C'est à la suite d'une vague d'observations d'ovnis sans précédent et de la manière contestée dont celles-ci sont traitées par les responsables du projet Grudge (dénégation systématique, invention d'explications banales ou psychologiques), que l'étude de l'USAF sur les ovnis est renommée projet Blue Book n1Littéralement "Livre Bleu", également appelé projet "UFO" à ses débuts, toujours basée à Wright-Patterson.
Le projet est confié à un jeune capitaine, Edward J. Ruppelt
 dès .
    Le projet dispose de plus de moyens que son prédécesseur, est plus ouvert au public, et son but officiel est annoncé
    le  :
    Durant sa fonction officielle, Ruppelt va se révéler prudent et mesuré, mais n'en pense pas moins, comme on s'en apercevra plus tard.
Basé à Wright-Patterson, il collabore avec :
, officier de liaison avec le Pentagone
      
, Ruppelt, Samford, Donald Bower et Burgoyne L. Griffing
      Les membres du projet, dont le major Dewey J. Fournet ou Albert M. Chop
,
      vont être servis, avec la vague d'observation qui ne fait que croître, avec un pic . À
      cette époque les soucoupes volantes sont particulièrement
      présentes dans l'actualité depuis plusieurs semaines et l'équipe de 9 personnes de Blue Book est submergé de
      signalements d'observations, bien au-delà de ce qu'ils peuvent traiter de manière convenable. A la mi-juillet ils
      recoivent près de 20 signalements par jour et des appels effrenés d'officiers de renseignement de chaque base de
      l'Air Force des U.S. Les signalements qu'ils reçoivent sont plutôt solides et ne peuvent être expliqués
      facilement. En fait, les observations inexpliquées sont autour de 40 %. Tout cela va déboucher vers la fin du mois
      à un summum où des ovnis sont repérés par le radar de
        l'aéroport national de Washington dans un espace aérien restreint au-dessus du capitol.
    
Vers la fin de l'année , le NSC demande officiellement à la CIA d'enquêter sur les ovnis et sur la menace éventuelle qu'ils représentent. L'OSI, bureau dépendant de la CIA, crée alors l'IAC, qu'il charge de cette mission. Les avis de ce comité sont rendus dans le rapport de la Commission Robertson, dont les réunions secrètes sont organisées à partir du .
En , Ruppelt quitte l'armée, et est temporairement remplacé par l'officier de 1ʳᵉ classe Max Futch. Le est terminé le Rapport n° 12 du projet.
Ruppelt lui, dégagé de ses obligations, va faire diverses révélations concernant le projet dans The Report on Unidentified Flying Objects, qui va rapidement devenir un classique de l'ufologie.
A la suite de Ruppelt et des conclusions de l'encore secrète commission
    Roberston, les budgets se réduisent pour le projet qui sera souvent en sous-effectifs, et les directeurs font
    faire preuve d'un moindre souci d'objectivité. En  c'est le capitaine Charles Hardin
    qui reprend le flambeau.
  
En , l'ATIC publie le Rapport
      Spécial n° 14 du projet Blue Book. Il s'agit d'une étude informatisée de près de 4000 rapports d'observation
      d'ovnis reçus par l'ATIC. Cette étude, constituée en grande partie de tableaux statistiques, conclut qu'il n'existe pas de preuve que
        des appareils extraterrestres aient visité la terre et qu'avec plus d'information l'ensemble des observations
        pourraient être expliquées
.
    
Ce Rapport Spécial n° 14, cependant, inclut également des résumés des meilleurs cas non expliqués ayant été reçus, ainsi que les résultats d'une autre étude sur les ovnis conduite par le Battle Memorial Institute, le projet Stork. Afin d'atténuer les critiques de "dissimulation" à l'encontre de l'USAF de ses découvertes sur les ovnis, le Secrétaire de l'USAF décide de placer le rapport n° 14 dans le domaine public et autorise le Département du Commerce à en vendre des copies au public, à partir du .
A partir de , c'est le capitaine George T. Gregory
 qui devient
    directeur de Blue Book.
  
    A partir de , c'est le major Friend qui prend la direction de Blue Book.
En arrive dans l'équipe le major Hector V. Quintanilla.
En  arrive William T. Coleman
 en tant chargé des relations publiques
    du projet. Il profite de l'occasion pour demander à Friend, le rapport qu'il a envoyé en 1955, sans succès. Je
      pensai que c'était plutôt un bon cas, parce qu'il y avait 5 rapports de témoins visuels crédibles recoupant le
      même événement
 déclare-t-il. Il attribue cela au traitement bureaucratique du projet.
  
    En , c'est Quintanilla qui prend la direction du projet. En , William T. Coleman
 quitte le projet.
  
En , les explications de l'USAF sur une série d'observations à Dexter et Hillsdale (Michigan) vont provoquer un véritable scandale dans l'opinion, qui ne fait plus confiance à l'armée de son pays, qui cherche visiblement à étouffer les affaires. Le projet est ébranlé.
Un audit du projet est commandé par l'USAF, débouchant sur la forme du rapport O'Brien. Une commission est nommée, qui décide de mettre en place le projet Colorado, qui débouchera sur le Rapport Condon, concluant les 15 ans d'étude des ovnis par l'USAF. Une conclusion négative qui recommandera de stopper l'étude (du moins officiellement ), et qui sera critiquée . Des voix s'élèveront plus tard pour qu'une étude officielle soit rétablie .