le à Saint Sulpice de Royan (Charente-Maritime, Poitou-Charentes), M. V et M. H, agriculteurs, voient un objet s'écraser dans le champ. Ils accourent et découvrent un étrange cylindre.
Le GEPAN se saisit de l'affaire. Les témoins sont entendus, les bases aériennes de Rochefort, Cognac et Cazaux sont contactés pour vérifier les plans de vol. Mais le cylindre reste un mystère : il ne correspond à aucune pièce d'un quelconque missile français ou étranger.
Les enquêteurs se penchent alors sur la piste spatiale. La NORAD signale que la date de l'évènement de Royan correspond à l'entrée dans l'atmosphère du propulseur d'un satellite Cosmos. C'est la conclusion que retient alors le GEPAN s1GEPAN: PAN classé A.
Mais des analyses complémentaires viennent annihiler cette hypothèse : le cylindre a séjourné très longtemps en milieu humide. Et, surprise, il porte quelques marques distinctives des engins employés par l'armée allemande sous le 3ᵉ Reich.
Des spécialistes des systèmes d'armement de l'époque identifient alors le cylindre. Il s'agit d'une partie d'un système terre-terre appelé "lanceur de brouillard". Les mouvements de la Werhmacht sont également reconstitués. Durant sa retraite, à la fin de la Seconde guerre mondiale, elle a préféré noyer ses munitions dans les marais voisins plutôt que de les abandonner à l'ennemi. La trajectoire observée par les 2 témoins est alors reconstituée : son point de départ se situe à 3500 m du champ… en plein marais. L'enquête conclue finalement à un allumage spontané de l'engin. Au total, il aura fallu 5 ans pour élucider le mystère du cylindre de Royan.
s2Patenet, J.: "Royan 1985" in "Quelques enquêtes du GEPAN", Phénomènes Aérospatiaux Non-Identifiés - Un défi à la science, Le cherche midi, avril 2007, pp. 47-48