L'astronomie des météores instrumentée est un domaine relativement jeune ne remontant pas plus loin que 1936, lorsque débuta le Projet Météore de Harvard. La détermination des distributions de masse, taille et composition a été difficile parce que l'on doit parvenir aux résultats uniquement par inférence et non à partir d'études d'échantillons recueillis sur le terrain.
La théorie actuelle maintient que les météores proviennent de 2 sources : les comètes et les asteroïdes. On pense que les météores qui survivent suffisamment longtemps dans notre atmosphère pour atteindre la surface sont d'origine asteroïdale. Les éléments spectroscopiques semblent indiquer que les comètes seraient composées de particules solides — "poussière" — faiblement liées avec des matériaux qui ne peuvent exister sous forme solide qu'à des températures très basses. Seule la poussière peut exister pendant un temps appréciable dans le système solaire, et ce sont ces solides qui apparaissent comme des méteoroïdes cométaires. En passant, ceci n'exclut pas la pénétration profonde de notre atmosphère par de grand fragments cométaires. Le météore de Tunguska de 1908 est considéré comme ayant été un de ces fragments, et l'effet dévastateur de sa rencontre est encore visible aujourd'hui s1Krinov, 1963.
Presque toutes les météorites dans les collections de musée ont été trouvées accidentellement et le moment d'arrivée d'environ la moitié d'entre elles est inconnu. Cherchant à augmenter le taux de récupération et à indiquer exactement le moment de l'arrivée, l'Institution Smithsonienne commence à concevoir le Réseau Prairie au début des années 1960s s2McCrosky, 1965 dans le but d'augmenter la couverture de zone au-delà de celle du Projet de Harvard et d'améliorer la probabilité d'observer des objets grands et brillants. Entre 1936 et 1963, 4 avancées techniques se révèlent particulièrement importantes dans la conception du système de base : l'appareil photo Super-Schmidt, des émulsions photographiques plus rapides, le radar et l'orthiconoscope d'image. Le Super-Schmidt et le film à haute-vitesse furent utilisés à l'origine dans un effort de détermination des trajectoires de météores faibles ayant des masses initiales de ~102 gm. Le radar et l'orthiconoscope d'image ont été combinés dans un système pour l'étude des météores plus faibles que ce que les Super-Schmidts sont capables de détecter, et présumés être d'origine cométaire. Une autorisation de la NASA établit le réseau, et le 1er prototype de station photographique devient opérationnel à Havana (Illinois) en mars 1963. 1 an plus tard environ, le réseau fonctionnait pour la 1ʳᵉ fois lorsque 10 stations commencèrent à fonctionner de manière fiable.
Le réseau complet consiste maintenant en 16 stations de 4 appareils photos chacune, situées aux apex d'un ensemble de triangles équilatéraux imbriqués, séparés de 225 km. Chacun de ces 4 appareils est aligné sur un point cardinal du compas avec la diagonale de son film de 9,5 pouces2 orienté verticalement. L'axe optique de l'appareil est élevé à un angle de 35 ° de l'horizon, mais le champ effectif réel de l'objectif étant de ~100 ° un coin du film photographiera ~10 ° en-dessous de l'horizon et l'extrême du coin opposé n'est pas loin de couvrir le zenith de ~10 ° (voir fig. 1). Par conséquent, il existe 5 points aveugles : 1 vertical et les 4 autres aux orientations de compas vrai de 45° 135°, 225° et 315°, totalisant environ 20 % de l'ensemble de l'hémisphère. L'ensemble des 16 stations interlocking couvre une zone totale d'impact de 1 500 000 km2.
Les Super-Schmidts sont capables d'enregistrer des étoiles de magnitude photographique aussi basse que Mpg = +3, mais les appareils du réseau ont une sensibilité considérablement plus faible, calculée à Mpg = -3.
La vitesse angulaire de la météorite est déterminée en interrompant le trait de sa trajectoire sur le film au moyen d'un obturateur s'exécutant continuellement. La mouvement de l'obturateur est interrompu à intervalles reguliers afin de produire un code horaire indiquant le temps en référence à une image d'horloge photographiée sur chaque image. Ceci permet de fixer le moment du passage par rapport à l'intervalle de l'exposition.