en novembre à en Henry Guillen, inspecteur du bétail du Nouveau Mexique, m'informa qu'une mutilation de bétail lui avait été signalée ce matin-là à El Rito.
Je menais une enquête sur place ce jour-là. L'animal était un bovin femelle de 3 ans, qui pesait dans les 1000 livres. Il avait été trouvé mort l'après-midi précédent à en . L'animal reposait sur son côté gauche. Le seul dommage que j'observais était un trou, d'environ 5 pouces de diamètre, dans la zone de l'anus. Le reste de l'animal était intact, y compris les mammelles. Du sang avait coulé de la zone de l'anus et de la bouche vers la partie inférieure de la carcasse.
L'inspecteur Henry Guillen examina l'animal dit qu'il montrait des signes de charbon. Il découpa alors sa patte pour montrer au propriétaire les bulles caractéristiques du charbon. Le propriétaire dit qu'il n'avait pas vacciné son bétail contre cette maladie cette année-là.
Il y avait une défécation d'oiseau sur la carcasse. Egalement, sur le sol environnant se trouvait un os de jambon, que le propriétaire de l'animal identifia comme celui qu'il avait récemment donné à son chien, un berger allemand. Le propriétaire dit aussi qu'il y avait de nombreux coyotes dans la zone, que l'on pouvait entendre chaque nuit. Intéressant est le fait que les mammelles n'avaient pas été touchées. L'animal n'était pas en lactation et selon les archives du Département des Jeux, les vautours étaient récemment partis de la région pour l'hiver. On ne sait si cela est significatif ou non.
La carcasse fut revisitée en 2 autres occasions, et de sévères dommages supplémentaires furent notés sur la carcasse à chaque fois.
La figure n° 45 qui fut prise à une distance de 6 à 8 pieds, montre les dommages à la zone de l'anus. Des taches de sang notables près de la zone de l'anus sont visibles là où les fluides corporels se sont écoulés.
La figure n° 46 est une vue rapprochée de la même zone et montre clairement l'irrégularité de la blessure, en particulier à la position de 12 h et le long de tout le bord inférieur gauche.
La figure n° 47 qui est particulièrement révélatrice, montre les mêmes dommages après que l'animal ait été retourné. Des marques de morsures canines sont clairement visibles le long de tout le bord supérieur droit de la cavité.
La figure n° 48 est particulièrement pertinente pour l'ensemble de ce projet. Elle illustre une découpe de précision
chrirurgicale, qui fut faite avec un scalpel de chirurgien par l'inspecteur du bétail Guillen alors qu'il révélait les
symptômes du charbon au propriétaire. On devrait garder à l'esprit l'apparence de cette incision lorsque l'on regarde
des photographies de dommages supposés avoir été faits avec une précision chirurgicale
.
En conclusion, les éléments découverts dans cet incident sont très révélateurs. L'animal est à l'évidence mort du charbon. La défécation sur la carcasse, les marques de morsures canines le long du bord supérieur droit de la cavité, et l'os de jambon du chien reposant non loin de là fournissent une indication claire de comment et par qui la carcasse fut endommagée.
Les photographies sont aussi intéressantes. Lorsqu'on les regarde depuis une distance de 6 à 8 pieds (figure n° 45), les dommages à la zone de l'anus pourraient presque être décrits comme un cercle parfait. Cependant, lorsque cette même zone est photographiée, avec zoom, à une distance plus proche (figure n° 46), des bords irréguliers et déchirés peuvent facilement être observés. Quand la carcasse est retournée et que la même zone est photographiée à nouveau (figure n° 47), des empreintes de machoire sont visibles, ce qui indique que le chien de famille a fait plus à la carcasse que de simplement lâcher son os de jambon. La dissimilarité entre des découpes et celle faite par l'inspecteur Guillen avec un scalpel est clairement évidente en figure n° 48. Un examen rapproché révèle un monde de différences entre cette incision lisse, précise, ininterrompue et le type de "découpe" révélée dans les photographies rapprochées de l'anus endommagé.