Dans le Val-d'Oise (95), les carrières de gypse de Taverny et Bessancourt furent mises en exploitation en en . Le début de leur utilisation à des fins militaires remonte à la 2de guerre mondiale. Disposant d'une grande superficie, d'une protection excellente et de la proximité du chemin de fer, elles sont idéales pour les Allemands qui s'y installent de en pour stocker du matériel (munitions notamment), puis comme centre de défense aérienne de la Luftwaffe, et enfin comme atelier de montage de V1 et V2.
en , l'armée de l'air française utilise à son tour ces carrières comme entrepôt de matériel. À partir de en , une réflexion a été faite pour le choix d'un site de commandement. Parmi un certain nombre, celui de Taverby est choisi. en , le CODACODA est créé et s'installe à Taverny. en , l'état-major du CAFDA le rejoint. Enfin, en en , le CFAS et son COFAS arrivent à Taverny, qui devient l'un des principaux centres de décision de la Défense.
La base aérienne 921 occupe une surface de 43,6 ha et est décomposé en 3 zones :
En surface, la base aérienne de Taverny n'a rien d'extraordinaire. Quelques bâtiments modernes au milieu des bois, le plus gros des installations étant enterré dans les anciennes carrières de gypse. On y entre par un immense souterrain, long de 15 km, où l'on circule en voiture et en camion. À l'intérieur, des informaticiens, des spécialistes des radars, au total 1400 personnes qui travaillent dans un des centres de transmissions les plus modernes du monde.
En cas de danger, la base peut vivre 10 jours en autonomie. Il y a des réserves de nourriture, une centrale électrique, l'air est recyclé et le tout est à l'abri des curieux. Commandos et chiens policiers patrouillent en permanence. Même les agents secrets français ne sont encore jamais parvenus à y pénétrer par surprise.
Le réseau des 10 stations militaires radars permettant de surveiller le ciel jusqu'à 100 km des côtes envoie ses données à Taverny via un système informatisé permettant de retranscrire instantanément l'état de la menace sur écran. Ce système, relié à ceux des pays voisins, permet de contrôler depuis Taverny un espace de 5 millions de km2 (environ 9 fois la France).
Depuis en , la défense aérienne dispose également de 4 AWACS.
En temps de paix, une des missions de la Défense Aérienne est l'assistance en vol aux avions civils et militaires ainsi que la recherche et le sauvetage des avions disparus ou accidentés.
En temps de guerre, la défense aérienne, dont le PC est à Taverny, décèle toute menace, donne l'alerte et s'oppose aux attaques aériennes. De tels moyens permettent à la France de se protéger, de rester maître de son territoire et de jouer son rôle dans le monde
en le CAFDA se trouve à Taverny. Le le a lieu l'observation de Jean-Charles Duboc et, en application de la procédure existante, Reims informe le CODA de Taverny de l'observation faite par l'équipage et demande à d'appliquer dès l'atterrissage la procédure Airmiss. Le CODA a effectivement enregistré au même moment une piste radar initiée par le centre de contrôle de Cinq-Mars-La-Pile correspondant en lieu et en heure au phénomène observé. Cette piste radar, qui a été enregistrée pendant en , croise bien la trajectoire du vol AF 3532 et ne correspond à aucun plan de vol déposé. Il faut noter que le phénomène disparaît au même instant à la vue de l'équipage et des scopes radars. Les investigations menées par le CODA permettent à la fois d'exclure l'hypothèse du ballon-sonde et de connaître la distance précise de croisement des 2 trajectoires et donc ramener à 250 m de long la taille approximative de l'engin. Il est noté que le CRNA Nord, qui traite 3000 mouvements par jour, n'a instruit que 3 cas, dont celui du vol AF 3532, dans les 7 dernières années. Cependant, cette information ne sera portée à la connaissance du SEPRA qu'en 1996.
Parmi les deux composantes des forces nucléaires françaises (maritime avec sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et aéroportée), Taverny abrite (après la suppression des missiles sol-sol du plateau d'Albion) le PC souterrain de la force aérienne nucléaire française.
Un 2ᵉ centre, équivalent à Taverny, existe sur la Base Aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun. Normalement, il est en veille, mais peut être activé très rapidement. Si le Centre de Taverny a profité d'une ancienne carrière de gypse, donc d'une certaine couche de calcaire, celui du Mont Verdun a été creusé dans le granit des Monts du Lyonnais.
Cette base est maintenant dissoute, ne laissant plus que le COFAS sur place.
95155 Taverny CEDEX