Le , des flocons de chair sont tombés sur une zone de 100 yards de long et 50 yards de large près de la maison du Kentucky de M. et Mme Allen Crouch, non loin de Olympian Springs dans le comté de Bath au sud. Le ciel à ce moment était sans nuages. Les flocons faisaient de 1 à 3 ou 4 pouces2 et ressemblaient à de la viande fraîche. Cependant, selon l'avis de "2 messieurs" l'ayant goûté, la substance était soit du mouton soit de la venaison s2Scientific American, 34:197, 1876-03-25.
Mais en juillet, selon un certain M. Leopold Brandeis écrivant dans le
Sanitarian, la pluie de chair du Kentucky fut expliquée : la substance qui était tombée n'était rien de plus
que du Nostock, une forme inférieure d'existence légumineuse
(bien que la manière dont cela était tombé d'un
ciel clair reste un mystère. Malheureusement (pour le délicat) cette description moins alarmante ne l'emporta pas pour
longtemps. Le Dr. A. Mead Edwards, président de l'Association Scientifique du Newark Scientific, appella M. Brandeis
pour voir s'il pouvait obtenir un specimen du matériau original. M. Brandeis lui transmit aimablement l'ensemble de
l'échantillon, avec les informations qu'il avait lui-même obtenues d'un docteur de Brooklyn, qui les avaient à son
tour reçues d'un certain professeur Chandler.
Peu après cela une lettre du Dr. Allan McLane Hamilton parut dans Medical Record, déclarant que lui et le Dr. J.W.S.
Arnold avaient effectué un examen microscopique du matériau de la pluie de chair du Kentucky qui leur fut fourni par
le professeur Chandler. Il ajouta qu'il avait identifié la substance comme du tissu de poumon d'un enfant humain ou
d'un cheval (la structure de l'organe dans ces 2 cas est très semblable
).
Après avoir lu cette lettre, le Dr. Edwards appella le Dr. Hamilton et reçu à nouveau l'échantillon en question, cette fois avec l'information que les 2 échantillons avaient été envoyés du Kentucky au rédacteur-en-chef de l'Agriculturist, qui les donna au professeur Chandler. Le professeur en avait reçu un du Dr. Hamilton et un du docteur de Brooklyn qui l'avait transmit à M. Brandeis.
Le Dr. Edwards était maintenant en possession des 2 échantillons. Il confirma l'identification du Dr. Hamilton et
identifia l'échantillon donné à M. Brandeis comme étant aussi un tissu de poumon, bien qu'étant moins bien préservé.
Peu après, on montra au Dr. Edwards une lame microscopique d'un 3ᵉ échantillon de la chair du Kentucky, qui avait
été donné au professeur J. Phin de l'American Journal of Microscopy par un certain M. Walmsley de
Philadelphie, qui l'avait à son tour reçu du Kentucky. Cette lame révéla à l'observateur que le matériau était sans
aucun doute de la fibre musculaire striée
.
Par la suite le professeur Phin montra au Dr. Edwards un 4ème specimen, qu'il avait reçu cette fois-ci d'un certain
M. A. T. Parker de Lexington, dans le Kentucky. Cet échantillon se révéla aussi être du tissu musculaire. Toujours
insastisfait, le Dr. Edwards écrivit alors à M. Parker, qui lui envoya 3 autres échantillons, dont 2 dans leur état
naturel et 1 préparé pour le microscope. Parmi ceux-ci, 2 se révélèrent être du cartilage, et 1 était du tissu
musculaire avec ce qui semble être du tissu conjonctif dense
.
Ainsi, sur les 7 échantillons examinés, 2 étaient du tissu de poumons, 3 étaient du tissu musculaire, et 2 étaient du cartilage.
Comme épilogue de l'histoire, le Dr. Edwards relaya une théorie de l'événement qui lui fut transmise par M. Parker :
selon les habitants du Kentucky, la chair était probablement récurgitée par les busards, qui, comme à leur
habitude, voyant un de leur compagnons récurgiter, répondent immédiatement en faisant de même
.
(Combien de busards il faudrait pour couvrir 5000 yards2 avec de la chair récurgitée, ou depuis quelle hauteur ils devraient voler pour être invisibles, n'a pas été suggéré)