Il est d'une famille Bretonne. Il devient ingénieur français, docteur en astronomie.
en , Poher est Directeur de la Division Fusées-Sondes du CNES à Toulouse. En voyage aux USA pour une mission préparatoire à un programme spatial d'astronomie
réalisé par le CNES en collaboration avec la NASA, Poher fait la connaissance de Josef Allen Hynek au cours
d'un dîner professionnel. Ce dernier lui fait part de plusieurs anecdotes étranges
intriguent Poher, et tous
deux se retrouvent le week-end suivant, en compagnie de Fred Beckman à examiner les
archives d'Hynek chez ce dernier. Poher repart avec l'intention de travailler sur le sujet sur son temps personnel,
et examiner les cas français. Il lit le rapport Condon qui paraît cette
année-là, et en ressort d'autant plus motivé quand il constate le nombre de cas restant non-identifiés. Il recueille
des données, prend des contacts avec différents groupes d'étude du phénomène, et entre dans le Collège Invisible, et collabore avec le GEPA.
en , il se constitue des archives et commence une étude statistique afin de tenter de déterminer les caractéristiques du phénomène. Le résultat est un fascicule de plus de 200 pages (étude portant sur cas 1000 informatisés en ForTran sur cartes perforées), bourré de tableaux et graphiques. Les conclusions de Poher sont que :
en , Poher commence à informer sa hiérarchie au CNES. Il tient également informé l'État-Major de l'Armée en l'air, en retour des rapports d'observations qu'elle a bien voulu lui communiquer. en , l'étude statistique de Poher commence à circuler sous le manteau s1Poher, C. : Etudes statistiques de rapports d'observation du phénomène ovni, publication privée, 1971.
en , alors qu'a lieu une vague d'observations, Poher élabore une 2ᵉ étude sur les corrélations entre les visions d'ovnis et les perturbations électromagnétiques. en , le ministre de la Défense Robert Galley reconnaît la nécessité d'une étude officielle et cite l'étude de Poher que lui a communiqué l'armée.
en se tient aux USA une réunion de scientifiques et universitaires intéressés par le problème ovni, auquel se rend Poher. À cette même époque, Poher participera à une série d'entretiens radiophoniques sur les ovnis à France Inter, animée par Jean-Claude Bourret s2Bourret, J.-C. : Interview de Claude Poher, France Inter, 1974-03.
en , son étude statistique est citée dans la presse s3M. Saint-Setiers : "Les ovnis : une réalité", Le Dauphiné Libéré, 1974-05-20 s4M. Saint-Setiers : "Les ovnis : une réalité", Le Dauphiné Libéré, 1974-05-21.
Cette même année, une 1ʳᵉ émission télévisée (produite par la future RTBF) réunit sur un même plateau quelques-uns des protagonistes du débat scientifique à propos des ovnis : Auguste Meessen, André Koeckelenbergh, Pierre Guérin et Poher. À cette époque, il reçoit des lettres ummites que lui transmet Antonio Ribera, et en fait part à son tour à Maurice Viton.
C'est à partir de l'année suivante, en , que la gendarmerie aura officiellement la charge de recueillir systématiquement les
rapports d'observations d'ovnis. Du 20 au 22 janvier de cette année-là lors de la Convention Annuelle de l'AIAA sur les Sciences Aérospatiales, Poher et Jacques Vallée
présentent une publication sur les caractéristiques fondamentales du phénomène ovni
s5Poher, C. & Vallée, J. :
"Basic patterns
in UFO observations", 13ᵉ Convention Annuelle de l'AIAA sur les Sciences Aérospatiales à Pasadena, Californie, 20-22 janvier
1975, qui représente le point d'orgue de l'approche scientifique et statistique du phénomène ovni.
en , Poher devient Directeur de la Division Systèmes et Projets Scientifiques du CNES. Cette année-là, fraîchement arrivé aux USA, il participe à la 1ʳᵉ conférence technique du CUFOS. Revenu en France, il collabore à la rédaction d'un chapitre du 2ᵉ livre de Jean-Claude Bourret s6Bourret, J.-C. Le nouveau Défi des Ovnis. Il recueille dans le milieu scientifique les efforts propres à instituer un groupe d'étude du phénomène ovni et soumet une proposition à la Direction générale du CNES. Celle-ci examine et approuve l'initiative n1concomitamment à un avis semblable d'un rapport d'anciens de l'IHEDN, après avoir obtenu la promesse de la collaboration des forces armées, de la gendarmerie, l'aviation civile et la Météorologie Nationale. La situation de fait, où Poher recevait jusqu'ici personnellement les rapports de ces organismes, est normalisée.
en , Poher use de tout son charisme pour convaincre le CNES de créer le GEPAN. Authentiquement intéressé par le phénomène, il fait jouer l'ensemble de ses relations, y compris auprès du Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Alain Poher.
Finalement, c'est le que le CNES annonce officiellement la naissance du GEPAN près du Centre Spatial de Toulouse, sous la direction de Poher. En fait pendant les six premiers mois Poher est seul avec un secrétaire pour classer les dossiers et répondre au courrier.
Malgré l'aide de 4 ou 5 chercheurs bénévoles en France, il ne peut répondre à la demande d'enquêtes sur le territoire à la fin de la vague d'observations de l'époque, et le manque de ressources se fait rapidement et cruellement sentir.
en , Poher tape du poing sur la table et demande un plus grand soutien du CNES. Hubert Curien l'autorise alors à faire appel au bénévolat de ses ingénieurs, et consent à mettre en place un conseil scientifique du GEPAN. Le groupe, qui sera constitué d'une dizaine de scientifiques, effectuant leur tâche à temps partiel, sera supervisé par un Conseil Scientifique composé de sept scientifiques de haut niveau qui devront se réunir 1 à 2 fois l'an pour évaluer le travail effectué et prodiguer conseils et recommandations.
Cette année-là le GEPAN réalise divers travaux s7Poher, Claude : "Matrice de phénomènes connus", 1977, dont des statistiques sur plus de 300 rapports transmis par la gendarmerie, et exécute une vérification des études déjà conduites par Claude Poher à titre privé, ainsi que ceux d'autres ufologues. Disposant de moyens pour mener des investigations, Poher exploite pas exemple un micro-photomètre digitaliseur pour analyser, 10 ans après les faits, les photos de l'atterrissage Ummite de San José de Valdeiras : il révèle la présence d'une "ficelle" très fine maintenant ce qui devait être une maquette de la nef, probablement constituée de deux assiettes de plastique. Poher en conclut, peut-être un peu vite, que l'ensemble de l'affaire relève de la supercherie, d'un canular monté par des étudiants d'une université espagnole. Il fait également étudier des spectrographes à réseau (simples bonnettes adaptables sur des appareils photo), par la société française d'optique Jobin et Yvon. Les gendarmes devaient en être équipés. Avec un tel dispositif, un simple possesseur d'appareil photo pouvait être à même de prendre un spectre d'émission d'ovni, document qui aurait été scientifiquement exploitable.
en , Poher part avec une équipe enquêter pour le GEPAN sur le cas de Cussac. en , le GEPAN organise près du CST une rencontre avec des groupes ufologiques français : participent une centaine de personnes représentant plus de 40 associations. Avant de communiquer son propre retrait du GEPAN, Poher présente la structure et les activités du groupe, auquel (outre le Directeur et la secrétaire) participent sur le moment une cinquantaine de personnes du CNES, divisés en sept groupes de travail (intervention rapide, prélèvement de traces, alarmes radars, évaluation des cas, archives nationales, codification et statistiques, simulateur optique SimOVNI).
en , dans le rapport de en GEPAN au Comité Scientifique, Poher indique (volume 1, chapitre 4) :
En prenant en compte les éléments collectés sur les témoins et les lieux de leurs observations, nous pouvons affirmer que les cas d'observation impliquent généralement un phénomène matériel. Dans 60 % des cas cités, la description du phénomène correspondant à celle d'une machine volante dont l'origine, les modes de déplacement et/ou de propulsion sont totalement en-dehors de notre champ de connaissance.
le Poher quitte la direction du GEPAN, s'étant découvert un goût prononcé pour les croisières en mer. Il part faire le tour du monde sur un voilier qu'il a construit lui-même. Cela semble d'autant plus paradoxal qu'il avait longtemps rêvé d'un tel service au sein du CNES.
Poher aura également été pilote pendant 45 ans, sur 3 avions personnels successifs, par tous les temps, de jour comme de nuit, y compris des hélicoptères et de très gros engins aussi. Il a même enseigné aux équipages dans l'aéronautique commerciale, pendant plusieurs années, avant que n'existe la recherche spatiale.
en , Poher contacte Meessen pour lui proposer de faire partie d'un groupe de scientifique travaillant sur sa théorie des universons. Cependant, Meessen n'est pas convaincu par les fondations de cette théorie.
le , Poher revient publiquement sur le devant de la scène, avec la 1ʳᵉ publication de sa théorie des universons s8Poher, C.: Les Universons, énergie du futur, Editions du Rocher, 2003. Le lendemain il participe à une conférence-débat du GIRA sur sa théorie, à laquelle assiste notamment Meessen, qui fait part de ses objections s9La propulsion des ovnis et les thèses de Claude Poher (2005-01-04) - Suite à la réunion du GIRA du 2004-09-08.