n1Le livre de la Genèse est le 1er livre de la Bible qui raconte la genèse de l'humanité.
Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent.
En les voyant, Jacob dit : C'est le camp de Dieu ! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm.
Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séir, dans le
territoire d'Édom.
Il leur donna cet ordre : Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü : Ainsi parle ton serviteur Jacob : J'ai séjourné chez Laban, et j'y suis resté jusqu'à présent ;
j'ai des bœufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j'envoie l'annoncer à mon seigneur, pour
trouver grâce à tes yeux.
Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant : Nous sommes allés vers ton frère
Ésaü ; et il marche à ta rencontre, avec quatre cents hommes.
Jacob fut très effrayé, et saisi d'angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui
étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux ;
et il dit : Si Ésaü vient contre l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra
se sauver.
Jacob dit : Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père
Isaac, Éternel, qui m'a dit : Retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance, et
je te ferai du bien !
Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur ; car j'ai
passé ce Jourdain avec mon bâton, et maintenant, je forme deux camps.
Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d'Ésaü ! car je crains
qu'il ne vienne, et qu'il ne me frappe, avec la mère et les enfants.
Et toi, tu as dit : Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu'on ne
saurait le compter.
C'est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu'il avait sous la main,
pour faire un présent à Ésaü, son frère :
deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers,
trente femelles de chameaux avec leurs petits qu'elles allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses
et dix ânes.
Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs : Passez devant moi,
et mettez un intervalle entre chaque troupeau.
Il donna cet ordre au premier : Quand Ésaü, mon frère, te rencontrera, et te
demandera : À qui es-tu ? où vas-tu ? et à qui appartient ce troupeau devant toi ?
tu répondras : À ton serviteur Jacob ; c'est un présent envoyé à mon seigneur Ésaü ;
et voici, il vient lui-même derrière nous.
Il donna le même ordre au second, au troisième, et à tous ceux qui suivaient les troupeaux : C'est ainsi que vous
parlerez à mon seigneur Ésaü, quand vous le rencontrerez.
Vous direz : Voici, ton serviteur Jacob vient aussi derrière nous. Car il se disait:
Je l'apaiserai par ce présent qui va devant moi ; ensuite je le verrai en face, et peut-être m'accueillera-t-il
favorablement.
Le présent passa devant lui ; et il resta cette nuit-là dans le camp.
Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de
Jabbok.
Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait.
Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore.
Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche ; et l'emboîture de la hanche
de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui.
Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te
laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.
Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob.
Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.
Jacob l'interrogea, en disant : Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit :
Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là.
Jacob appela ce lieu du nom de Peniel : car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon
âme a été sauvée.
Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche.
C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le
tendon qui est à l'emboîture de la hanche ; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la
hanche, au tendon.