Les feux follets (Will-o'-the-wisps en anglais ou Ignis fatuus en latin) sont
décrits au 19ᵉ siècle par le groupe académique de Crusca (Italie)
comme un type de météore brillant qui a l'apparence, bien que non la substance du
feu, et qui se voit principalement par des nuits obscures le plus souvent autour de cimetières
s1"Weird Light Is Seen", Mirror de
Oxford Junction (Iowa), 1906-05-17, marécages ou endroits humides et gras, d'où se diffuse le gaz de
phosphide d'hydrogène, qui monte spontanément au contact de l'air, et parfois bouge, selon que le vent le tire ou le
pousse, et parfois following the person flees, from the current of air moved fleeting. Des phénomènes naturels, qui
en d'autres temps ont été la cause de peurs et superstitions, comme le sont aujourd'hui les effets trastullo à la
physique nel gabinetto
n1Guglielmotti Alberto, "Vocabolario Marino e Militare" (Casa Editrice Voghera, Roma, 1889 (ed. anastatic reprint, Mursia, Milano, 1987) < Conti, Nico: "Re: 1615, October 26th : Paris - A sceptical point of view", Magonia Exchange, 15 novembre 2007.
Il s'agirait donc de lumières provoquées par la combustion des gaz (méthane) issus de réactions chimiques des matières organiques/végétaux en décomposition, typiquement dans des terrains marécageux. On peine toutefois à trouver ce qui initierait leur combustion (la phosphine est auto-inflammable, mais en quantité trop faible) s2"Comment expliquer les mystérieux phénomènes lumineux ?", X:enius, Arte, 2014-12-10.
Avant de s'intéresser aux ovnis, Josef Allen Hynek fut conspué et décrédibilisé pour avoir tenté d'expliquer coûte que coûte une observation par des "gaz des marais" (swamp gas).
en , dans un court article sur le phénomène s3Davis, John & Thain, Malcolm : "Will-o-the Wisp", Weather, 56:66, 2001, J. Davis et M. Thain reviennent sur les expériences sur le terrain menées par E. A. Ellis, naturaliste bien connu du Norfolk. La propre première description de Ellis est celle de formes blanches dérivant au-dessus d'un marais par une nuit calme dans la clarté lunaire, qu'il proposera d'attribuer simplement à une brume de surface perturbée par les brises nocturnes. Cependant, son scepticisme sera rapidement mis à l'épreuve par 2 correspondants :
boules de lumière ou de feu... qui voyagèrent sur près de 1000 yards... et 6 m au-dessus du sol...[et illuminant]
les haies[au-dessus desquelles elles se déplaçaient]), bien qu'il dise qu'il n'y avait
aucune perturbation électrique.
boule lumineuse brillante... à 6 m au-dessus du sol... qui se déplaçait au-dessus d'un point d'eau.
Le reste de l'article de Davis et Thain spécule sur les diverses sources d'énergie chimique possibles, sans parvenir à une conclusion spécifique.