en Un planteur du nom de Williamson, vivant à 6 miles de Selma (Alabama),
se tenait assis avec sa femme et un enfant sur la veranda de son habitation. Tout de suite devant la maison se
trouvait une pelouse, s'étendant peut-être sur 50 yards entre la maison et la route publique, ou, comme on
l'appelait, le 'pike.' Au-delà de cette route se trouve un pâturage clôturé de quelques 10 acres, plat et sans
un arbre, rocher, ou autre objet naturel ou artificiel à sa surface. A cette époque il n'y a même pas un animal
domestique dans le champ. Dans un autre champ, au-delà du pâturage, une douzaine d'esclaves travaillent sous
l'œil d'un surveillant. Jetant le mégot d'un cigare,
le planteur se lève, disant : J'ai oublié de parler à Andrew des chevaux. Andrew était le surveillant.
Williamson descendit tranquillement le chemin de graviers, cueillant une fleur sur son passage, passant la route
et entrant dans le pâturage, s'arrêtant un moment alors qu'il se rapprochait du portail qui y menait, pour
saluer un voisin qui passait, Armour Wren, qui vivant dans une plantation adjacente... M. Wren avait vendu des
chevaux à M. Williamson, qui devaient être envoyés pour ce jour-là, mais qui pour une raison aujourd'hui non
souvenue, ne serait pas dérangeant de les livrer avant le lendemain. Le coachman fut instruit de revenir, et
alors que le véhicule tournait Williamson fut vu par tous les 3, marchant tranquillement à travers le pâturage.
A ce moment un des chevaux du coach trébucha et faillit tomber. It had no more than fairly recovered itself
lorsque James Wren cria : Pourquoi, père, qu'est-il advenu de M. Williamson ? L'étrange récit du sujet
par M. Wren, fourni sous serment dans le cadre des actes légaux touchant à la propriété de Williamson, suivent
ici : "L'exclamation de mon fils m'amena à regarder vers l'endroit où j'avais vu le décédé [sic] un instant plus
tôt, mais il n'était pas là, pas plus qu'il n'était visible ailleurs. Je ne peux pas dire qu'à ce moment j'étais
considérablement effrayé, ou réalisais la gravité de l'événement, bien que je pensais que c'était singulier. Mon
fils, cependant, était grandement étonné et continua à répéter sa question sous différentes formes jusqu'à ce
que nous arrivions à la porte. Mon garçon noir Sam était affecté de la même manière, même à un plus haut degré,
mais je compte plus sur la manière de mon fils que sur quoi que ce soit qu'il a observé lui-même. [Cette phrase
dans le témoignage fut rayée.] Alors que nous sortions du chariot au portail du champ, et alors que Sam tenait
[sic] l'équipe à la barrière, Mme Williamson, avec son fils dans les bras et suivie par plusieurs servants,
arrivant en courant le long du chemin en grande excitation, criant : "Il est parti, il est parti ! Oh mon dieu !
Quelle chose horrible !" et nombre d'exclamations de ce genre, dont je ne me souviens pas distinctement. Elles
me donnèrent l'impression qu'elles étaient liées à quelque chose de plus que la simple disparition de son mari,
même si cela était arrivé devant ses yeux. Her manner was wild, but not more so, I think, than was natural under
the circumstances. Je n'ai pas de raison de penser qu'elle a à ce moment perdu l'esprit. Je n'ai jamais vu ni
entendu parler depuis de M. Williamson." Ce témoignage, comme on pourrait s'y attendre, fut corroboré dans
presque tous les détails par le seul autre témoin oculaire (si c'est un terme approprié) -- l'homme James. Mme
Williamson avait perdu la raison et les servants n'étaient, bien sûr, pas compétents pour témoigner. Le garçon
James Wren avait d'abord déclaré avoir vu la disparition, mais il n'y a rien de cela dans son témoignage donné
en cour. Aucune des mains travaillant dans le champ vers qui Williamson allait ne l'avait vu, et la recherche la
plus rigoureuse dans la plantation entière et le pays avoisinant ne parvint pas à fournir un indice. Les
fictions les plus monstreuses et grotesques, venant des noirs, étaient courantes dans cette partie de l'Etat
depuis de nombreuses années, et le sont probablement à ce jour ; mais ce qui a été relaté ici est tout ce qui
est connu avec certitude sur le sujet. Les cours ont décidé que Williamson était mort, et sa propriété fut
distribuée selon la loi. s2Bierce, Ambrose. "The Difficulty of Crossing a Field", Can
Such Things
Be, 1909.n1Les similarités entre l'histoire
de David Lang et celle de Williamson sont frappantes et les histoires apparaissent en fait presque identiques. L'histoire de David Lang était-elle simplement une légende basée sur un récit authentique intervenu des années plus tôt ?n2Le chercheur Robert Nash pense qu'un voyageur de commerce nommé Joe Mulhatten avait échoué à Gallatin, dans le Tennessee en décembre 1889 et avait un peu trop de temps libre. Mulhatten était connu pour participer à des concours de "menteurs" pour voir qui pourrait arriver avec la meilleure histoire. Etant familier de l'incident de Orion Williamson, il aurait écrit un récit modifié en changeant le nom, le lieu, etc. pour arriver avec l'histoire "moderne" de David Lang. Le seul problème avec cette théorie est que de nombreux chercheurs sur le cas de David Lang pensent que Mulhatten lui-même est une invention. Ils pensent que Mulhatten est une légende basée sur un véritable voyageur de commerce des années 1880s, aussi connu pour ses histoires, nommé Joseph M. Mulholland ('Mulhatten' ou 'Mulholland'?). Une et une seule personne ? Toutes 2 des contes ? Est-ce que l'une d'entre elle a vraiment existé ?