Le Prodigiorum Libellus, ou De prodigiis a connu diverses éditions, commentées ou non, recopiées et parfois adaptées les unes des autres. Les mêmes événements ont parfois également été relatés, parfois différemment, par Tite-Live par exemple. Il fut redécouvert au début du 16ème siècle mais incomplet, ne comprenant que la période allant de -249 à 12 ap. J.C., alors que l'ouvrage d'origine commençait à la fondation de Rome (-753).
En 1552, Conrad
Lycosthènes élabore une nouvelle version s1Conrad Lycosthenes: Julii Obsequentis prodigiorum liber, Lyon 1553 (1ʳᵉ éd 1552)
complétée de passages manquants (-753 à -250) à partir d'extraits tirés d'autres auteurs, dont principalement Tite-Live. On appelle cette version le pseudo-Obsequens
car sa 1ère
partie, artificielle car reconstruite, n'est donc pas de la main d'Obsequens. Le travail de
Lycosthènes n'est cependant pas fantaisiste puisqu'Obsequens puisait lui-même dans les auteurs utilisés par
Lycosthènes. La reconstruction de Lycosthènes est donc tout-à-fait valable et n'est certainement pas très éloignée de
la version perdue d'Obsequens s2Deliyannis, Y.s3: courrier à l'auteur, 12 janvier 2012.
Par la suite, le pseudo-Obsequens sera traduit en français s4Obsequens-Lycosthène (traduction Victor Verger), Les prodiges de Juliens Obsequens, Panckoucke 1842.
La lecture de l'intégralité des récits repris par Obsequens/Lycosthènes amène à les relativiser. Si
les phrases comme le ciel s'embrasa pendant la nuit
ou on vit des armes voler dans le ciel
peuvent par
exemple paraître stupéfiantes, il convient de les replacer dans leur contexte, où elles aparaissent évoquer des
épisodes de foudre (ces phrases sont par exemple respectivement suivies de beaucoup d'objets furent détruits par la
foudre
et et beaucoup d'objets furent renversés par la foudre
). De même, les lances ardentes
vues
la nuit peuvent être interprétées comme les traits tracés par des étoiles filantes. Il faut enfin comparer certains
événements rapportés avec d'autres auquels la plupart d'entre nous n'accorderions aucun crédit (des billets de loterie
qui diminuent, etc.). Enfin, il est difficile de savoir si la description d'un disque
ou d'un bouclier
(toujours décrits ronds) ne représente pas simplement un corps astronomique (Lune, Soleil, météore, comète, éclipses)
et leur multiplication (à 2 ou 3) des cas de parhélie.
Les traductions peuvent varier également, fax ardens
étant traduit par météore igné
ou torche
ardente
, selon les moments. Dans l'hypothèse d'un authentique météore, il n'est pas étonnant que l'on entende
parfois des tonnements, indépendemment de l'état de la météo.
Restent quelques passages réellement intriguants, comme de la "chair" tombant du ciel et ne décomposant pas, des navires ou des chants dans le ciel, mais qui restent, hélas, bien difficiles à interpréter sans équivoque. Les passages souvent interprétés dans le cadre ufologique sont signalés en gras. Les notes sont de Victor Verger, auteur d'une traduction française s5Verger, Victor (Bibliothèque Royale): Les prodiges de Julius Obsequens, traduction nouvelle, Paris, C. L. F. Panckouke, 1842.
Date | Latin | Traduction |
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-749 |
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Sous le règne de Romulus n1[An de Rome 16] Après que Romulus, père et fondateur de la ville de Rome, eut pris la ville de Fidènes, et en eut fait une colonie des Romains, des gouttes de sang tombèrent du ciel, au grand étonnement de tous. Aussitôt il se répandit dans Rome une peste qui frappait de mort subite les hommes, sans qu'ils se sentissent atteints d'aucun mal. Ensuite la stérilité s'étendit sur toutes les campagnes ; les moissons périrent, et la rareté des denrées devint excessive. Les Laurentins étant aussi tombés en proie à ces maux, on fut unanimement d'avis que l'une et l'autre ville devaient se mettre en devoir d'apaiser la colère des dieux, irrités de ce qu'on avait violé le droit des gens par le meurtre de Tatius et des ambassadeurs. Les auteurs du meurtre ayant donc été, de part et d'autre, livrés et punis, ce fut évidemment à leur supplice qu'on dut la fin de ces calamités. Romulus purifia les villes voisines, au moyen de certaines cérémonies expiatoires, qui, s'il faut en croire la tradition, furent encore pratiquées longtemps après, à la porte Férentine. Un jour que ce roi, déjà couvert de gloire par une foule d'actions immortelles, haranguait ses troupes aux environs du marais de Caprée, il s'éleva tout à coup une bruyante tempête, mêlée de tonnerres, pendant laquelle il se trouva enveloppé d'un nuage si épais, que tous ceux qui étaient présents le perdirent de vue ; et de ce moment il ne reparut plus sur la terre. Or, les soldats romains, ayant appris de Julius Proculus que leur roi avait été enlevé au séjour des dieux, s'empressèrent de lui décerner les honneurs divins. |
-735 |
|
Sous le règne de Numa Pompilius n2[An de Rome 19] La 8ème année du règne de Numa, une maladie pestilentielle, qui désolait l'Italie, exerça aussi ses ravages dans Rome. Pendant que chacun était plongé dans la douleur, le bruit se répandit qu'un bouclier d'airain était tombé du ciel entre les mains de Numa ; on s'imagina que les dieux avaient envoyé ce bouclier pour le salut de la ville. Numa, profitant de cette croyance, en fit fabriquer par Veturius Mamurius, ouvrier très-habile, 11 de même forme ; et ce roi institua, pour les garder, les Saliens, prêtres de Mars. |
-643 |
|
Sous le règne de Tullus Hostilius n3[An de Rome 111] Il plut des pierres sur le mont Albain. Cet événement parut si extraordinaire, qu'on envoya des hommes pour
constater la réalité d'un tel prodige. Ceux-ci virent, en effet, les pierres tomber du ciel en aussi grande
quantité que la grêle agglomérée, lorsque les vents la poussent vers la terre. On entendit sortir, d'un bois
sacré situé au sommet de la montagne, une voix qui avertissait les Albains d'offrir des sacrifices d'après les
rites observés par leurs ancêtres. On célébra donc publiquement un sacrifice novemdial, qui, dès lors, demeura
solennel, afin que, toutes les fois qu'il surviendrait un pareil prodige, on eût soin d'observer 9 jours de
féries. Peu de temps après, une peste désastreuse exerça ses ravages. Hostilius, ayant voulu offrir des
sacrifices à la manière de Numa, ne put sacrifier à Jupiter, et fut frappé de la foudre, qui le consuma dans son
palais. |
-626 |
|
Sous le règne d'Ancus Martiusn4 [An de Rome 128] Lucumon, fils du Grec Démarate, et frère d'Aruns, était un jeune homme capable des plus nobles résolutions. Ne voulant pas rester à Tarquinies, où la mort venait de lui ravir son père, il avait vendu tous ses biens, et allait à Rome pour s'y fixer. Alors qu'il approchait du mont Janicule, assis dans un char avec son épouse, un aigle descendu d'en haut lui enleva son bonnet. Bientôt après, le même aigle revint voltiger avec grand bruit au-dessus du char, et, comme s'il eût été envoyé exprès par les dieux, il remit adroitement le bonnet sur la tête de Lucumon. Tanaquil, habile dans la science des augures, crut apercevoir dans cet événement un présage de royauté en faveur de son époux. En effet, Lucumon, après s'être acquis beaucoup de crédit par sa fortune et son habileté dans les affaires, parvint à s'insinuer dans les bonnes grâces du roi Ancus. Choisi par lui pour tuteur de ses enfants, il s'empara du trône à la mort de ce roi, sous le nom de Tarquin l'Ancien, et il exerça l'autorité souveraine avec aussi peu d'obstacle que s'il eût été un successeur légitime. |
-596 |
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Sous le règne de Tarquin l'Ancien n5 [An de Rome 158] Après la guerre contre les Sabins, Tarquin l'Ancien voulant, conformément à un vœu qu'il avait fait pendant
cette guerre, élever un temple à Jupiter sur le mont Tarpéien, commanda que les autres temples et édifices
sacrés fussent rendus profanes, afin d'affranchir celui de Jupiter de la concurrence des autres cultes ; mais le
vol des oiseaux, qui s'était montré favorable à ces profanations de tous les autels, s'y trouva tout à fait
opposé à l'égard d'un seul temple, celui du dieu Terme. Ce prodige parut annoncer aux Romains que tout ce qu'ils
feraient serait ferme et stable. Il fut suivi d'un autre qui annonçait la grandeur de leur empire ; car, comme
on creusait des fondements pour la construction du temple, on trouva, fort avant clans la terre, une tête
d'homme dont les traits étaient parfaitement conservés, et couverte d'une sanie et d'un sang qui semblaient
récemment sortis. Or, les aruspices, après avoir été interrogés au sujet de ce prodige, déclarèrent que ce lieu
ne serait pas seulement le siége de l'empire romain, mais qu'il le deviendrait aussi du monde entier. |
-553 |
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Sous le règne de Servius Tullius n6 [An de Rome 201] Au territoire des Sabins, une vache d'une grandeur et d'une grosseur monstrueuses étant née dans les étables
d'Andronus Coratius Latinus, les aruspices, interrogés, répondirent que le peuple qui immolerait le premier
cette vache, obtiendrait la souveraine autorité. Latinus conduisit donc sa vache au mont Aventin, et expliqua au
prêtre romain la cause qui la lui faisait amener. Mais le prêtre rusé, après avoir dit à Latinus qu'il devait
d'abord purifier ses mains par l'eau vive, saisit le moment où celui-ci descendait vers le courant du Tibre,
immole la vache pendant son absence, assure, de cette manière, l'empire à ses concitoyens, et se couvre de
gloire par son action et son heureux stratagème. |
-510 |
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Sous le règne de Tarquin le Superbe n7 [An de Rome 244] Après que Tarquin eut envoyé à Signie et à Cercéie des colons, pour concourir à la défense de la ville, tant
par mer que par terre, il arriva un prodige effroyable. Un serpent, sorti d'une colonne de bois, non-seulement
causa dans le palais du roi l'épouvante et la fuite, mais frappa l'esprit du roi lui-même d'une terreur
soudaine, et jeta tout le monde dans la consternation. Le comble du palais servait de retraite à des aigles, qui
y firent leur nid : des vautours fondirent tout à coup sur les aiglons, et les mirent en pièces ; ce qui fut
regardé encore comme le présage d'un désastre imminent. En effet, une guerre éclata bientôt contre les Rutules,
Ardée fut assiégée; et les rois furent chassés de Rome, après l'attentat de Tarquin sur la personne de Lucrèce;
enfin, pendant que Tarquin se retirait à Gabie, comme dans son royaume, on entendit un chien et un serpent
proférer des paroles. |
-509 |
|
Sous les consuls L. Junius Brutus et L. Tarquin Collatin n8 An de Rome 245 Dans le silence de la nuit, on entendit sortir de la forêt Arsie une voix forte, que l'on crut être celle d'un sylvain. Cette voix criait que, dans le combat des Romains contre les Véiens, une moitié de plus avait péri du côté des étrusques, et que la victoire était demeurée aux Romains. |
-503 |
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Sous les consuls P. Posthumius Tubertus II, et Agrippa Menenius Lanatus n9An de Rome 251 Au plus épais de la nuit, on vit dans le ciel des lances ardentes. Immédiatement après, les Sabins firent sur le territoire de Rome une 3ème irruption, pendant laquelle le consul Posthumius éprouva une grande défaite par sa négligence : si cette défaite n'avait pas été bientôt vengée par son collègue, c'en était fait de la république romaine. 2 colonies des Romains, Pométie et Core, passèrent du côté des Arunces, ce qui donna lieu à une guerre contre ceux-ci. |
-499 |
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Sous les consuls T. Ebutius et C. Vetusius n10[An de Rome 255] Pendant que le dictateur Aulus Posthumius combattait près du lac Régine, les Latins conjurés contre les Romains, lorsque déjà la victoire était chancelante, 2 jeunes gens pleins de vigueur, montés sur des chevaux blancs, parurent tout à coup, combattant avec intrépidité pour le salut des Romains. Le dictateur, après la victoire, les fit chercher ; il voulait honorer leur courage par des récompenses qui en fussent dignes. Comme on ne les trouva point, il crut que ces 2 guerriers étaient Castor et Pollux. |
-483 |
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Sous les consuls M. Fabius Vibulanus et L. Valerius Potitus n11[An de Rome 271] Tous les jours, à la ville et à la campagne, on aperçut dans le ciel des prodiges menaçants. Peu de temps après, la vestale Oppia, appelée Popinia par les uns, et par d'autres Popilia, fut punie de mort, pour avoir manqué à son vœu de chasteté. L'année suivante, pendant qu'art dehors la guerre se poursuivait avec acharnement, une violente discorde éclata dans l'intérieur ; les èques prirent les armes, et les Véiens firent des incursions sur le territoire des Romains. |
-480 |
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Sous les consuls M. Fabius II et Cn. Manlius Cincinnatus n12[An de Rome 274] Dans la guerre contre les Véiens, la foudre tomba sur la tente de Manlius ; la toile en fut déchirée, et le foyer démoli : il eut ses armes souillées, brûlées et brisées entièrement. Le même coup tua le superbe cheval qu'il avait coutume de monter les jours de bataille. Les interprètes des prodiges, interrogés à ce sujet, répondirent que cet événement annonçait l'attaque du camp et la mort de très-illustres personnages. Il se livra contre les étrusques un combat sanglant : Q. Fabius, frère de Marcus, 2 fois consul et alors lieutenant, fut tué d'un coup de lance dans la poitrine ; le consul Manlius périt dans la défaite, et les retranchements des Romains furent emportés. |
-466 |
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Sous les consuls Q. Servilius Priscus II et Sp. Posthumius Lavinius Regillensis n13[An de Rome 288] Le ciel parut embrasé, et l'année fut extrêmement funeste à la santé des hommes et des bestiaux. Les èques, en recevant les exilés des Antiates, violèrent leur traité avec les Romains, et firent des excursions sur le territoire des Latins. Q. Fabius Vibulanus, qui avait fait avec eux un 1er traité de paix, fut envoyé contre eux l'année suivante, et les combattit vigoureusement ; mais, réunis aux Volsques, et forts des mauvaises dispositions des Antiates, ils entrèrent de nouveau, avec une grande armée, sur le territoire des Romains, pour y commettre des ravages. Posthumius les vainquit et les mit en fuite. |
-464 |
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Sous les consuls A. Posthumius Albinus Regillensis et Sp. Furius Medullinus Fuscus n14[An de Rome 290] Le ciel parut de nouveau embrasé d'un grand nombre de feux, et l'on vit d'autres prodiges réels, sans parler des vains fantômes que crurent apercevoir des esprits épouvantés. Pour détourner de pareilles terreurs, on ordonna 3 jours de féries, pendant lesquels tous les temples furent remplis d'hommes et de femmes venant en foule demander la paix aux dieux. On eut, contre les èques, une guerre que Furius conduisit d'abord assez malheureusement, mais que Posthumius termina avec avantage. Les troupes antiates, pour être venues trop tard au secours, furent ignominieusement congédiées. L'année suivante, la peste exerça dans Rome les plus cruels ravages. |
-462 |
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Sous les consuls T. Lucretius Tricipitinus et T. Veturius Gensinus n15[An de Rome 292] On vit encore le ciel embrasé comme auparavant, et une vache proféra des paroles. Les èques, sans attendre les Latins et les Herniques, marchèrent à grandes journées vers Rome, dans l'espoir de s'en emparer pendant que la jeunesse en était absente ; mais bientôt ils furent cernés par Lucretius, qui en fit un grand carnage, et les mit en déroute. Veturius ravagea le territoire des Volsques, dont, cette année, le nom même fut presque anéanti. |
-461 |
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Sous les consuls P.Volumnius Arnentiuus et Servius Suipitius Camerinus n16[An de Rome 293] La terre fut agitée par de violentes secousses, une vache parla, et, ce que, l'année précédente, on n'avait pas voulu croire, le ciel parut de nouveau tout en feu. Des spectres de formes diverses et des voix épouvantables frappèrent à la fois les oreilles et les yeux ; il plut de la chair, qui, tombant du ciel en manière de neige, et en fragments plus ou moins gros, était dévorée par toutes sortes d'oiseaux volant parmi, avant de tomber jusqu'à terre : le peu qui atteignit le sol, soit dans les champs, soit dans la ville, y demeura longtemps épars, sans altération de couleur et sans odeur, contrairement à ce qui arrive d'ordinaire à de vieilles chairs. Les devins du pays ne purent donner l'explication de ce prodige ; mais les livres Sibyllins avertirent qu'on eût à se garder des ennemis du dehors et des séditions du dedans. Or, cette année, on tenta les plus grands efforts pour faire passer la loi Terentilla, concernant la création des décemvirs ; et il en résulta de très-grandes dissensions entre les patriciens et les plébéiens. L'année d'après, les Romains bannis et les esclaves, au nombre de 4000, sous la conduite d'Appius Herdonius Sabinus, se rendirent maîtres du Capitole, d'où l'on ne parvint à les chasser qu'après avoir perdu un grand nombre de citoyens. |
-458 |
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Sous les consuls L. Minuties Carbetus et C. Nautius Rutilius n17[An de Rome 296] On vit dans le Capitole des loups, qui furent mis en fuite par les chiens. Ce prodige fut cause que l'on procéda à la purification de tout le Capitole. Les èques, à qui, l'année précédente, on avait accordé la paix, rompant le pacte contracté, dévastèrent, sous le commandement de Gracchus Chélius, le territoire du Latium et de Tusculum, et vinrent établir leur camp au mont Algide. L. Minutius, qui avait marché contre eux, eut le malheur de rester assiégé dans son camp, jusqu'au moment où Quintius Cincinnatus vint enfin le délivrer. Les èques furent alors vaincus et réduits à passer sous le joug. |
-398 |
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Sous L. Val. Potitus, M. Valerius, M. Furius Camillus et autres, tribuns militaires revêtus du pouvoir consulaire n18[An de Rome 356] Un lac situé dans la forêt d'Albe éleva ses eaux à une hauteur extraordinaire, sans qu'il y eut eu de pluies,
ni d'autre cause qui pût empêcher de considérer cet effet comme surnaturel. L'oracle, interrogé sur ce qu'un
pareil événement pouvait présager, répondit qu'on eût à répandre dans les champs les eaux de ce lac, parce
qu'alors les Véiens, auxquels on faisait une guerre opiniâtre et continuelle, seraient forcés de se soumettre au
pouvoir du peuple romain. Immédiatement après que cela eut été exécuté, la capitale des ennemis fut prise par
les Romains. Cependant de nouveaux ennemis, les Tarquiniens, voyant les Romains occupés à Anxur contre les
Volsques, à Lavice contre les èques, et, de plus, obligés de résister aux Véiens, aux Falisques et aux
Capénates, se mirent à ravager leur territoire. Mais Aulus Posthumius et L. Julius, s'étant avancés contre eux à
la tête d'une troupe de volontaires, leur firent prendre honteusement la fuite. |
-396 |
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Sous P. Licinius, L. Ticinius, P. Menenius, Cn. Genutius, trio. milit. n19[An de Rome 358] Les Véiens ayant été forcés de se rendre à la suite d'un long siége, les soldats romains, pendant le pillage de
la ville, se mirent en devoir de transporter à Rome jusqu'aux statues des dieux. Or, comme un d'entre eux, soit
par l'effet d'une inspiration divine, soit par un mouvement de gaîté juvénile, disait à la statue de Junon : |
-362 |
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Sous les consuls Q. Servilius Hala et L. Genutius II n20[An de Rome 392] A Rome, au milieu de la place publique, soit par l'effet d'un tremblement de terre, soit par toute autre cause,
le sol s'affaissa et se convertit en un immense abîme, que chacun tenta, mais vainement, de combler avec de la
terre et toutes sortes d'autres matières. Or il en sortait des vapeurs extrêmement pestilentielles, qui
attaquaient une infinité de personnes. Comme tous les remèdes devenaient impuissants, et qu'il ne restait plus
d'espoir contre un pareil mal, le brave chevalier Marcus Curtius, dans un mouvement d'inspiration divine, sauva,
par un trait de courage, le peuple réduit au désespoir. Car après qu'il se fut précipité tout armé dans l'abîme,
pour le salut de la patrie, la peste, qui avait déjà moissonné un grand nombre de victimes, cessa aussitôt. |
-349 |
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Sous les consuls L. Furius Camillus et Appius Claudius Crassus n21[An de Rome 405] Dans la guerre que les Romains firent contre les Gaulois, sous le commandement de Camille, un corbeau s'abattit sur le casque de Valerius, tribun des soldats, pendant qu'il combattait contre un Gaulois qui l'avait provoqué. L'oiseau ne se borna pas à demeurer au poste qu'il s'était assigné ; mais, toutes les fois que le combat recommença, se soutenant dans l'air ait moyen de ses ailes, il assaillit de son bec et de ses ongles le visage et les yeux de l'ennemi, jusqu'à ce que Valerius fût parvenu à trancher la tête du Gaulois, qu'un pareil prodige avait rempli d'effroi, et dont la vue et l'esprit étaient troublés. |
-338 |
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Sous les consuls C. Martius III et T. Manlius Torquatus II n22[An de Rome 416] Alors que l'on consacrait un temple à Junon Moneta, à l'endroit de la ville où avait été la maison de Manlius, il survint tout à coup, après la dédicace, un prodige semblable à celui qui était arrivé, longtemps auparavant, sur le mont Albain. Il tomba une pluie de pierres, et il fit nuit au milieu du jour. Des féries furent indiquées à cette occasion, et des prières publiques furent faites, non-seulement par les tribus romaines, mais encore par les populations voisines. Des jugements du peuple furent rendus cette année contre les usuriers, auxquels les édiles assignèrent un jour pour comparaître. L'année suivante, on eut la guerre avec les Samnites, nation alors très-puissante par ses richesses et par ses armes. Cette guerre en suscita bientôt une autre des plus dangereuses contre le roi Pyrrhus et les Carthaginois. |
-297 |
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Sous les consuls Q. Fabius Maximus Rutilianus V et P. Decius Mus IV n23[An de Rome 457] Il tomba du ciel une pluie de terre, et, dans l'armée d'Appius Claudius, beaucoup de soldats furent frappés de la foudre. Cette année, on eut contre les Samnites une guerre malheureuse. La peste fit des ravages extraordinaires dans toute l'Italie, et principalement à Rome. Les Gaulois furent vaincus et mis en fuite par Fabius. Fulvius combattit avec succès dans l'étrurie contre les Thusciens. |
-275 |
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Sous les consuls M. Curius Dentatus II et L. Cornelius Lentulus n24[An de Rome 479] Entre autres prodiges, la statue de Jupiter, placée dans le Capitole, fut renversée par la foudre ; sa tête fut retrouvée par les aruspices. Pyrrhus entreprit la guerre contre les Romains, fut vaincu par Curius, et repoussé jusqu'à Tarente. Bientôt après, les Tarentins, ayant envoyé des ambassadeurs aux Carthaginois, pour leur demander du secours, recommencèrent la guerre contre les Romains, qui les vainquirent de nouveau. |
-269 |
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Sous les consuls Q. Fabius Maximus Pictor et L. Quintius Gulo n25[An de Rome 485] On vit à Rome des prodiges effrayants et de sinistre augure. Le temple de la déesse Salus fut démoli par la foudre, qui frappa dans le même endroit une partie du mur. 3 loups entrèrent avant le jour dans la ville, portant un cadavre à moitié dévoré, dont ils dispersèrent, au milieu de la place publique, les membres qu'ils abandonnèrent, effrayés par le bruit du peuple. A Formies, la foudre frappa de coups nombreux les murs qu'elle brûla et fit crouler de toutes parts. Dans le territoire de Calès, la terre s'étant entr'ouverte, il en sortit tout à coup une flamme qui dura 3 jours et 3 nuits, dessécha entièrement et convertit en cendres 5 arpens de terrain, de telle sorte que les fruits y furent consumés, et même les arbres jusqu'à leurs plus profondes racines. Cette année, Rome trouva de nouveaux ennemis dans les Picentins, contre lesquels elle se vit obligée de prendre les armes. |
-268 |
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Sous les consuls P. Sempronius Sophus et Appius Claudius Rufus n26[An de Rome 486] Le consul Sempronius s'étant mis en marche avec ses légions pour attaquer les Picentins, au moment où les 2
armées étaient déjà en présence, à la portée du trait, il survint tout à coup un tremblement de terre si violent
et accompagné d'un si horrible fracas, que les soldats des 2 armées demeurèrent stupéfaits d'un tel prodige.
Toutefois on en vint bientôt aux mains, et le carnage fut tellement affreux, qu'on a dit, non sans raison, que
la terre, sur le point d'être arrosée du sang d'un si grand nombre d'hommes, trembla, en faisant entendre un
horrible bruit de gémissements. Les Romains pourtant sortirent vainqueurs de ce combat, mais après y avoir perdu
la plus grande partie de leur monde. |
-265 |
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Sous les consuls M. Valerius Maximus et Q. Mamilius Vitulus n27[An de Rome 489] Entre autres prodiges nombreux, on vit du sang sortir de terre et du lait tomber du ciel : en plusieurs endroits, du sang coula des fontaines, et des pluies de lait mouillèrent la terre d'une rosée qui annonçait la colère des dieux. Dans le même temps, les Carthaginois, auxquels le sénat avait adressé des reproches, par l'organe de ses ambassadeurs, pour avoir fourni du secours aux Tarentins contre les Romains, ajoutèrent le parjure à leur ignominieuse violation de la foi des traités. Eclata ensuite la conspiration des affranchis volsques contre leurs maîtres, crime horrible dont Fabius Gurgès leur fit bientôt subir le châtiment. Cette année encore, la ville de Rome fut désolée par une épidémie des plus affreuses. |
-261 |
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Sous les consuls L. Valerius Flaccus et L. Octacilius Crassus n28[An de Rome 493] A Rome, devant le temple de Jupiter, un violent tourbillon de vent renversa une colonne, avec une statue d'or. Après cet événement, tous les magistrats, sur la réponse des aruspices, se démirent incontinent de leur autorité. Cette année, une grande armée romaine fut envoyée en Sicile, où sa présence détermina une partie considérable de la population à se soumettre volontairement. Cependant les Carthaginois, qui n'avaient alors à craindre, en Afrique, aucune espèce d'hostilités, envoyèrent une seconde flotte dévaster les côtes de l'Italie. |
-257 |
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Sous les consuls M. Attilius Regulus Serranus II et Cn. Cornelius Blesus n29[An de Rome 497] En Afrique, apparut un serpent d'une grandeur monstrueuse, qu'Attilius Regulus attaqua comme une forteresse, avec des catapultes et des balistes, et qu'il ne vainquit qu'avec peine, en perdant un grand nombre de soldats. Attilius, après plusieurs combats livrés aux Carthaginois, fut pris par eux cette année même. La dépouille de ce serpent avait, dit-on, 120 pieds de longueur, et l'on assure que ses mâchoires restèrent suspendues en un lieu public jusqu'à l'époque de la guerre de Numance. |
-223 |
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Sous les consuls C. Quintius Flaminius et P. Furius Philon n30[An de Rome 531] Dans le Picenum, les eaux d'un fleuve se changèrent en sang ; chez les Thusciens, le ciel parut embrasé ; à Ariminum, il fit grand jour au milieu de la nuit, 3 lunes avant paru à 3 endroits du ciel, distants les uns des autres ; un violent tremblement de terre occasionna une telle secousse en Carie et dans l'île de Rhodes, que la plupart des maisons s'écroulèrent, et que l'énorme colosse fut renversé. La même année, Flaminius combattit contre les Gaulois, et fut vainqueur; l'année suivante, Claudius Marcellus les défit de nouveau, prit leur roi Viridomare, et s'empara de la très-florissante ville de Mediolanum, après avoir déjà soumis un grand nombre d'autres places de l'Insubrie. |
-217 |
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Sous les consuls Cn. Servilius Geminus et C. Quintius Flaminius II n31An de Rome 537 A Rome, dans le marché aux légumes, un enfant de 6 mois cria à haute voix : |
-216 |
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Sous les consuls C. Terentins Varron et L. émilius Paulus II n32An de Rome 538 A Rome, sur le mont Aventin, et à Aricie, il plut en même temps des pierres et beaucoup de sang ; il coula de l'eau chaude d'une fontaine très-froide. Dans la rue Voûtée, qui était auprès du temple, plusieurs hommes furent atteints de la foudre et frappés de mort. Ensuite arriva cette mémorable défaite près de Cannes, village d'Apulie, dans laquelle Paul Emile périt avec 40 000 fantassins et 2700 cavaliers, où furent faits prisonniers plus de 3000 Romains, et qui mit Annibal en possession de la Campanie. |
-215 |
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Sous les consuls L. Posthumius Albinos III et P. Semhronius Gracchus n33An de Rome 539 La mer jeta des flammes ; près de Sinuesse, une vache mit bas un poulain. A Lanuvium, les statues de Junon Sospita suèrent du sang, et il plut des pierres aux environs de son temple : cette pluie donna lieu à un sacrifice novemdial, et l'on ne négligea aucune expiation à l'égard des autres prodiges. Cette année, Posthumius fut défait dans les Gaules avec son armée. La guerre de Macédoine commença; les Romains obtinrent des succès en Espagne. Les Campaniens furent taillés en pièces, en Italie, près de Cumes. Les Carthaginois, battus et mis en fuite dans la Lucanie, éprouvèrent aussi une défaite près de Nole. Manlius extermina les Sardes. |
-214 |
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Sous les consuls Q. Fabius Maximus Verrucosus IV et M. Claudius Marcellus n34An de Rome 540 A Lanuvium, des corbeaux firent leur nid dans le temple de Junon Sospita. Dans l'Apulie, un rameau vert
s'enflamma de lui-même. A Mantoue, un étang, qui avait débordé dans le fleuve Mincio, parut rempli de sang. A
Calès, il plut de la craie, et du sang à Rome, dans le marché aux bœufs. Dans
un village de l'Istrie, une fontaine coula sous terre avec une telle force, que, semblable à un impétueux
torrent, elle emportait les vaisseaux et les tonneaux qui se trouvaient en ce lieu. L'entrée publique du
Capitole fut frappée de la foudre, de même qu'un temple dans le champ de Vulcain, un noyer et une route chez les
Sabins, un mur et une porte à Gabies. A Préneste, la lance de Mars s'agita d'elle-même ; en Sicile, un bœuf
parla. Chez les Marruciniens, un enfant dans le sein de sa mère cria : |
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Sous les consuls Q. Fabius Maximus et Sempronius Gracchus II n35[An de Rome 541] Une muraille et des portes furent frappées de la foudre ; à Aricie, le temple de Jupiter en fut également atteint. On vit sur l'eau, près de Terracine, des espèces de grands navires, qui cependant n'existaient pas. Dans le temple de Jupiter Vicillin, qui est au territoire de Cosse, des armes firent entendre un son éclatant ; et à Amiterne le fleuve coula mêlé de sang. Syphax, roi des Numides, fut vaincu en combattant pour les Carthaginois contre le roi Masinissa. Chez les Bruttiens, de 12 peuples qui, l'année précédente, s'étaient rangés du côté des Carthaginois, les Consentiniens et les Thuriniens rentrèrent sous l'obéissance du peuple romain. Le consul Sempronius prit d'assaut quelques villes chez les Lucaniens. Comme il venait d'offrir chez eux un sacrifice, 2 serpents, sortis d'un endroit caché, dévorèrent subitement le foie de la victime qu'il avait immolée, et retournèrent dans leur même repaire. Cet événement ayant donné lieu à renouveler le sacrifice, le même prodige arriva. Une troisième victime ayant encore été immolée, on eut beau redoubler de vigilance pour en garder les entrailles, il fut impossible d'empêcher les serpents d'approcher et de s'enfuir ensuite. Bien que les aruspices eussent déclaré que cela promettait sûreté au général, Gracchus ne put cependant pas éviter les artifices du Lucanien Flavius, son hôte, et de tomber désarmé entre les mains des soldats carthaginois, qui le massacrèrent. |
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Sous les consuls Appius Claudius Pulcher et Q. Fulvius Flaccus III n36[An de Rome 542] D'affreuses tempêtes s'élevèrent; il plut des pierres sur le mont Albain pendant 2 jours consécutifs. Divers
endroits furent frappés de la foudre, 2 maisons an Capitole, le retranchement d'un camp, plusieurs lieux
au-dessus de Suessule, et 2 sentinelles en furent tuées. A Cumes aussi, une muraille, des tours et autres
constructions furent foudroyées et renversées entièrement. A Réate, on vit une grosse pierre voler ; le
soleil devint plus rouge que de coutume, et sa couleur ressembla
à du sang. Annibal prit par trahison Tarente, excepté la citadelle. Les terres des Samnites furent
ravagées par les Romains, auxquels Annibal fit éprouver 2 sanglantes défaites. Ceux-ci assiégèrent et prirent
Capoue. Publius et Cnéus Scipion reçurent la mort en Espagne, où l'ennemi les avait cernés. Pendant que L.
Martius, chevalier romain, servait en Espagne, comme il adressait une harangue à ses soldats, une flamme
d'heureux présage sortit de sa tête sans qu'il en sentît rien, et remplit de frayeur ceux qui l'environnaient;
les soldats, avertis par là de reprendre courage, taillèrent en pièces 37 000 ennemis, firent un grand nombre de
prisonniers et s'emparèrent de 2 camps remplis d'effets précieux appartenant aux Carthaginois. Ce succès rendit
quelque temps le repos à l'Espagne. Marcellus, après avoir pris Syracuse, revint à Rome couvert de gloire. |
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Sous les consuls M.Valerius Levinus II et M. Claudius Marcellus IV n37[An de Rome 544] La statue de la Victoire, placée au haut du temple de la Concorde, ayant été frappée de la foudre, tomba sur d'autres statues de la Victoire fixées dans le temple, puis s'arrêta sans descendre plus bas. A Anagnie et à Frégelles, la foudre frappa aussi le mur et les portes de la ville. Sur la place de Suderne, des ruisseaux de sang coulèrent pendant tout un jour. A érète, il plut des pierres. A Réate, une mule mit bas. Cette même année, un funeste incendie éclata dans Rome, par la malveillance des soldats originaires de la Campanie. Marcellus recouvra dans ce pays Salapie. La flotte romaine éprouva un échec près de Sacriport. En Espagne, Scipion prit d'assaut Carthage la Neuve. Marcellus défit l'armée d'Annibal, et une grande partie de la Sicile fut conquise. A Tusculum, naquit un agneau avec des mamelles pleines de lait. La foudre brisa le faîte du temple de Jupiter, et enleva le toit presque tout entier. A quelques jours de là, devant une porte d'Anagnie, elle frappa la terre, qui brûla, un jour et une nuit, d'un feu que rien n'alimentait. Dans un bois consacré à Diane, au carrefour dit Anagnien, des oiseaux abandonnèrent leurs nids sur les arbres. A Terracine, on vit dans la mer, à peu de distance du port, des serpents d'une énorme grandeur sauter en jouant comme des poissons. A Tarquinie, un porc naquit avec une face humaine. Au territoire de Capène, dans un bois consacré à Féronie, 4 statues suèrent du sang en abondance pendant un jour et une nuit. Bientôt après, Valerius Messaia ravagea le territoire d'Utique ; et la loi portant le rétablissement des consuls fut promulguée à la suite de longs débats. |
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Sous les consuls Q. Fabius Maximus Verrucosus V et Q. Fulvius Flaceus IV n38[An de Rome 545] La foudre tomba, au mont Albain, sur la statue de Jupiter et sur un arbre voisin du temple ; à Ostie, dans le lac ; à Capoue, sur les murs et le temple de la Fortune ; à Sinuesse, sur la porte et sur les murs. A Albe, il coula de l'eau mêlée de sang. A Rome, dans le sanctuaire du temple de la Fortune virile, une statuette, qui ornait la couronne de la déesse, tomba d'elle-même dans ses mains. A Priverne, un bœuf parla, et un vautour s'abattit en plein marché dans une boutique. A Sinuesse, il naquit un enfant d'un sexe douteux ; un autre vint au monde avec une tête d'éléphant, et il plut du lait. Marcellus s'étant mesuré avec Annibal, fut d'abord battu mais il rétablit le combat, et força l'ennemi à prendre la fuite. Fabius recouvra Tarente ; Scipion obtint des succès en Espagne. |
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Sous les consuls M. Claudius Marcellus et T. Quintius Crispinus n39[An de Rome 546] A Capoue, la foudre frappa 2 temples, celui de la Fortune et celui de Mars, ainsi que plusieurs tombeaux. Des rats rongèrent de l'or dans le temple de Jupiter. A Cassine, un gros essaim d'abeilles vint s'abattre au milieu de la place. A Ostie, la foudre frappa une muraille et une porte. A Géré, un vautour vola dans le temple de Jupiter. A Vulsinies, il coula du sang d'un lac. Une terrible contagion se manifesta dans Rome et dans les campagnes voisines ; toutefois, elle y causa plus de maladies opiniâtres que de cas mortels. Marcellus, qui faisait alors tous ses efforts pour anéantir l'armée des Carthaginois, ou tout au moins pour la chasser de l'Italie, ayant offert un sacrifice solennel, dans l'intention de connaître la volonté des dieux, il se trouva que le foie de la 1ʳᵉ victime immolée n'avait pas de lobe, et que celui de la 2nde en présentait 2. L'aruspice, examen fait des entrailles, répondit qu'il n'en était pas content, celles de la 1ʳᵉ victime étant incomplètes, et celles de la 2nde d'un augure par trop favorable. Ainsi, averti de ne rien entreprendre témérairement, Marcellus sortit la nuit suivante pour faire une reconnaissance, n'ayant avec lui qu'une faible escorte : enveloppé par les ennemis chez les Bruttiens, il mourut percé d'un coup de lance, en combattant imprudemment contre Annibal. Crispinus, blessé grièvement, perdit également la vie ainsi, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'alors, la république resta veuve de ses 2 consuls, tués sans combat mémorable. |
-207 |
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Sous les consuls C. Claudius Néron et M. Livius Salinator II n40[An de Rome 547] A Véies, des pierres tombèrent du ciel ; à Minturnes, un ruisseau de sang coula par une porte. La foudre tomba sur le temple de Jupiter et dans le bois de Marica ; elle tomba aussi à Atelle, sur une muraille et sur une porte. A Capoue, un loup, étant entré la nuit par une porte, déchira une sentinelle. Il plut des pierres dans l'Armilustre. A Frusinone, naquit un enfant qui paraissait avoir 4 ans. Au mont Aventin, le temple de Junon la Reine fut frappé de la foudre. Les Romains défirent Asdrubal, avec toute son armée, sur les bords du fleuve Métaure. Dans cette affaire, ils tuèrent à l'ennemi cinquante-6 mille hommes, lui en prirent 5 mille 4 cents, et recouvrèrent 4 mille des leurs qu'il retenait prisonniers. |
-206 |
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Sous les consuls L. Veturius Philon et L. Cecilius Metellus n41[An de Rome 548] A Terracine, la foudre frappa le temple de Jupiter, et à Satricum celui de la mère Matuta. Des portes du temple de Jupiter sortirent 2 serpents. Des moissonneurs virent des épis ensanglantés. A Céré, naquit un porc à 2 têtes, et un agneau mâle et femelle. A Albe, on vit 2 soleils. A Frégelles, il fit jour pendant la nuit. Dans la campagne de Rome, un bœuf parla ; dans le cirque Flaminien, l'autel de Neptune se couvrit d'une sueur abondante. Les temples de Cérès, de Salus et de Quirinus firent frappés de la foudre. Les Lucaniens rentrèrent sous l'obéissance du peuple romain, sans y être contraints par les armes. Les villes des Bruttiens se rendirent aux Romains, qui reçurent aussi dans leur alliance le roi Masinissa, et assiégèrent la ville d'Astape. Scipion détruisit les Espagnols révoltés. |
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Sous les consuls P. Cornelius Scipiou et P. Licinius Crassus n42[An de Rome 549] Des pluies de pierres tombèrent fréquemment du ciel : les livres Sibyllins ayant été consultés à ce sujet, l'on y trouva que l'ennemi du dehors, qui avait apporté la guerre en Italie, pourrait en être enfin chassé, si l'on transportait la mère Idéenne de Pessinunte à Rome. Cette même année, on combattit contre Annibal, chez les Bruttiens, sans résultats, à cause de la peste qui ravageait l'une et l'autre armée. De nouveaux troubles s'élevèrent en Espagne. En Italie, les Locriens furent admis dans l'alliance des Romains. |
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Sous les consuls M. Cornelius Cethegus et P. Sempronius Tuditanus n43[An de Rome 550] On vit 2 soleils, et il fit jour pendant la nuit. A Sétie, on remarqua un météore igné, se dirigeant de l'orient à l'occident. A Terracine, une porte ; à Anagnie, une porte et une muraille furent en plusieurs endroits frappées de la foudre. A Lanuvium, dans le temple de Junon Sospita, on entendit un bruit accompagné d'un fracas horrible. Scipion passa de la Sicile en Afrique, où, après avoir ravagé le plat pays, il tua le jeune Hannon. Sempronius combattit contre Annibal, d'abord malheureusement, mais ensuite avec un succès qui coûta la vieà 4 mille Carthaginois. |
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Sous les consuls Gu. Servilius Cépion et Gu. Servilius Geniiuus n44[An de Rome 551] Dans le Capitole, des corbeaux brisèrent de l'or avec leur bec, et même ils en mangèrent. A Antium, des rats rongèrent une couronne d'or. Aux alentours de Capoue, une multitude innombrable de sauterelles couvrit toute la campagne. A Réate, un poulain naquit avec 5 pieds. A Anagnie, on vit d'abord, dans le ciel, des feux épars, puis une flamme ardente. A Frusinone, on remarqua le soleil entouré d'un cercle délié. Près d'Arpinum, la terre, s'affaissant au milieu d'un champ, ouvrit un gouffre profond. Comme l'un des 2 consuls immolait la première victime, le foie se trouva dépourvu de lobe. En Afrique Scipion incendia, près d'Utique, le camp des Carthaginois. Plusieurs villes des Bruttiens se rendirent volontairement aux Romains, qui reçurent leur soumission, défirent Annibal dans le territoire de Crotone , et vainquirent aussi Magon, son frère, dans un sanglant combat. Le roi Syphax ayant violé la foi des traités, ils livrèrent son camp à la fureur des flammes, et le prirent lui-même. Cirte, sa capitale, fut prise par le roi Masinissa. |
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Sous les consuls M. Servilius Genjinus et T. Claudius Néron n45[An de Rome 552] A Cumes, le disque du soleil parut diminué, et il plut des pierres. Dans le territoire de Vélitre, la terre, en s'affaissant, forma des profondeurs considérables, où des arbres furent engloutis. A Aricie, le feu du ciel tomba sur la place et sur les boutiques environnantes ; à Frusinone, plusieurs endroits de la muraille et une porte de la ville en furent pareillement atteints. Il plut des pierres sur le mont Palatin ; il y eut une grande inondation du Tibre. Claudius, cette année consul, essuya une affreuse tempête et fit naufrage. Cette même année fut remarquable par un grand incendie, par le bas prix des vivres, et par la mort de Q. Fabius Maximus, qui avait été 22 ans augure. Annibal entra en Afrique avec une grande armée. Vermina, fils du roi Syphax, fut défait par les Romains. |
-200 |
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Sous les consuls Serv. Sulpitius Galba et C. Aurelius Cotta n46[An de Rome 554] En Lucanie, le ciel parut embrasé. A Priverne, dans un beau jour et par un temps serein, le soleil devint couleur de sang. A Lanuvium, dans le temple de Junon Sospita, un grand bruit se fit entendre pendant la nuit. On annonça, en plusieurs endroits, que des animaux avaient mis bas des petits d'une forme hideuse. Chez les Sabins, il vint au monde un enfant d'un sexe douteux ; un autre était déjà parvenu à l'âge de 16 ans sans qu'on pût discerner à quel sexe il appartenait. A Frusinone naquit un agneau avec une tête de porc ; à Sinuesse, un porc avec une tête humaine ; en Lucanie, dans un champ public, un poulain ayant 5 pieds ; enfin, on vit toutes sortes de monstres difformes, étranges productions de la nature égarée. Il y eut surtout des demi-mâles qui inspiraient tant d'horreur, qu'on ordonna de les jeter sur-le-champ à la mer. Alors s'alluma la guerre macédonique contre Philippe. Les Gaulois, Insubres, Cénomanes et Boïens, sous la conduite du Carthaginois Amilcar, firent des irruptions dans les pays voisins, et détruisirent les villes par la flamme et l'incendie. |
-199 |
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Sous les consuls L. Cornelius Lentulus et P. Villius Tappulus n47[An de Rome 555] A Suesse, la foudre frappa 2 portes et la partie de muraille qui les séparait; à Formies et à Ostie, le temple de Jupiter ; à Vélitre, celui d'Apollon et celui du dieu Sangus en furent pareillement frappés. Il vint un cheveu à une statue, dans le temple d'Hercule. Chez les Bruttiens, naquirent un poulain avec 5 pieds, et des poulets avec 3 pattes. En Macédoine, une couronne de lauriers parut d'elle-même sur la poupe d'une galère. Cette année, il s'éleva en Macédoine une cruelle sédition parmi les soldats romains. C. Bebius Pamphilus combattit avec désavantage contre les Gaulois et les Insubres. Les Carthaginois apportèrent, pour la 1ʳᵉ fois, à Rome, l'argent du tribut qui leur avait été imposé. |
-198 |
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Sous les consuls Sex. élius Pétus et T. Quintius Flaminius n48[An de Rome 556] La foudre tomba sur une route près de Véies ; à Lanuvium, sur la place publique et le temple de Jupiter; à Ardée, sur celui d'Hercule ; à Capoue, sur les murs, les tours et le temple appelé Albe ; à Arétie, le ciel parut embrasé. Près de Velitre, un espace de terre de 3 arpents s'affaissa, et forma une profonde caverne. A Suesse naquit un agneau à 2 têtes, et dans Sinuesse un porc ayant une tête d'homme. Le disque du soleil parut diminué. On fit, à l'occasion de ces divers prodiges, des prières publiques pendant un jour, et les consuls donnèrent leurs soins aux choses divines. Cette année, Flaminius combattit avec succès, dans les défilés de l'épire, contre Philippe, roi de Macédoine. La Thessalie, voisine de la Macédoine, fut maltraitée par les Romains, quoiqu'elle eût pour alliés les étoliens et les Athamanes. L. Quintius Flaminius, frère du consul, s'empara, par suite d'un combat naval, de l'île d'Eubée et de toute la côte maritime. Les Achéens furent admis dans l'amitié des Romains, et l'on découvrit et étouffa la conjuration des esclaves, tendant à mettre en liberté les otages carthaginois. |
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Sous les consuls Cn. Cornelius Cethegus et Q. Minutius Rufus n49[An de Rome 557] A Rome, la foudre frappa le temple de Vulcain et celui de Pluton, et à Fregelles, un mur et une porte. A Frusinone, il fit jour pendant la nuit. Asculum vit naître un agneau ayant 2 têtes et 5 pieds. A Formies, 2 loups, entrés dans la ville, déchirèrent quelques individus qui s'offrirent à leur rencontre. A Rome, un loup pénétra non-seulement dans la ville, mais même dans le Capitole. La guerre fut heureuse dans les Gaules ; Cornelius défit les Insubres, qui avaient pris les armes contre les Romains. Minutius s'approcha de Gênes avec son armée, commença la guerre contre les Liguriens, soumit les villes de Clastidie et de Litubie, les Célélates et les Cerdicéates ; et, à l'exception des Boïens Gaulois et des Iluates Liguriens, il accrut l'empire romain de tout le pays en deçà du Pô. |
-196 |
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Sous les consuls L. Furius Purpuréon et M. Claudius Marcellus n50[An de Rome 558] L. Julius, chevalier, allant chez les Sabins, fitt tué par la foudre avec son cheval ; à Capène, la foudre tomba sur le temple de Féronie ; et, près de celui de Monéta, les fers de 2 lances jetèrent des flammes. Un loup, entré par la porte Esquiline, quartier le plus fréquenté de la ville, parvint jusqu'au Forum, parcourut les rues Thuscie et Méfie, et se sauva, sans presque avoir été touché, par la porte Capène. Pour détourner l'effet de ces prodiges, on immola de grandes victimes. Annibal, après de vains efforts pour entraîner l'Afrique à de nouvelles hostilités, s'éloigna par crainte des Romains, et s'enfuit chez le roi de Syrie, Antiochus, qui leur faisait la guerre. Les Boïens battirent Marcellus dans l'Etrurie. Les Romains ravagèrent par le fer et par le feu le pays des Boïens et celui des Insubres. Philippe fut battu et mis en fuite dans la Thessalie. |
-194 |
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Sous les consuls P. Cornelius Scipion l'Africain H et T. Sempronius Longus n51[An de Rome 560] A Rome, on vit des gouttes de sang dans le Forum, dans le comice et au Capitole ; il plut de la terre de temps en temps ; la tête de Vulcain s'embrasa. A Intéramne, il coula du lait ; à Ariminurn, des enfants de condition libre vinrent au monde sans yeux et sans nez ; dans le Picénum, il en naquit un sans pieds ni mains. Au territoire des Adrianes, il plut des pierres. Un décret des pontifes ordonna un sacrifice novemdial pour détourner les malheurs que présageaient ces prodiges. Dans la Gaule, le proconsul Lucius Valerius Flaccus combattit de pied ferme, aux environs de Mediolanum, les Gaulois, les Insubres et les Boïens, qui, sous la conduite de Dorulacus, avaient passé le Pô pour soulever les Insubres. Marcus Porcins Caton triompha de l'Espagne. T. Sempronius, qui avait d'abord soutenu la guerre contre les Boïens avec des succès mêlés de revers, les battit enfin et en fit un grand carnage. En Macédoine, T. Quintius ramena de la Grèce les garnisons romaines, et les conduisit à Brindes. |
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Sous les consuls L. Cornelius Merula et Q. Minuties Thermos n52[An de Rome 561] Il y eut de très-grands et très-violents tremblements de terre, et de grandes inondations; le Tibre couvrit de ses eaux les lieux bas de la ville. Quelques bâtiments s'écroulèrent près de la porte Flumentane ; la foudre frappa la porte Célimontane, et aux environs plusieurs endroits de la muraille. Il plut des pierres à Aricie, à Lanuvium et sur le mont Aventin. A Capoue, des essaims innombrables de guêpes volèrent sur la place et s'abattirent dans le temple de Mars : on les recueillit avec soin, et on les brûla. Ces prodiges donnèrent lieu à un sacrifice novemdial, et la ville fut purifiée. Minutius fut attiré par les Liguriens dans un très-grand péril, dont il ne fut délivré qu'avec peine par l'adresse des Numides. Antiochus, à la sollicitation d'Annibal, entreprit la guerre contre les Romains, et l'on obtint des succès en Espagne. |
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Sous les consuls L. Q. Flaminius et Gn. Domitius énobarbus n53[An de Rome 562] Dans le Picénum, une chèvre mit bas 6 chevreaux d'une seule portée. A Arétiutn, il naquit un enfant n'ayant qu'une seule main. A Amiterne, il plut de la terre. A Formies, la foudre frappa une porte et une muraille. Un bœuf prononça : "Rome, prends garde à toi !" Ces prodiges, et d'autres encore, furent l'occasion de prières publiques ; mais les aruspices ordonnèrent de conserver le bœuf, et de le nourrir avec soin. Le Tibre déborda dans la ville avec une impétuosité dont on n'avait point encore eu d'exemple, entraîna 2 ponts, et renversa un grand nombre d'édifices, principalement aux environs de la porte Flumentane. Une pierre énorme, détachée soit par les pluies, soit par un tremblement de terre trop faible pour être remarqué, roula du Capitole dans la rue Jugare n54[rue de Rome ou était un autel de Junon, surnommée Juga, comme divinité tutélaire du mariage], et écrasa plusieurs personnes. Partout où s'étendit l'inondation dans la campagne, elle entraîna les bestiaux et détruisit les habitations. Q. Minutius, s'étant mesuré avec les Liguriens dans la plaine de Pise, leur tua 9000 hommes, mit le reste en déroute, et poursuivit les fuyards jusqu'à l'entrée de leur camp. Le pays des Boïens fut ravagé dans toute son étendue par les Romains. On obtint des succès dans les 2 Espagnes. On combattit avec avantage les Vectones et les Tolétains. Le roi Antiochus traversa brusquement l'Hellespont avec une grande armée. |
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Sous les consuls P. Cornelius Scipiou Nasica et M. Attilius Glabrion n55[An de Rome 563] Dans le quartier des Carènes, 2 bœufs domestiques montèrent par l'escalier jusqu'au toit d'une maison ; les aruspices ordonnèrent qu'on les brûlât vifs, et qu'on jetât leurs cendres dans le Tibre. Des pluies de pierres tombèrent de temps en temps à Terracine et à Amiterne. Le temple de Jupiter à Minturnes, et quelques boutiques autour de la place, furent atteints par la foudre, qui, dans Vulturne, à l'embouchure du fleuve, frappa aussi 2 vaisseaux et les incendia. A cause de ces prodiges, on institua un jeûne en l'honneur de Cérès, on célébra le sacré novemdial, et on fit des prières publiques pendant un jour. Cette année, Q. Minutius combattit avec succès contre les Liguriens, et détruisit quelques milliers de ces ennemis acharnés. Environ 2 mois après, P. Cornelius combattit de pied ferme l'armée des Boïens ; leur tua 28 000 hommes et en fit prisonniers 3040, s'empara de 124 étendards, et de 1230 chevaux. Attilius prit Naupacte. On combattit heureusement sur mer avec Eumène et les lieutenants du roi Antiochus. |
(Sequentia sunt Obsequentis, exceptis iis, quæ sunt uncis inserta) |
(Ce qui suit est d'Obsequens, excepté les passages places entre crochets) | |
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Sous les consuls L. Scipiou et C. Lélius n57[An de Rome 564] La foudre frappa de telle sorte le temple de Junon-Lucine, que le comble et les fenêtres en éprouvèrent de grands dommages ; elle frappa encore beaucoup d'autres choses dans les environs. A Nursie, pendant un temps serein, il survint tout à coup un orage violent, et 2 hommes en perdirent la vie. A Tusctdum, il plut de la terre. A Réate, une mule mit bas. On fit adresser des prières aux dieux par 10 enfants et autant de jeunes filles, tous ayant père et mère. |
Aemilius Regillus eo anno feliciter contra Antiochum pugnavit, et Antiochus ipse a Scipione captus est.s61 [Lycosthenes < Verger 55] |
Cette année, Emilius Regillus combattit avec succès contre Antiochus, et ce roi tomba lui-même entre les mains de Scipion. | |
-188 |
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Sous les consuls M. Messala et C. Livius n59[An de Rome 566] Pendant le jour, entre 3 et 4 h, survinrent des ténèbres. Des pluies de pierres étant tombées sur le mont Aventin, on célébra en expiation le sacré novemdial. On fit la guerre avec succès en Espagne. |
-186 | Sp. Postumio Albino Q. Marcio Philippo coss. Sacrum novemdiale factum, quod in Piceno lapidibus pluitn60[c'est pluerit qu'il faudrait lire] ; ignesque cœlestes multifariam orti, levi afflatu complurium vestimenta adusserunt ; ædes Jovisn61[dans Tite-Live (liv. 39, ch. 22), on trouve oedes Opis] in Capitolio fulmine icta ; in Umbria semimas duodecim ferme annorum natus, aruspicumque jussu necatus. Galli, qui Alpes transierunt in Italiam, sine prœlio ejecti.s63 [Obsequens < Verger 56] [3] |
Le sacré novemdial fut encore célébré, à cause d'une pluie de pierres tombée clans le Picénum, ainsi qu'à l'occasion de l'apparition, en divers endroits, de feux célestes qui avaient effleuré et brûlé les vêtements de plusieurs personnes. La foudre frappa le temple de Jupiter au Capitole. En Ombrie, il se trouva un enfant de 12 ans demi-mâle, dont les aruspices ordonnèrent la mort. Les Gaulois ayant franchi les Alpes pour entrer en Italie, en furent chassés sans combat. |
Fœdus est cum Antiocho conscriptum, et a Thracibus Romani vexati sunt.s64 [Verger 56] [3] |
Antiochus signa un traité d'alliance avec les Romains, et ceux-ci furent inquiétés par les Thraces. | |
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Sous les consuls M. émilius Lépidus et C. Quintius Flaminius n62[An de Rome 567] En Sicile, on vit avec une grande surprise apparaître l'île de Vulcain, île pierreuse, déserte, et qui vomissant des flammes par 3 ouvertures. La même année, dans l'Espagne Citérieure, le préteur Q. Fulvius Flaccus défit 23 000 hommes ; et, dans l'Espagne Ultérieure. Gracchus reçut la soumission d'une infinité de villes. Posthumius combattit avec bonheur contre les ennemis dans l'Espagne Citérieure, et Gracchus prit un grand nombre de villes dans la même contrée. |
-186 |
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Sous les consuls Sp. Posthumius Albinus et Q. Martius Philippus n63[An de Rome 568] Pendant les jeux que P. Cornelius Cethegus et A. Posthumius Albinus donnaient à Rome, un mtât de navire, mal fixé, qui se trouvait dans le Cirque, tomba sur la statue de la déesse Pollentie, et la renversa. Les sénateurs, émus de cet événement qui intéressait la religion, arrêtèrent que l'on ajouterait un jour à la solennité des jeux, que l'on replacerait 2 statues au lieu d'une, et que l'on ferait dorer la nouvelle. Gn. Manlius triompha des Gallogrecs, et introduisit à Rome les moeurs efféminées des Asiatiques. Presqu'en même temps, les Lusitaniens et les Celtibériens éprouvèrent en Espagne une sanglante défaite. |
-183 |
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Sous les consuls M. Claudius et Q. Fabius Labéou n66[An de Rome 571] Dans la partie découverte du temple de Vulcain et de celui de la Concorde, il plut du sang pendant 2 jours. En Sicile, une île nouvelle parut dans la mer. Annibal périt par le poison en Bithynie. Les Celtibériens furent subjugués. |
Obierunt clarissimi imperatores, Scipio et Philippemeness68[Lycosthenes < Verger 59] [4]. |
La mort enleva 2 généraux fort illustres, Scipion et Philippemen. | |
-182 |
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Sous les consuls L. émilius Paulus et Cu. Bebius Pamphilus n69[An de Rome 572] Une violente tempête fit dans Rome des dégâts considérables, abattit vies statues d'airain dans le Capitole, renversa d'autres statues avec leurs colonnes dans le Brand Cirque, brisa le comble de quelques temples et en fit voler au loin les débris. A Réate, il naquit un mulet n'ayant que 3 pieds. A Caiète, le temple d'Apollon fut frappé de la foudre. |
In area Vulcani et Concordiæ sanguinem pluit ; hastæ Martis motæ ; Lanuvii simulacrum Junonis Sospitæ lacrymauit ; pestilentiæ Libitina non sufficitn70[ces mots désignent que les ornements dont on se servait dans les pompes funèbres, et dont le dépôt était dans le temple de la déesse Libitine, devenaient insuffisants, vu la multitude des morts] : ex Sibyllinisn71[sous-entendu libris] supplicatum, quum sex mensibus non pluisset. Ligures prœlio victi, deletique.s70 [Verger 60] [6] |
Il plut du sang sur les places de Vulcain et de la Concorde. Les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes. A Lanuvium, la statue de Junon Sospita versa des larmes. Il survint une si grande peste, qu'on ne pouvait suffire à enterrer les morts. 6 mois s'étant écoulés sans pluie, d'après les livres Sibyllins, on adressa des prières aux dieux. Les Liguriens furent vaincus dans un combat, et taillés en pièces. | |
Pestis Urbem et uillas invasit, quæ adeo urbem exhausit, ut uix in Sardiniam contra defectionem Corsorum exercitus conscribi potuerit. Sex mensibus nunquam pluit.s71 [Lycosthenes < Verger 60] [6] |
La peste se répandit dans la ville et dans la campagne ; elle épuisa Rome de citoyens, et ce n'est qu'avec peine qu'on parvint à lever une armée en Sardaigne pour arrêter la défection des Corses. 6 mois entiers se passèrent sans pluie. | |
-179 |
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Sous les consuls Q. Fulvius et Cn. Manlius n73[An de Rome 575] Durant des pluies continuelles, quelques statues se trouvèrent renversées au Capitole. A Rome et aux environs, beaucoup d'objets furent frappés par la foudre. Au lieu où était le lectisterne de Jupiter, les têtes des dieux se tournèrent par l'effet d'un tremblement de terre, qui fit tomber les tissus de laine couvrant la statue de ce dieu. Des rats rongèrent des olives sur une table. |
De Celtiberis triumphatum ; res in Hispania feliciter gestae ; et cum Liguribus prospere pugnatum.s73 [Lycosthenes < Verger 61] [7] |
On triompha des Celtibériens. Les affaires prirent en Espagne une tournure favorable, et l'on obtint des succès contre les Liguriens. | |
-178 |
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Sous les consuls M. Sunius et Gn. Manlius n75[An de Rome 576] Un incendie, qui brûla plusieurs bâtiments autour du Forum, consuma le temple de Vénus, sans qu'il en restât aucun vestige. Le feu du sanctuaire de Vesta s'éteignit ; la prêtresse, après avoir été fustigée par ordre de M. Emilius , grand pontife, promit qu'il ne s'éteindrait plus à l'avenir. On fit des prières publiques, et la guerre fut heureusement conduite en Espagne et en Istrie. |
-177 |
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Sous les consuls C. Claudius Pulcher et T. Sempronius Gracchus n76[An de Rome 577] Au territoire de Crustumine, une grosse pierre tomba du ciel dans le lac de Mars. Il naquit dans la campagne de Rome un enfant d'une conformation affreuse. On vit un serpent qui avait 4 pattes. La foudre tomba sur plusieurs édifices du forum de Capoue ; elle frappa à Putéoles 2 navires qui furent brûlés. Un loup entré dans Rome, en plein jour, par la porte Colline, s'échappa par la porte Esquiline, au milieu de tout le tumulte de ceux qui le poursuivaient. A l'occasion de ces prodiges, les consuls immolèrent de grandes victimes, et l'on fit des prières publiques pendant un jour dans tous les lieux consacrés au culte divin. Les Romains ravagèrent le territoire des Istriens. Julius et Manlius assiégèrent la ville de Nésatie. On prit de vive force et on démolit entièrement Mutile et Favérie. On eut des succès en Sardaigne ; les Ilienses et les Liguriens furent vaincus. A Crustumine, un oiseau appelé sanquale emporta dans son bec une pierre sacrée. En Campanie, un bœuf parla. A Syracuse, une vache d'airain fut couverte et aspergée de semence par un taureau sauvage; à Crustumine, on fit des prières publiques pendant un jour, au lieu même où le prodige était arrivé; et en Campanie, le bœuf fut nourri aux dépens du trésor public. Le prodige de Syracuse fut aussi expié, les aruspices ayant fait connaître à quels dieux on devait adresser les prières. Cette année, mourut aussi le grand pontife. |
-176 |
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Sous les consuls C. Claudius et L. Petilius n78[An de Rome 578] Les consuls ayant immolé des victimes, le foie se gâta. Cornelius, revenant du mont Albain, fut atteint d'apoplexie, et mourut aux eaux de Cumes. Petellius reçut la mort dans un combat contre les Liguriens. |
Fax in cœlo visa ; Gabiis Apollinis templum et priuata aedificia plura, Grauiscis murus portaque de cœlo tacta ; ea patres procurari, uti pontifices censuissent, jusserunt. Ligures victi, et Sempronius Sardos perdomuit.s77 [Nisard 3] [Lycosthenes < Verger 64] [9] |
On aperçut un météore dans le ciel. A Gabies, le temple d'Apollon et plusieurs édifices particuliers, à Gravisque, un mur et une porte furent frappés de la foudre. Les sénateurs ordonnèrent des expiations à cette occasion, conformément à l'avis des pontifes. Les Liguriens furent vaincus, et Sempronius subjugua les Sardes. | |
-171 |
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Sous les consuls M. Lepidus et Q. Mucius n80[An de Rome 579] La peste exerça de tels ravages sur les hommes et sur les bœufs, que beaucoup de cadavres restèrent sans sépulture, et il ne parut pas un seul vautour. Les Celtibériens furent taillés en pièces. |
Et Basternarum genus ferocissima, auctore Pers Philippi filio, sine ulla pugna, uel aliquo hoste, eversa est.s79 [Nisard 4] [Lycosthenes < Verger 65] [10] |
La nation des Basternes, si redoutable, fut ruinée sans combat et sans hostilité, par Persès, fils de Philippe. | |
-172 |
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Sous les consuls Sp. Posthurnius Paulus et P. Mutins Seévola n81[An de Rome 580] Vinrent au monde, au territoire (les Véiens, un enfant à 2 têtes; a Sinuesse, un autre enfant n'ayant qu'une seule main, et à Oxine, une fille avec des dents. En plein jour, par un ciel pur et serein, on vit en l'air, dans la place publique de Rome, un arc tendu au-dessus du temple de Saturne. 3 soleils brillèrent en même temps. La nuit suivante, aux environs de Lanuvie, plusieurs météores sillonnèrent le ciel. Dans la ville des Cérites, ou vit un serpent ayant une crinière, et dont le corps était parsemé de taches couleur d'or. Dans la Campanie, un bœuf parla ; et, chez les Sabins, il y eut un violent tremblement de terre. La même année, les Carthaginois, à la sollicitation de Persée, se coalisèrent avec les villes de la Grèce contre les Romains. |
-173 |
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Sous les consuls L. Posthumius Albinus et M. Popilius Lenas n82[An de Rome 581] A Lanuvium, on aperçut dans le ciel l'image d'une grande flotte. A Priverne, la terre produisit une sorte de laine brune. Dans le pays des Véiens, près de Remente, il plut des pierres. Tout le Pomptin fut couvert d'une nuée de sauterelles. Dans un champ de la Gaule, plusieurs poissons sortirent de dessous les mottes de terre, à l'endroit où passait la charrue. On consulta les livres Sibyllins, à l'occasion de ces prodiges, et l'on fit des prières pour détourner les malheurs qu'ils pouvaient annoncer. En étolie, il s'éleva de dangereuses séditions, parce que la dette publique était devenue considérable. Persée fit des préparatifs de guerre contre les Romains. Chez les Liguriens, dans la plaine de Stellate, près de la ville de Caryste, on livra une bataille dans laquelle 10 000 hommes périrent, et dont l'avantage demeura aux Romains. |
-172 |
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Sous les consuls C. Popilius Lenas et P. élius Ligus n83[An de Rome 582] A Saturnie, il plut du sang dans la ville pendant 3 jours. A Calatie, naquit un âne n'ayant que 3 pieds. Un taureau et 5 vaches furent tués d'un même coup de foudre. A Oxine, il plut de la terre. A l'occasion de ces prodiges, on ordonna des prières publiques pendant un jour, et les travaux furent suspendus. Cette année, les terres des Issenses éprouvèrent (les dégâts très-affligeants; et il ne se passa rien alors de remarquable chez les Romains. |
-169 |
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Sous les consuls Q. Martius Philippus II et Q. Servilius Cépion n84[An de Rome 585] A Anagnie, on aperçut dans le ciel un météore igné, et une vache proféra des paroles; à Minturnes, durant les mêmes jours, le ciel parut embrasé. A Réate, il plut des pierres. A Cumes, dans la citadelle, la statue d'Apollon pleura continuellement pendant pendant 3 jours et 3 nuits. A Rome, dans le temple de la Fortune, plusieurs personnes virent un serpent à crinière. Un rameau sortit du sol dans une place publique. Il plut du sang pendant le jour. A Frégelles, dans la maison de L. Atréus, une lance qu'il avait achetée pour son fils, alors soldat, jeta des flammes en plein jour pendant plus de 2 h, sans que le feu lui fît éprouver aucun dommage. Ces prodiges donnèrent lieu à des prières publiques ; ensuite on fit, autour de tous les endroits consacrés au culte divin, des sacrifices dans lesquels on immola de grandes victimes. Le roi Persée combattit avec succès dans la Thrace, après avoir vaincu les Dardaniens et subjugué les Illyriens. |
-167 |
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Sous les consuls Q. émilius Petus et M. Julius n88[An de Rome 587] A Rome, plusieurs lieux sacrés et profanes furent frappés de la foudre. A Anagnie, il plut de la terre. A Lanuvie, on vit dans le ciel une torche ardente. A Calatie, dans un champ public, il sortit du sang de la terre pendant 3 jours et 2 nuits. Gentius, roi d'Illyrie, et Persée, roi de Macédoine, firent vaincus. |
-166 |
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Sous les consuls M. Marcellus et P. Sulpitius n93[An de Rome 588] Il plut de la terre en divers endroits de la Campanie. Au territoire de Préneste, il tomba des pluies de sang. Chez les Véiens, il vint de la laine à des arbres. Dans le temple de Minerve, à Terracine, 3 femmes, qui se tenaient assises après avoir sacrifié, furent tuées par la foudre. Dans le bois de la déesse Libitine, une statue équestre en airain jeta longtemps de l'eau par la bouche et par les pieds. Les Gaulois Liguriens furent taillés en pièces. Pendant qu'on tenait les comices, qu'on y briguait les honneurs avec une extrême avidité, et qu'à cette occasion le sénat était réuni au Capitole, un milan, en volant, laissa tomber, au milieu de l'assemblée des sénateurs, une belette qu'il avait prise dans le sanctuaire de Jupiter. Vers le même temps, la foudre frappa le temple de la déesse Sakis. Sur le mont Quirinal, on vit du sang sourdre de la terre. A Lanuvium, pendant la nuit, on aperçut, dans le ciel, un météore igné, et la foudre fracassa plusieurs objets. A Cassine, on aperçut le soleil, pendant la nuit, l'espace de quelques heures. A Théane Sidicin, un enfant vint au monde avec 4 mains et autant de pieds. On purifia la ville, et la paix se maintint au dedans et au dehors. |
-165 |
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Sous les consuls Cn. Octavius et T. Manlius n94[An de Rome 589] La peste et la famine causèrent une telle désolation, que, d'après le conseil des livres Sibyllins, le peuple
se mit en station dans les carrefours et autour des sacellums, pour offrir des sacrifices. Les portes du temple
des dieux Pénates s'ouvrirent d'elles-mêmes pendant la nuit. Sur le mont Esquilin et sur le mont Quirinal,
apparurent, en plein midi, plusieurs loups, qui furent poursuivis. La ville ayant oté purifiée, on n'eut à
déplorer aucun accident fâcheux. |
-163 |
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Sous les consuls T. Gracchus et M. Juventius n98[An de Rome 591] A Capoue, on vit le soleil pendant la nuit. Au territoire de Stellate, une partie d'un troupeau de moutons fut tuée par la foudre. A Terracine, 3 enfants naquirent d'une même couchen99 [Il n'y a rien de bien prodigieux à ce qu'une femme ait eu 3 enfants à la fois. Les 3 Horaces étaient nés d'une même couche, ainsi que les 3 Curiaces ; et cependant personne, chez les romains, ne songea, en aucun temps, à citer cela comme un événement extraordinaire. Il faut croire qu'ici le texte est altéré]. A Formies, on vit 2 soleils pendant le jour. Le ciel parut en feu. A Conce n100[on ignore où était cette ville. Quelques-uns la croient la même que Consa, dont il est fait mention au paragraphe 76], un homme fut brûlé par un rayon sorti d'un miroir. A Gahies, il plut du lait. La foudre fit beaucoup de ravages sur le mont Palatin. Un cygne, tombé dans le temple de la Victoire, s'échappa des mains de ceux qui le prenaient. A Priverne, une fille naquit sans mains. Dans l'île de Céphalénie, on vit au ciel une troupe qui chantait en choeur. Il plut de la terre. Plusieurs toits furent renversés par une violente tempête, qui causa aussi beaucoup de dégâts dans les campagnes. La foudre tomba fréquemment. A Pisaure, une espèce de soleil brilla pendant la nuit. A Géré, il naquit un porc ayant des pieds et des mains d'homme ; il naquit aussi des enfants ayant 4 pieds et 4 mains. Sur la place d'Esium, un bœuf jeta de la flamme par la bouche, sans que son corps en fût atteint. |
-162 |
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Sous les consuls P. Scipion Nasica et Gn. Martius n102[An de Rome 592] A Anagnie, le ciel s'embrasa pendant la nuit ; beaucoup d'objets furent détruits par la
foudre. A Frusinone, un bœuf parla. A Réate, il naquit un mulet n'ayant que 3 pieds. Gn. Octavius, ambassadeur
en Syrie, fut tué dans un gymnase par Lysias, tuteur du jeune Antiochus. |
-156 |
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Sous les consuls L. Lentulus et Q. Martius n106[An de Rome 598] Au Capitole, une tempête violente ravagea le temple de Jupiter et ce qui l'entourait. La couverture du grand pont n107[On ignore quel était ce pont. Publius Victor, dans son énumération des ponts du Tibre, n'en fait point mention] fut renversée dans le Tibre, ainsi que ses colonnes. Dans le cirque Flaminien, le portique qui se trouvait entre le temple de Junon la Reine et celui de la Fortune, fut frappé de la foudre, qui fracassa la plupart des édifices situés aux environs. Dans cette circonstance, un taureau, que l'on conduisait pour être immolé, tomba en chemin. On défit les Dalmates Scordisques. |
-154 |
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Sous les consuls L. Opimius et Q. Posthumius n109[An de Rome 600] Comme le consul Posthumius, avant son départ pour sa province, offrait un sacrifice, il ne trouva point de lobe
au foie de plusieurs victimes. Sept jours après qu'il se fut mis en route, on le rapporta malade à Rome, et il
mourut. A Consa, on vit des armes voler dans le ciel, et beaucoup d'objets furent renversés par
la foudre. Les Gaulois et les Lusitaniens firent éprouver aux Romains |
-152 |
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Sous les consuls M. Cl. Marcellus et L. Valerius Flaccus n114[An de Rome 602] Au Champ de Mars, devant le temple de Jupiter, une colonne et une statue dorée furent renversées par un violent coup de vent. Les aruspices ayant répondu que les magistrats et les prêtres devaient périr dans peu de temps, tous les magistrats se démirent incontinent de leurs charges. On fit des prières publiques, tant parce qu'il avait plu des pierres à Aricie, que parce qu'en plusieurs endroits de Rome on avait vu des simulacres de toges qui disparaissaient aussitôt qu'on en approchait. On combattit en Lusitanie avec des chances diverses, et en Gaule avec succès. |
-148 |
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Sous les consuls Spurius Posthumius et L. Pison n115[An de Rome 606] Au milieu d'un vaste incendie qui exerça ses ravages dans Rome, le palais n116[Quel palais ? Publius Victor en cite 3 : celui de Tullus Hostilius, dans la 2ᵉ région de Rome ; celui de Servius Tullius, dans la 4ème, et celui de Numa, dans la 8ᵉ. Il est présumable toutefois qu'il s'agit ici de celui de Tullus Hostilius, parce qu'il était le seul qui renfermât un temple]
étant devenu la proie du feu, le sacrarium et un des 2 lauriers qui étaient auprès demeurèrent entiers au milieu
des flammes. Le faux Philippe fut vaincu. |
-147 |
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Sous les consuls P. Scipion l'Africain et Laits n119[An de Rome 607] A Amiterne, un enfant naquit avec 3 pieds et une seule main. A Rome et aux environs, beaucoup d'objets furent frappés de la foudre. A Géré, des ruisseaux de sang sortirent du sol, et, pendant la nuit, le ciel et la terre parurent embrasés. A Frusinone, des rats rongèrent de l'or consacré aux dieux. A Lanuvium, entre la 3ème et la 5ème h, 2 cercles d'une couleur différente, l'un rouge et l'autre blanc, entourèrent le Soleil. Une étoile brilla 32 jours de suiten120 [il s'agit sans doute d'une comète]. Pendant le siége de Carthage, Asdrubal exerça une barbare cruauté envers les prisonniers romains. Bientôt après, Emilien détruisit Carthage. |
-143 |
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Sous les consuls Appius Claudius et P. Metellus n121[An de Rome 611] A Amiterne, un enfant naquit avec 3 pieds. A Caure, des ruisseaux de sang sortirent de terre. Les Salasses ayant fait éprouver une défaite aux Romains, les décemvirs déclarèrent avoir trouvé dans les livres Sibyllins que, toutes les fois qu'on serait sur le point de faire la guerre aux Gaulois, il fallait sacrifier sur leurs frontières. |
-142 |
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Sous les consuls L. Metellus et L. Fabius Maximus n123[An de Rome 612] La famine et la peste régnant à la fois, des prières furent adressées aux dieux par les décemvirs. Un hermaphrodite naquit à Luna ; il fut précipité dans la mer par ordre des aruspices. Les habitants de cette ville furent attaqués d'une peste si affreuse, qu'il n'en resta pas assez pour donner la sépulture aux cadavres épars de tous côtés sur la voie publique. L'armée romaine, après avoir éprouvé un échec en Macédoine, combattit contre Viriate avec un succès douteux. |
-140 |
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Sous les consuls Gn. Cepion et C. Lelius n125[An de Rome 614] A Préneste et dans l'île de Céphalénie, on vit des étendards tomber du ciel. Le mont Etna jeta des flammes en abondance. En expiation de ce prodige, on immola quarante grandes victimes. Viriate ayant été vaincu, on fut tranquille tout le reste de l'année. |
-137 |
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Sous les consuls M. émilius et C. Hostilius Mancinus n127[An de Rome 617] A Lanuvium, pendant qu'on prenait les auspices, les poulets s'échappèrent de leur cage, s'envolèrent dans la
forêt de Laurente, et il ne fut pas possible de les retrouver. A Préneste, on vit dans le ciel un
météore igné. Il tonna par un temps serein. A Terracine, le préteur M. Claudius fut
brûlé par la foudre sur un vaisseau. Le lac Fucin déborda de tous côtés à une distance de 5 milles. Du sang
coula dans le Grécostase n128[lieu où séjournaient les ambassadeurs des nations étrangères, en attendant que le sénat leur donnât audience]
et dans le comice. Au mont Esquilin, un poulain naquit avec 5 pieds. La foudre causa des dommages dans beaucoup
d'endroits. Comme le consul Hostilius Mancinus s'embarquait au port d'Hercule pour aller à Numance, une voix se
fit entendre tout à coup et dit : |
-136 |
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Sous les consuls L. Furius et Atilius Serranus n129[An de Rome 618] Rhège fut presque entièrement réduite en cendres par un incendie dont on ne put attribuer la cause à la malveillance ni à la négligence de personne. Une servante mit au monde un enfant ayant 4 pieds, 4 mains, 4 yeux, 4 oreilles, et les parties naturelles doubles. A Putéoles, il coula du sang parmi des ruisseaux d'eaux chaudes. La foudre exerça ses ravages en beaucoup d'endroits. On brûla l'enfant n130[L'enfant-monstre] par ordre des aruspices, et l'on jeta ses cendres dans la mer. L'armée romaine fut taillée en pièces par les Achéens. |
-135 |
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Sous les consuls Servius Flaccus et Q. Calpurnius n133[An de Rome 619] Le mont Etna lança plus de flammes que de coutume. A Rome, un enfant naquit sans fondement. A Bononie, des arbres produisirent des épis de blé. On entendit la voix d'un hibou d'abord dans le Capitole, et ensuite aux environs de la ville. Une récompense ayant été promise, un oiseleur prit cet oiseau, que l'on brûla, et dont on dispersa les cendres dans le Tibre. Un bœuf parla. A Numance, les affaires allèrent mal ; l'armée romaine éprouva des revers. |
-134 |
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Sous les consuls P. Africanus et C. Fulvius n137[An de Rome 620] A Amiterne, le soleil parut au milieu de la nuit, et sa lumière brilla pendant quelque temps. Un bœuf parla, et fut nourri aux frais du trésor public. Il plut du sang. A Anagnie, la tunique d'un esclave brûla ; et, après l'entière extinction du feu, on ne découvrit aucune trace de la flamme. Au Capitole, pendant la nuit, un oiseau poussa des gémissements semblables à ceux d'un homme. Dans le temple de Junon la Reine, la foudre frappa un bouclier ligurien. Une guerre de fugitifs s'alluma dans la Sicile. L'Italie souffrit beaucoup de la conjuration des esclaves. |
-133 |
Tiberius Gracchus legibus ferendis occisus. Proditum est memoriæ, Tiberium Gracchum, quo die periit, tristia neglexisse omina, quum domi, et in Capitolio sacrificanti dira portenderetur, domoque exiens, sinistro ad limen offenso pede, decusseritn138[c'est-à-dire luxaverit] pollicem, et corvi fragmentum tegulæ ante pedes ejus projecerunt ex stillicido. In lacu Romano lacte rivi manarunt. Lunæ terra quatuor jugerum spatio in profundum abiit, et mox de cauerna lacum reddidit. Ardeæ terra pluit. Minturnis lupus vigilem laniavit, et inter tumultum effugit. Romæ bubo et alia avis ignota visa. In æde Junonis Reginae, clausis per biduum valvis, infantis vox audita. Scuta novo sanguine maculata. Puella quadrupes nata. In agro Ferentino androgynus natus, et in flumen dejectus. Virgines ter novenæ canentes, Urbem lustraverunt.s101 [Nisard 25] [Verger 86] [27a] |
Tiberius Gracchus fut tué en promulguant des lois. On rapporte de lui, que, le jour, de sa mort, il n'avait pas fait attention à ces présages sinistres : il avait offert, tant chez lui qu'au Capitole, des sacrifices accompagnés de funestes pronostics ; en sortant de sa maison, il avait heurté du pied gauche le seuil de la porte, et s'était foulé le pouce ; enfin, des corbeaux avaient jeté, de l'extrémité d'un toit, un fragment de tuile devant ses pieds. Des ruisseaux de lait coulèrent dans le lac Romain n139[on pense qu'il n'est autre que celui que Sextus Rufus appelle lacus Publicus, et qui se trouvait dans la 1ʳᵉ région de Rome]. A Luna, un espace de terre de 4 arpents s'abîma, et un lac remplit incontinent le gouffre. Il plut de la terre à Ardée. A Minturnes, un loup déchira une sentinelle, et s'enfuit au milieu du tumulte. A Rome, on vit un hibou et un oiseau inconnu. Dans le temple de Junon la Reine, quoique les portes fussent fermées, on entendit pendant 2 jours la voix d'un enfant. On trouva des boucliers tachés d'un sang fraîchement versé n140[du sang autre que celui dont ces boucliers avaient été couverts dans les combats]. Une fille naquit avec 4 pieds. Au territoire de Ferentinum, naquit un androgyne qu'on jeta dans la rivière. 27 jeunes filles parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires. |
-132 |
In Italia multa millia servorum, quæ conjuraverunt, aegre comprehensa, et supplicio consumpta. In Sicilia fugitivi Romanos exercitus necauerunt. Numantia diruta.s102 [Nisard 25] [Verger 86] [27b] |
En Italie, plusieurs milliers d'esclaves, qui avaient conjuré, furent arrêtés, non sans peine, et punis du dernier supplice. En Sicile, les fugitifs taillèrent en pièces les armées romaines. On détruisit Numance. |
-130 |
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Sous les consuls Appius Claudius et M. Perpenna n144[An de Rome 624] A Réate, il naquit un mulet avec 5 pieds. A Rome, il plut du lait dans le Grécostase. A Ostie, un loup et un chien, aux prises ensemble, furent tous 2 tués par la foudre, qui tua aussi d'un même coup, dans l'Apulie, un troupeau de moutons et le préteur du peuple romain. A Terracine, par un temps serein, la foudre toucha la voile d'un navire, qui fut jetée dans l'eau, et tout ce qu'il y avait dans le navire fut consumé par le feu. Publius Crassus périt dans un combat contre Aristonicus. La statue d'Apollon répandit des larmes pendant 4 jours : les devins en tirèrent le présage de la destruction de la Grèce, d'où cette statue avait été apportée. Les Romains offrirent alors des sacrifices, et des offrandes furent déposées dans le temple. On recouvra la Phrygie. Attale, par son testament, légua l'Asie aux Romains n145[Attale avait légué ses états aux romains 4 ans auparavant ; mais ce fut cette année qu'ils en prirent possession, après la défaite d'Aristonicus]. Tandis qu'Antiochus, roi de Syrie, était sur le point de combattre à la tête d'une grande armée, des hirondelles firent leur nid dans sa tente : n'ayant tenu aucun compte de ce prodige, il livra bataille et fut tué par les Parthes. |
-129 | C. Sempronio M'. Aquilio coss. M. Fuluii Flacci triumviri dissensione in legibus ferendis, angues duo nigri in cella Mineruæ allapsi, civilem cædem portenderunt.s104 [Nisard 25] [Verger 87] [28a] |
Pendant la dissension que fit naître la proposition de certaines lois par le triumvir M. Fulvius Flaccus, 2 serpents noirs sortirent du sanctuaire de Minerve, et présagèrent la guerre civile. |
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Sous les consuls Cu. Octavius et T. Annius Rufus n146[An de Rome 626] La foudre frappa une foule d'objets, tant au dedans qu'au dehors de Rome. A Réate, une mule mit bas. A Frusinone, une servante mit au monde un enfant ayant 2 têtes ; on vit dans le ciel un météore igné, et, dans la ville, on entendit la voix d'un hibou. A Géré, il plut du sang, et l'on trouva un coq qui avait 5 pattes. Des guerres eurent lieu entre Antiochus, roi de Syrie, et Phraarte, roi des Parthes. Des troubles s'élevèrent chez les égyptiens : Ptolémée évergète, devenu odieux à ses sujets à cause de son excessive cruauté, eut son palais incendié par les Romains, et s'enfuit secrètement en Cypre. Irrité de ce que le peuple avait donné la couronne à sa soeur Cléopâtre, qu'il avait répudiée pour épouser sa fille, dont il avait joui par violence, il tua en Cypre le fils qu'il avait eu d'elle, et envoya à la mère la tête, les mains et les pieds de l'enfant. |
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Sous les consuls M. Emilius et Lucius Aurelius n149[An de Rome 628] Pendant la nuit, une tempête ébranla plusieurs temples au Capitole. A Rome et dans les environs, la foudre renversa divers objets. Le mont Etna, par l'effet d'un tremblement de terre, couvrit de ses feux toute sa cime ; et, aux environs de l'île de Lipare, la mer bouillonna si fort que plusieurs navires furent brûlés, et la plupart des matelots étouffés par la vapeur : elle déposa, en divers endroits du rivage, une grande quantité de poissons morts ; et comme les Lipariens en mangèrent avec avidité, ils furent atteints d'une dysenterie mortelle, en sorte qu'un nouveau genre de peste ravagea les îles. D'après la réponse des aruspices, ce prodige présageait une sédition, qui éclata en effet quelque temps après. |
-125 |
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Sous les consuls P. Plautius et M. Fulvius n152[An de Rome 629] Des arbres produisirent des épis de blé. Au territoire de Véies, il plut du lait et de l'huile. Un hibou fut aperçu dans le Capitole. A Arpi, il plut des pierres pendant 3 jours. En Afrique, parut une prodigieuse quantité de sauterelles qui, poussées dans la mer par les vents et rejetées ensuite par les flots, répandirent à Cyrène une odeur insupportable et une vapeur mortifère dont il résulta une grave épizootie ; et l'on rapporte que 800 000 personnes en périrent aussi. On rasa entièrement Frégelles, qui avait conjuré contre les Romains. Les Liguriens Sallyes furent taillés en pièces. |
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Sous les consuls C. Cassius Longinus et C. Sextilius n154[An de Rome 630] Dans le Grécostase, il plut du lait. A Crotone, un troupeau de moutons, un chien et 3 bergers furent tués par la foudre. A Sature, un veau naquit avec 2 têtes. Il y eut du trouble dans Rome, à l'occasion des lois que Gracchus voulait faire promulguer. |
-122 |
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Sous les consuls Gn. Domitius et C. Fannius n156[An de Rome 632] Sur la place de Vessa, naquit un androgyne qu'on jeta à la mer. En Gaule, on vit 3 soleils et 3 lunes. Il naquit un veau à 2 têtes. Un hibou se fit voir dans le Capitole, et une chaîne n157[l'auteur ne dit pas si cette chaîne était de fer] fut consumée dans un incendie. Les Sallyes et les Allobroges furent vaincus. |
-121 |
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Sous les consuls L. Opimius et Q. Fabius Maximus n159[An de Rome 633] Un troupeau de loups dispersa les bornes qui avaient été placées par C. Gracchus, lors du partage des terres. Gracchus lui-même fut tué sur le mont Aventin. |
-119 |
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Sous les consuls L. Aurelius et L. Cécilius n160[An de Rome 635] Dans le territoire de Rome, on trouva un androgyne âgé de 8 ans, et on le jeta à la mer. 27 jeunes filles parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires. |
-118 |
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Sous les consuls M. Caton et Q. Martius n162[An de Rome 636] Pendant un sacrifice qu'offrait le consul Caton, les entrailles de la victime se putréfièrent, et il ne se trouva point de lobe au foie. Il plut du lait. Il y eut un tremblement de terre, accompagné d'un mugissement. Un essaim d'abeilles vint s'abattre dans le Forum. On offrit un sacrifice d'après l'avis qu'en donnèrent les livres Sibyllins. |
-117 |
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Sons les consuls L. Cécilius et L. Aurelius n164[An de Rome 637] La foudre frappa quantité d'objets, tant à Rome que dans les environs. A Préneste, il plut du lait. Au palais n165[Voir la note de Verger 78. Quant aux lances de Mars, dont l'auteur a déjà fait mention dans Verger 60, elles étaient placées dans des temples et ailleurs, où elles étaient censées tenir lieu de statue du dieu], les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes. A Priverne, un espace de terre de 7 arpents s'abîma et forma un gouffre. A Saturnie, on trouva un androgyne âgé de 10 ans, et on le précipita dans la mer. 27 jeunes filles parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires. Le reste de l'année se passa tranquillement. |
-114 |
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Sous les consuls M. Acilius et C. Portius n170[An de Rome 640] Pompeius Elvius, chevalier romain, revenant des jeux célébrés à Rome, s'en retournait en Apulie, et il arrivait dans le territoire de Stellate, lorsque sa fille, qui était à cheval, fut atteinte et tuée d'un coup de foudre. Quand on l'eut déshabillée, on trouva sa langue sortant par les parties naturelles, comme si le feu eût pénétré par la bouche. Les aruspices déclarèrent que cet événement présageait un grand déshonneur aux jeunes filles et à l'ordre équestre, attendu que les ornements qui couvraient le cheval avaient été dispersés. 3 vestales n171[æmilia, Licinia et Marcia] de familles fort illustres se rendirent en même temps coupables de fornication avec des chevaliers romains, et subirent, ainsi qu'eux, la punition de leur crime. Un temple fut construit à Vénus Verticordie. |
-113 |
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Sous les consuls C. Cécilius et Gn. Papyrius n172[An de Rome 641] Pendant la nuit, le mont Albain parut tout en feu. Plusieurs petits temples et une statue furent frappés de la foudre. L'autel de la déesse Salus se sépara en 2 parties égales. Dans la Lucanie et dans le territoire de Priverne, la terre présenta tout à coup de larges abîmes. Dans la Gaule, le ciel parut embrasé. Les Cimbres et les Teutons, ayant passé les Alpes, firent un affreux carnage des Romains et de leurs alliés. |
-111 |
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Sous les consuls P. Scipion et L. Calpurnius n173[An de Rome 643] Un incendie consuma la plus grande partie de la ville et le temple de la Mère des Dieux. Il plut du lait pendant 3 jours, et de grandes victimes furent immolées à cette occasion. Alors commença la guerre contre Jugurtha. |
-108 |
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Sous les consuls C. Sergius Galba et M. Scellais n176[An de Rome 646] On vit dans Rome un oiseau incendiaire et un hibou. Dans les carrières, un homme fut dévoré par un autre homme. D'après l'avertissement des livres Sibyllins, trente jeunes garçons de condition libre, ayant tous père et mère, et autant de jeunes filles, sacrifièrent dans l'île de Cimolie. Plusieurs milliers d'hommes furent noyés par un débordement du Pô et de l'étang Arretin. Il plut 2 fois du lait. A Nursie, une femme de condition libre mit au monde 2 jumeaux : une fille, qui avait tous ses membres sains et entiers ; un garçon, dont le bas du ventre était tellement ouvert, qu'on lui voyait les intestins : cet enfant, qui n'avait point de fondement, expira après avoir poussé un cri. L'on combattit avec succès contre Jugurtha. |
-106 |
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Sous les consuls Q. Servilius Cépion et Atilins Serranus n178[An de Rome 648] A Amiterne, l'enfant d'une servante, au moment où il sortait du sein de sa mère, dit : |
-105 |
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Sous les consuls P. Atilius et Corn. Manilius n180[An de Rome 649] A Trébule Mutusce, avant le commencement des jeux, pendant que le joueur de flûte préludait avec son instrument, des serpents noirs environnèrent l'autel ; quand il cessa de jouer, ils disparurent. S'étant montrés de nouveau le lendemain, ils furent tués à coups de pierres par le peuple. Quand on ouvrit les portes du temple, on trouva la statue en bois du dieu Mars la tête en bas. L'armée romaine fut taillée en pièces par les Lusitaniens. |
-104 |
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Sous les consuls C. Marius et C. Placcus n183[An de Rome 650] On vit un hibou hors de la ville ; un bœuf parla. A Trébule Mutusce, dans le temple, une statue n184[quelle statue ? Probablement celle de Mars, la même qui, dans le chapitre précédent, est signalée comme ayant été trouvée la tête en bas] fut trouvée la tête couverte, bien qu'elle l'eût découverte auparavant. A Nucérie, un orme, renversé par le vent, se releva de lui-même et reprit racine. En Lucanie, il plut du lait ; à Luna, du sang. A Ariminium, un chien parla. On vit au ciel, pendant le jour et pendant la nuit, des armes en orient et en occident les unes se battre contre les autres, et celles de l'occident céder la victoire. D'après la réponse des aruspices, le peuple offrit de la petite monnaie à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles portèrent des offrandes aux dieux, en chantant des hymnes. La lune parut en plein jour, avec une étoile, depuis la 3ème heure jusqu'à la 7ème. La contrée des Tburiniens fut ravagée par les fugitifs et les déserteurs. Les Cimbres, ayant passé les Alpes, traversèrent l'Espagne en la ravageant, et se joignirent aux Teutons. Un loup pénétra dans la ville. Des vautours furent tués sur une tour d'un coup de foudre. Vers la 3ème heure, une éclipse de soleil changea le jour en ténèbres. Un essaim d'abeilles vint s'abattre devant le temple de Salus. Dans le comice, il plut du lait. Dans le Picénum, on vit 3 soleils. Au territoire de Vulsine, une flamme sortit de terre, et on la vit ensuite s'élancer jusqu'au ciel. En Lucanie, 2 agneaux naquirent avec des pieds de cheval, et l'un des 2 avait une tête de singe. Dans le territoire de Tarquinia, des sources de lait jaillirent de terre. D'après la réponse des aruspices, on fit sculpter en bois d'olivier 2 statues armées, et l'on adressa aux dieux des prières publiques. Les Thraces furent vaincus dans la Macédoine. |
-102 |
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Sous les consuls C. Marius et Q. Luctatius n186[An de Rome 652] L'on offrit un sacrifice novemdial à l'occasion d'une pluie (le pierres tombée chez les Thusciens. La ville fut purifiée par ordre des aruspices ; la cendre des victimes fut semée dans la mer par les décemvirs, et, pendant 9 jours, des processions générales, à la tête desquelles marchaient les magistrats, furent faites autour de tous les temples pour fléchir la colère des dieux, ce qui fut pratiqué également dans les villes municipales. Les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le palais. Il plut du sang sur les bords du fleuve Anio. Au marché aux bœufs, un essaim d'abeilles vint s'abattre dans un sacellum. En Gaule, une lumière brilla pendant la nuit dans le camp romain. A Aricic, un enfant de condition libre fut enveloppé d'une flamme qui ne le brûla point. Le temple de Jupiter fut frappé de la foudre étant fermé : on décerna une récompense à l'aruspice Emilius Potensis, pour avoir proposé le premier l'expiation de cet événement, que ses collègues avaient soin de tenir caché, parce qu'il présageait leur perte et celle de leurs enfants. Les pirates furent détruits en Sicile par les Romains. Marius tailla en pièces les Teutons. |
-101 | Mario M'. Aquilio coss. Ancilia cum crepitu sua sponte mota, seruusque Seruilii Caepionis Matri Idaeæ se praecidit, et trans mare exportatus, ne unquam Romæ reverteretur. Urbs lustrata, capra cornibus ardentibus per urbem ducta, porta Naeuia emissa, relictaque; in Aventino luto pluit. Lusitanis deuictis, Hispania Ulterior pacata; Cimbri deleti.s122 [Nisard 43] [Verger 104] [44a] |
Des boucliers s'agitèrent d'eux-mêmes avec grand bruit, et un esclave (le Servilius Cépion s'étant mutilé en l'honneur de la mère Idéenne, on le transporta au delà des mers, afin qu'il ne revint jamais à Rome. On purifia la ville, par laquelle on promena une chèvre aux cornes ardentes, que l'on fit sortir par la porte Névie, et qu'on abandonna. Il plut de la boue sur le mont Aventin. Les Lusitaniens ayant été vaincus, l'Espagne Ultérieure fut pacifiée. Les Cimbres furent complètement défaits. |
-100 |
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Sous les consuls C. Marius et L. Valerius n188[An de Rome 654] Dans le territoire de Tarquinies, on vit de divers endroits une torche ardente tomber tout à coup. Vers le le coucher du soleil, on aperçut un corps rond, de la forme d'un bouclier, prenant sa direction de l'occident vers l'orient. Dans le Picenum, un tremblement de terre renversa plusieurs habitations; quelques-unes, ébranlées dans leurs fondements, restèrent inclinées. On entendit un grand bruit d'armes qui semblait partir (le dessous terre. Les 4 chevaux dorés placés dans le Forum suèrent aux pieds. On fit un grand carnage des fugitifs en Sicile dans plusieurs combats. |
-99 |
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Sous les consuls M. Antoine et A. Posthumius n191[An de Rome 655] Un hibou ayant été aperçu dans la ville, on la purifia. La pluie et la tempête causèrent de grands dégâts, et la foudre tomba en beaucoup d'endroits. A Lanuvium, dans le temple de Junon Sospita, on remarqua des gouttes de sang sur le lit de la déesse. A Nursie, un édifice sacré fut détruit par un tremblement de terre. Les Lusitaniens s'étant révoltés, on les subjugua. Pendant que Sextius, tribun du peuple, s'obstinait, malgré la répugnance de ses collègues, à proposer la loi agraire, 2 corbeaux, volant en l'air, combattirent avec un tel acharnement au-dessus de l'assemblée, qu'ils se déchirèrent à coups d'ongles et de bec. Les aruspices déclarèrent, qu'il fallait offrir des sacrifices à Apollon, et surseoir à la promulgation de la loi proposée. Un grand bruit, qui semblait partir de dessous terre et monter jusqu'au ciel, présagea la disette et la famine. Le peuple porta de la petite monnaie, les matrones des pièces d'or et d'argent, et les jeunes filles diverses offrandes à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles chantèrent des hymnes en l'honneur des dieux. On éleva 2 statues de cyprès à Junon la Reine. Les Romains combattirent avec succès en Lusitanie. |
-98 |
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Sous les consuls Q. Metellus et Tullius Didius n193[An de Rome 656] Alors qu'on allait immoler un taureau en expiation de ce qu'on avait vu dans le Capitole un hibou sur les statues n194[celles de Jupiter, de Junon et de Mars] des dieux, la victime tomba morte. Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le palais. Au théâtre, pendant les jeux, il plut de la craie blanche ; ce qui fut regardé comme le présage d'une récolte abondante et de saisons favorables. Il tonna par un temps serein. Comme les décemvirs offraient un sacrifice dans le temple d'Apollon, le foie de la victime se trouva dépourvu de lobe. Pendant le sacrifice, ils trouvèrent un serpent près de l'autel. De plus, un androgyne fut jeté à la nier. Au Cirque, des flammes voltigèrent entre les javelots des soldats. Les Espagnols furent vaincus dans plusieurs combats. |
-97 |
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Sous les consuls Cn. Cornelius Lentulus et P. Licinius n195[An de Rome 657] On fit à Rome des prières publiques à l'occasion d'un androgyne qu'on avait trouvé et précipité dans la mer. A Pisaure, on entendit un grand bruit sortir de la terre. Les créneaux des murailles n196[de quel mur ? de Pisaure ou de Rome ? Probablement de cette dernière ville] tombèrent de tous côtés, sans qu'on pût attribuer leur écroulement à aucun tremblement de terre, ce qui fut regardé comme un présage de discordes civiles. A Nursie, la statue de Jupiter se tourna du côté gauche. 27 jeunes filles, après avoir dressé des statues de cyprès à Junon la Reine, parcoururent processionnellement la ville. Les Celtibères, les Mèdes et les Dardaniens fuient vaincus. |
-96 |
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Sous les consuls Cnéus Domitius et Caïus Cassius n198[An de Rome 658] Un loup, entré dans la ville, fut tué dans une maison particulière. Un hibou fut tué dans le Capitole. Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Les statues dorées de Jupiter eurent la tête séparée du tronc et furent disjointes de leurs colonnes. A Fésules, il sortit du sang de la terre. A Arretium, des épis de blé prirent naissance dans le nez d'une femme : la même femme vomit des grains de froment, et la ville fut purifiée. Ptolémée, roi d'Egypte, mourut à Cyrène, après avoir institué ses héritiers le sénat et le peuple romain. |
-95 |
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Sous les consuls P. Crassus et Q. Scévola n199[An de Rome 659] A Céré, il plut du lait. A. Lébadie, Eutychide, étant entré dans le temple de Jupiter Trophonius, enleva une table d'airain sur laquelle étaient des inscriptions qui tenaient à l'histoire de Rome. Beaucoup d'animaux furent tués par la seule vapeur-de la foudre. A Venafre, la terre s'enfonça, et forma un gouffre profond. Des vautours qui déchiraient un chien mort, furent tués et dévorés par d'autres vautours. Il naquit un agneau à 2 têtes, un enfant qui avait 3 mains et autant de pieds, et les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le palais. A Urbinuin, naquit un androgyne, qui fut jeté à la mer. La paix régna au dedans et au dehors. |
-94 |
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Sous les consuls C. Lélius et L, Domitius n201[An de Rome 660] On offrit un sacrifice novemdial à l'occasion d'une pluie de pierres tombée chez les Volsques. A Vulsinies, la Lune, alors nouvelle, disparut tout à coup, et ne reparut que le lendemain à la 3ème h. Il naquit une fille morte, ayant 2 têtes, 4 pieds, 4 mains, et dont les parties sexuelles étaient doubles. Un oiseau incendiaire fut aperçu et tué. Chez les Vestiniens, il plut des pierres dans une métairie. Un météore igné apparut dans le ciel, et le ciel lui-même sembla embrasé. Du sang sortit de terre, et se coagula. Des chiens rongèrent publiquement des pierres et des tuiles. A Fésules, on vit en plein jour une grande multitude de fantômes en vêtements de deuil, le visage pâle, se promener par troupes au milieu des sépulcres. Les princes d'Espagne, en état de révolte, furent punis, par Nasica, du dernier supplice, et l'on détruisit leurs villes. |
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Sous les consuls C. Valerius et M. Herennius n203[An de Rome 661] A Rome et dans les environs, divers objets furent renversés par la foudre. Une servante mit au monde un enfant qui n'avait que 1 main. A Frégelles, le temple de Neptune s'ouvrit de lui-même pendant la nuit. En enlevant les entrailles d'un veau mâle, on lui trouva dans le ventre 2 autres petits veaux. A Arretium, la statue d'airain de Mercure se couvrit de sueur. En Lucanie, un troupeau de moutons se trouva au pâturage enveloppé d'une flamme qui l'accompagna dans la bergerie, où elle dura toute la nuit sans lui causer le moindre mal. A Carséoles, il coula un torrent de sang. Des loups entrèrent dans la ville. A Préneste, de la laine voltigea dans les airsn204 [par flocons, sans doute, comme de la neige]. Dans l'Apulie, une mule mit bas. On prit à Rome un milan dans le temple d'Apollon. Dans 2 sacrifices qu'offrit le consul Herennius, le foie de la victime se trouva dépourvu de lobe. Pendant le sacré novemdial, le repas servi devant la déesse fut mangé par un chien avant qu'on y eût touché. A Vulsinies, vers le point du jour, on vit briller au ciel une flamme qui, après s'être concentrée, présenta une bouche de feu de couleur ferrugineuse. On vit le ciel descendre, et de son ouverture sortirent des tourbillons de flammes. On détourna, par des lustrations, les malheurs annoncés par ces prodiges ; en sorte que toute l'année fut tranquille au dedans et au dehors. |
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Sous les consuls C. Claudius et M. Perpenna n208An de Rome 662 Un hibou, que l'on avait pris dans le temple de la Fortune équestre, mourut entre les mains de ceux qui le tenaient. A Fésules, un grand bruit souterrain se fit entendre. Une servante mit au monde un enfant sans conduit urinaire. On trouva une femme ayant les parties sexuelles doubles. On vit au ciel un météore igné. Un bœuf parla. Un essaim d'abeilles vint s'abattre sur le toit d'une maison particulière. A Volaterre, on vit couler un ruisseau de sang. A Rome, il plut du lait. A Arretium, on trouva 2 androgynes. Un poulet naquit avec 4 pattes. Beaucoup d'objets furent frappés de la foudre. On fit des prières publiques. Le peuple porta le denier d'offrande à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles parcoururent la ville en chantant des hymnes. En Macédoine, les Mèdes exercèrent de cruels ravages par toute la province. |
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Sous les consuls L. Martius et Sextus Julius n213[An de Rome 663] Tandis que Libius Troso et P. Tarquinius proposaient des lois, au commencement de la guerre d'Italie, plusieurs prodiges apparurent dans Romen214 [ceci n'est pas exact, puisqu'une grande partie des prodiges cités plus bas n'eurent pas lieu à Rome]. Au lever du soleil, un globe de feu, accompagné d'un bruit éclatant du ciel, brilla au septentrion. A Arretium, du sang sortit du milieu de quelques pains qu'on venait de rompre. Chez les Vestiniens, il plut pendant 7 jours des pierres et des tessons. A ænarie, sortit de la terre entr'ouverte une flamme qui s'élança vers le ciel. Auprès de Rhegium, il y eut un tremblement de terre qui détruisit une partie de la ville et de ses murs. Au territoire de Spolète, un globe de feu, de couleur d'or, tomba jusqu'à terre en tournoyant, puis, devenu plus grand, il s'enleva de terre, se dirigea vers l'orient, et couvrit le disque du soleil. A Cumes, dans la citadelle, la statue d'Apollon se couvrit de sueur. Au cirque Flaminien, le temple de la Piété fut frappé de la foudre étant fermé. A Asculum, des Romains furent tués dans les jeux. Les Latins ayant amené des champs dans la ville différents troupeaux, il se fit de tous côtés un grand carnage d'hommes, et les troupeaux de bœufs parvinrent à un tel degré de fureur, que, s'élançant les uns sur les autres, ils offraient l'image d'une véritable guerre ; et les lamentations causées par mille émotions douloureuses annonçaient un désastre à chacun. |
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Sous les consuls L. Julius César et P. Rutilius n219[An de Rome 664] Metella Cécilia ayant déclaré qu'en songe elle avait rappelé avec peine, par ses prières, Junon Sospita, qui s'enfuyait à cause de l'immonde profanation de ses temples, expia par des supplications les honteuses obscénités dont s'était souillé par ses prostitutions le corps des matrones, obscénités au milieu desquelles une chienne avait mis bas sur le lit de la déesse, au pied de sa statue, et rendit ce corps à sa première splendeur. Des Romains furent barbarement torturés par les Picentins ; on essuya des revers de toutes parts dans le Latium. Lucilius Lupus n'ayant pas trouvé de lobe au foie en examinant les entrailles d'une victime, et n'ayant tenu compte de cet avertissement des dieux, perdit son armée et fut tué dans le combat. |
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Sous les consuls L. Sylla et Q. Pompeius n223[An de Rome 666] Pompeius Sylo étant entré sur un char de triomphe dans la ville de Bovianum, qu'il avait prise, fournit par là aux ennemis un présage de victoire, parce qu'une entrée triomphale a coutume de se faire dans une ville victorieuse, et non dans une ville vaincue. A la première bataille, son armée fut anéantie, et lui-même tué. Pendant que Mithridate se préparait à la guerre contre les alliés, des prodiges apparurent. Au Stratopédon, lieu où le sénat tient ordinairement ses assemblées, des corbeaux tuèrent un vautour à coups de bec. Au même endroit, un grand astre étant tombé du ciel, on vit l'image de la déesse Isis lui lancer la foudre. Au moment où Mithridate faisait brûler un bois consacré aux Furies, on entendit un éclat de rire dont il fut impossible de découvrir l'auteur ; et tandis que, d'après l'ordre des aruspices, ce prince immolait une jeune fille aux mêmes Furies, il s'échappa du gosier de la jeune fille un rire qui troubla le sacrifice. La flotte de Mithridate fut détruite par les Romains dans un combat livré en Thessalie. |
Cinna et Mario per bella civilia crudeliter saevientibus Romae, in castris Gnei Pompeii cœlum ruere visum, arma signaque tacta, milites exanimati. Ipse Pompeius afflatus sidere interiit. Lectum ejusn224[sous-entendu funebrem] populus diripuit, corpus unco traxit, quod discrimine ciuili perseuerasset periclitanti patria non succurrere; quum et imperium et maximos haberet exercitus.s135 [Nisard 55] [Verger 116] [56a] |
Pendant que Cinna et Marius, par leurs guerres civiles, commettaient d'épouvantables cruautés à Rome, le ciel sembla fondre sur le camp de Gnéus Pompée ; la foudre frappa des armes et des enseignes, et tua des soldats. Pompée lui-même mourut asphyxié par elle. Le peuple mit son lit en pièces et traîna son cadavre à la voirie, parce qu'il s'était obstiné à ne point secourir la patrie prête à succomber sous le poids des guerres civiles, quoiqu'il fût revêtu d'un grand pouvoir, et qu'il eût à sa disposition de nombreuses armées. | |
Peiraeum Sulla quum oppugnaret, unus miles ejus aggerem ferens, exanimatus fulmine. Aruspex respondit, diuturno labore, quod caput iacentis in oppidum versum esset, introitum et victoriam Romanis significare. Post breve tempusn225[ces mots offrent quelque contradiction avec la réponse de l'aruspice, réponse d'après laquelle on devrait s'attendre à un long siège. Il est présumable que, plus haut, il y a quelque omission, et qu'au lieu de diuturno labore, il faudrait lire haud diuturno labore] Athenæ et Peiraeum a Sulla capta. Ilio a C. Fimbria incenso, quum ædes quoque Mineruæ deflagrasset, inter ruinas simulacrum antiquissimum inviolatum stetit, spemque restitutionis oppido portendit.s136Nisard 55] [Verger 116] [56b] |
Tandis que Sylla assiégeait le Pirée, un de ses soldats, qui portait des matériaux destinés aux travaux de siége, fut tué par la foudre. Un aruspice répondit que le soldat étant tombé la tête vers la ville, cela présageait que les Romains, après de longs travaux, y entreraient en vainqueurs. Peu de temps après, Sylla prit Athènes et le Pirée. Ilium ayant été brûlée par C. Fiinbria, et le temple de Minerve étant aussi devenu la proie des flammes, la statue antique de la déesse demeura intacte parmi les décombres ; ce qui fut, pour les habitants, le présage de la restauration de leur ville. | |
In agro Mutinensi duo montes inter sese concurrerunt, crepitu maximo assultantes, recedentesque, inter eos flamma fumoque in cœlum exeunte. Eo concursu villæ omnes elisæ, animaliaque multis, quæ intra fuerant, exanimata sunt. Exarsit eo anno sociale bellum , quod haud scio an funestius terræ Italiæ fuerit, quam ciuile. In eo autem bello L. Cornelius Sulla quum in agro Nolano ante praetorium immolaret, subito ab una parte aræ anguis prospexit : qua visa, Posthumi aruspicis hortatu, continuo exercitum in expeditionem eduxit, ac fortissima Samnitum castra cepit, quæ victoria futuræ ejus amplissimæ potentia exstitit.s137 [Nisard 55] [Lycosthènes < Verger 116] |
Au territoire de Mutine, 2 montagnes se jetèrent l'une sur l'autre, et se heurtèrent avec un épouvantable fracas ; puis, comme elles se retiraient, des flammes et de la fumée sortirent d'entre elles, et s'élevèrent au ciel. Toutes les habitations qui se trouvèrent sur leur passage furent broyées et un grand nombre d'animaux furent tués. Cette année vit éclater la guerre socialen226 [il y a une erreur de la part de Lycosthènes, puisque cette guerre avait commencé 3 ans auparavant], qui ne fut guère moins funeste à l'Italie que la guerre civile. Pendant cette guerre, comme L. Cornelius Sylla, au territoire de Nole, offrait un sacrifice devant sa tente, il vit tout à coup un serpent se montrer à l'un des côtés de l'autel ; et, sur les exhortations de l'aruspice Posthumius, il s'empressa de conduire sur-le-champ ses troupes à l'ennemi, et s'empara du camp retranché des Samnites ; victoire qui fut pour lui le commencement de la puissance sans bornes à laquelle il parvint plus tard. | |
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Sous les consuls Cu. Octavius et L. Cornelius Cinna n227[An de Rome 667] La tête de la statue d'Apollon tomba sans aucune cause évidente : on la trouva tellement fixée en terre, qu'on fit vainement les plus grands efforts pour l'en arracher. Octavius, témoin de ce prodige, comprit qu'il présageait sa perte, et ne put cependant l'éviter. Il fut, en effet, cruellement massacré, et la tête immobile du dieu put enfin être arrachée de terre. |
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Sous les consuls L. Scipion et C. Norbanus n231[An de Rome 671] Du temps de Sylla, entre Capoue et Vulturne, on entendit un grand bruit de trompettes et d'armes, accompagné d'effroyables cris, en sorte qu'on eût cru que 2 armées en venaient aux mains, ce qui dura plusieurs jours. Ceux qui examinèrent ce prodige à fond, aperçurent des traces d'hommes et de chevaux, de l'herbe récemment foulée et des débris d'arbustes, présage infaillible d'une très-grande guerre. En étrurie, à Clusium, une mère de famille enfanta un serpent vivant, qui, ayant été jeté dans la rivière par ordre des aruspices, nagea contre le courant. Lucius Sylla, de retour en Italie après 5 années de victoires, devint la terreur et l'épouvante de ses ennemis. Pendant une nuit, le feu prit au Capitole par la faute d'un des officiers commis à la garde des temples. La cruauté de Sylla exerça contre les grands d'horribles proscriptions. Des rapports prouvèrent que 100 000 hommes avaient péri dans la guerre italique et dans la guerre civile. |
-77 |
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Sous les consuls M. émilius et D. Brutus M. n232[An de Rome 677] Didius Lélius, lieutenant de Pompée, à qui déjà était arrivé un prodige à Rome, 2 serpents ayant paru dans le lit de son épouse et ayant fui chacun d'un côté différent ; puis sur la tête duquel était venu s'abattre un épervier, comme il était assis dans le camp à côté de Pompée même, fut tué en Espagne, au milieu des fourrageurs, dans la guerre contre Sertorius. |
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Sous les consuls Guéris Octavius et C. Scribonius n235[An de Rome 678] A Réate, un tremblement de terre ébranla tous les édifices sacrés dans la ville et dans la campagne. Les pierres dont la place publique était pavée furent dispersées. Les ponts furent rompus, et les rives du fleuve entraînées dans le courant. On entendit un grand bruit souterrain ; et, peu de jours après, tout ce qui avait été ébranlé tomba en ruines. Un caillou, qui roulait d'une roche escarpée, s'arrêta tout à coup au milieu de sa chute. Les armées romaines furent défaites en Espagne par Sertorius. On combattit contre les Mèdes avec des chances diverses. |
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Sous les consuls L. Aurelius et L. Octavius n236[An de Rome 679] Tandis que Sertorius conduisait son armée en Espagne, on fut témoin du prodige suivant : la partie extérieure des boucliers et les javelines des cavaliers, ainsi que le poitrail de leurs chevaux, parurent ensanglantés ; ce que Sertorius interpréta en sa faveur, parce que l'extérieur a coutume d'être teint du sang de l'ennemi. En effet, tous les combats qu'il livra furent une suite continuelle de succès. |
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M. Varrone C. Cassio coss.
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Pendant que Mithridate assiégeait Cyzique, Proserpine apparut en songe à Aristagoras, qui était revêtu de la première magistrature, et lui dit qu'elle avait un joueur de flûte à opposer aux autres joueurs de flûte. Le lendemain, les tours des ennemis furent renversées par le vent. Un bœuf sacré quitta de son propre mouvement les montagnes, passa à la nage à travers la flotte ennemie, et vint se présenter devant l'autel pour être immolé. |
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Sous les consuls M. Ceso et Gants Antonius n244[An de Rome 691] Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Elle tua, pendant un temps serein, Vargunteius Pompeius. Un météore igné brilla au ciel du côté de l'occident. Toute la ville de Spolète fut ébranlée par un tremblement de terre, et plusieurs bâtiments s'écroulèrent. On rapporte, entre autres choses, que, 2 ans auparavant, la foudre avait frappé au Capitole la louve de Remus et de Romulus, et renversé avec sa colonne la statue de Jupiter n245La statue de Jupiter Capitolin était placée sur un siège et non sur une colonne, qui, sur la réponse des aruspices, fut replacée dans le Forum. Les tables des lois, en airain, eurent leurs lettres fondues. Après ces prodiges eut lieu la criminelle conspiration de Catilina. |
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Sous les consuls Quiutus Metellus et L. Afranius n246[An de Rome 694] Tout le jour ayant été serein jusqu'alors, vers la onzième heure, la nuit étendit ses ténèbres, puis la clarté reparut. Un violent tourbillon abattit des toits, renversa un pont, précipita des hommes dans le Tibre. Dans la campagne, beaucoup d'arbres furent déracinés et renversés. Les Lusitaniens et les Galliciens furent vaincus. |
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Sous les consuls M. Cicéron et Caïus Antonius n248An de Rome 691 Après qu'Antoine eut vaincu Catilina dans le territoire de Pistore, il porta au travers de la province ses faisceaux ornés de lauriers, fut surpris par les Dardaniens, et réduit à prendre la fuite, après avoir perdu son armée. On jugea qu'il avait présagé la victoire aux ennemis, en portant de leur c6té des lauriers victorieux qu'il aurait dû venir déposer au Capitole. |
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Cn. Domitio M. Messala coss. Lupi in Urbe visi ; nocturni ululatus flebiles canum auditi ; simulacrum Martis sudavit ; fulmen tota Urbe peruagatum, pleraque deorum simulacra decussit, homines exanimavit. Urbs lustrata. Propter dictaturam Pompeii ingens seditio in Urbe fuit.s147 [Nisard 60] [Verger 123] [63] |
On vit des loups clans la ville, et l'on entendit pendant la nuit de lugubres hurlements de chiens. La statue de Mars se couvrit de sueur. La foudre, ayant erré par toute la ville, renversa plusieurs statues des dieux et tua des hommes. On purifia la ville. Une grande sédition s'éleva dans Rome, au sujet de la dictature de Pompée n249[la dictature fut offerte à Pompée, mais il ne voulut pas l'accepter]. |
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Sous les consuls Gn. Domitius et Appius Clandius n250[An de Rome 700] M. Crassus, marchant contre les Parthes, ne fit pas attention à divers prodiges comme il traversait l'Euphrate. Bien qu'il se fût élevé une tempête qui arracha une enseigne des mains de celui qui la portait, et la précipita dans le fleuve, bien qu'il fût survenu un brouillard dont l'obscurité s'opposait au passage, il persévéra obstinément, et périt avec son fils et son armée. |
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Sous les consuls L. Paulus et C. Marcellus n251An de Rome 704 Une mule ayant mis bas, fut un présage de discordes civiles, de mort de gens de bien, de changement de lois, et d'accouchements honteux de matrones. Un incendie, qui détruisit la plus grande partie de la ville, fut regardé comme un prodige. La guerre civile s'alluma entre César et Pompée. |
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C. Cæsare P. Servilio coss. Adversus Cæsarem Pompeius Macedonian252Le besoin de la préposition in se fait sentir ici. il faut donc lire : Pompeius in Macedonia quum invitatis gentibus amicisn253Ceci est inexact. A. Burmann rétablit ce passage de la manière suivante : Incitatus a gentibus amicis instrueret aciem, a Dyrrachio venientibus, aduersa fuerunt fulmina ; examen apum in signis portendit. Nocturni terrores in exercitu fuere. Ipse Pompeius pridie pugnæ die visusn254Nous partageons l'avis de plusieurs commentateurs qui pensent qu'il faudrait lire : Sibi visus in theatro suo ingenti plausu excipi ; mox acies victus, in Aegypto occisus. Eo ipso die plerisque locis signan255Sous-entendu deorum sua sponte conversa. Clamorem crepitumquen256Phase incorrecte, puisqu'on ne voit pas ce qui régit ces mots à l'accusatif armorum Antiochiæ bis, ut curreretur in muros, auditum, indequen257Je lis itemque, avec Oudendorp sonum tympanorum Pergami. Palma viridis Trallibus in æde Victoriae, sub Cæsaris statua inter coagmenta lapidum magnitudine mature enata. C. Cornelius augur Patauii eo die, quum aues admitterent, proclamavit, rem geri, et vincere Cæsarem.s150 [Nisard 61] [Verger 125] [65a] |
Tandis que celui-ci rassemblait en Macédoine une armée contre César, à l'instigation des nations alliées, la foudre se montra contraire à ceux qui venaient de Dyrrachium ; et un essaim d'abeilles, qui vint s'abattre sur les enseignes, fut pareillement d'un funeste présage. L'armée fut agitée de terreurs nocturnes. Pompée lui-même, la veille du combat, s'imagina en songe être reçu dans son théâtre avec de grands applaudissements ; bientôt il fut vaincu, et tué en Egypte. Et le jour de sa perte, les statues se tournèrent d'elles-mêmes en beaucoup d'endroits. A Antioche, on entendit des cris et des cliquetis d'armes, qui firent accourir le peuple 2 fois sur les murailles ; on entendit aussi un son d'instruments de guerre à Pergame. A Tralles, dans le temple de la Victoire, un grand rameau vert poussa tout à coup entre des jointures de pierres, sous la statue de César. Le même jour, à Patavie, l'augure C. Cornelius, voyant le vol des oiseaux favorable, s'écria que la bataille se livrait, et que César serait vainqueur. |
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Sous les consuls C. César et M. Lepidus n258[An de Rome 708] On crut voir les aigles de la dixième légion laisser tomber devant le fils de Gn. Pompée les foudres qu'elles tenaient, et s'élancer dans les airs. Ce jeune Pompée n259Il s'agit du jeune Cnéus. Son frère Sextus parvint à s'échapper fut vaincu, et tué dans sa fuite. |
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Sous les consuls C. César et M. Antoine n262[An de Rome 710] Le dictateur César, offrant un sacrifice, trouva les entrailles de la victime dépourvues de cœur. Son épouse Calpurnie crut en songe que le faîte ajouté à sa maison était renversé. Pendant la nuit, les portes de sa chambre à coucher, soigneusement fermées, s'ouvrirent d'elles-mêmes, en sorte que la clarté de la lune, en y pénétrant, interrompit son sommeil. Bientôt, César lui-même fut percé de 23 coups de poignard par les conjurés, au milieu du sénat assemblé dans le palais de Pompée. |
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Sous les consuls M. Antoine et P. Dolabella n266[An de Rome 710] A Brindes, C. Octavius, conformément au testament de César son père, se proclama de la famille Julia ; et
comme, à la 3ᵉ heure du jour, il faisait son entrée dans Rome au milieu d'une foule immense, le soleil, environné d'un petit cercle dans un ciel pur et serein, se
trouva entouré d'un très-grand cercle semblable à un arc-en-ciel dans les nuages. Pendant les jeux en
l'honneur de Vénus Genitrix, qu'Octavius fit célébrer par le collége institué à cet effet, une comète, qui
apparut à la 11ème h dans la constellation du Chariot, fixa les regards de tous. Cet astre s'étant
montré pendant les jeux en l'honneur de Vénus, on s'empressa de le consacrer comme ornement de la tête du divin
Jules |
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Sous les consuls Caïus Pansa et Hirtius n271[An de Rome 711] Les honneurs du pouvoir ayant été décernés à César, avec le commandement contre Antoine, comme il offrait un
sacrifice, la victime présenta des entrailles doubles : il obtint ensuite de nombreux succès. La statue équestre
du consul C. Pansa se renversa d'elle-même devant la maison d'Antoine. Un cheval caparaçonné, allant au galop,
tomba en sa présence. Quelqu'un du peuple, tombé dans le sang des victimes, lui présenta à son départ une palme
ensanglantée : ces présages lui devinrent funestes. Bientôt il fut blessé à mort en combattant contre Antoine.
On vit des espèces d'armes et de traits s'élever avec grand bruit de la terre vers le ciel. Les enseignes de la
légion que Pansa avait laissée pour la garde de la ville, se trouvèrent couvertes de toiles d'araignées, comme
si elles fussent sorties d'un lieu où elles eussent été longtemps déposées. Plusieurs objets furent frappés de
la fondre. Dans le camp de César, vers le point du jour, un aigle vint se placer sur la toile au haut du
prétoire ; ensuite, s'y trouvant entouré d'oiseaux plus petits qui l'agaçaient, il s'envola et disparut.
L'oracle d'Apollon prononça ces mots : |
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Sous les consuls M. Lepidus et Munatius Plancus n281[An de Rome 712] A Rome, une mule mit bas à l'endroit appelé les Douze-Portes. La chienne du gardien d'un temple, étant morte, fut entraînée par un chien. Une si vive clarté brilla pendant la nuit, que chacun se leva pour se mettre au travail, croyant le jour arrivé. Au territoire de Mutine, la statue de la Victoire Mariane, qui avait la face vers le midi, se tourna d'elle-même vers le septentrion à la 4ème heure. Tandis que l'on offrait des sacrifices en expiation de ces événements, parurent, vers la 3ᵉ heure du jour, 3 soleils, qui bientôt ne présentèrent plus qu'un seul disque. Pendant les féries latines, comme on offrait un sacrifice sur le mont Albain, du sang coula de l'épaule et du pouce de Jupiter. Cassius et Brutus soutinrent la guerre dans les provinces par le pillage des alliés. Le préteur P. Titius ayant destitué son collègue par suite de quelques dissensions, et étant mort avant la fin de l'année, cela fut considéré comme un prodige. Il est constant qu'aucun magistrat, après avoir destitué son collègue, n'a jamais vécu ensuite un an. Or, ceux qui en usèrent ainsi furent : le consul Lucius Junius Brutus, envers Tarquin Collatin ; Tib. Gracchus, envers M. Octavius Cécinna ; P. Tarquinius, envers P. Marullus ; Tullius, envers Brutus et Cassius, qui se préparaient à combattre contre César et Antoine. Un essaim d'abeilles étant venu s'abattre dans le camp de Cassius, ce lieu fut clos par ordre des aruspices, et séparé du camp par une tranchée. Une grande troupe de vautours et d'autres oiseaux vivant de carnage, accourut vers l'armée. Un jeune homme qui, dans une pompe religieuse, représentait la Victoire, tomba de la litière sur laquelle il était porté. Pendant une lustration, un licteur mit une couronne de lauriers sur ses faisceaux renversés. Comme les Brutiens sortaient pour combattre, un Ethiopien se présenta devant la porte de leur camp, et fut tué par les soldats. Cassius et Brutus périrent. |
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Sous les consuls Caïus Furnius et Caïus Syllanus n284[An de Rome 737] Au pied de l'Apennin, à la maison de campagne de Livie, femme de César, il y eut un violent tremblement de terre. Un météore igné, dans la direction du midi au septentrion, répandit pendant la nuit une lumière semblable à celle du jour. La tour des jardins de César, vers la porte Colline, fut frappée de la foudre. Les Germains, ayant donné dans les embûches que leur avaient tendues les Romains, furent cruellement maltraités sous le lieutenant Lollius. |
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Sous les consuls Paulus Fabius et Quintus élius n286[An de Rome 743] En Germanie, dans le camp de Drusus, un essaim d'abeilles vint s'abattre sur la tente d'Hostilius Rutilius, préfet du camp, de façon qu'il couvrit la corde tendue, et la lance plantée devant la tente. Un grand nombre de Romains furent défaits par surprise. |