Dans les chapitres 4 et 5 de la section 6 sont décrites les conditions atmosphériques inhabituelles causant une propagation anormale des ondes électromagnétiques. Dans le chapitre présent est faite une analyse des phénomènes ovni les plus intriguants. La plupart d'entre eux impliquent des contacts combinés radar et visuels. L'ensemble des 31 observations combinées radar-visuelles, 2 uniquement visuelles, et 2 uniquement radar dans les archives du projet sont analysées dans un effort pour déterminer si des modes de propagation anormales pourraient ou non expliquer de telles observations. Puisque les observations visuelles comme radar sont analysées ci-dessous, les lecteurs dont la connaissance de la propagation atmosphérique des ondes lumineuses et radio est limitée sont invités à lire les chapitres 4 et 5, Section 6, avant ce lire ce qui suit dans le présent chapitre.
Dans l'évaluation des phénomènes ovnis, il est rarement possible d'arriver à une conclusion incontestable ; plutôt, il est nécessaire d'introduire des hypothèses admissibles et alors de tenter de déterminer la probabilité de leurs exactitude au travers de l'étude de données généralement inadéquates. Dans le cas de l'hypothèse de propagation anormale, des exemples extrêmes de propagation anormale impliquent des conditions extrêmes de l'état de l'atmosphère, et des données sur ces conditions atmosphériques inhabituelles sont soit rares ou inexistantes. Les mesures météorologiques qui pourraient être archivées pour une époque et un lieu appropriés à un incident ovni particulier seront généralement seulement indicatives des conditions de propagation qui existaient durant l'incident. L'instrumentation météorologique nécessaire pour enregistrer les gradients de températures et d'humidité extrêmement pointus associés aux ondes électromagnétiques est soit au-delà de l'état de l'art ou si difficile à construire et opérer que les mesures nécessaires n'ont pas encore été tentées.
Néanmoins, il existe des éléments inférentiels forts que de tels gradients aigüs existent bien dans l'atmosphère (voir Section 6, Chapitre 4), mais des expériences capables de détecter de tels gradients n'ont pas été faites. Le fait que, par exemple, un changement de température de 10 °C sur une distance de 1 cm n'ait pas encore été observé dans l'atmosphère libre n'est pas une preuve que ces gradients n'existent pas.
L'ensemble d'hypothèses suivant a été considéré comme des explications possibles pour chacun des phénomènes ovni étudiés :
Le but de l'investigation rapportée dans ce chapitre a été de déterminer, pour les 35 cas inclus, dans quelle mesure l'hypothèse n° 5, seule ou combinée aux n° 2 et 3 pourrait expliquer de manière satisfaisante les circonstances du signalement d'ovni. Dans chaque cas la probabilité qu'une autre hypothèse, comme n° 1 ou 4, pourrait expliquer l'observation de manière plus satisfaisante dut être évaluée.
Il y a toujours le danger dans ce type de procédure que la véritable explication d'un événement particulier ne soit pas contenue dans un ensemble donné d'hypothèses a priori. Une omission évidente de la liste ci-dessus est l'hypothèse qu'un signalement ovni particulier soit un canular. Les canulars ne faisant pas partie du sujet de ce chapitre, tous les cas ont été étudiés en supposant que tous les observateurs impliqués rapportaient, au mieux de leurs capacités et convictions, les détails d'un événement qu'ils n'ont pu comprendre complètement.
Les 35 cas d'ovnis examinés dans ce chapitre ont été classés en utilisant les critères suivants :
traînées de fumées, étincelles, fragmentation, etc.
méduses, objets ressemblant à 3 ballons, 1 objet ressemblant à un appareil et 1 objet en forme de soucoupe structuré et bien défini.
Dans la section suivante des cas d'intérêt particulier sont traités en détail ; ces cas tombent généralement dans une des 3 catégories: