Borraz naît à Barcelone (Espagne) en . Il nourrit un intérêt précoce pour les ovnis, consommant beaucoup de littérature sur le sujet.
Au début des 1980s, il commence à collaborer à la revue Cuadernos de Ufología ("les cahiers de l'ufologie") de la Fondation Anomalía. Il écrit divers articles, notamment sur les très nombreuses observations des 1970s aux îles Canaries s2Borraz, M. A.: "Los gigantes de Gáldar", dans la monografie nº 1 de Cuadernos de Ufología, Santander, 1992, ou des cas expliqués astronomiquement s3Borraz, M. A.: "OVNIs: historias increíbles con explicaciones creíbles", Centro de Estudios Interplanetarios, Barcelone, 1997).
en il obtient un diplôme universitaire en Electronique à Barcelone. Il commence à travailler comme ingénieur en R&D et technicien de maintenance dans diverses entreprises nationales.
Cependant - notez qu'on entre dans des confessions professionnelles qu'on ne révèle habituellement pas -, avec le temps j'ai finit pas occuper un des postes pour lequel je peux devenir plus incompetent, à savoir, co-gérant d'une petite entreprise dédiée à la fabrication de machines alimentaires, que possédait auparavant mon grand-père et mon père.
Parfois qualifié de "pseudo-sceptique", Borraz se considère quant à
lui comme pragmatique
. Le fait est qu'il a acquis au fil des années la conviction, bien qu'il y aura toujours
un nouveau cas énigmatique, ce que les gens appèlent "le phénomène ovni" ne constitue pas en soi, bien sûr, un défi
scientifique
:
En gros, on "voit" des ovnis parce que les gens en parlent, et on parle des ovnis parce qu'on dit avoir "vu" des ovnis. Le seul point commun entre le conducteur qui roule au crépuscule et se sent "persécuté" par Vénus et le farceur qui truque la photo d'un disque volant, c'est qu'ils "s'inspirent" des mêmes situations communes. Ces références partagées constituent une véritable catégorie des mythes modernes et, à leur tour, elles contribuent à l'alimenter.
Toujours dans une perspective critique, Borraz s'intéresse aussi à d'autres sujets comme le paranormal ou les médecines alternatives, les anomalies scientifique, la science pathologique, les légendes urbaines et l'histoire des religions (en particulier les origines du christianisme, toujours dans une perspective critique).
Les revues commerciales sur les "parasciences" ne sont pas particulièrement estimées par Borraz, leurs motivations étant plus commerciales qu'affectives : sa capacité diabolique à démontrer des observations présumées d'ovnis se révèlent être des confusions avec des planètes, des étoiles ou des rentrées atmosphériques en ont fait l'un des meilleurs experts en identification d'ovnis d'Espagne :
Le fait que recourir à des éphémérides astronomiques permette de déchiffrer ce qu'on vécu des gens que vous ne connaissez pas, qui ont vécu une "rencontre" avec un ovni il y a des années ou même des décennies, n'a jamais cessé de me fasciner. C'est excitant d'arriver à résoudre ce qui a priori paraît être des énigmes indéchiffrables, surtout lorsque que l'on la quasi-certitude que les témoins ne mentent pas.
Passionné par la connaissance scientifique, Borraz s'est intéressé aux ovnis comme un défi à ses propres croyances :
Pour moi, personnellement, ce qui m'attire, ce qui me motive c'est de connaître les choses de manière fiable. Une des choses que l'on apprend dans cette vie, c'est que la pensée critique est la seule garantie de, si ce n'est d'arriver à tout savoir, au moins que ce que l'on va savoir à de grandes probabilités d'être vrai. Mais je reconnais que le savoir, le savoir "de qualité" n'est pas quelque chose qui intéresse tout le monde. Avec le temps je suis devenu convaincu que - même si la pensée critique ne résoud pas tous les problèmes - sans la pensée critique les gens se compliqueraient inutilement la vie. Et, étant donné que la vie est déjà suffisamment compliquée en elle-même, cela me paraît impardonnable...
Borraz tend à considérer que - si les croyances religieuses excercent habituellement une influence très profonde sur les personnes - sans aucun doute il déconseillerait d'adhérer à de telles croyances. Encore que, sur cette question, il garde certains doutes, qui ne sont pas mineurs :
L'influence qu'exerce la croyance religieuse semble parfois très positive pour donner une stabilité émotionnelle souhaitable pour certaines personnes, même si c'est au prix d'un sacrifice de la vérité. Les croyances stupides sont-elles utiles ? Et donc, est-ce qu'elles ne sont pas si stupides, après tout ? Ou en réalité ne sont-elles vraiment inutiles ?
En tout cas, Borraz admet que c'est un sujet où tout n'est pas noir ou blanc : Ce qui justifie - dit-il, pour
terminer - l'existence de Dieu !
Borraz vit à L'Hospitalet, une commune qui jouxte Barcelone. Il est également l'un des enquêteurs les plus qualifiés de la Fondation Anomalía.
en , il propose une solution à l'observation de Fort de France s5Borraz, M.: "Gerald, Michel, Jacques - Los avistamientos de Fort-de-France (1965) en perspectiva", Anomalia, 2010.