(...) En mil huit cent trois, le jour de l'Assomption de la Sainte Vierge, qui, cette année-là, était un lundi, il se trouve qu'une Notre-Dame étant renfermée dans un chêne, sur le chemin de Maizières à Ornans, invisible depuis plus de quarante ans, parce que le chêne était refermé; la Providence a bien voulu que, pendant la Révolution et la persécution de l'Eglise, le chêne fût conservé. L'image, invisible dans le chêne épargné, a été retrouvée d'une manière surprenante, le dit jour de l'Assomption 1803. Je ne suis pas du tout crédule; voici le fait tel que l'ont attesté deux témoins oculaires et tout Maizières. Pierre Mille, et un autre homme, logé chez lui, venaient ensemble de la Malcôte à la messe de la paroisse de Scey. Par le plus grand soleil, entre sept et huit heures du matin, ils passèrent devant le chêne; le faiseur de panier aperçut tout-à-coup contre le chêne deux lumières. Tout étonné il dit à Pierre: "Regarde donc, qu'est-ce que cela ?" Et tous deux voient les deux lumières qu'ils examinent quelque temps. Je leur ai demandé à tous deux s'ils avaient effectivement vu les lumières; ils me répondirent affirmativement. Après la messe, tout Maizières s'y est porté; on a ouvert le chêne à l'endroit indiqué par les voyants qui étaient présents, et on y a trouvé une Notre-Dame de terre cuite. Tout le voisinage y va pour prier. J'y crois très-fermement, après les informations que j'ai faites sans préventions; voilà la vérité. - DUPUY, curé de Scey. (...)