Il existe de nombreuses idées soient charmantes si elles sont vraies, auxquelles il serait agréable de croire, auxquelles il est un délice de songer : réincarnation; la pierre philosophale pour changer les métaux de base en or ; la recherche de durée de vie longues ou peut-être indéfiniment étendues ; la psychokinésie, la capacité à voir le futur ; la télépathie, la capacité à lire dans l'esprit de quelqu'un d'autre ; le voyage dans le temps ; quitter un corps (le sens littéral de l'ecstase) ; faire 1 avec l'univers. Il existe une large gamme de concepts qui seraient fascinants en particulier si seulement ils étaient vrais. Mais précisément parce que ces idées ont du charme, exactement parce qu'elles ont une profonde significativité émotionnelle pour nous, ce sont les idées que nous devons examiner de la manière la plus critique. Nous devons les considérer avec le plus grand scepticisme, et examiner dans le plus grand détail les éléments qui leurs sont associés. Là où nous avons un stake émotionnel en une idée, nous sommes le plus susceptibles de nous tromper nous-même.
L'idée de super-êtres bénins ou hostiles venus d'autres planètes visitant la Terre appartient clairement à une telle liste d'idées riches en émotion. Il y a 2 sortes d'auto-tromperie possibles ici : soit accepter l'idée de visite extraterrestre au regard d'éléments très minces parce que nous voulons que ce soit vrai ; soit écarter cette idée de toute réflexion, en l'absence d'éléments suffisants, parce que nous ne voulons pas qu'elle soit vraie. Chacun de ces extrêmes est un obstacle sérieux à l'étude des ovnis ; ils affectent différentes catégories de personnes. Un symposium comme celui-ci doit doit consacrer du temps à s'inquiéter de la prédisposition émotionnelle.
Je veux d'abord discuter de l'hypothèse extraterrestre de l'origine des ovnis, gardant à l'esprit que son évaluation dépend d'un grand nombre de facteurs au sujet desquels nous savons peu de choses et pour quelques-uns litéralement rien. Ce que je veux amener est une évaluation numérique brute de la probabilité que nous soyons fréquemment visités par des êtres extraterrestres.
Il existe tout une gamme d'hypothèses pouvant être examinées de la sorte. Laissez-moi donner un exemple simple : considérez l'hypothèse du Père Noël. Cette hypothèse maintient que, en une période de 8 h à peu près le 24-25 décembre de chaque année, un elfe outsized visite 50 millions de foyers aux Etats-Unis. C'est une hypothèse intéressante et largement discutée. Certaines émotions fortes sont portées par elle, et il est avancé qu'au moins ça ne fait pas de mal. Nous pouvons faire certains calculs. Par exemple, supposez que l'elfe en question passe 1 s par maison. Ce n'est pas vraiment l'image habituelle — "Ho Ho Ho" et tout cela — mais j'magine qu'il est terriblement efficace, et très rapide ; cela expliquerait pourquoi personne ne le voit jamais beaucoup. Avec 108 maisons il doit consacrer 3 ans rien qu'à remplir les hottes. J'ai supposé qu'il ne mettait aucun temps à se rendre de maison en maison. Même avec des rennes hyper-relativistes, le temps passé dans 108 maisons est de 3 ans et non 8 h. Ceci est un exemple de test d'hypothèse indépendant des mécanismes de propulsion des rennes ou de débats sur les origines des elfes. Nous examinons l'hypothèse en elle-même, en faisant des suppositions très directes, et dérivons un résultat incohérent avec l'hypothèse par de nombreux ordres de magnitude. Nous suggererons alors que l'hypothèse n'est pas tenable.
Nous pouvons faire un examen semblable, mais avec une plus grande incertitude, de l'hypothèse extraterrestre qui maintient qu'une large gamme d'objets volants non identifiés vus sur la planète Terre sont des véhicules spatiaux venus de planètes d'autres étoiles. Le rythme des signalements, au moins ces dernières années, a été de plusieurs par jour pour le moins, mais je ferais la supposition bien plus conservatrice que 1 signalement par an correspond à une véritable visite interstellaire. Voyons voir ce que cela implique. Pour poursuivre ce sujet nous devons avoir une estimation du nombre, N, de l'ensemble des cviilisations techniques dans la galaxie — c'est-à-dire, des civilisations largement en avance sur nous, des civilisations capables par quelque moyen que ce soit d'effectuer des vols spatiaux interstellaires (je dirais un mot des moyens plus tard, mais les moyens n'entrent pas plus dans cette discussion que les mécanismes de propulsion des rennes affectent notre discussion de l'hypothèse du Père Noël).
Une tentative a été faite de spécifier explicitement les factors qui entrent en compte dans une détermination du nombre de telles civilisations techniques dans la galaxie. I will not here run through what numbers have been assigned to the various quantities involved — c'est une multiplication of many creases as we proceed down this list. N dépend, d'abord, du rythme moyen auquel les étoiles sont formées dans la galaxie, un nombre qui est relativement bien connu. Il dépend du nombre d'étoiles ayant des planètes, qui est moins bien connu mais il existe certaines données là-dessus. Il dépend de la fraction de ces planètes qui sont situées de manière adéquate par rapport à leur étoile de sorte que l'environnement est viable pour l'origine de vie qui y intervient, après que la vie ait grandi, une forme intelligente devienne un être. Il dépend de la fraction de ces planètes sur laquelle des formes intelligentes se sont développées en une civilisation technique substantiellement en avance sur la nôtre. Et il dépend de la durée de vie de la civilisation technique. Il est clair que nous manquons rapidement d'exemples à mesure que nous avançons plus loin dans cela. C'est-à-dire que nous avons de nombreuses étoiles, mais 1 seul cas d'origine de vie, et seulement un nombre très limité — certains diraient seulement 1 seul — cas d'évolution d'êtres intelligents et de civilisations techniques sur cette planète. Et nous n'avons aucun cas d'aucune sorte pour juger de la durée de vie moyenne d'une civilisation technique. Néanmoins il existe un divertissement (c'est la manière dont je le considère) dans lequel certains d'entre nous se sont engagés, consistant à faire nos meilleures estimations concernant ces nombres, et à déboucher sur une valeur de N. L'équation qui sort n1[I. S. Shklovskii and C. Sagan, Intelligent Life in the Universe (San Francisco: Holden-Day, 1966; New York: Delta Books, 1967] est que N vaut grossièrement 1/10ème de la durée de vie moyenne d'une civilisation technique en années. Si nous posons un nombre comme 107 années pour la durée de vie moyenne de civilisations techniques avancées, nous aboutissons à un nombre de ces civilisations techniques dans la galaxie d'environ 1 million : c'est-à-dire, 1 million d'autres étoiles avec des planètes sur lesquelles aujourd'hui il existe de telles civilisations avancées. Maintenant je pense que vous reconnaîtrez qu'il s'agit d'un calcul assez difficile à faire précisément et de plus que le choix de 107 années pour la durée de vie d'une civilisation technique est plutôt optimiste. Mais prenons ces nombres optimistes et voyons où ils nous mènent.
Supposons que chacune de ce million de civilisations techniques lance Q véhicules spatiaux interstellaires par année ; ainsi, 106Q véhicules spatiaux interstellaires sont lancés par année. Supposons qu'il n'y ait que 1 contact établi par voyage. Dans la situation d'état stable il y a quelque chose comme 106Q arrivées à un endroit ou un autre par an. Maintenant il y a sûrement quelque chose comme 1010 endroits intéressants dans la galaxie à visiter (nous avons plusieurs fois 1011 étoiles) et par conséquent au moins 10-4Q arrivées en un endroit intéressant donné, disons une planète, par an. Donc si seulement 1 ovni doit visiter la Terre chaque année, nous pouvons calculer quel rythme moyen de lancers est requis pour ce million de mondes. Le nombre se révèle être de 10 000 lancers par an et par civilisation ; et de 1010 lancers dans la galaxie par an. Cela semble excessif. Même si nous imaginons une civilisation bien plus avancée que nous (je mentionnerai dans une minute que voyager sans efforts entre les étoiles est une entreprise considérable), lancer 10 000 tels véhicules pour que 1 seule n'apparaisse ici est probablement trop demander. Et si nous étions plus pessimistes sur la durée de vie de civilisations avancées nous demanderions un rythme de lancers proportionnellement plus grand. Mais à mesure que la durée de vie décroit, la probabilité qu'une civilisation développe le vol interstellaire décroit très probablement tout aussi bien.
Il y a un point lié fait par Hong-Yee Chiu s1[H.-Y. Chiu, book review, "The Condon Report, Scientific Study of Unidentified Flying Objects", Icarus 11 (1970): 447];
il commence avec plus de 1 ovni arrivant sur Terre par
an, mais son argument suit les mêmes lignes que celui que je viens de présenter. Il calcule la masse totale de métaux
impliqués dans l'ensemble des véhicules spatiaux au cours de l'histoire de la galaxie. Le véhicule doit être d'une
certaine taille — il doit être plus grand que la capsule Apollo, disons — et vous pouvez
calculer quelle quantité de métal est nécessaire. Il se révèle que la masse totale de 1/2 million d'étoiles doit être
traitée et l'ensemble de leurs métaux extraits. Ou si nous étendons l'argument et supposons que only the outer few
hundred miles or so of étoiles comme le Soleil can be mined by
advanced technologies (further in it's too hot) nous trouvons que 2 x 109 de ces étoiles doivent être
traitées, ou environ 1 % des étoiles dans la galaxie. Cela sonne également improbable. Maintenant vous pourriez dire,
Eh bien, c'est une approche très orthodoxe ; peut-être ont-ils des vaisseaux spatiaux en plastique
. Oui, je
suppose que c'est possible. Mais le plastique doit bien venir de quelque part, et calculer des plastique au lieu de
métaux ne change pas beaucoup les conclusions. Ce calcul donne some feeling for the magnitude of the task when we are
asked to believe that there are routine and frequent interstellar visits to our planet.
Laissez moi dire quelques mots sur des contre-arguments possibles. Par exemple, il pourrait être avancé que nous
soyons l'objet d'une attention spéciale : nous venons juste de dévelopoer toutes sortes de signes de civilisation et
d'intelligence élevée comme les armes nucléaires, et peut-être, par conséquent, sommes-nous d'un intérêt particulier
pour des anthropologues interstellaires. Peut-être. Mais nous n'avons signalé la présence de notre civilisation
technique que dans les quelques dernières décades. Les nouvelles ne peuvent être qu'à quelques dizaines
d'années-lumière de nous. Egalement, tous les anthropologues au monde ne convergent pas sur les Iles Andaman parce que
le filet de pêche vient d'y être inventé. Il y a quelques spécialistes du filet à pêche et quelques spécialistes des
Andaman ; et ces gars disent, Bien, il y a quelque chose de super qui se passe dans les Iles Andaman ; Je dois
passer une année là-bas parce que si je n'y vais pas, je vais le rater
. Mais les experts de la poterie et les
specialistes des aborigènes d'Australie ne font pas leurs valises pour l'Océan
Indien.
Pour imaginer qu'il y a quelque chose d'abolument fantastique, vous voyez, about what is happening right here goes exactly against the idea that there are lots of civilizations around. Because if there are lots of them around, then the development of our sort of civilization msut be pretty common. And if we're not pretty common then there aren't going to be many civilizations advanced enough to send visitors.
Il y a un autre argument : à savoir, que les véhicules spatiaux qui sont supposés être vus sont en fait juste l'appareil local — les navettes venant d'un vaisseau-mère plus grand qui est le véritable véhicule interstellaire (les Drs. Grinspoon et Persly pourraient être intéressés d'entendre que les véhicules dans la littérature des ovnis décrits comme des "vaisseaux-mères" sont ceux en forme de cigare, et je frissonne rien qu'à penser ce que cela signifie pour leur interprétation). Mais à nouveau l'idée de vaisseau-mère change les choses d'un facteur 10 ou 100 tout au plus ; cela ne résoud pas nos problèmes.
Donc je déduis de ces arguments que l'hypothèse extraterrestre est en difficulté si nous devons imaginer que même une toute petite fraction des 10 000 ou 20 000 cas d'ovnis signalés dans les dernières 20 à 25 années est d'origine interstellaire.
Jusqu'ici, je n'ai pas dit un mot des méthodes du transport interstellaire. Il existe de sérieux problèmes dans le vol interstellaire, principalement parce que l'espace entre les étoiles est énorme. Il y a un grand nombre d'étoiles — près de 200 milliards dans notre seule galaxie. Il y a au moins 1 million d'autres galaxies. Mais la distance moyenne entre étoiles dans notre galaxie est de quelques années lumières ; la lumière, plus vite que laquelle rien qui peut ralentir ne peut voyager, met des années à traverser les distances entre les étoiles les plus proches. Des véhicules spatiaux prennent au moins autant de temps. Pour qu'un véhicule spatial aille d'une étoile à une autre dans une période de temps acceptable il doit aller très vite. Il doit aller très près de la vitesse de la lumière de sorte que la dilatation du temps relativiste peut entrer dans le problème, et l'horloge à bord du vaisseau tourner plus lentement qu'une horloge laissée sur la planète de lancement. Voyager très près de la vitesse de la lumière est difficile. Il y a une littérature sur le sujet du vol interstellaire relativiste, peut-être 30 ou 40 articles dans divers journaux scientifiques n2[C. Sagan, Planetary and Space Science 11 (1963): 485, reprinted in part in The Coming of the Space Age, ed. Arthur C. Clarke (New York: Meredith Press, 1967)]. Il est facile de voir que transporter suffisamment de carburant pour un vol interstellaire est vraiment hors de question, même si le carburant est moitié matière et moitié antimatière (peut importe ce qui contient l'antimatière). Le ratio de la masse de carburant par rapport à la masse de charge utile nécessaire dans de tels entreprises est prohibitivement grand n3[E. Purcell, Brookhaven Lecture Series 1 (1960): 1; S. von Hoerner, "The General Limits of Space Travel", Science 137 (1962): 18]. Une alternative a été suggérée par Bussard n4[R. W. Bussard, "Galactic Matter and Interstellar Flight", Astronautica Acta 6 (1960): 179] : un ramjet interstellaire avec une énorme zone frontale de chargement qui collecte du matériel interstellaire sur le chemin, l'accélere vers l'arrière, et ainsi n'ait pas à transporter son propre carburant. Il ne tombe pas dans le problème du ratio de masse, mais tombe dans d'autres problèmes. Le point du du ramjet de Bussard n'est pas qu'il n'est pas envisageable, ce n'est sûrement pas cela : construire un appareil spatial de plusieurs centaines de kilomètres d'envergure n'est qu'un problème d'ingéniérie mais ce n'est pas un problème d'ingéniérie qui sera résolu demain. Mais le ramjet de Bussard does overcome this mass-ratio difficulty, which involves fundamental physics. There have been some recent discussions of Bussard's idea, for example one by Fishback s2[J. Fishback, "Relativistic Insterstellar Spaceflight", n5Astronautica Acta 15 (n° 1) (1969): 25]] which critically asseses the ramjet concept and judges that there are various mechanims that comes out the ramjet that makes stability at high velocities very difficult. But this is a second-order criticism. What I've learned from the Bussard idea is that it is possible even at the present time to think of methods of running between the stars. The fact that none of them may work well is, I think, not critical. What is critical is that there are conceivable ways of doing it without bumping into fundamental physical constraints. And this suggests that it is premature to say that interstelalr space flight it out of the question.
And so now I turn in the other direction. I believe the numbers work out in such a way that UFO's as interstellar vehicles is extremely unlikely, but I think it is an equally bad mistake to say that interstellar space flight is impossible. One may argue that space flight is not the most cost-effective way to communicate between civilizations and that interstellar radio contact is a better way. Or one can imagine a wide range of other possibilities — neutrino transmission, modulated gravity waves, tachyons; next year we'ell think of some more. But such considerations do not exclude interstellar flight. We do not know enough to exclure such visitations, but the probability of such visitations seems very small.
If all this is true (and even if we were to admit the possible existence of very strange and very reliably reported cases), why is it that extraterrestrial hypothesis of UFO's is so popular? Why is it even around? There is a wide range of other perhaps equally plausible hypotheses that we don't often hear about. Why is there no faction that urges that an unidentified flying object is a projection of mankind's collective unconscious? Psychiatrists have written on the collective unconscious; why not that? Or time travelers? Or visitors from another dimension? Or the halos of angels? Or apparitions from the spirit world, of from Middle Earth, or Witchland, or Perelandra? There are a wide range of possibilities that could be thought of. How about harbingers of divine wrath? If only we could interpret them properly! Or fulfillments of prophecies from the Bhagavad Gita? My question is: How can these possibilities be disproved? What is the critical tests for disproving the hypothesis that UFO's are angels' halos? It's difficult to think of a really critical test.
It seems to me that one runs into precisely the same problem with the extraterrestrial hypothesis. There is no good empirical test which could, for all cases, exclude this hypothesis. I would like therefore to ask: it is possible that we hear so much of this hypothesis because the idea of extraterrestrial visitation somehow resonates with the spirit of the times in which we live?
There are four such resonances that I can think of: religious aspects, the relief of boredom by believable novelty, military classification, and intolerance of ambiguity. I think it is pretty clear that over the last few centuries science has systematically expropriated areas which are the traditional concern of religion. It used to be that the opening of the flowers was due to the direct intervention of the Deity. That is not a view now often heard. As Darwinian evolutionary views became popular and mechanistic interpretations of the origin of the solar system and of cosmology became widely disseminated, part of the traditional domain of religion contracted, whether for good or for ill. At the same time, traditional forms of religion have been a very firm portion of nearly every culture or mankind ; it is unlikely that the needs for belief in the gods, whether valid or not, can be destroyed do easily. In a scientitic age what is a more reasonable and acceptable disguise for the classic religious mythos that the idea that we are being visited by messengers of a powerful, wise, and benign advanced civilization?
I have some direct experience with a few UFO cases in which this sort of thing is clearly part of the motivation for both exaggerating and denigrating the sightings. I certainly don't maintain that unfilled religious needs are responsible for all typical UFO sightings, but such needs a a likely resonance between the extraterrestrial hypothesis and quite unscientific aspects of the problem. Incidentally, I believe this view is politically dangerous: The expectation that we are going to be saved from ourselves by some miraculous interstellar intervention works against the necessity for us to solve our own problems.
The second point is the question of boredom and novelty, which I can best illustrate with a brief personal
experience. Once when I was on the faculty at Harvard I gave a popular experience. Once when I was on the faculty at
Harvard I gave a popular lecture on something or other, and in the question period at the end there were some
questions about UFO's. I said that I felt at least a great fraction of them were misapprehended natural phenomena. For
some reason that I don't understand, policemen are present at all such public gatherings, and as I walked out after
the last question, two policemen outside the lecture hall were pointing up at the sky. I looked up and observed a
strange brilliant light moving slowly overhead. Of course, I got out of there fast, before the crowd came out to ask
me what it was. I joined some friends at a restaurant and said, There's something terrific outside
. Everyone
went outside. They really liked it — it was a great fun. There is was. It wasn't
going away. It was clearly visible, slowly moving, fading and brightening, no sound attached to it. Well, I went home,
got my binoculars, and returned. Through the binoculars I was able to resolve the lights; the bright light was really
two closely spaced lights, and there were two lights on either side, blinking. When the thing got brighter we could
hear a mild drone; when the thing got dimmer, we couldn't hear a thing. In fact it turned to be a NASA weather airplane. When I showed my friends at the restaurant that
what we were seeing was in fact an airplane, the uniform response was disapointment. I mean, it's no fun to go home
and say, You'll never guess what happened. I was in this restaurant, there was a bright light outside, it was an
airplane
. That's not a memorable story. But suppose no one had a pair of binoculars. Then the story goes. There
was this great light out there and it was circling the city and we don't know anything about it. Maybe it's visitors
from somewhere else
. That's a story worth talking about. Despite all the novelties of our times, there is a kind
of drudgery to everyday life that cries out for profound novelties; and the idea of extraterrestrial visitation is a
culturally acceptable novelty.
The third point is classification. There is in our society, I think everyone will recognize, a certain paranoid
aspect to some of the UFO cases (The paranoia in our society is not, of course, restricted to UFO cases). For example,
there was a feeling in some circles a few years ago that NASA was keeping to itself
photographic evidence which showed that the earth was not round. There were buttons one could buy in Berkeley which
said something like Where are the photos of the whole earth?
There were many space vehicles that went up and
took pictures of the arth but they were always close-up pictures — continents, oceans,
but never the entire spherical earth. Well, when space vehicles flew far enough from the earth to take such pictures,
they were taken — and sure enough, the earth was round.
In such a climate of opinion Air Force classification of UFO reports resonates exactly. The armed forces have a tendency to classify everything in sight, including, or maybe even especially, bizarre cases which are inadequately examined and which involve military personel. Then the fact that such cases are classified starts rumors. Somebody who is in a position to know realizes the Air Force does have relevant data; and it is just a short step to the idea of official conspiracy to suppress the truth. Had the data not been classified, then independent scientific judgment would have been possible. In many cases, such independent scientific analysis would show that the cases have a natural explanation. The culprit is classification. I have a friend who says that in America today if you're not a little paranoid you're out of your mind. The military has a responsibility not to add further to the paranoia.
The fourth point is a widespread intolerance for ambiguity. It's more difficult to keep two ideas in my mind than it
is to keep just one idea in my mind. This point comes out very clearly if you've ever written a popular book in
science. I did that once for a major publishing enterprise. I would write, Here's the observation; some people
think this is the explanation, some people think this is the explanation
. The story I would get from their
editors would be Dont bother me with the alternatives; just tell me what's true
. I think it's a fact of life
that many people are uncomfortable with ambiguity, with a judgment withheld. But, it seems to me, this is precisely
where we ought to be on the UFO problem: to say that there aren't enough data, that good judgment isn't possible yet,
and that an open mind should be kept. Scientists are particularly bound to
keep open minds; this is the lifeblood of science.
As a concluding word let me say that I believe the search for extraterrestrial intelligence to be an exceedingly important one both for science and for society. It is difficult to think of a more important scientific question. But I do not believe that the most efficient method of examining this topic is via the UFO problem. The best hope for such investigations is NASA's unmanned planetary program and attemps at interstellar radio communication.