n1Le livre de la Genèse est le 1er livre de la Bible qui raconte la genèse de l'humanité.
Joseph donna cet ordre à l'intendant de sa maison : Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu'ils en
pourront porter, et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.
Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d'argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.
L'intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces gens avec leurs ânes.
Ils étaient sortis de la ville, et ils n'en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant : Lève-toi,
poursuis ces gens ; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le
bien ?
N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner ? Vous avez mal fait
d'agir ainsi.
L'intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes paroles.
Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte ? Dieu préserve tes serviteurs d'avoir commis
une telle action !
Voici, nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'entrée de nos sacs; comment
aurions-nous dérobé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton seigneur ?
Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon
seigneur !
Il dit : Qu'il en soit donc selon vos paroles ! Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave ; et vous,
vous serez innocents.
Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun ouvrit son sac.
L'intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et finissant par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée dans
le sac de Benjamin.
Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant
lui.
Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu'un homme comme
moi a le pouvoir de deviner ?
Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ? comment parlerons-nous ? comment nous
justifierons-nous ? Dieu a trouvé l'iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui
sur qui s'est trouvée la coupe.
Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L'homme sur qui la coupe a été trouvée
sera mon esclave ; mais vous, remontez en paix vers votre père.
Alors Juda s'approcha de Joseph, et dit : De grâce, mon seigneur, que ton serviteur puisse faire entendre une
parole à mon seigneur, et que sa colère ne s'enflamme point contre ton serviteur ! car tu es comme Pharaon.
Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant : Avez-vous un père, ou un frère ?
Nous avons répondu : Nous avons un vieux père, et un jeune frère, enfant de sa vieillesse ; cet enfant avait un
frère qui est mort, et qui était de la même mère ; il reste seul, et son père l'aime.
Tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, et que je le voie de mes propres yeux.
Nous avons répondu à mon seigneur : L'enfant ne peut pas quitter son père ; s'il le quitte, son père mourra.
Tu as dit à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face.
Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon
seigneur.
Notre père a dit: Retournez, achetez-nous un peu de vivres.
Nous avons répondu : Nous ne pouvons pas descendre ; mais, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons,
car nous ne pouvons pas voir la face de cet homme, à moins que notre jeune frère ne soit avec nous.
Ton serviteur, notre père, nous a dit : Vous savez que ma femme m'a enfanté deux fils.
L'un étant sorti de chez moi, je pense qu'il a été sans doute déchiré, car je ne l'ai pas revu jusqu'à
présent.
Si vous me prenez encore celui-ci, et qu'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec
douleur dans le séjour des morts.
Maintenant, si je retourne auprès de ton serviteur, mon père, sans avoir avec nous l'enfant à l'âme duquel son
âme est attachée,
il mourra, en voyant que l'enfant n'y est pas ; et tes serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour
des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre père.
Car ton serviteur a répondu pour l'enfant, en disant à mon père : Si je ne le ramène pas auprès de toi, je serai
pour toujours coupable envers mon père.
Permets donc, je te prie, à ton serviteur de rester à la place de l'enfant, comme esclave de mon seigneur ; et
que l'enfant remonte avec ses frères.
Comment pourrai-je remonter vers mon père, si l'enfant n'est pas avec moi ? Ah ! que je ne voie point
l'affliction de mon père !