Mel Sedillo du Comité du Bétail du Nouveau-Mexique me contacta en octobre et déclara qu'une mutilation de bétail avait été signalée dans la région de San Lorenzo. Une enquête sur site fut menée ce jour-là par moi-même ; Henry Torres, inspecteur du Comité du Bétail du Nouveau-Mexique ; et Richard Montoya, adjoint du bureau du sheriff du comté de Grants. Les propriétaires de l'animal étaient aussi présents.
L'animal mort était un bovin femelle de 4 ans, qui avait été trouvé reposant sur son côté gauche. L'animal avait été vu vivant pour la dernière fois plusieurs jours auparavant. Comme dans d'autres cas, elle avait mis bas récemment. Son œil droit et ses mammelles manquaient, et il y avait un trou, d'à peu près 6 pouces de diamètre, dans la zone de l'anus. La carcasse paraissait être à une étape de gonflement très avancée. Une défécation d'oiseau fut aussi observée sur l'animal, et des traces de canins furent découvertes dans les environs immédiats.
La figure n° 38 montre la langue intacte, mais sortie, en faisant une cible très accessible. Comme indiqué précédemment, il n'est pas inhabituel qu'un animal meure avec la langue en cette position.
La figure nº 39 montre les dommages dans la zone des mammelles et révèle clairement l'irrégularité de la destruction, en particulier dans les zones de 5 h et 11 h. La carcasse porte aussi des indices d'une maladie de peau appelée la gale, qui pourrait être mal interprétées comme des traces de brûlure.
La figure n° 40 est une vue rapprochée de la zone de l'anus salement endommagée. Les portions noires sont du sang séché, qui pourrait aussi être interprêté à tort comme des traces de brûlures. L'irrégularité de la découpe est très notable.
La figure n° 41 est aussi de la zone de l'anus, mais après que l'animal a été retourné. Cela montre les mêmes dommages que révélés en figure n° 40, mais maintenant l'irrégularité est bien plus notable. Une fois de plus, cela démontre qu'il faut faire attention lorsque l'on fait des conclusions à partir de photographies.
Au cours de l'enquête, le propriétaire me dit qu'elle avait signalé l'incident comme une mutilation parce qu'elle avait lu dans les journaux — en particulier la couverture accordée à la conférence sur les mutilations de bétail qui eut lieu le le à Albuquerque. Cependant, de l'opinion de l'inspecteur Torres comme de l'adjoint Montoya, les dommages sur la carcasse étaient tout à fait cohérents avec ce que l'on pourrait s'attendre à trouver d'une activité normale de prédateurs et charognards. L'auteur, après avoir vu les dommages et soupesé les éléments fournis par la défécation d'oiseau et les traces de canins, s'est rangé à leur opinion.
Ce cas particulier pourrait soulever la question — Pourquoi alors que des dommages considérables furent infligés
ailleurs, la langue, une cible extrêmement accessible, est-elle restée intacte ?
Une fois de plus, la quantité et
le type de dommages dépend de quand une personne arrive sur les lieux, et de quels charognards se trouvent dans le
voisinage. Beaucoup dépend aussi du comportement de ces charognards.
Par exemple, des oiseaux ne se nourriront pas sur la carcasse au même moment où les charognards canins se repaissent.