 10, 11, si on compte toute la file. On ne sait pas ce qu'on voit, ce sont des objets lumineux qui viennent à la même altitude que nous, mais on ne peut pas savoir la distance.
A cabrón... Pónganse les ceintures de sécurité.
Ca ne me fait pas peur.
Si tu peux vérifier par la fenêtre, on en a un qui va aproximativement à 1 h et, ensuite, ceux qui suivent à 9 h.
Ils nous encerclent ?...
Je ne sais pas...
Le radar indique que les objets ont fait des changements de direction drastiques, les vitesses pouvant être de plus
de 60 nœuds et augmentant à 120, 220 ou 300 nœuds, chose que je n'ai jamais vue
, indique Marín [i.e. variant entre
110 et 550 km /h]. Nous n'avons jamais pu les identifier visuellement à la simple vision à l'œil nu
dira
Castañón.
le , le général Ricardo Vega García, du Secrétariat à la Défense Nationale (SeDeNa), donne le film à Maussán pour communication publique suite à la politique de transparence du pays initiée par le président Vicente Fox llegó. Maussán monte un reportage sur le film, avec une interview de Castañón, Ramírez et Téllez.
Le soir du le , le journal de Televisa, la plus grande chaîne de télévision mexicaine
diffuse un film pris par des pilotes de l'armée de l'air mexicaine, montrant des lueurs ayant des mouvements et
caractéristiques qui n'ont pas — jusqu'ici — d'explication scientifique
, toujours d'après la télévision, qui
compte 16 lueurs. En fait, se poursuit le commentaire, le film a été réalisé avec une caméra infrarouge, et n'a subi
aucune altération.
le , Maussán montre le film de
en dans une conférence de presse à l'hotel Sevilla Palace et déclare : C'est l'un des documents sur
film les plus importants auxquels nous ayons pu avoir accès, en particulier parce qu'il provient d'une source
officielle
. Le même jour, un porte-parole de l'armée confirme que le film a bien été pris par des membres de
l'armée de l'air mexicaine, mais refuse d'en dire plus. Le quotidien La Jornada, lui, descend l'affaire : Comme
si de nos jours parce que le cirque n'était pas asser, maintenant la Force Aérienne voudrait arrêter des ovnis
.
Un extrait de en (sur les en ) est communiqué à l'émission de télévision Otro
Rollo.
Mercredi, Garcia déclare que l'armée n'a toujours pas conclut sur ce que ses pilotes ont capturé sur le film qu'il a
confié à Maussán. Il a d'abord pensé à des avions de traffic de
drogue, mais lorsque j'ai commencé à voir qu'ils avaient ces lumières... J'ai réalisé qu'ils ne pouvaient être de
tels appareils
. Il met cependant en garde ceux sous son commandement de parler de soucoupes volantes, parce
que cela ne provoque que doutes et plaisanteries.
A ce sujet il indique : C'est le point de vue de Maussán, pour la simple raison qu'il a l'a reçue (la vidéo) et qu'il
peut en tirer ses propres conclusions,
indique Vega à W Radio. Mais c'est sa version.
Il a simplement
livré le film à Maussán car il considérait qu'il était inutile de le
conserver secret. Enfin, Vega insiste sur le fait que le film n'a pas été diffusé pour distraire la nation d'autres
questions, comme certains l'ont suggéré (crise politique que vit le gouvernement de Fox llegó, avec un déficit
commercial de 178 millions $, corruption, narco-traffic, dévaluation de la monnaie et divers scandales diffusés dans
la presse locale). Il indique que des copies sont disponibles pour un examen plus avancé par la communauté
scientifique.
Plusieurs hypothèses sont avancées : météores, gaz/flashes électriques émis spontanément par l'atmosphère s7Julio Herrera, chercheur en science nucléaire à la Mexico's National Autonomous University, foudre globulaire, hologrammes (comme on le proposera pour Phénix), avions furtifs ou... torchères, comme l'avance le Alejandro Franz.
Divers ufologues mènent leur enquête, dont Bruce Maccabee, Claude Poher. L'analyse de ce dernier va également dans le sens des torchères : des images de la Lune en train de se lever à l'Est à la fin du film permettent de déduire que la caméra FLIR était mal réglée par rapport à l'horizon. Il indique également que les images sont celles d'objets à grande distance (comme les plates-formes pétrolières).
Si l'explication des torchères n'est pas acceptée par tous, elle apparaît à bon nombre comme la meilleure explication — la plus économique — des sources de chaleur, jusqu'à nouvel ordre. La position concordante avec celle des torchères, l'immobilité (déduite des coordonnées affichées, malgré l'impression de mouvement), la constance des distances entre les sources, le fait qu'elles soient toujours derrière les nuages... tout cela joue en sa faveur.
Egalement, à côté des "ovnis" les plus évidents on distingue d'autres sources de chaleurs, apparemment plus éloignées et au "déplacement" relatif plus faible. En regardait ce "trait" d'un peu plus près, on peut voir qu'il est en fait lui-même constitué de plusieurs sources plus petites (avec quelques autres un peu plus éloignées autour) dont les 2 sources les plus grosses (les "jumelles") restent toujours à distance constante (il suffit pour le vérifier d'écarter les doigts entre les 2 groupes en contrôlant que l'écart ne varie pas), et ce malgré le mouvement apparent (dû au mouvement de l'avion en fait).
En fait, on distingue mieux que ce "trait" est composé de plusieurs sources un peu plus loin dans la video, notamment
lorsque l'opérateur active la fonction de zoom de la caméra FLIR. Il faut effectivement toujours prendre en compte les
vues moyennes ("medium" ou MED
en haut de l'écran) et les vues resserrées ("narrow" ou NRW
en haut de
l'écran) ou l'ensemble des sources apparaissent plus grosses. Dans ce cas le groupe des "jumelles" devient plus gros
et celui du "trait" devient une escadrille d'ovnis. Dans ce mode comme dans le mode medium, les 2 groupes restent
toujours à distance constante (proportionnelle au rapport MED/NRW).
Les échos non identifiés ne correspondent certes pas à la position des sources de chaleur observées, mais d'où proviennent-ils ? Ils sont devant, à l'avant droit, puis au retour, à l'arrière du Merlin. Poher indique que les échos radar au début au Nord-Ouest pourraient bien être ceux d'un avion s'éloignant vers l'ouest en accélérant. L'autre écho vers la fin vers l'est, pourrait quant à lui celui d'un camion sur la route se trouvant dans cette direction, comme l'avance aussi Brad Sparks.
Références :